Chapitre 5

Par Hylla

Quand Sophie avait dix ans, elle avait déjà créé son premier site Internet. Niveau design, il lui restait encore beaucoup à apprendre. Quant au contenu, elle était bien trop jeune pour comprendre ce que veulent dire les droits d’auteur. D’après elle, les nombreuses captures d’écran reprises d’un autre site « faisaient joli ». Pour son frère, elle n’aurait jamais dû poster des liens pour télécharger des épisodes piratés. Un jour, Sophie refusa de quitter sa chambre à l’heure du dîner.

« Mon site a été supprimé… » pleurait-elle.

Par là-même, ses parents rejoignaient le rang des premières victimes de ces données dévoilées par les opérateurs en cas d’atteinte aux droits d’auteur. Puisque Sophie était mineure, elle ne s’était pas encombrée de créer une fausse identité et avait préféré tout remettre sur le dos de ceux qui, l’ayant enfantée, seraient responsables de ses moindres faits et gestes durant sa minorité.

« Tu auras de la chance si HADOPI n’envoie pas une lettre à Papa ! renchérit Eugène.

— HADOPI, ça ne marche pas vraiment, paraît-il » avait répondu celui-ci.

Eugène n’avait pas aimé être contredit. HADOPI, paraissait-il, adressait des lettres qui faisaient très peur aux parents de ses camarades, parfois pour des films qu’ils n’auraient même pas regardés eux-mêmes.

« Si HADOPI ne marche plus, pourquoi le site de Sophie a été supprimé ?

— Ce serait une nouvelle loi… »

Leur père avait le fameux disque dur des années 2010, celui qui contenait une bibliothèque de films piratés parce qu’à l’époque, « ça se faisait », même si de nos jours, pour des faits similaires, tout le monde ferait de gros yeux. D’après lui, les Loustillac donnaient déjà beaucoup pour la culture : ils achetaient des livres à bras le corps. « Et tout le monde sait que les meilleurs films sont des livres qui ont été bien adaptés » se justifiait-il.

Sophie passa le plus clair de son lycée à essayer de créer son premier ordinateur à partir d’un « Raspberry Pi », qu’elle avait renommé plus communément « son petit raspi ». Pour ses parents et son frère, appeler ce circuit imprimé avec ses microcomposants « ordinateur » était le signe qu’ils étaient déjà dépassés par ce que représentaient les nouvelles technologies. Pour eux, un ordinateur avait un écran, un clavier, et encore, cela faisait tellement d’années qu’ils n’avaient plus eu besoin de la sacrosainte tour des postes fixes qu’ils en oubliaient qu’un ordinateur, c’était avant tout un processeur. Sophie, elle, comprenait tout ce charabia. Elle avait saisi qu’un ordinateur, c’était une machine qui traitait un code informatique dont il fallait parler la langue. Et avec son raspi, elle avait décidé de créer le sien.

Sophie parla en Python à sa machine pendant des mois, au détriment de ses révisions pour le bac, qu’elle décrocha de justesse. Ce fut une fois à l’IUT Bordeaux Montaigne qu’elle fit enfin une démonstration de son raspi à la famille. Avec l’ancien écran cathodique qu’elle avait récupéré dans le grenier d’une amie, son « petit raspi » ressemblait bien plus à un ordinateur, même s’il semblait tout droit sorti du début du siècle. Soit une éternité, en termes numériques. La machine n’avait pas de clavier, et se composait en plus d’une planche en bois où elle avait scotché, autour du circuit imprimé initial, d’autres composants pas plus grands qu’une carte. Seul pendait le fil d’une manette, avec laquelle elle fit défiler une liste sur l’écran.

« Alors, qui veut jouer ? » entonna-t-elle.

Le père demeura coi. Les yeux écarquillés, il s’émerveillait de voir sur l’écran noir s’afficher des mots verts, même dans un design archaïque.

« C’est un vrai ordinateur !

— Oui, c’est ce que je me tue à faire depuis trois ans quand même… Tiens, ça devrait te plaire » continua-t-elle avant de lui passer la manette.

