Chapitre 5

Quand la litanie s’interrompit, ils étaient stationnés sur le parking presque désert – à l’exception de deux autres véhicules – que la salle de sport partageait avec la clinique vétérinaire. Un motocross passa dans la rue et la pétarade du pot d’échappement percé pulvérisa le silence ouaté. L’odeur de l’essence se mêla aux embruns, Julien grimaça et se frotta les oreilles, Anthony s’en foutait, il était déjà sorti de la voiture, la lanière de son sac de sport épousant la forme gonflée de son trapèze de buffle. Le son s’estompa pour ne plus devenir qu’une rumeur dans la grisaille. Ou peut-être que le blanc de lait de ce jour sans ombre avait fini par gober le motard noir et sa monture pour éteindre tout mouvement ? Il y avait quelque chose de surnaturel dans la constance chromatique de l’atmosphère. Julien, sans trop savoir pourquoi, repensa à sa naissance, et à la bobine de ce film qui le hantait, une bobine glacée. On entrait dans le monde par un cri, voulut-il dire à Anthony, et on en sortait dans le silence d’une neige qui nous étouffait sans un bruit. Mais il ne dit rien. Son frère ne comprendrait pas. Lui-même ne saisissait pas tout de ce qu’il voulait dire par là. 

— La maison de Diane est là-bas, indiqua Anthony en secouant son shaker de protéines. 

— Ton entraînement dure longtemps ? 

— J’ai prévu court aujourd’hui. Juste une séance de jambes. Une heure et demie ? Pas plus je pense. Passe acheter des bières si t'as le temps. Sur ce...

Anthony lui décocha une bourrade à lui décoller les poumons. Julien sentit ses côtes trembler, son os occipital se courber contre ses vertèbres. Il se demanda si ses dents allaient voler en éclats. Ce serait beau, songea-t-il sans comprendre pourquoi. Le temps qu’il réponde, Anthony passait déjà les portes automatiques. Son frère disparut dans un rayon de lumière chaude, de tapis orange et des relents sueur aigres qui rappelaient les draps rêches des dortoirs pour garçon lors de leurs camps de vacances. Anthony était alors timide, Julien perdu. Il n’avait jamais aimé la promiscuité des corps, la présence d’autrui le maintenait toujours en un perpétuel état de tension. Pour tout dire, il n’avait jamais aimé ces colonies.

À cent mètres, près d’un croisement menant aux fortifications du XIIème siècle du centre, se dressait le petit pavillon de Diane. Comme la ville était passablement plate, à l’image de l’île, seule la flèche de l’église Sainte-Marie-Des-Fauvettes perçait l’horizon bouché par les toits et les girouettes rouillées. On ne pouvait apercevoir le jardin depuis le parking, mais un petit potager donnait sur la rue. Entre les bourrelets gris et gras de la terre filait le goémon noir qui recousait les plaies à vif laissées par les cultures de l’été. En haut, en bas. Comme de la couture. Rapprocher les lèvres de cette blessure qui ne souhaitait que hurler, lâcher sa souffrance en une explosion caverneuse qui ouvrirait le sol en deux. Heureusement que le goémon noir goudronnait la plainte. Heureusement que le goémon noir la taisait. Écoutez ce silence de ce qui est rendu muet...

Devant la sonnette, Julien hésita. Il tendit un doigt, replia le poing. Leva les yeux et là-haut aperçut un bec arrogant qui lui soufflait que Napoléon Bonaparte rôdait. Il n’était pas d’humeur pour une seconde conversation avec le goéland. Cela le poussa à appuyer malgré l’angoisse. Un tintement fort classique retentit. Après un instant, Diane finit par apparaître sur le perron. Son chignon blanc ébouriffé laissait échapper des mèches courant comme des coups de pinceau le long de sa blouse de travail bleu électrique. Entre sa tasse de café à la main et les poches gonflées sous ses yeux, il ne fallait guère être perspicace pour se douter qu’elle avait passé une très mauvaise nuit. L’emballage froissé d’un paquet de Gitanes dépassait de la poche à sa poitrine. Les couleurs étaient belles, pensa Julien, il aurait aimé pouvoir les filmer pour les montrer à sa mère, mais il ne filmerait pas et sa mère n’était de toute façon pas là. 

