Chapitre 5 ou comment nous nous sommes reposés avant de repartir vers la porte des enfers

Par cirano

J’étais un peu sonné par ce que je venais de lire, il fallait encore marcher ? On avait toujours pas passé la porte des enfers ? Genre c’est vraiment Satan qui avait fait le mot ! Au moins il n’avait pas l’air si méchant, presque sympa même. J’étais vraiment fatigué et ça avait un sérieux impact sur mon humeur. Je me suis approché de la petite table en plastique, et je l’ai poussée du pied. Elle a basculé très lentement, nous l’avons tous regardé se briser au sol, le panier de gâteaux se renverser et toutes les bouteilles se briser et étaler leur jus d’orange sur la pierre, avant que tout ne disparaisse comme si rien n’était jamais tombé. Évidemment la table était toujours à sa place, rien n’avait bougé. Je ne sais pas si c’était juste moi, mais je trouvais ça très énervant, comment réussir la moindre mission, sauver ce pauvre gosse, si on était même pas capable de renverser une pauvre table ?

– À défaut d’être en enfer, au moins le propriétaire à l’air sympa, fit Valence sur un ton amer.

– Le propriétaire n’est pas sympa, c’est Satan. Il est très dangereux, et ce petit mot en est un parfait exemple. Il sait ce que son nom inspire et qu’à sa seule lecture les personnes qui arriveront ici sauront qu’ils sont en enfer, damnés pour toujours. Il est charmeur, mais ce qu’il fait ici, c’est instiller la peur au fond des âmes déboussolées. Regarde autour de toi. Il n’y a rien à part cette colonne de fumée, si tu vas dans n’importe quelle autre direction tu mourras de faim de fatigue et de soif pour l’éternité. Tu le sais quand tu lis ce mot, et Satan sait que tu le sais. Il ne veut pas rassurer en écrivant ces lignes, et il n’est pas assez stupide pour penser que quelqu’un va le croire. Il veut que les âmes marchent vers cette colonne de fumée dans la peur et le doute. Ce qu’il fait ici, c’est laisser un espoir, et ça, c’est cruel, déclara mon maître d’une voix mélodramatique.

Valence ricana, puis dit :

– On dirait mon maître de français, qui pète un câble parce qu’un poète écrit « malheur de mon âme désespoir de mes maux, que furent trop cuites, mes tartines au choco ».

Mon maître souffla, un peu vexé que son explication n’ait pas été prise au sérieux. Pour ma part j’ai dégluti silencieusement, un peu honteux. Je me suis assis sur le sol, et nous sommes restés dans un silence un peu gêné pendant quelques minutes. Valence lançait violemment des bouteilles vides sur le sol pour les regarder se briser en mille morceaux avant de disparaitre. À un moment mon maître se leva en soupirant, et comme si de rien était, il s’agenouilla en plein milieu du pentacle au milieu de la plateforme en pierre et joignit les mains comme s’il priait. Valence et moi le regardions, intrigué, même si j’étais plus inquiet et Valence plus moqueur. Il lança :

– Tu crois vraiment qu’il t’entend ton putain de barbu ?

J’ai été choqué de la manière dont il parlait du patron, mais en même temps je comprenais que Valence lui garde une certaine rancœur. J’ai réfléchi à un petit commentaire drôle et spirituel pour tenter d’enfin faire sourire ce gamin. Après deux minutes, j’ai décidé d’arrêter ma réflexion, le laps de temps entre nos deux répliques devenait trop long pour que ça ne fasse pas bizarre. Et de toute façon il s’est passé une chose plus intéressante : mon maître est devenu un peu flou, comme s’il était trop loin, ou trop près, et que mes yeux n’arrivaient plus à faire la mise au point sur lui. Ensuite, c’est difficile à expliquer, c’est comme si tout l’espace s’était penché vers lui. On était dans une pente qui menait au centre du pentacle, mais pourtant rien ne penchait, c’était plus comme une pente spirituelle. Et d’un coup ça s’est arrêté, et mon maître s’est levé. J’ai croisé le regard inquiet de Valence qui avait dû ressentir la même chose que moi. Je lui ai lancé un petit sourire serein en lui faisant un pouce en l’air.

