Chapitre 5 - Sehar

Sehar atteignit les montagnes sableuses au milieu de la nuit, et trouva une cachette pour lui et le bateau dans l’une des nombreuses cavernes qui s’y trouvaient. 

De là, il pouvait voir le désert - alors, il regarda.

Il n’avait pas arrêté de pleurer, depuis qu’il avait lâché la turbine. Mais il regarda, sans cligner des paupières.

— Papa, qu’est-ce que tu fais ? murmura-t-il.

Le désert resta silencieux et immobile. Sehar tendit l’oreille - il espérait entendre un signe de vie, n’importe lequel. 

Même une Gardienne, venu le chercher… 

Il avait trop peur d’être tout seul. Il n’aurait jamais dû monter ce plan absurde. Il n’aurait jamais dû prendre la fuite.

Il n’aurait jamais dû…

Ses yeux se fermèrent. Ses paupières piquaient. Il n’était pas prêt pour tout ça. Il n’était pas prêt à devenir une Gardienne, il n’était pas prêt à rendre ce pouvoir dont il ne voulait même pas, il n’était pas prêt à fuir pour ne pas avoir à choisir.

Pas sans son père pour l’aider.

Il n’était pas prêt.

Qu'est-ce qu'il lui avait pris, de monter ce plan idiot ? C'était évident, pourtant, que ça ne le menerait à rien...

Il rouvrit les yeux, et se força à observer le désert nocturne devant lui. Pendant longtemps encore, il regarda.

Il devait s’être endormi sans s’en rendre compte, car il lorsqu’il rouvrit les yeux, cette fois-ci, il faisait jour. 

Il faisait jour, et il était encore seul.

Sehar se remit sur ses pieds, et s’étira - il chercha des courbatures dans ses bras et dans son ventre, mais n’en trouva aucune. Après avoir tourné la turbine une partie de la nuit, pourtant, il aurait dû au moins être fatigué… est-ce que c’était, avoir la force d’une Gardienne ? Ou est-ce que c’était juste la peur qui l’empêchait de sentir son corps comme d’habitude ? 

Mais il avait bien réussi à casser à la seule force de ses petits doigts un câble censé supporter sans effort plus de dix kèvriens s’il le fallait - alors ne pas être fatigué après avoir trimé toute une nuit ? Ce n’était pas si absurde, finalement…

Et si c’était le cas, alors son père n’avait aucune chance de s’en sortir. Les Gardiennes aussi savaient se servir de la magie des sables. Son père n’avait rien d’exceptionnel, dans ce domaine là… Et il ne serait jamais assez fort.

Mais Tsisco avait promis. 

Alors il serait là. 

Sehar recommença ce qu’il avait entrepris cette nuit, et riva son regard vers le désert. Il attendrait son père, aussi longtemps qu’il le faudrait. 

Il attendrait…

Rester immobile ne l’aiderait pas à se concentrer, cependant. Alors il marcha le long de l’ouverture de la caverne, les yeux toujours rivés au dehors. Au bout de ce qu’il lui sembla une éternité, il décida d’attraper un morceau de roche qui traînait sur son chemin - est-ce qu’il était assez fort pour le briser, désormais ?

Sehar se concentra, une main de chaque côté de la pierre, encore hésitant - puis il exerça une légère pression… Rien. Il serra la mâchoire, et se concentra de nouveau. Il pressa un peu plus fort…

Crac.

La roche éclata en plusieurs morceaux, qui lui écorchèrent la joue et manquèrent de l’éborgner. Le souffle court, Sehar regarda les débris qui s’étaient dispersés tout autour de lui, et la poudre sableuse qui collait dans sa paume moite sans écailles.

Okay, c’était pas la meilleure idée qu’il ait eut pour passer le temps. 

Il se rassit, les bras autour des genoux, la tête posée par-dessus, et fit de son mieux pour rester éveillé. Les yeux rivés sur les tumultes habituels et monotones du désert, Sehar s’assoupit plus vite qu’il n’aurait voulu l’admettre.

Un cri résonna au loin, et il se réveilla en sursaut, le coeur battant.

Entre les vagues de sables, un gigantesque Sussiri était apparu. 