Sur l’écran, des carrés se mirent à tomber et s’empiler. Le père attrapa la manette, paniqua avant de prendre en main le joystick puis se réjouit d’empiler ses premiers cubes de la même couleur qui disparurent aussitôt.

« J’adore le Tetris !

— J’ai aussi mis un vieux Mario pour toi, Eugène. »

À partir de ce jour-là, la machine eut un nom différent. Ce n’était plus « son truc, là », ni son « rastou », mais bien « l’ordinateur que Sophie a créé ». Elle obtint par là-même le soutien inconditionnel de son père qui vit en elle le génie informatique qu’elle ne demandait qu’à devenir au sein d’une école spécialisée à Paris. Ce fut dans ce cursus, encouragée par des cours d’entrepreneuriat auxquels elle s’était inscrite, qu’elle commença à réfléchir à Léana :

« Dis, Eugène, si tu pouvais changer quelque chose dans ta vie, tu ferais quoi ? demanda Sophie lors de son premier retour pour les vacances de la Toussaint.

— Je vivrais de ma plume, quelle question…

— Quelque chose de réaliste !

— Arrête de briser mes rêves, répliqua-t-il d’une voix cinglante.

— Je veux dire… Quelque chose qui changerait le cours de tes journées. Qui t’aiderait un peu dans ta vie de tous les jours, en quelque sorte.

— Pourquoi tu me demandes ça ?

— Un projet, à l’école. Et si je te disais : un programme qui t’aide à finir tes romans, ce serait bien, non ? Vivre de ta plume, c’est peut-être trop abstrait comme concept de base…

— Finir mes romans ? Un programme ? Vous ne tournez pas rond, à Paris !

— Je t’ai juste demandé si…

— Finir mes romans… répéta Eugène en pouffant. Quelle honte ! Quel genre d’auteur serais-je si c’était un logiciel qui terminait mes histoires ? »

De la pacotille…

« Un logiciel, lui rit Sophie au nez. Il te faudrait plus qu’un logiciel pour faire un truc pareil. Une intelligence artificielle, a minima. Un ordinateur quantique, peut-être.

— Toi et ton charabia…

— Toi et ta fierté…

— Je veux être un écrivain respectable, souligna Eugène, mais si je devais choisir quelque chose à changer, tous les jours… Je penserais à mes textes alimentaires.

— Je pensais que tu n’avais pas de mal à les finir, ceux-là.

— Les finir, ce n’est pas le problème, c’est les écrire, la vraie purge. Tu te rends compte de ce que c’est que d’écrire des notices techniques pour des systèmes d’arrosage ? Et le précis de tuyauterie ! Quelle horreur… »

Sophie réfléchit un instant avant d’ajouter :

« Si tu avais de l’aide pour les écrire, tu pourrais en accepter plus…

— Ou je pourrais faire les mêmes bien plus vite, et le reste du temps… Écrire ! Mes textes, j’entends.

— Et là, je réponds à un besoin concret ! s’enthousiasma-t-elle.

— Dommage que ce ne soit qu’un projet… »

Sophie fit de cette idée la même chose qu’avec son raspi : elle le créa. D’abord sur le papier, pour avoir une idée à développer lors de ses cours, puis elle commença à coder un nouveau script. Après trois années de développement, la machine s’était enfin vu affubler un nom en cinq lettres : Léana. Et si Sophie n’avait donné aucune explication à son père quand il lui avait demandé le pourquoi du comment de ce prénom, Eugène, lui, avait bien compris. Léa, pour son amour de jeunesse. Ana, pour son béguin de Paris. Avec Léana, Sophie avait repris le contrôle sur les deux prénoms qui l’avaient tant chamboulée sur cette dernière décennie.

Pour son frère, à qui elle aimait montrer l’avancée quand elle rentrait à Bordeaux pour les vacances, la programmation était le même charabia que d’habitude. Mais cette fois, il avait compris le double message : ce programme l’aiderait, et Sophie était assez talentueuse et bornée pour l’écrire.

« T’en es où ? C’est pour bientôt ? demanda-t-il encore alors qu’elle entamait sa dernière année d’études.

