Tôt le matin du quatrième jour, Aleksander lui annonça qu’ils pouvaient se rendre à l’agora.
Rhéane se releva le coeur battant à tout rompre et rangea ses affaires dans le sac d’Aleksander. Ils se dirigèrent vers le parvis du temple. Une boule se forma dans sa gorge et ses doigts froissèrent son peplos.
En arrivant sous le pronaos, Rhéane discerna Avènesse dans la pénombre. Le temple était construit sur une colline dans un quartier peu peuplé. De là, elle avait une vision d’ensemble de la ville. La cité entière gisait à ses pieds dans un chaos architectural. Malgré la faible luminosité, Rhéane discernait les conséquences du tremblement de terre : les maisons fissurées ou effondrées, les places ensevelies sous les débris, les toitures détruites. On entendait encore des hommes et des femmes se lamenter et on apercevait des torches brandies, chandeliers géants dans la cité. Sur son piton rocheux, dans le pli des nuages, l’acropole brillait de mille feux. Il était aisé de comprendre l’agitation dans le sanctuaire.
Un sentiment de culpabilité l’envahit. Il pesait sur ses épaules telle une meule.
— Nous allons marcher jusqu’à l’agora. Promets-moi de me suivre et de ne parler à personne. Nous n’allons pas utiliser le nimbe, j’ai peur que les sibylles détectent notre magie.
— Je vous le promets.
— Parfait. Reste derrière moi.
Rhéane acquiesça puis chemina à quelques centimètres de l’homme dans les dédales de la cité. À mesure de leur errance, ils croisaient des hommes, des femmes, des enfants en piteux état. Certains erraient dans les décombres, d’autres hurlaient qu’on leur vienne en aide. Parfois, Rhéane entrapercevait une sibylle qui guérissait une habitante, une autre qui aidait à déblayer les gravas à l’aide de sa magie ou une dernière qui réalisait un sortilège pour reconstruire une villa. Elles étaient si peu nombreuses par rapport aux besoins de la population. Il leur faudrait des semaines voire des mois pour redonner à la cité son éclat passé. Tout ça à cause d’elle.
Le soleil se levait à l’horizon. Les premiers rayons rasaient les ruines et faisaient danser les colonnes, les poutres, les toitures de la cité. Malgré la dévastation aux alentours, les pensées de Rhéane se cristallisaient autour de ses frères. L’image de la roulotte détruite la hantait. Si cette réminiscence s’avérait juste, comment sa famille pourrait-elle continuer leur représentation sans décors ? Comment vivraient-ils ? Plus ses pas la rapprochaient de l’agora, plus l’appréhension la gagnait.
Après plus d’une heure de marche, la place du marché se profila enfin. Le parvis ne possédait plus une seule dalle intacte. Toutes se chevauchaient, se redressaient vers le ciel, se poussaient et se déviaient comme des dents trop grandes dans une mâchoire trop petite. Les bâtiments aux alentours avaient perdu leur toit, ils offraient une carapace éventrée, un squelette de pierre aux yeux des survivants. Au centre, Rhéane repéra l’endroit où elle s’était tenue, la seule dalle intacte. Aucune trace de la roulotte de ses parents. Le marchand d’esclaves avait regroupé la cargaison d’enfants dans un coin de l’agora. Ils dormaient à même les décombres.
D’un geste, Aleksander lui intima de s’arrêter.
— Laisse-moi parler au marchand. S’il te reconnaît, il risque de donner l’alerte.
Rhéane acquiesça et plaça un voile sur ses cheveux.
— Bonjour, Lysandre ! s’exclama Aleksander à destination du marchand.
La jeune femme demeura dans l’ombre d’un bâtiment, mais se rapprocha suffisamment pour entendre la conversation entre les deux hommes.
Aleksander sortit de son sac une pochette remplie d’argent et agita sous le nez du marchand quatre talents d’or.
— Je suis à la recherche de la famille qui possédait la roulotte. Savez-vous s’ils ont survécu au tremblement de terre ?
— Oui, ils ont survécu, mais ils ont tous perdu. Leur roulotte a fini dans une crevasse. Le couple m’a vendu les deux garçons.