– T’inquiète pas, ai-je dit d’un ton assuré et détendu.

Putain, mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ?

– On va dormir ici, fit mon maître comme si de rien n’était.

– Ça va on peut dormir en enfer sans dangers ? Genre le lit ne va pas nous exploser à la gueule ? ai-je demandé, a moitié pour rire.

Mon maître me lança un regard un suspicieux puis fit :

– Je pense pas que tu doives t’inquiéter de l’explosion de ton lit Aaron, ça m’étonnerait que ça arrive. Mais pour ce qui est d’autres dangers potentiels, je crois qu’on ne sera plus en sécurité nulle part avant de finir cette mission. Mais de toute façon tant que je suis là tu ne cours aucun danger.

– Il a confiance en lui le grand, fit Valence sans le regarder.

Mon maître plissa les yeux et s’approcha doucement de l’insolent. Il passa sa main dans son dos pour saisir son gigantesque marteau.

– Et tu n’imagines même pas comme j’ai confiance en moi, commença-t-il d’une voix pleine de défi.

Valence se redressa un peu pour se donner de la contenance, mais il n’en menait pas large. Mon maître continua :

– Parce que, ce que tu as devant toi…

Il frappa du bout du manche de son marteau sur le sol en pierre. Celui-ci fut complètement réduit en poussière (le sol, pas le marteau).

– C’est le plus grand des Archanges, finit-il le regard profondément enfoncé dans les yeux de l’enfant.

Il avait légèrement sursauté au moment ou l’arme de mon maître avait frappé le sol, et ça se voyait clairement qu’il était un peu paniqué. Et pourtant il eut quand même le cran de sortir :

– Et vous êtes ?

Ok ce gosse était officiellement un grand malade suicidaire, pendant une seconde j’ai cru que mon maître allait lui filer une claque à décoller sa tête de la réalité, mais il se contenta de sourire.

– Aaron, il y a deux matelas et deux couvertures dans le sac, tu nous les installes ? demanda-t-il d’une voix enjouée.

– Et pourquoi vous le feriez pas vous-même ? ai-je fait d’un ton faussement assuré.

Si maintenant on avait le droit de lui tenir tête… Il me lança un regard plein de défi qui disait clairement : « tu vas aller sortir ces matelas sinon je te prends en combat singulier et tu vas tellement en baver que tu vas te créer une maman imaginaire rien que pour pouvoir aller pleurer dans se jupes pendant les trois prochains millénaires. Et tout ça avant que je ne t’aie touché ».

– Ok, donc les matelas, ai-je fait d’un ton mi-innocent mi-complètement paniqué sa mère.

Mon maître me fit un grand sourire satisfait et Valence pouffa. Ouai vous m’avez bien entendu ! Je ne le regardais pas, mais j’ai imaginé qu’il avait craqué un petit sourire. On va imaginer que c’était une demi-victoire pour moi. Évidemment quand j’ai tourné ma tête vers lui j’ai eu droit à son petit air arrogant et carrément moqueur. Je ne me suis pas formalisé, j’avais réussi à le faire « rire » et rien que ça, ça avait boosté mon humeur a fond. Bon je vous rassure c’est très vite retombé quand je me suis rendu compte qu’on avait que deux matelas. C’était évident qu’il était hors de question que mon maître n’en ait pas, ce qui voulait dire que soit moi, soit Valence allions passer une très mauvaise nuit. Pendant un moment j’ai eu l’idée de ne rien dire, d’étaler mon matelas et de me coucher dessus comme si de rien n’était, laisser Valence se débrouiller avec quelques vêtements et essayer de m’endormir. Essayer de m’endormir en sachant qu’un enfant abandonné en enfer depuis moins d’une journée pleurait en silence sur la pierre froide, avec trop de fierté pour être entendu, mais sans rien dans quoi enfoncer sa tête et crier.