— Tiens, tiens, le frère... sourit-elle d’une mine pâle et d’une voix abîmée par la nuit blanche.

— Je venais prendre des nouvelles de Benoît. Et savoir si vous aviez besoin d’aide pour quelque chose, quoi que ce soit. 

— Entre. Viens, viens, en plus il caille dehors. Je me demandais si tu passerais aujourd’hui. Je serai toujours curieuse de savoir ce que le frère d’Anthony peut bien venir chercher à Ostie en janvier. Même si j’ai ma petite idée sur la question. 

Il traversa la courette où un chat se prélassait entre les branchages d’un if malingre. Sur son passage, le vieil animal bâilla, son poil terne couvert de toiles d’araignée. 

— Corto rentrera pas, fit Diane en claquant le battant dans son dos. Il aime bien le vent. Avec la tempête qui s’annonce, il faudra que je l’attrape quand même. C’est un papy qui aime encore l’adrénaline. La dernière fois que j’ai dû le garder dans le salon, il m’a refait mon tapis, tiens, ces animaux ingrats. 

Une fois à l’intérieur, pour la première fois depuis son arrivée sur Ostie, une douce chaleur emplit les entrailles de Julien, quelque chose qui s’apparentait à de la détente, de la sensation de se tenir sur le seuil d’une maison amie. Son sang se réchauffa, se fit plus dense. Était-ce la charpente apparente et les toiles d’araignées comme des lambeaux de rideaux pendus au plafond ? La gigantesque comtoise dont le toc régulier obligeait le cœur à se caler sur sa douceur ? Ou encore le poêle nappé de poussière au milieu des murs masqués sous les fusains de goélands en vol, de goélands nageant, de goélands courant et de goélands morts, les ailes recouvertes de coquillage et d’algues ? Les feuilles clouées dissimulaient presque chaque pouce des murs vert d’eau et coulaient en tas flasques sur le parquet. On baignait dans l’odeur du feu de bois et dans la poussière de plomb qui tintait jusqu’aux plinthes vernies. 

Puis, contre le chambranle, il y avait une grande femme musclée contemplant le jardin, le visage ombré par un mobile d’ossements d’oiseaux cliquetant. La lumière blême éclaircissait ses pommettes, pâlissait les rougeurs et étiolait ses lèvres en un triste sourire désolé. Elle grattait la poutre du bout du pouce, les épaules tendues. On eût dit qu’elle attendait quelque chose. Quelque chose d’important, assez grave pour tout interrompre de son quotidien. Assez grave pour qu’elle laissât sa vie pendre comme un fil d’araignée ballottée par le vent dans l’attente que quelque chose se rompe. Diane poussa un tas de magazines blanchis par le soleil d’une ottomane usée jusqu’à la trame afin de dégager à Julien assez d’espace pour s’y asseoir en équilibre précaire.

— Julien, fit Diane, je te présente Romane. Romane est agricultrice ici. Romane, Julien est le frère d’Anthony. 

Romane le dévisagea, le menton dissimulé derrière l’épaule et le regard noir. Elle fronça les sourcils puis retourna observer le glissement des gouttes le long de la bordure des tuiles. 

— Celle-qui-mange-sur-la-plage a dit à Romane que tu l’avais croisée ce matin, poursuivit Diane. C’est bien que vous fassiez connaissance. Romane héberge souvent des ouvriers dans sa dépendance. Celle-qui-mange-sur-la-plage avait l’habitude d’y vivre le temps des gros chantiers. 