Le pouls de Rhéane s'accéléra, une sueur froide glissa sur ses tempes. Elle chercha ses frères dans toutes les directions. Aucune trace d’eux. Elle se rapprocha du groupe d’enfants, mais ne repéra pas ses frères. Les larmes lui montèrent aux yeux. L’angoisse, la peur, la tristesse s'emmêlèrent et elle sentit quelque chose au fond d’elle s’éveiller. En réponse à son chaos intérieur, la bille de Nimbe autour de son cou se mit à luire. Elle cacha le cristal avec sa paume et revint sur ses pas pour entendre les propos du marchand.
— Les garçons ont-ils été déjà vendus ?
— Oui.
— Au même acheteur ?
— Non.
— Pourriez-vous me donner le nom de leurs acquéreurs ? demanda Aleksander en posant une nouvelle pièce d’argent dans la main du marchand.
— Je ne m’en rappelle plus. Mon registre m’a été confisqué par les Sibylles il y a une petite demi-heure. Depuis, j’utilise un nouveau livre.
Il pointa du doigt un épais manuscrit qui gisait près d’une charrette.
Rhéane se força à ne pas se jeter sur le livre. Ses frères avaient été vendus. Thamy se retrouvait tout seul. Il devait être tellement terrifié. Elle devait le retrouver.
Rhéane entendit Aleksander poursuivre la conversation avec le marchand:
— Où peut-on retrouver votre livre des comptes ?
— À la bibliothèque de l’acropole, mais seuls les Enchanteresses peuvent les consulter.
Rhéane se tourna vers le palais qui les surplombait. Ses frères avaient-ils été achetés par une Enchanteresse ? Étaient-ils à l’acropole à cet instant même ?
Aleksander la rejoignit. Il avait la mine sombre et ses traits se tirèrent davantage quand il comprit dans quel état de panique elle se trouvait. Automatiquement, il plaça une main sur son épaule et le fluide magique lui permit de s’apaiser.
— Il faut que je retrouve le livre des comptes du marchand pour savoir qui a acheté mes frères, articula la jeune femme après un moment.
— Je suis navrée, Rhéane. Vraiment.
— Ne le soyez pas. Maintenant, j’ai une bonne raison d’accepter votre proposition.
**
Rhéane avait suivi Aleksander jusqu’à une maison reculée en piteux état. Le toit s’affaissait et une partie du mur ployait sous un amas de poutres. Seul un coin de la pièce était encore couvert et l’angle baignait dans la pénombre. S’il y avait eu des hôtes, le tremblement de terre les avait fait partir. Il ne restait de la présence des occupants que des lits brisés, des tables éventrées et des fresques dépareillées. Après s’être assuré qu’ils n’étaient pas observés, Aleksander lui fit signe de rejoindre l’arrière de la villa. Rhéane découvrit un patio aménagé autour d’une fontaine épargnée miraculeusement par le tremblement de terre. Un banc en pierre jouxtait la source. Ils s’y assirent. Le ciel d’un bleu azur se reflétait dans l’eau tranquille. Rhéane se pencha en avant et aperçut son visage. Il était maculé de traces de larmes, de terre ocre et de cernes noires. Quelle allure… Elle se passa un peu d’eau sur la figure pour effacer les marques des derniers événements. Elle sentait que l’énergie avait réinvesti son corps, que son esprit avait regagné sa clarté en partie car elle avait un but : retrouver ses frères.
— Comment allez-vous faire pour me vieillir ? demanda-t-elle une fois sa peau essuyée.
Aleksander se tourna vers elle.
— Je vais modeler ton visage à l’aide du Nimbe. Il faut que tu saches que ce n’est pas réversible. Une fois que j’aurai transformé ton apparence, tu la garderas jusqu’à ma mort.
— Jusqu’à votre mort ? répéta Rhéane.
— Oui, les sortilèges ne peuvent être défaits tant que la personne à l’origine du sort est en vie.
— Je l’ignorais, admit Rhéane.
Bien que perdre sa jeunesse soit une perspective alléchante, sa nouvelle apparence serait donc définitive. Cela faisait réfléchir. De plus, elle mettait sa vie entre les mains d’un parfait inconnu. Mais quelle autre alternative avait-elle ? Elle pouvait toujours s’enfuir puis errer ou s’isoler pendant quelques mois, mais comment maîtriser une chose dont elle ignorait tout ? Elle ne pouvait se risquer à provoquer des catastrophes dès qu’elle avait une frayeur ou une larme à l'œil !