– Il manque un matelas, ai-je fait.

À ce moment-là j’ai eu l’impression de dire quelque chose de très intelligent, puis en voyant Valence et mon maître me fixer d’un air un peu incrédule je me suis éclairci la gorge et, un peu gêné j’ai continué :

– Je vais essayer de me faire un truc avec des vêtements.

J’ai regardé à tour de rôle mon maître et Valence. Le premier me faisait un sourire attendri qui me fit chaud au cœur et le second me fixait avec une tête bizarre. J’ai imaginé que c’était la manière qu’avait son visage de mêler la gratitude dans son masque de mécontentement et j’ai installé nos paillasses. En vrai il y avait quelques gros pulls dans le sac. J’ai réussi, en les superposant à la manière d’un véritable ingénieur, à faire un truc qui ne ressemblait à rien du tout et qui n’était pas confortable pour un sou, mais bon j’étais quand même content. J’ai aussi pensé qu’il ne fallait pas que Valence se sente trop exclu, j’avais donc décidé de le mettre entre moi et mon maître.

– Mangez ça, c’est tout ce qu’on a, mais je pense pas qu’on trouvera beaucoup mieux en enfer, fit mon maître en nous lançant une barre énergétique.

Valence s’était levé et avait trainé son matelas à l’autre bout de la plateforme de pierre. Il commençait seulement à faire un peu sombre, mais ça n’empêcha pas le teigneux du groupe de se coucher et de s’endormir pratiquement instantanément. Il devait être quand même bien fatigué. Et pour le coup j’étais bien fatigué aussi. Je me suis retenu, sans difficulté aucune, de me jeter sur mon lit de fortune. Nous n’avions aussi qu’une seule couverture, mais c’était moins problématique que les matelas. La température avait considérablement baissé pour passer de bien chaud à bien frais, mais ce n’était pas le frais du paradis, constant et uniforme, faisant oublier toute notion de température. C’était un frais… plus frais. Donc je me suis doucement installé sur mon tas chaotique de pulls et j’ai passé quelques secondes les yeux ouverts, sur le dos, impressionné par l’inconfort de la situation dans laquelle j’étais. Pour ne rien améliorer, j’ai eu la très mauvaise idée de tenter de me mettre sur le côté, sur mon épaule précédemment déboitée. J’ai étouffé une série de jurons plus originaux les uns que les autres puis je me suis doucement mis sur le ventre en passant mon bras sous ma tête. C’était vraiment pas ouf, mais c’était clairement le mieux que je pouvais faire.

– Aaron… Aaron, réveille-toi… il faut qu’on parle, fit mon maître en me secouant.

J’ai poussé un petit grognement en tournant la tête vers lui. Je me suis tourné sur le dos puis assis, j’étais assez perturbé par d’étranges souvenirs qui commençaient déjà à s’effacer. J’appris plus tard que c’étaient mes premiers rêves.

–  Pruqwa vurmévièllez ? ai-je annoncé toujours un peu dans les vapes.

– Il y a des choses qui me préoccupent, et je pense qu’en tant que mon élève il faut que tu sois au courant, dit-il d’un air grave.

– Ha… euh… ben, ok… euh… cool, ai-je fait en secouant la tête pour me réveiller.

– Bof, pas si cool que ça en fait. Tu vois l’espère de prière que j’ai faite ? demanda-t-il.

– Ho ce truc-là, ouai ouai c’était bizarre, ai-je répondu.

– En fait ce n’était pas vraiment une prière, c’est un peu technique, mais pour faire court, l’escalier que tu as transformé plus tôt dans la journée était censé nous faire arriver ici, à la plateforme. Et je pense que sa disparition a causé un sacré bordel, raconta mon maître.

– Euh, quoi comme bordel ? ai-je demandé un peu inquiet.