Ses dix pattes plates battaient le désert comme de gigantesques rames, qui le poussaient en avant à une vitesse qui rivalisait sans problème avec les bateaux kèvriens les plus rapides. Rencontrer l’une de ses créatures n’était jamais recommandé, car elles n’hésitaient pas à gober tout ce qui se trouvait sur sa route.

Mais elle était encore loin, et Sehar ne risquait rien là où il se trouvait. Les Sussiri n’avaient aucun intérêt à venir chasser dans un endroit rempli de creux où ils étaient trop gros pour se glisser, et où toutes leurs proies pouvaient se cacher sans effort.

Lui était en sécurité… mais il avait entendu un cri, non ?

Un deuxième hurlement retentit, et cette fois-ci, Sehar en repéra la source. Deux silhouettes sombres, juste devant la gueule béante du Sussiri.

Deux silhouettes minuscules, sur des jambes qui s’enfonçaient dans le sable, trop lentement pour se mettre en sécurité.

Son coeur s’accéléra, et des milliers de questions se bousculèrent dans son esprit.

Mais il n’avait pas le temps de chercher de réponse. Là, tout de suite et maintenant, deux choix s’offraient à lui.

Ne rien faire, et regarder les deux inconnus se faire happer pendant que lui restait bien en sécurité dans sa cachette…

Ou bien prendre le risque de sortir, et les attraper dans son bateau pour les amener hors de danger, qui qu’ils soient.

Si c’était des malfrats, il pourrait toujours les dissuader de lui causer du tort en cassant des cailloux à mains nus devant eux, au pire. Montrer les dents marchaient aussi, d’après son père.

C’était décidé - Sehar retourna vers son bateau, le poussa dans le sable, sauta à l’intérieur, et activa la turbine dans la direction du Sussiri et des deux silhouettes. Il garda les yeux rivés sur eux, et chassa les peurs qui l’assaillaient à chaque rotation de bras qu’il effectuait. Il n’avait plus le temps d’avoir peur. C’était trop tard pour ça.

— Hey ! Vous deux ! cria-t-il. Par ici !

Il était assez proche pour voir que l’une des silhouettes, la plus large, portait une armure dont le métal scintillait dans la lumière du jour ; la deuxième silhouette, couverte d’un manteau bleu, tira la première dans la direction de Sehar, et il se prépara à faire pivoter le bateau pour leur permettre de sauter à l’intérieur.

Mais à la vitesse où il allait, impossible de réussir la manoeuvre. Pas avec son niveau d’expertise proche du néant.

Il serra les dents, ferma les yeux malgré lui, et donna un grand coup dans les leviers de la turbine.

Tout le bateau grinça, et il percuta une vague de sable.

Le souffle coupé, Sehar rouvrit les yeux, et couina avec détresse en constatant que le levier qu’il avait dans la main n’était plus attaché à rien.

— Démarre, on est là ! cria l’un des individus.

Sehar releva les yeux dans sa direction - cette fois-ci, il pouvait distinguer clairement les cornes de faune qui dépassaient de son heaume, et derrière lui, les cheveux blancs et la peau translucide d’un maegis. La seconde suivante, ils sautèrent tous les deux à l’intérieur, et il devint aussitôt évident qu’ils ne tiendraient pas longtemps ainsi - la coque était prévue pour deux personnes, et même si les kèvriens étaient grands, c’était bien trop limite pour qu’il ait la place d’activer la turbine correctement.

Aussi, et pour ne rien arranger, le maegis se pressait contre lui, et Sehar n’avait jamais vu personne avec un visage aussi joli.

— Oua. Tu as un joli visage, murmura-t-il à haute voix, trop vite pour que sa conscience ne l’arrête à temps.

Le maegis écarquilla les yeux avec stupeur, mais son second passager les interrompit d’un cri puissant.

— Il arrive !

Sehar se ressaisit, et tourna la turbine du mieux qu’il put - mais trop tard. Entre son absurde hésitation et les poids supplémentaires, ils avaient perdus de la vitesse. Le Sussiri les rattraperait, sans aucun doute possible.

S’ils ne s’écrasaient pas sur la montagne avant.

— Tourne ! cria l’armuré. 

Sehar tendit la main vers le levier dont il avait besoin, et ne trouva rien. 