— As-tu pris ta décision ?
— Oui.
— Si tu acceptes mon arrangement à contrecœur, il ne fonctionnera pas. J’ai besoin que tu sois autant motivé que moi.
Rhéane acquiesça. Elle se répéta les mots d’Aleksander : c’était un arrangement. Il lui proposait un arrangement. Comme si elle devait aller faire les courses pour lui le lendemain et qu’en contrepartie il lui donnait un peu d’argent. Non. Elle n’était pas dupe. C’était un marché, non un arrangement. Elle prenait beaucoup plus de risques que lui.
— Est-ce que tu vas vieillir même mes organes ?
— Non. Seulement ton apparence extérieure.
— Je suis sûre de mon choix. Je suis prête.
— Tu dois prendre conscience des risques. Si notre stratagème est découvert, je ne donne pas cher de nous.
D’un geste de main, Rhéane montra qu’elle avait compris les enjeux. Un sourire naquit sur les lèvres de son maître.
— Très bien. Alors, nous n’allons pas perdre de temps.
Aleksander se rapprocha.
— Je peux ?
— Oui.
Il s’assit en face d’elle, en tailleur et respira profondément. Rhéane sentit son cœur battre plus fort. Elle allait vieillir. C’était irréel.
— Ça risque de faire mal.
— Je suis prête.
Elle n’avait jamais été aussi prête. Pas même, deux ans auparavant quand ses parents lui avaient laissé le premier rôle de la pièce « Mélusina ». Cette décision forgeait son destin. Dans le regard noir du mage, elle vit briller des paillettes dorées.
Aleksander porta ses mains à son collier qui se mit à luire d’un halo doré puis plaça ses doigts en coupe autour de son visage. Ses pouces se posèrent en dessous de son menton. Rhéane sentit l’énergie réconfortante se répandre dans son être. Un courant chaud s’installa dans ses veines, s’écoulant comme du miel. Elle ferma les yeux.
Aleksander respira profondément et Rhéane eut la sensation qu’on lui mettait sur la peau un masque d’argile brûlant qui se resserrait et comprimait ses pores. Elle expira pour oublier la douleur. Les tiraillements devinrent plus aigus comme si on l’avait plongée dans un fourré de ronces et d’orties. Les larmes lui montèrent aux yeux.
— Ne bouge pas. J’ai presque fini.
Les épines devinrent des lames : Rhéane retint un glapissement de douleur. Elle allait avoir le visage lacéré ! Elle était folle, complètement folle d’avoir accepté un tel marché ! Elle voulut se dérober à la pression du mage, mais celui-ci, d’une main de fer, la maintint en place.
Ses joues, ses yeux, son front, sa bouche la brûlaient. Tout n’était que fusion. Elle avait même un goût de cendre dans la bouche ! Alors que sa vision s’altérait, que les couleurs aux alentours se brouillaient. Aleksander retira ses mains de son visage.
— J’ai terminé.
Il demeura muet un long moment à la contempler. Il pencha sa tête vers la droite en fronçant les sourcils puis appuya son pouce rougeoyant sur son front. Il sourit.
— Voilà. Maintenant, tu es parfaite.
Rhéane ouvrit la bouche : elle sentit sa peau la tirailler.
Elle plissa les yeux : ses paupières étaient plus lourdes. Puis, elle remarqua la couleur de ses cheveux d’un blanc opalin. Elle enroula une mèche autour de son doigt avec délice. Même la texture avait changé : ils paraissaient plus solides et plus épais.
— Vous avez réussi ! s’extasia-t-elle en se rendant compte que sa voix résonnait plus gravement à ses oreilles.
— Tu peux aller te regarder au-dessus de la fontaine, tu devrais voir ton reflet.
Le cœur trépidant d’excitation et de peur, la jeune femme s’exécuta. Elle s’approcha du bassin de prière, les mains tremblantes et se pencha au-dessus. Son reflet se matérialisa et elle se pétrifia.
C’était elle, sans être elle.