Mon maître s’éclaircit la gorge :

– Personne ne sait quelles sont les directives que Dieu a données à Saint Pierre, mais c’est très compliqué pour quelqu’un de plus de quinze ans d’aller au paradis, genre vraiment compliqué. Je suis même pas sûr que toi, tu passerais. Je le répète, mais on ne sait rien. Par contre il y a des rumeurs, pour entrer au paradis il faudrait un esprit vraiment très pur, une morale exemplaire, des prédispositions.

– Ouai, c’est toute l’histoire du chameau riche qui doit traverser une aiguille, ai-je fait en tentant d’étaler ma culture.

Mon maître leva un sourcil suspicieux, cligna des yeux puis continua sans faire attention à ma remarque :

– Bref, tout ça pour dire que c’est mille fois plus dur pour un enfant de se retrouver en enfer que pour un adulte de se retrouver au paradis. Les règles ne sont simplement pas les mêmes, avant et après quinze ans.

Il s’arrêta quelques secondes, pensif, puis continua :

– Même s’il est teigneux, je suis persuadé que Valence est là à cause de l’effondrement de l’escalier.

– Merde, ai-je lâché en me sentant vraiment très coupable.

J’ai vu le regard compatissant de mon maître malgré l’obscurité, il me rassura :

– Je pense qu’on aurait eu une très mauvaise surprise si on avait descendu l’escalier jusqu’au bout. Et on trouvera un moyen de balancer noter artiste acariâtre dans le plan de Saint Pierre, ça devrait régler le problème.

Il regarda autour de lui d’un air un peu inquiet.

– Et regarde ici, ça devrait être noir de monde, à ce que je sache les humains n’ont pas arrêtés de mourir. Soit l’effondrement a fermé le chemin, et dans ce cas c’est vraiment très problématique, soit la terre et les enfers ne sont pas synchronisés. J’espère que c’est le gosse d’un paysan au fin fond du moyen-âge, sinon on est vraiment dans la merde, finit-il vraiment inquiet.

– Du coup on n’a pas internet ? ai-je demandé.

(Il fallait être synchronisé avec la terre pour avoir internet)

Mon cerveau avec la fatigue, la douleur de mon épaule et les courbatures à cause de mon lit de fortune n’arrivaient absolument pas à processer toutes ces informations. Il m’a bien fallu une bonne minute à fixer les yeux fatigués de mon maître avant de me rendre compte que j’étais complètement à côté de la plaque.

– Heeeeeeeeeu… c’est pas pratique, ai-je bégayé.

C’était pas beaucoup mieux.

– Ça c’est sûr, répondit-il en se levant et en haussant les épaules.

Il me regarda d’un air compatissant. D’un geste fatigué il me pointa son matelas. J’ai levé des yeux pleins de gratitude vers mon maître puis je me suis trainé à quatre pattes sur sa paillasse pendant qu’il allait s’adosser au panneau avec un de mes matelas-pull en guise de couverture. C’était vraiment très confortable. Je me suis endormi instantanément.

« BLAM »

Je me suis réveillé en sursaut, le rouge clair froid typique d’une prémisse de lever de soleil commençait à apparaitre dans le ciel alors que les derniers souvenirs d’une poule avalant une rampe d’escalier comme un spaghetti fuyaient ma mémoire. Quand j’ai eu l’idée de regarder autour de moi, j’ai vu la silhouette de Valence soulevant le marteau de mon maître. Il avait l’air minuscule en tenant cette arme qui faisait presque deux fois sa taille.

« CRAAACK »

Il était en train de détruire la table en plastique, encore et encore, son visage était rouge et il soufflait comme pas possible. Des larmes coulaient le long de ses joues. Le bruit était monstrueux, des bouts de verre et de plastique volaient dans tous les sens puis disparaissaient en plein vol. Le jus d’orange se mélangeait avec des miettes de madeleines écrasées. Tout ça pour faire une pâte grumeleuse orange pâle dont les gouttes se volatilisaient avant de toucher le sol. Valence ressemblait à ces chats qui courent après un laser sans jamais pouvoir l’attraper. Il laissa tomber le marteau dans un bruit de métal assourdissant, la table n’avait pas bougé. Il se laissa tomber sur le sol, sans bruit. Mais ça avait quand même dû faire vachement mal. Je me suis approché de lui et titubant, mine de rien j’étais encore bien crevé.