Normal, puisqu’il l’avait brisé quelques instants plus tôt.

— Je peux pas ! couina-t-il. Le levier…

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Une main l’avait attrapé au col et le souleva hors du bateau, un battement de coeur avant que la coque ne percute la pierre. Au battement suivant, au lieu de tomber dans le sable, cependant, son visage cogna contre une paroi dure et lisse qui n’avait rien de familier.

Le silence retomba, brutal et inhabituel, et Sehar retint sa respiration.

Ils étaient tous les trois enfermés dans ce qui semblait être une sphère, avec un fond légèrement aplati, et une paroi opaque qui ne laissait passer aucune lumière extérieure. Sehar pouvait quand même distinctement voir les deux autres - sa paupière transparente s’était abaissé sans qu’il ne s’en rende compte. Lentement, il reprit son souffle, et sursauta lorsqu’une vive lumière s’échappa des mains du maegis.

— Un bouclier sphérique ? Ce serait pas la première fois…

— Bien joué, Del, félicita le faune.

— J’ai pas vraiment fait exprès… 

Del gémit un peu, ses mains sur son ventre et les yeux mi-clos. Sehar n’arrivait pas à détacher son regard de ses joues aux angles doux, de ses cheveux en pagaille, et de la longue cicatrice qui fendait son visage et son cou en deux. La marque changeait de couleur de temps à autre, mais semblait présentement se stabiliser sur un bleu violacé, de la même couleur que l’étincelle au creux de ses jolis blancs sans pupilles qui se rouvraient doucement.

— On va faire avec, constata l’armuré. Ça va, l’inconnu ?

Sehar reporta son attention sur le faune, et acquiesça. Ce dernier retira son casque, et libèra une cascade de cheveux noirs bouclés, avant de plonger ses yeux gris presque noirs dans les siens. Sa peau brune était criblée de tâches claires, comme des éclats de peinture, et ses lèvres étaient tirées dans un sourire plein d’assurance.

— Je suis Lo, Chevalieresse de la Botte. Et voici Del, mon apprenti. Et toi ?

— Euh … Sehar, juste Sehar… et, euh… si c’est poli de demander, mais… c’est quoi… Chevalieresse ?

— Comme Chevalier, ou Chevaleresse, mais ni une fille ni un garçon. » expliqua Del avec un enthousiasme qui fit sourire Sehar malgré lui. « Il n’y en a jamais eu avant Lo, cela dit, alors c’est normal si tu en avais jamais entendu parler ! »

Sehar était toujours aussi perdu, puisqu’il n’avait aucune idée de ce qu’était un Chevalier ou une Chevaleresse. Mais il avait une question plus pressante - et puis, il était trop intimidé pour insister, de toute façon.

— Comment on sort de ça ? demanda-t-il.

Lo se tourna vers Del, qui grimaça et haussa les épaules.

— Aucune idée. J’arrive pas à défaire le sortilège… 

Lea faune sortit une épée du fourreau accroché à sa ceinture, et iel essaya d’enfoncer la pointe dans les parois de la sphère - sans succès.

— Et bien, on attendra qu’il s’arrête tout seul.

— Désolé… 

Lo lui ébouriffa les cheveux avec un sourire en coin.

— Est-ce qu’un de tes sorts sauvages nous a déjà mis en danger ?

— Non…

— Alors t’inquiète. On est en sécurité, attendre ne sera pas trop dur. A moins que tu ne sois claustrophobe, Sehar ?

Avant qu’il n’ait pu demander ce que claustrophobe signifiait, la sphère trembla, et le puissant grondement du Sussiri résonna tout autour de leur prison temporaire.

Avec horreur, Sehar se rappela d’un détail de ses leçons sur les créatures du désert, dont il n’aurait jamais imaginé avoir eu besoin dans des circonstances aussi dramatiques.

— La sphère… elle est ronde aussi de l’extérieur ? Et marron aussi ?

— Sans doute…

— Oh non.

Le sol se souleva sous leurs pieds, et Sehar plaqua ses mains contre la paroi derrière lui pour ne pas perdre l’équilibre.

— Il se passe quoi ? demanda Lo, avec un calme presque inquiétant.