— Tu penses bien que tu seras le premier au courant, quand j’aurai terminé ! » souffla-t-elle.

Sophie profita des vacances de Noël pour demander à son frère tous ses textes techniques, « pour habituer la machine à sa plume ».

« Tu ne veux pas me donner tes textes à toi, aussi ?

— Tu rigoles, j’espère…

— J’ai compris, tu ne veux pas l’utiliser pour ça. Je le sais bien. Mais ce serait quand même vachement pratique, pour habituer Léana à ton style d’écriture, tu ne penses pas ? »

Eugène se clarifia la gorge.

« Si j’utilise Léana pour mes textes alimentaires, alors elle a surtout besoin de connaître ma plume technique.

— C’est pour la nourrir ! Plus je lui donne, meilleure elle sera…

— C’est non, s’empressa-t-il de répondre d’un ton inflexible.

— Plus vite elle sera prête…

— Tu le fais exprès !

— Je suis réaliste. Je suis codeuse, pas magicienne.

— Tu n’as qu’à utiliser les romans qui sont tombés dans le domaine public, reprit Eugène. Des siècles de ressources !

— Oh ça… Je préfère les romans actuels. La langue, ça évolue, après tout, non ?

— Il n’y a rien de plus grand qu’un classique de la Littérature…

— Il n’y a rien de plus vieux qu’un classique de la littérature ! s’insurgea Sophie. Tout est dans le nom. On dirait Papa, là, avec ses auteurs qui doivent forcément être morts pour être grands.

— Ce n’est pas ça, c’est surtout que…

— Je m’en fiche. Le français, ça vit. Et Léana a besoin de manger des textes vivants.

— Alors quoi ? T’as acheté des ebooks ?

— Acheté, ricana-t-elle.

— Piraté, encore ! T’exagères…

— Je fais avec les moyens du bord, Eugène. Je suis une pauvre étudiante parisienne. Pour changer la vie de mon frère chéri, la fin justifie les moyens, tu ne penses pas ? »

Eugène ne répondait rien. Sa jambe, elle, tapait le sol avec frénésie. Sophie le connaissait, il avait envie de répliquer, mais avec Léana, elle avait enfin trouvé son sujet tabou.

« Si tu préfères, je peux enlever tous les romans de Léana et passer encore quelques années de plus dessus, railla-t-elle. Ou la déployer avec des capacités moindres, et te laisser passer plus de temps sur la tuyauterie…

— Ça va, t’as gagné. Pour cette fois. Le jour où je serai riche, j’achèterai tous les livres que tu as donné à manger à ta machine pour rattraper le coup.

— Ouf… J’espère que tu seras très riche alors. J’en ai pris beaucoup. »

 

Sophie attendit le réveillon de Noël pour mettre au pied du sapin une petite enveloppe à l’intention de son frère.

« On fait un premier test ? » lui offrit-elle en cadeau. Le soir même, Sophie installait Léana sur l’ordinateur d’Eugène et l’aventure commençait. Pour lui qui ne s’y entendait pas plus que ce qu’il voulait bien écouter, Léana, c’était avant tout cette interface épurée, blanche, avec son logo rose et ce cadran de chargement qui lui demandait de patienter.

Pendant les premiers mois, Léana était en phase de test. Eugène rédigeait les premières lignes, indiquait des mots-clés, chargeait des anciens textes qui ressemblaient à celui demandé, et le programme terminait une version de la notice qui ressemblait davantage à un brouillon qu’à un rendu abouti. Eugène aurait préféré que tout marche sans attendre, mais Sophie, elle, se réjouissait déjà des résultats.

« Quand tu as fini ta notice, charge-la ici, lui précisa-t-elle en indiquant un bouton avec une flèche sur l’interface.

— Je dois encore lui donner à manger…

— Ne t’en fais pas, le plus gros est derrière. Mais il va encore falloir un peu de temps avant qu’elle soit opérationnelle ! Après tout, il faut bien que tu sois mon cobaye, un peu, pour que je change ta vie » nargua Sophie.

Une fois son master en poche, Sophie revint vivre à Bordeaux où elle se fit embaucher au service informatique d’une boîte de réservation d’hôtels en ligne. À chaque fois qu’on lui demandait comment se passait son premier emploi, elle roulait des yeux et s’empressait de parler de Léana.