– Ça va ? ai-je demandé.

Il me lança un regard noir et dit en reniflant :

– Ta gueule.

Comme si je m’attendais vraiment à autre chose.

– Tu viens de quelle époque ? ai-je demandé.

La question pouvait lui paraitre étrange, mais j’espérais que ça lance la conversation. Il m’a regardé pendant longtemps, comme s’il essayait de voir si ça valait le coup de me répondre. Puis en se frottant les yeux il a dit :

– Dix-neuvième siècle.

J’ai poussé un grand soupir de soulagement intérieur.

– Je ne connais pas cette époque, tu veux me raconter un peu ? ai-je demandé en priant je sais pas quoi pour qu’il m’envoie pas balader.

Il se tut pendant quelques très longues minutes. J’ai cru qu’il ignorerait purement et simplement ma question, mais il lança :

– C’est la guerre contre la Prusse, tous les communards viennent de se faire buter.

J’aurais préféré quelque chose de plus joyeux, même si je savais pas ce que « communard » voulait dire, mais j’avais pas l’impression que c’était une race de volaille.

– Sainte-Beuve a été élu à l’Académie française, et Hugo l’a complètement lynché parce qu’il s’est tapé sa femme. Le singe a fait fermer le journal « La lune », mais à ce qui parait le directeur va continuer à publier. Et sinon Verlaine a quitté sa femme pour partir avec Rimbaud, ça a fait le tour de tous les salons. Si Rimbaud revient, il sera vraiment pas bien accueilli, pareil que Verlaine d’ailleurs ce sont les moutons noirs de poètes en ce moment. Dit-il, presque automatiquement.

Jamais je n’en aurais espéré autant.

– Ha et Baudelaire s’est présenté à l’Académie française aussi, finit Valence en esquissant un sourire triste.

Un sourire, un vrai sourire ! Bon j’étais pas sur de pouvoir m’en attribuer le mérite, mais ça m’a tout de même mis du baume au cœur. Dans un élan de confiance, j’ai tenté :

– Ne t’inquiète pas on va trouver un moyen pour te sortir d’ici, t’es pas censé être en enfer. Mon maître, Élios, il est super balèze il va…

– Ho que oui il est super balèze, lança mon maître derrière moi.

– Whoala ! ai-je fait en sursautant.

Je ne savais pas depuis combien de temps il nous écoutait, mais ça devait être depuis que Valence avait commencé à éclater la table à coup de masse, ça l’avait peut-être réveillé. Non d'office ça l’avait réveillé. En tout cas il était de bonne humeur, ça se voyait.

– J’espère que vous êtes réveillé parce qu’on va marcher, fit-il en nous lançant une barre énergisante à chacun.

En vrai je commençais déjà à en avoir marre de ces trucs dégueu. J’ai demandé :

– On va vers la fumée ?

– Exactement, répondit mon maître. Droit sur la porte des enfers.

Il ferma les yeux et prit une grande inspiration.

– Ça va être l’enfer en enfer.

Un reflet lumineux étrange passa dans son dos, il leva sa jambe droite et mis un coup de pied magistral sur la table en plastique. Un grand bruit de verre brisé résonna dans la brousse alors que le tout fut absolument détruit et propulsé à des dizaines de mètres de la plateforme. Les débris fumants ne disparurent pas, la table n’était plus là.

Et c’est après cette punch line approximative que nous sommes repartis en direction de la colonne de fumée pour… LA PORTE DES ENFERS ! Whihi, non sérieux ça devient clairement lassant à force. Ou alors c’est juste une sorte de gag récurrent, tous les endroits où l’on va devoir se rendre ils vont s’appeler « la porte des enfers » ?