— Les Sussiri remangent leurs crottes, au cas où il y reste des nutriments, vous voyez ? expliqua Sehar. Ils les cherchent à vue. Et là… la sphère doit pas mal ressembler à une crotte de Sussiri.

— Oh, merde alors ! rigola Del.

Lo lui lança un regard blasé, une vague étincelle amusée dans les yeux.

— Vraiment, c’est tout ce que t’as trouvé ?

La sphère bascula de nouveau, et cette fois-ci, ils se retrouvèrent tous les trois écrasés dans la même direction. Sehar pouvait désormais affirmer qu’un coup de sabots de faune dans les tibias, même avec les écailles, ça faisait très mal.

Pas le temps de gémir, cependant - la sphère se souleva de terre et trembla de tout côté, juste avant que des gargouillements inquiétants ne retentissent. 

— Vous pensez qu’on est à l’intérieur de sa bouche, là ? murmura Del, la mine désormais plus grave. 

Lea faune et le maegis regardèrent Sehar, qui secoua la tête avec impuissance.

— Aucune idée, avoua-t-il.

Les gargouillement stoppèrent - immédiatement remplacés par un craquement sinistre qui se répandit sur toute la paroi de la sphère, comme si une gigantesque main la serrait entre ses doigts.

Ou plutôt, un gigantesque gosier, dans leur cas.

— Oh non.

La sphère fut projetée plusieurs mètres en avant, puis ralentit en tremblant alors que de nouveaux gargouillis et craquement retentissaient autour d’eux.  

— On dirait qu’il… tousse ? constata Lo.

— En même temps, on est pas une crotte, rappela Del. Donc ce doit pas être très confortable d’avoir ça dans sa gorge…

— Qu’est-ce qu’on fait, alors ? demanda Sehar.

Lo replaça son casque sur ses boucles, et serra les doigts sur son épée. Sehar déglutit - si le plus calme d’entre eux se préparait au pire, cela ne présageait rien de bon.

— Del, ne défait pas la sphère.

Cette dernière fit un nouveau bond en avant - craqua - un second bond - gargouilla - un troisième bond - Del tomba sur Sehar - un quatrième bond…

Le plus gros gargouillement qu’ils aient entendus jusqu’alors retentit tout autour de la sphère, et cette fois-ci, lorsqu’elle fut propulsée en avant pour le cinquième bond, elle ne s’arrêta plus. La projection fut si forte que les trois prisonniers se trouvèrent collés au sol, et le souffle de Sehar se coupa dans sa poitrine.  

— Del, ne défait surtout pas la sphère ! rugit Lo.

Sous les yeux de Sehar, une minuscule fente était apparue - assez large, cependant, pour qu’il discerne les montagnes s’éloigner d’eux à grande vitesse. Si la sphère se brisait maintenant, ils étaient morts. Mais à la vitesse où il filait, l’atterrissage les tuerait tout aussi sûrement.

S’ils ne trouvaient pas une solution, et vite, c’était fini pour eux.

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Tac
Posté le 17/11/2022
Yo !
C'est très agréable de te lire, mon cerveau est tout fatigué ce soir donc non opérationnel pour chercher la petite bête. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'avec ces deux derniers chapitres ce début ne nous laisse pas respirer ! J'apprécie la découverte rapide de ton univers ; il y a de nouveaux éléments à me mettre sous la dent, qui sont donnés comme "acquis" par les narreturices, dans le sens où chaque élément n'est pas accompagné d'une vague d'informations superflue ; par exemple il y a des faunes, dont certains font de la magie et d'autres sont chevaliers, et accepte-le, petit.e lecteurice ! J'aime beaucoup.
(et évidemment, go go la team persos non binaires ! cette rencontre est prometteuse pour le développement de Sehar !)
Plein de bisous !
DraikoPinpix
Posté le 28/01/2022
Coucou, je reviens d'entre les morts ! Je vais me mettre sérieusement à lire ton histoire.
En tout cas, trop cool : un perso non-binaire ! J'ai hâte d'en savoir plus.
Petite remarque : je suis un peu troublée par les tirets ( les simples - ) dans tes phrases. Je ne sais pas si c'est une ponctuation adéquate. Un point ou une virgule serait mieux, je pense.
J'aime toujours autant ton univers, même si j'aurais aimé plus de description.
Je poursuis, c'est une bonne lecture ;)
AnatoleJ
Posté le 30/01/2022
Bon retour parmi les vivants :D

Bonne remarque pour les tirets, j’en ai clairement abusé dans ce chapitre ^^' Normalement j’ai eu la gâchette moins lourde dans la suite, peut-être pas la suite immédiate mais ça viendra et ça sera réglé à la correction. C’est aussi noté pour le manque de descriptions !

