Chapitre 5

Par tiyphe

Perplexe, la jeune fille suivit les deux garçons jusqu’à ce qui semblait être la salle à manger commune. C’était la pièce où les clients venaient manger. Loïc lui expliqua que la cuisine était trop petite pour qu’ils y mangent à quatre. La table au centre de la pièce avait été dressée élégamment. Éric s’assit au bout de la table, son frère à sa droite, et Alice en face de ce dernier. Celle-ci engagea la conversation.

_ Combien de temps allons-nous rester ici ? Et pourquoi devons-nous fuir ?

_ Je ne sais pas encore, Alice. Je peux au moins te dire que nous fuyons parce que des gens en ont après ta famille et je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.

_ Qui sont ces gens ?

                Loïc restait silencieux, il observait la jeune fille et son frère discuter. C’est vrai qu’elle était jolie Alice, avec ses cheveux châtains clairs et longs ; ses yeux en amande d’un gris mystérieux et ses traits fins.

                Comme si elle avait remarqué qu’il la regardait, Alice s’arrêta au milieu de sa phrase et tourna les yeux vers lui. Loïc sorti de sa rêverie et détourna le regard. Pourquoi se sentait-il gêné ? Comme pour trouver une excuse, il prit le plat devant lui.

_ Je te sers ?

_ Oui, merci.

                Alice tendit son assiette. Ses doigts étaient si fins que Loïc avait peur qu’ils se cassent sous le poids de l’assiette vide. Il se perdit à nouveau dans ses pensées et renversa de la nourriture sur la table.

_ Sors de ta rêverie Loïc ! Qu’est-ce qu’il t’arrive en ce moment ?!

Éric semblait irrité de la soudaine maladresse de son frère. Le reste du repas se passa sans encombre. Jeanne avait essayé d’engager la conversation avec ses fils, mais ceux-ci étaient restés silencieux. Elle s’était donc rabattue sur Alice, qui était un peu gênée dans ce silence.

Quand Loïc fut couché, il ne s’endormi pas tout de suite. D’abord les ronflements de son frère le dérangeaient, mais surtout, il n’arrêtait pas de penser à la fille qui se trouvait dans la chambre d’à côté.

Quand ses yeux se fermèrent enfin de fatigue, il entra dans un rêve ou plutôt un cauchemar. Après ce qui lui sembla une éternité, il réussit à s’extirper de ce mauvais rêve. Éric était au-dessus de lui, il y avait de la peur dans ses yeux.

_ C’était quoi ça ?

_ C’était un cauchemar…

_ Tu criais des choses incompréhensibles. De quoi rêvais-tu ?

Loïc recula brusquement de son frère.

_ Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

_ C’est toi… C’est toi qui les as tués…

A ce moment-là, Alice entrait dans la chambre, alertée par les cris.

***

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