 

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Gabhany
Posté le 04/01/2020
Alors je n'ai pas compris le truc autour de Valence, pourquoi il ne devrait pas être là ? C'est pas lui qui est responsable de l'explosion de l'escalier pourtant ?Sinon j'ai bien kiffé le discours d'Elios, le coup du matelas je visualise trop Aaron dépité parce que personne ne s'est sacrifié à sa place XD Valence était plus touchant dans ce chapitre.
"une claque à décoller sa tête de la réalité" XD
cirano
Posté le 02/02/2021
Merci pour ton commentaire :D !
Je vais devoir relire tout ça, je pense que c'est possible que mes explications ne soient pas très claires (j'essaye d'expliquer tellement de trucs en même temps que c'est un peu inévitable)
L'explosion de l'escalier elle à été causé par Aaron avec son bâton, et du coup comme ils sont "sorti" de l'escalier avant d'être au bout, ils ne sont pas tombés la où l'escalier était censé les amener. Élios pense que Valence ne devrait pas être là parce que selon c'est pratiquement impossible pour un enfant d'aller en enfer, du coup il arrive à la conclusion que l'explosion de l'escalier à foutu un peu le bordel dans le système de déplacement dimensionnel et que c'est à cause de ça que Valence c'est retrouvé en enfer. Je sais pas si c'était claire xD ?

En tout cas merci pour ton commentaire ça me fait vraiment trop plaisir !
El
Posté le 27/11/2019
Bon, du coup, ce chapitre-là, contrairement à tes peurs, est toujours marrant, même si Valence est moitié agaçant, moitié pitoyable, pare qu'il a rien à glandouiller là. Et comme l'a dit chépuki en dessous, c'est vrai que la fin de l'avant-dernier paragraphe claque plus. Je note un truc qui m'a fait marré, même si j'arrive pas à savoir pourquoi : "j’ai cru que mon maître allait lui filer une claque à décoller sa tête de la réalité".

Voilà, je file au chapitre suivant ;)
Sorryf
Posté le 18/11/2019
Loooooooooooool le héros m'a fait trop de peine avec son matelas xD comme il essaie de s'en réserver un et de mettre le gosse par terre, mais qu'au final il ose pas aller jusqu'au bout ! c'était trop drole et trop mignon !

Je note que le petit Valence est un littéraire, il a l'air passionné par l'actu littéraire de son époque xD j'aime bien !

La porte des enfers qui devient un running gag xDDDDD j'en peux plus xDDD (je suis folle du comique de répétition)
cirano
Posté le 22/11/2019
Haaa merci pour ton commentaire (et désolé de ne répondre que maintenant) je suis super content que ça t'ai plus et que j'ai réussi à te faire rire ^_^

Effectivement Valence est un grand littéraire, il est aussi un peu l'occasion pour moi d'étaler ma culture xD

Et ça me fait bien rire aussi le coup de la porte de enfers, je me demande jusqu'où je pourrai le tirer ce gag XD
Joke
Posté le 18/11/2019
Oh la la j'adore Aaron, il est vraiment trop touchant ce perso!

Ahhh je le savais bien qu'il ne pouvait pas y avoir un enfant en enfer!
Encore un super chapitre Cirano, trop fière de toi!

J'aime bien la dimension un peu plus intense que tu commences à donner à ton texte, tout en conservant bien l'humour, c'est vraiment bien et ça promet de belles choses.

J'ai beaucoup aimé tout ce qui tournait autour de la table qui se reconstruit à l'infini, les inquiétudes d'Aaron pour la souffrance cachée de Valence, et le moment avec la "pente spirituelle" autour d'Elios (j'ai un perso un peu comme ça aussi dans un sens, qui satellise sans s'en rendre compte les gens autour de lui dès qu'il apparaît quelque part).