« Des gens comme Eugène, il y en a d’autres. Je dois juste attendre que Léana soit au point avant de la déployer auprès de clients. »

Léana avait beau être encore en phase bêta, ses textes étaient de plus en plus pertinents.

« Plus tu lui donnes à manger, mieux elle écrit » répéta Sophie quand Eugène l’appela pour la prévenir du premier texte qu’il allait envoyer à un client sans avoir à faire la moindre modification.

« Je travaille sur une nouvelle fonctionnalité, continua-t-elle. Si tu vas dans les paramètres, tu peux lui demander d’envoyer directement les mails. C’est encore une version bêta, Léana ne fait que prérédiger les messages, il faut les valider pour qu’elle les envoie, mais c’est un gadget qui peut t’être utile…

— Hors de question. C’est ma responsabilité qui est engagée, je tiens quand même à relire les textes. Et puis t’imagines, si mes clients ont les rendus trop vite, ils vont se poser des questions…

— Ah ! C’est un bon point. Je note d’implémenter un délai de latence avant l’envoi. Tu dirais quoi… Deux jours ?

— Ça dépend de la demande du client. Ça peut être aussi rapide que quelques minutes pour des échanges simples, mais pour envoyer le rendu final, ce ne serait pas crédible qu’elle réponde en une poignée de minutes. »

En échange des services de Léana, Eugène acceptait de reverser trente pour cent des revenus générés à Sophie, selon un accord de principe que les deux avaient négocié en se serrant la main. Ses gains, elle les mettait de côté : un jour, quand la première version officielle serait prête, elle lancerait un vaste programme de communication autour de Léana et peut-être pourrait-elle enfin quitter son travail. « Tout est une question de temps » était devenu son nouveau mantra. Et tandis que Léana était de plus en plus performante, Sophie, elle, devenait de plus en plus exigeante : il manquait toujours une fonctionnalité, une ligne de code, un détail dans l’interface client, si bien qu’Eugène commençait à douter qu’elle serve un jour à quelqu’un d’autre que lui. Tant que la machine lui changeait sa vie, peu lui importaient les stades de développement ultérieurs de Léana. Pire encore, il valait mieux que les gens ne connaissent pas son existence : il devenait ainsi un concurrent redoutable sur le marché des copywriters. Car, contrairement à ses projections initiales, Eugène se satisfit bien vite d’accepter davantage de missions à présent que celles-ci ne lui prenaient que quelques clics : il put ainsi acheter le corps de ferme à Langoiran avec un apport confortable.

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Makara
Posté le 11/02/2023
Coucou Hylla !

Me revoilà ! J'avance dans ma lecture pour qu'on puisse en discuter ensemble lors de la semaine d'écriture, comme ça, je pourrai t'aider, te fournir des pistes de réécriture :D
Alors, ça y est, c'est fait, Eugène a appelé l'éditeur. Bon, ce perso m'est antipathique pour le moment. Peut-être à cause de sa naïveté doublée d'une certaine suffisance ? (c'est comme ça que je le perçois).
Le fait qu'il appelle et dise après une minute "Je vous dis que je suis l’auteur de Club et de Son opéra !", ça m'a vraiment surprise ! J'ai l'impression qu'il est complètement coupé de la réalité !
C'est d'ailleurs intéressant, comme parti pris. Il fait assez anti-héros.
En tout cas, je trouve les réactions de la maison d'édition très justes. J'imagine bien les maisons dirent ça !
Tu résumes beaucoup les dialogues, dans ce cas de figure, tu pourrais vraiment tous les mettre car ça nous intéresse de savoir comment Eugène défend son œuvre.
Je me demande si Eugène va se rendre directement à la maison d'édition. Perso, c'est ce que je ferai.