Merci pour ton commentaire, ravi de t’avoir toujours ici :)
Nanouchka
Posté le 11/12/2021
Bonjour, bonjour,

Sehar est si gentil, fiou. Je l'adopte.

Première fois que je rencontre un personnage non-binaire en fiction. D'autant plus heureuse que ce soit dans un cadre de fantasy. Hâte de voir ce que ça va donner linguistiquement.

Des détails :

"Qu'est-ce qu'il lui avait pris, de monter ce plan idiot ?"
Je ne suis pas certaine à 100%, mais je pencherais quand même plus pour "Qu'est-ce qui lui avait pris"

"est-ce que c’était, avoir la force d’une Gardienne ?"
J'imagine qu'il manque le "ça" après "c'était"

"Au bout de ce qu’il lui sembla une éternité"
ce qui lui

"Montrer les dents marchaient aussi, d’après son père."
marchait

"Del, ne défait pas la sphère."
défais
AnatoleJ
Posté le 11/12/2021
Bonjour :D

Pour adopter Sehar, il faudra négocier avec son papa, le petit lézard est une édition limitée donc pas sûr que Tsisco le cède facilement...

Très honoré que Lo soit ton premier perso non-binaire ! (et un peu triste qu’il n’y en ait pas davantage)

Merci encore pour les corrections grammaticales, c’est noté :)
Mathilde Blue
Posté le 07/06/2021
Coucou ! (encore)

Super chapitre :D Qui introduit enfin Lo et Del ^^ J’ai trouvé que le rythme du chapitre était nickel, l’action est très bien menée et contrebalance un peu le début plus calme. Lo et Del sont bien introduits et tout le monde a un rôle à jouer. Leur relation a l’air vraiment chouette d’ailleurs ! Et ça promet de belles choses pour la suite, j’ai hâte de voir les liens qu’ils vont nouer avec Sehar (c’est mal si je ship déjà Sehar et Del ? T_T).

Pour rebondir sur ce que dit Saltimbanque, j’ai bien aimé la scène où Sehar est seul et attend son père. En fait ça me semble assez logique qu’elle soit là, le contraire m’aurait plus étonné ! Et sa question ne m’a trop perturbé, je le voyais bien demander ce genre de chose x) Par rapport à la description du Sussiri, l’absence de description ne m’a pas trop dérangé parce que c’est le genre d’image qui arrive facilement en tête.

Mes notes :

« Sehar atteignit les montagnes sableuses au milieu de la nuit, et trouva une cachette pour lui et le bateau dans l’une des nombreuses cavernes qui s’y trouvaient. »
C’est vraiment pour chipoter hein mais je pense que tu peux carrément enlever le « pour lui et le bateau », on s’en doute et ça allègera la phrase ^^

« il aurait dû au moins être fatigué »
Je trouve que « il aurait au moins dû » est plus fluide !

« La marque changeait de couleur de temps à autre, mais semblait présentement se stabiliser sur un bleu violacé, de la même couleur que l’étincelle au creux de ses jolis blancs sans pupilles qui se rouvraient doucement. »
La phrase est un peu longue ^^

« — Oh, merde alors ! rigola Del. »
Il est pas stressé par la vie lui xD

À bientôt :D
AnatoleJ
Posté le 09/06/2021
Je suis content que tu aies aimé ce chapitre :D (C’est un de mes préférés pour le moment parce que le Sussiri les boulotte, je suis cruel)

« (c’est mal si je ship déjà Sehar et Del ? T_T) »
C’est une histoire avec beaucoup de bateaux, donc les ships sont naturellement bienvenus :D (il fallait que je fasse la blague au moins une fois, je suis désolé, j’arrête maintenant)