Bon quelques petites remarques, bien sûr c'est juste un avis:
- c'est super bien trouvé le coup de Valence qui vient du XIXème, avec son côté poète maudit ça a un côté caricatural très sympa, par contre, si tu choisis vraiment ça pour lui alors je pense que tu ne peux pas lui faire dire plus tôt "on dirait ma prof de français", parce que ça, c'est une réflexion typique d'un ado contemporain... ça ne colle pas avec le XIXème siècle.
Donc en gros: si c'est pas un mytho qu'il leur monte pour se moquer d'eux, et que Valence vient bien du XIXème, à ce moment-là il faut que tu remplaces par "précepteur", ou j'en sais rien, essaie de trouver la bonne expression de l'époque.
- J'ai trouvé que le tout dernier petit paragraphe était en trop, perso j'aurais bien vu le chapitre s'arrêter après "Les débris fumants ne disparurent pas, la table n’était plus là." Je sais pas, je trouvais ça plus classe, cette fin avec Elios qui arrive à détruire enfin la table.
Ou alors il faudrait retravailler un peu le paragraphe que tu as mis après, parce que là, il fait... je sais pas, un peu expédié, et c'est dommage.
- ah oui et j'ai pas trop aimé quand Aaron crie en disant "Hiiiiii", j'ai l'impression que personne ne crie comme ça, dans la vie.

A part ces trois choses (ah oui et "d'office", pas doffis XD) c'est encore une fois un super chapitre et j'étais trop contente que tu continues à poster!

Bon par contre, ma mini-expérience d'auteurs me fait dire, que, quand on commence à faire dormir ses personnages, c'est souvent qu'on est soit-même crevé XD Alors te surmène pas quand même, hein!
Ne t'inquiète pas, tu nous perdras pas comme lecteurs si tu prends ton temps pour écrire, on croit en ton texte et on sera là, même si tu ralentis le rythme!

On attends la suite parce qu'on aime, mais ne t'épuise pas ! :)
Hinata
Posté le 17/11/2019
Pas de souci Cirano ! Pour moi ce chapitre reste parfaitement dans la continuité humour/mood détente que les autres ! C'est une histoire agréable à lire ^^ Et j'ai des preuves ! (see le pavé below)

- Si maintenant on avait le droit de lui tenir tête… > J'ai tellement adoré le fait qu'Aaron essaye d'imiter Valence haha XD Et son interprétation du regard que lui lance Elios haha, mythique !

"si on était même pas capable de renverser une pauvre table"
> j'aime trop XD En plus Aaron qui généralise sa nullité à tout le monde avec "on" haha ^^ (par contre tu ne devrais pas le répéter en dialogue après, ça a un peu gâché la blague pour moi (d'autant que sa réplique à voix haute ne suscite aucune réaction...autant passer direct au commentaire de Valence sur Satant ! ^^)

- et ça, c’est cruel XD > cette phrase m'a achevée mais le speech d'Elios en entier était trop cool (quoiqu'un poil long peut-être)

J'aime trop la gentillesse d'Aaron <3 ça nous rappelle qu'il vient du paradis ^^

- un frais...plus frais XD
- "impressionné par l'incofort de la situation" mais M D R c'est trop absurde mais génial. Vive Aaron.

Aww ses premiers rêves ^^ (par contre la phrase de Elios juste après est en trop pour moi) Haha t'as tellement géré pour retranscrire la réplique toute ensommeillée XD

- Il y a des choses qui me préoccupes > préoccupent.
- Y a un "noter" qui se balade au lieu de "notre" ;)

pour entrer au paradis il faudrait un esprit vraiment très pur >> oh. nul ! Aaron, va voir Saint Pierre pour lui dire de se révolter !.Je suis pour un paradis OPEN ><
"étaler ma culture" XD

- ça avait quand même dû faire vachement mal. > YES XD
- Non doffis ça l’avait réveillé. > tu voulais dire "d'office" ? XD

J'adore la punchline et l'action finale d'Elios haha. C'est fou comme pour le lecteur qui est dans le truc, le simple fait de détruire cette table prend une dimension badass XD
Et je trouve ça cool cette histoire de Porte des enfers qu'ils atteignent jamais aussi haha
Hâte de savoir ce qu'il y aura à cette colonne de fumée ^^