J'aime bien Gabrielle. J'aime bien sa façon de pensée. Je ne vois pas ce qu'elle trouve à Eugène par contre XD
Un paragraphe m'a un peu arrêté dans ma lecture :
"Des présentations plus colorées, plus originales que les traditionnelles crémées aux lettres bâtons reprenant le nom d’un château qui, dans les faits, n’a rien des demeures que l’on imagine derrière de tels noms. Ses clients insufflaient un vent de nouveauté dans les rayonnages, ils faisaient même parfois des jeux de mots en pensant faire vendre. "=> Je pense que tu peux le retravailler, en particulier la première phrase, je la trouve obscure.

"Il ventilait ses mots à coup de bras ballants" => excellent !
"ramener les œufs de la couvée du jour puis repartir à son ordinateur."=> rapporter quelque chose, ramener quelqu'un.

Bon, je pinaille, je pinaille, mais ça se lit bien, et on a vraiment envie de savoir qui a fait fuiter son manuscrit !
Pleins de bisous volants !
Hylla
Posté le 11/02/2023
Saaalut !

Bien noté pour ce qui n'est pas clair.

Quant à Eugène, oui en l'état actuel c'est un anti-héros. Je me dis que l'important, c'est qu'il provoque une émotion chez le lecteur. Mais cela dit, tu n'es pas la seule à m'avoir pointé ce caractère totalement antipathique, au point de se demander ce que Gabrielle fiche encore avec lui. Je pense qu'il va falloir que j'apporte de la nuance dans ce début, pour que son caractère monte crescendo. J'ai l'impression que dans ce jet, il est toujours sur la même note...

Bien à toi
Gab B
Posté le 04/02/2023
Hello ! Pas grand-chose à dire sur ce chapitre un peu plus court :)

Ce qui m'a un peu gênée :
- Hors de question de le voir, celui-là. ==> avan d'arriver à "la vision de l'appareil" plus loin, je croyais que "celui-là" faisait référence au livre de Zuka ! Du coup les phrases suivantes n'était pas du tout compréhensibles. Peut-être que si la phrase était juste après "son ordinateur" il y aurait moins de confusion possible.
- qui pivota jusqu’à devant son ordinateur. ==> la formulation est étrange

Mes phrases préférées :
- Le mur à moitié peint. Le jardin qu’il n’avait pas tondu ce week-end. Son ordinateur. ==> j'ai l'impression de tourner avec lui
- Vous n’aurez qu’à l’utiliser pour votre bourguignon ==> ouch, dur !

Remarques générales :
Je trouve Eugène bien naïf d'avoir cru pouvoir se présenter comme l'auteur des textes à l'éditeur ! D'ailleurs à ce propos, j'ai appris récemment que pour prouver qu'on est l'auteur d'un texte il suffit de s'envoyer à soi-même un email avec le texte en PJ et en mentionnant son nom quelque part dans le mail (évidemment, il faut le faire avant de l'avoir mis en ligne sinon quelqu'un risque de le faire avant !). Bref, désolée pour cette digression :)
J'ai bien aimé le passage sur Gabrielle !

A bientôt pour la suite :)
Hylla
Posté le 05/02/2023
Mais tu as tout à fait raison ! J'entendais les gens parler de s'envoyer leur manuscrit par lettre recommandée sans jamais l'ouvrir et je me disais : mais c'est si cher alors qu'il suffit de se préserver la preuve par mail !
Je confirme je confirme. Outre le fait que faire ainsi permet quand même d'avoir des sauvegardes de son texte à toute épreuve...

Quant à la naïveté d'Eugène, j'y ai pensé aussi, mais j'aime bien l'idée qu'il soit totalement à côté de ses pompes. Est-ce que ça te semble incohérent avec le personnage ? Ou juste naïf ?

A bientôt, merci pour tes retours :)
Gab B
Posté le 05/02/2023
Je ne trouve pas ça incohérent avec le personnage, d'autant plus qu'il a les idées un peu à l'envers et qu'il est persuadé d'être dans son bon droit (après tout, c'est bien lui l'auteur !).
Mais peut être juste un petit mot à la fin pour expliquer que oui, il se rend compte maintenant qu'il a été un peu trop naïf et que ça ne va pas être si facile de faire valoir des droits ?
Hylla
Posté le 05/02/2023
C'est bien noté ! Je reverrai ça alors ;)
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