« Pour rebondir sur ce que dit Saltimbanque, j’ai bien aimé la scène où Sehar est seul et attend son père. En fait ça me semble assez logique qu’elle soit là, le contraire m’aurait plus étonné ! »
Puis c’est essentiel qu’il pète des cailloux à mains nues xD

« C’est vraiment pour chipoter hein mais je pense que tu peux carrément enlever le « pour lui et le bateau », on s’en doute et ça allègera la phrase ^^ »
C’est un détail que j’avais rajouté parce que je pensais que c’était pas si évident qu’il penserait à cacher son bateau, en fait xD (oui j’ai foi en Sehar)

Merci pour toutes tes notes :D
Mathilde Blue
Posté le 09/06/2021
« il fallait que je fasse la blague au moins une fois, je suis désolé, j’arrête maintenant »
J’avoue, j’ai ri xD
Le Saltimbanque
Posté le 17/05/2021
Ça c'est de l'action !

Pourtant il se passe plein de choses, chaque personnage a un rôle à jouer, c'est créatif, des actions assez originales (un bouclier/crotte qui se fait avaler!), et pourtant je ne me suis jamais senti perdu. Bravo.

Je me suis tout de suite assez attaché à Del et Lo. Leur complicité est attachante, et en même temps tu as réussi à mêler caractérisation et urgence dans l'action. Là encore, bravo.
Chaque personnage promet de belles choses, notamment dans la relation qu'ils pourront developper avec Sehar : Lo représentant une autre option à la (possible) disphorie de Sehar, tandis que Del annonce une relation plus romantique. J'ai hâte de voir ce que ça va donner.

Mes seuls reproches sont vraiment des chipotages. La partie avec Sehar tout seul qui attend son père est moins intéressante à suivre (mais je ne saurais exactement dire pourquoi), j'aurais aimé avoir une description physique plus poussée des Sussiri (moi j'ai juste imaginé les vers de Dune), et parmi toutes les questions qui doivent tarauder Sehar quand il rencontre des faunes, il ne pense qu'à demander ce que veut dire chevalieresse (à sa place, j'aurais plus demandé en premier qui ils sont, pourquoi ils sont là...)

Et le cliffhanger est très bon.

Voili Voilou
AnatoleJ
Posté le 20/05/2021
Merci de tout ces compliments, je suis ravi que ce chapitre t’ait plu ! C’est celui qui m’a motivé à lancer ce projet tout de suite, à vrai dire, alors je suis d’autant plus content qu’il ait l’air de fonctionner comme prévu ^^

« Leur complicité est attachante, et en même temps tu as réussi à mêler caractérisation et urgence dans l'action. »
Merci d’avoir souligné ce point en particulier, ça me rassure que tu dises ça, ce n’était pas évident à écrire et je n’étais pas à 100% convaincu que ça fonctionne (je pense encore qu’il y a des améliorations à faire, mais il semblerait que je sois sur la bonne voie !)

« Mes seuls reproches sont vraiment des chipotages. La partie avec Sehar tout seul qui attend son père est moins intéressante à suivre (mais je ne saurais exactement dire pourquoi) »
Elle me convainc un peu moins aussi, mais idem, je ne sais pas trop dire pourquoi pour le moment :/ C’est prévu que je la retravaille cela dit (je pense que j’ai juste trop peu d’expérience dans l’écriture de personnage perdu tout seul, il y a toujours des interactions dans ce que j’écris héhé)

« j'aurais aimé avoir une description physique plus poussée des Sussiri (moi j'ai juste imaginé les vers de Dune) »
Tu as raison, il faut que je pousse un peu plus la description, préciser le nombre et la forme de pattes c’était pas suffisant (même si c’est rigolo que tu aies quand même trouvé une image à mettre dessus, aussi différente qu’elle soit de ce que j’avais en tête, c’est un truc que j’aime bien avec les histoires non illustrées, les différences de visualisation)

« parmi toutes les questions qui doivent tarauder Sehar quand il rencontre des faunes, il ne pense qu'à demander ce que veut dire chevalieresse (à sa place, j'aurais plus demandé en premier qui ils sont, pourquoi ils sont là...) »
Là, l’explication est assez simple : tu n’es visiblement pas Sehar x) C’est logique dans sa tête ! (mais je suis d’accord que beaucoup d’autres personnes aurait fait autrement)
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