De ses yeux en amandes se dessinaient des ridules qui rejoignaient ses tempes. Son front se pâmait d’empreintes linéaires et ses joues étaient creusées par le temps. Plus âgée, elle était un mélange de son père et de sa mère, de l’Est et du Nord. Ses yeux noirs n’avaient pas changé, ils étaient toujours des puits sans fond.
— Ça a fonctionné !
— Oui, je suis content du résultat.
Rhéane passa ses doigts sur les contours de son visage, apprenant à connaître chaque ride, chaque ondulation qui la caractérisait à présent. Sa peau n’avait plus le même grain ni la même teinte.
— Je n’arrive pas à y croire.
Aleksander la rejoignit.
— Il me faut aussi vieillir le reste de ton corps maintenant.
La jeune femme grimaça, recalcitrante à poursuivre le sortilège, mais elle n’avait pas le choix. Aleksander prit ses mains dans les siennes. Celles-ci s’illuminèrent. On aurait dit que des centaines de lucioles avaient élu domicile dans leurs doigts. Rhéane eut la sensation qu’on lui versait sur la peau un liquide brûlant. Peu à peu des tâches brunes apparurent ; les veines devinrent plus claires, plus voyantes, des ridules strièrent sa chair. Aleksander termina son sortilège en transformant la peau de son cou qui devint plus souple et malléable.
Il s’arrêta enfin et lui demanda :
— Rhéane, es-tu prête à incarner une femme plus âgée ?
— Ce sera le rôle de ma vie, déclara-t-elle d’une voix convaincue.
Très bon chapitre, tu testes ma patience avant de l'emmener à voir les Sibylles !
J'ai un doute sur la longueur du chapitre néanmoins : comme tu nous habitues à des chapitres plus longs, ça peut donner le sentiment de déséquilibre. J'ai souvent eu ce problème sur Ostrion, et mes bêta lecteurs s'en sont plaints car ils avaient l'impression que c'était trop court à certains endroits, comme si j'avais manqué d'imagination. Depuis, j'ai réorganisé certains chapitres en fusionnant certains entre eux ou en séparant des chapitres en deux, et je n'ai plus eu ces remarques des beta lecteurs suivants. Pourrais-tu par exemple le joindre au chapitre suivant, et ensuite mettre une astérisque entre lui et la suite ? Je n'ai pas encore lu ton chapitre suivant, mais comme le précédent clôt son ancienne vie et que celui ci en débute une nouvelle, je verrais davantage ce chapitre fusionner avec le suivant.
Seul bémol de fond dans ce chapitre : quand il dit que le sort est irréversible, je me demande pourquoi et je n'accepte pas cette information. Si c'est juste une question de magie qui modèle, pourquoi ne pourrait-elle pas remodeler comme avant ? Peut-être justifier en parlant de vieillissement des cellules, que c'est une magie qui peut détruire mais ne peut pas recréer ce qui n'existe plus, comme par exemple l'irréversibilité de la mort etc. Après je ne connais pas encore bien ton système de magie ni comment il fonctionne, j'imagine que je le découvrirai plus tard, mais là j'ai quand même besoin d'une explication en plus.
voici les remarques sur la forme :
« Ma fille ne doit pas payer pour la faute de l’enfant catastrophe. » => je ne comprends pas cette phrase
Les paroles d'Aleksander la touchèrent. Elles résonnèrent comme une vérité
=> la touchaient. Elles résonnaient comme une vérité
«— Donc votre fille ne peut être vendue, mais moi oui ?
Le visage de l’homme se figea. Rhéane le mettait face à la contradiction de ses propos et ses actes.
— Oui, je sais, mais si tu veux partir, je ne t’en empêcherai pas. «
=> passage mal formulé. Ce n’est pas lui qui décide de la vente de Rhéane, uniquement de son achat. Donc plutôt quelque chose dans le genre « votre fille ne peut être vendue, mais vous pouvez en acheter une autre ? »
=> « Le visage de l’homme se figea », et ne pas mettre « Rhéane le mettait face à la contradiction de ses propos et ses actes » car tu expliques ce qu’on a déjà compris.
=> « Si tu veux partir, je ne t’en empêcherai pas »
Rhéane fronça les sourcils. Il l’achetait, bouleversait son monde puis lui expliquait qu’elle pouvait toujours partir ?