Julien devinait sans trop de difficulté que Romane devait partager les sentiments contrastés de Celle-qui-mange-sur-la-plage au sujet d’Anthony. Cela expliquait sans doute sa froideur. Il se demanda si elle allait à la même salle qu’Anthony, s’ils s’étaient parlé... 

— Assieds-toi, fit Diane en tirant une Gitane de sa poche. J’ai un peu de tisane. 

Elle partit dans la cuisine en une bouffée dessinant de longues arabesques d’encre bleue. Romane attrapa un mug à l’effigie de Vaugirard, la conserverie de sardines de l’île, toujours en tournant le dos au visiteur. En y repensant, Julien se rappelait aussi avoir vu un sticker Vaugirard sur la voiture de Diane. Et quelques boîtes de sardines à la cannelle dans un sac de courses de l’entrée. 

— Vous travaillez à la conserverie ? lança-t-il en direction de la cuisine. 

— Depuis plus de trente ans ! 

— Vous connaissez quelqu’un qui s’appellerait Inanna ? 

Le grondement de la bouilloire monta depuis la cuisine. Romane n’avait pas bronché et esquissait désormais des gueules ravagées à l’Otto Dix du bout des ongles sur la buée de la fenêtre. Elle portait un vernis rose, un rose huileux. Couleur chair de saumon, couleur peau de poupée.

— Non, ça ne me dit rien, fit Diane en ouvrant une boîte Quality Street à la recherche de sachets de tisane.

Elle finit par revenir avec une théière de porcelaine chargée de trois doses de tisane verveine-camomille de supermarché. Lorsqu’elle tendit un mug empli de l’eau pâle et fade à Julien, il se promit de ne siroter la boisson que du bout des lèvres. Il préférait ne pas présumer de l’endurance de sa vessie.

— Bon, du sucre ? Non ? reprit Diane, Benoît donc... Toujours aucune nouvelle. Comme les autres, comme à chaque fois. Les gendarmes de l’île ont passé l’information à la base sur le continent. Silence radio.

Elle tira une nouvelle bouffée du bout de ses lèvres piquées de taches brunes, expira en un long soupir las.

—  Ils peuvent enquêter ce qu’ils veulent sur l’île, ils ne trouveront rien. Il faut prendre le ferry pour comprendre où vont nos fantômes. Où j’irai peut-être moi aussi un jour. Mais tu ne viens pas vraiment pour cela ?

— Je viens pour ça. Simplement pour prendre des nouvelles. Je suis pas le seul que ça intrigue cette histoire quand même ? 

Romane tressaillit. Juste un peu, un rien, un trait qui dérapait légèrement de la gueule cassée sur la buée. Mais ce fut assez pour que Julien le remarquât. 

— Tu n’es pas le seul, admit Diane. Enfin, peut-être, si on exclut les habitants d’Ostie. Mais cela n’explique pas pourquoi tu perds du temps à venir me voir. Tu n’es pas enquêteur, tu n’es pas journaliste. Ça n’explique pas ce que tu fais sur l’île d’Ostie en plein mois de janvier. Cela n’explique pas pourquoi tu cherches une Inanna ni ce que tu es. 

Elle porta le rebord de la tasse à ses lèvres après avoir écrasé son mégot dans le cendrier. Julien réalisa à quel point il avait mal jugé Diane. Elle avait flairé quelque chose, et le sondait désormais, avec un sourire en coin et l’œil brillant malgré ses traits usés par l’insomnie. La veine bleue sur son front palpitait. Son nez frémissait, à l’affût. D’autant plus aux aguets que le danger pouvait provenir de partout. Le moment de détresse sur la route hier n’avait été que passager. Ce fut comme si elle glissait le premier pion sur l’échiquier, et Julien, aveugle, n’en entendit que le son mat. Julien choisit une sobre honnêteté.

— Mon frère doit rentrer voir notre mère, je suis venu le faire rentrer. 

— Et tu n’as pas d’emploi ? 