(Oups, je crois que je t'ai dépassé en terme de commentaire-pavé > < " Sorry pour l'encombrement x)
ClaireDeLune
Posté le 15/11/2019
Ils vont jamais la trouver cette porte à ce rythme... xD
Très bonne histoire, j'aime bien le personnage principal, sa façon de s'exprimer, j'ai explosé de rire assez souvent et pas remarqué de trucs vraiment dérangeants, à part les fautes déjà relevées... Ah oui, si, le fait que Valence (pour moi c'est le nom d'une ville dans la Drôme, à chaque fois que je vois ce nom je beugue xD) parle de sa "prof de français" qui fait très XXIè siècle alors qu'il vient du XIXè... et aussi le fait qu'il a une super connaissance de l'actualité littéraire de son siècle, pour un enfant... Mais c'est des détails !
cirano
Posté le 15/11/2019
Hey whaw :D merci énormément pour ton commentaire, ça me fait vraiment trop plaisir !!!
Et pour ce qui est de Valence (dont le nom vient en fait de la province d’Espagne) il est réellement passionné de poésie. D'ailleurs quand on traîne dans les salons littéraire au 19e et qu'on connait les bonnes personnes c'est assez simple d'être au courant de tous les petits potins. Et puis c'est vrai que la notion de prof de français fait très 21e siècle mais quand on va à l'école au 19e on a un ou une prof de français (ils apprenaient d’ailleurs à faire des vers et a rimer en français et en latin O.O). Mais on n'a pas complètement fini d'en apprendre sur le passé de Valence crois moi ^_^

Encore merci pour ton commentaire, c'est juste génial ça me fait trop plaisir que j'ai réussi à te faire rire ^_^ j'espère que la suite te plairas :D
Renarde
Posté le 15/11/2019
Coucou Cirano !

« malheur de mon âme désespoir de mes maux, que furent trop cuites, mes tartines au choco »
Fallait oser XD. Bon, y a 12 pieds, c'est tout juste.

"J’ai été choqué de la manière dont il parlait du patron". C'est clair que "patron", ça sonne très respectueux...

" Ok, donc les matelas, ai-je fait d’un ton mi-innocent mi-complètement paniqué sa mère." Le vent de la révolte n'aura pas soufflé longtemps ! XD

"J’ai réussi, en les superposant à la manière d’un véritable ingénieur, à faire un truc qui ne ressemblait à rien du tout et qui n’était pas confortable pour un sou" Tu as aussi une dent contre les ingénieurs ? Il était français ton ingénieur dans ta tête ? ;-)

"– Ça va être l’enfer en enfer." Avec la voix grave des bandes-annonces de film Hollywoodien !

Bon, il a foutu un sacré bordel Aaron ! Même si je ne comprends pas comment un gamin mort au 19ème siècle peut se retrouver coincé alors qu'on est au 21ème... Il aurait dû passer devant Saint-Pierre depuis belle lurette, non ?

Je ne sais pas si tes chapitres sont moins drôles, mais le scénario prend un tournant moins drôle (pas toi). Difficile de plaisanter avec un gamin coincé là où il ne devrait pas, même s'il est insupportable.

En tout, c'est toujours un grand plaisir de retrouver Aaron !
cirano
Posté le 15/11/2019
Heeey :D merci pour ton commentaire qui me fait juste trop plaisir ^_^
Tu es sur que même si l'histoire prends une tournure moins drôle c'est toujours aussi agréable à lire ?

XD Non j'ai pas une dent contre les ingénieurs, c'était pour dire qu'il faisait beaucoup d'efforts pour pas grand choses xD

Pour ce qui est de comment Valence c'est retrouvé là, normalement il y auras une meilleur explication plus tard ^_^

Encore merci pour ton super commentaire, ça me fait trop plaisir et ça me motive à continuer :D
Gros bisous
Vous lisez