=> garder uniquement «Rhéane fronça les sourcils ». Avec la phrase suivante tu expliques à nouveau ce qu’on comprend déjà.
Pas même, deux ans auparavant quand ses parents lui avaient laissé le premier rôle de la pièce « Mélusina ».
=> je trouve la virgule mal placée, je la préférerais après « auparavant »
« — Oui, je suis content du résultat. »
=> je trouve cette réponse un peu bizarre… peut-être qu’il se contente de répondre par un sourire plutôt que par des mots ?
voilà voilà ! Je te ponds des pavés à chaque fois, à nouveau n'hésite pas à me dire si tu préfères uniquement les retours de fond !
À très vite sur Nimbe ou Ostrion :)
Oui, c'est un chapitre plutôt court. J'avoue que je peux tout à fait le greffer au suivant ! C'est une bonne idée :)
Concernant les sorts et le fait que ce soit irréversible, je reste assez vague à dessein :p
C'est un élément important pour la suite de l'intrigue. Tu me diras plus tard si tu trouves cela cohérent.
"Ma fille ne doit pas payer pour la faute de l’enfant catastrophe"=> cela fait référence à l'enfant qui était à l'origine de l'explosion du continent en de multiples îles. Je le mentionne dans le chapitre 1 mais peut-être faudrait-il que j'insiste davantage dessus.
Je note tes propositions pour les autres remarques ! Pour l'instant, je travaille surtout le fond du projet, les incohérences, les soucis d'introspections car j'ai pas mal redéfini certains personnages. Le texte est donc assez "mouvant". Je ferai une relecture plus tardive des maladresses et coquilles (mais c'est important de me les faire remonter).
Merci en tout cas de cette lecture attentive ! A bientôt sur ton roman ou le mien <3
La transformation est vraiment bien faite, bravo d'avoir ajouté le détail du cou et des mains, c'est important effectivement.
Je m'étais déjà posé la question dans la première version, tu ne le mentionnes pas mais est-ce que la transformation la rend aussi plus fatiguée ? On voit que c'est juste son apparence, mais elle a eu tellement mal que j'aurais mis une petite phrase pour qu'elle se remette du choc. Cela va un peu vite ensuite son enthousiasme, mais c'est juste mon point de vue.
Pour la relecture :
« Rhéane se demanda si sa mère l’avait déjà aimé ainsi que ses frères. » je crois qu’il faut accorder « aimée »
Ici : « J’ai besoin que tu sois autant motivé que moi. » motivée
Et sinon... Bon bah ce chapitre incite décidément à faire confiance à Aleksander ! Moi je l'aime bien, et comme toujours, ta plume est fluide, c'est très bien écrit :)
Je ne pense pas que la transformation la rende plus fatiguée. Elle n'hérite pas des problèmes physiques des personnes âgées.
Je vois que tu fais confiance en Aleksander :p
Tu verras si cette confiance est bien placée ! hihi
Merci pour la coquille et pour ta lecture attentive !
A bientôt !
Je parlais de la puissance du sort d'Aleksander, et de la douleur qu'elle a ressenti, qui aurait pu la fatiguer ;) je disais que justement on comprend qu'elle n'a pas une fatigue dû à la vieillesse, mais je m'interrogeais sur le processus en lui-même (du détail ;) )
"Ce n’était pas le fait de perdre sa jeunesse qui la faisait douter. " -> si dans ce monde la vieillesse est valorisee comme la jeunesse l'est dans le notre, je trouve cette phrase un peu incoherente. Pourquoi est-ce qu'on pourrait envisager que ca la fasse douter si jeunesse est signe de laideur, dépendance, faiblesse etc? J'aurais plutot imaginé une tournure comme "bien que perdre sa jeunesse soit une perspective alléchante"
"— Donc votre fille ne peut être vendue, mais moi oui ?" Je ne comprends pas le raisonnement de Rhéane. Aleksander vient de lui dire qu'il ne vendrait pas sa fille parce qu'il l'aime, ca n'a rien a voir avec Rhéane, qui n'est pas sa fille, et en plus il ne la vend pas, il l'achète. La comparaison et le reproche m'échappent. Dans un monde ou l'esclavage est une pratique admise, ça me paraît logique qu'un parent qui a les moyens essaye de proteger ses enfants de l'esclavage tout en n'hesitant pas a acheter des esclaves. Rhéane devrait plutôt tiquer quand il dit qu'il est contre l'esclavage.
La transformation est top! Aleksander est vraiment mystérieux, et il a deja ma confiance aveugle lol!
"Aleksander est vraiment mystérieux, et il a deja ma confiance aveugle lol!"=> XD. A oui, carrément !
En revanche, sur la forme, je suis moins convaincu (cf les remarques ci-dessous). Plusieurs termes, formulations se répètent en peu de temps. Je pense qu'avec des formulations plus imagées, (quand je pense encore à la scène du tremblement de terre, je pense que tu es largement capable de trouver des tournures qui éviteraient les quelques lourdeurs que j'ai relevées.) ton chapitre gagnerait en force et en dynamisme.
Voici mes petites remarques qui regroupent coquilles et petites critiques :) :
"de terre ocre et de cernes noires" > cerne est masculin, du coup "noirs"
"une vérité dont elle avait toujours eu connaissance mais qu’elle avait enfoui au fond d’elle." > enfoui renvoie à la vérité, placée avant, donc "enfouie"
" J’ai besoin que tu sois autant motivé que moi. " > motivée
"Elle se répéta les mots d’Aleksander : c’était un arrangement. Il lui proposait un arrangement." > Répétition du mot arrangement en deux phrases. D'autant plus que ces deux phrases veulent dire la même chose, je supprimerais la deuxième. D'autant plus que deux lignes après tu réutilises le mot arrangement. A revoir peut-être. (En parlant de répétition, tu utilises trois fois le terme "tâche" en deux paragraphes, peut-être une reformulation éviterait cette petite "lourdeur".
"elle vit briller des paillettes dorées.
Aleksander porta ses mains à son collier qui se mit à luire d’un halo doré " > Répétition de "doré" qui alourdit encore. Je pense qu'une reformulation est possible.
"Elle était folle, complètement folle d’avoir accepté un tel marché !" > Je t'embête sur les répétitions dans ce chapitre-là mais le terme "marché" est trop récurrent dans ce chapitre je pense :)
"elle était un mélange de son père et de sa mère, de l’est et du Nord." > Pourquoi une majuscule à une direction et pas à l'autre?
Si tu as besoin de plus d'informations sur mes ressentis, n'hésite pas ! (je suis pas du genre à faire de gros pavé de commentaires, pour éviter de noyer l'auteur sur des remarques qui, pour certaines, relèveraient du chipotage :) )
Au plaisir de te lire.
Je n'aime pas trop me perdre en digressions donc tu ne devrais pas trop en trouver dans mon roman ! Je suis contente si le chapitre te plait :)
Je note tes remarques sur la forme, j'avoue que dans cette réécriture je me consacre davantage sur le fond que la forme, c'est pour cela qu'il reste des coquilles ou des répétitions. D'ailleurs certaines répétitions sont voulus (celle pour arrangement). A voir lors de ma relecture si je trouve cela moi-même lourd !
A bientôt et merci encore de me livrer ton ressenti :)
J'avoue que je l'attendais un peu la remarque à base de "Ahah, mes parents vont voir quelle bêtise ils ont fait !", pas très mature et digne d'une vieille dame, mais très compréhensible ^^" En tout cas, les choses se mettent en place, Rhéane est déterminée et elle n'a de toute façon pas vraiment le choix si elle veut sauver ses frères, c'est bien qu'il y ait cet enjeux aussi, ça permet de terminer de justifier sa décision dangereuse ^^
J'ai quand même une question, son visage est plus âgé, mais est-ce que le reste de son corps est aussi modifié ? Je pense notamment au cou et aux mains, ça risque de faire très bizarre si elle a toujours une peau de jeune fille là ^^"
Bon courage pour la suite des corrections =D
"J'ai quand même une question, son visage est plus âgé, mais est-ce que le reste de son corps est aussi modifié ?"=> Oui, c'est le cas, mais c'est vrai que je ne le précise pas. Je vais le faire du coup :p
Merci pour ton retour et à bientôt :)