— Pas en ce moment. J’ai fait une licence de psychologie et j’enchaîne les contrats intérimaires. 

— Rien d’autre ? 

Julien jeta un regard à la dérobée à Romane, imperturbable dans sa fresque où se mêlaient désormais le profil des bouches des canons de l’artillerie déployée en arrière-plan et des tranchées. La fresque s’étoffait. La terre roulait sous ses doigts, un arbre mort se dressait au milieu des cadavres jonchant le paysage éviscéré. Julien caressa l’anse de son mug, leva ensuite la tête vers le profil d’un goéland au fusain particulièrement vicieux – Napoléon Bonaparte ? - puis se gratta la mâchoire. 

— Je fais aussi un peu de courts-métrages, sur mon temps libre. Rien de bien fou. Des drames en noir et blanc qui se finissent mal. Mais j’aime pas le cinéma.

Diane le fixa de longues secondes, muette. Ses yeux écorchaient sa peau, écartaient ses entrailles pour flairer le sang dans la chaleur et dans la nuit de sa chair battante. Puis, elle secoua son paquet de Gitanes, posa sa tasse et, lentement, tira une nouvelle cigarette qu’elle alluma en un craquement d’allumette récupérée sur le poêle. 

— Et tu viens me parler de Benoît. Alors que tu sais rien de lui, de sa vie, de l’île. Tu sais même pas ce que tu as à te reprocher dans l’affaire, mais voilà mon hypothèse. : tu es maso. 

Elle pointa la poitrine de Julien d’un ongle verni de rouge.

— Tu es maso, car tu as cette boule noire qui pèse en toi. Elle fond du plomb dans tes veines, érafle tes artères. Tu es maso car tu souffres tellement que tu penses que t’es lucide. T’as peur que la douleur s’arrête, car tu serais plus bête encore. Alors tu viens te faire fouetter, parce que tu pressens que tu as ton rôle à jouer, toi et toute ta famille, dans ces disparitions en série. Et tu as raison. Tu veux que je te frappe un grand coup. Ça pourrait être sale de faire ça, venir me voir dans cet objectif, si ça n’était pas inconscient. Tu ne sais pas encore que tu as cette boule noire. Elle se nourrit dans ton ombre, je le vois sur ton visage. Tu ne le sais pas encore, mais elle t’aura.

Sa tirade s’acheva en un reniflement glaireux. 

— Voici pour ce que j’ai à te dire sur Benoît. Mais ne prends pas cela pour une attaque. Je préfère te dire les choses telles que je les vois, depuis les portes de la retraite. Peut-être qu’alors tu cesseras de faire le martyr pour ton frère.

Derrière, Romane ricana tout bas. Puis, chuchota d’une voix rauque et malhabile, de celle qui s’est rouillée au fil des longs silences humides des nuits d’Ostie : 

— Anthony ne vaut pas la merde qui colle aux poils de mon chien. 

— Mon frère...

La réponse de Julien mourut sitôt que Romane posa un regard glacé sur lui. À vrai dire, lui-même ignorait comment le défendre et ce qui lui était vraiment reproché.

— Vous reprochez quoi à Anthony exactement ? tenta-t-il. Il est pas le plus sympa, mais...

— Si tu sais pas ce qui cloche chez ton frère, grommela Romane en retournant à ses dessins, c’est que tu vaux pas mieux que lui. 

Diane croisa les mains, toujours souriante dans son fauteuil Emmanuelle au rotin édenté :

— Romane a raison. C’est aussi à toi de faire ton travail dessus. Questionne-toi. Peut-être que cette Inanna que tu cherches saura te répondre ? En tout cas, ce n’est pas un nom de l’île, et je les connais tous. 

— L’accueil n’est pas très élégant, se rembrunit Julien. Je venais simplement voir comment ça allait. Je suis pas venu pour me prendre un procès. 

Diane balaya l’objection d’un revers de la main. À droite, Romane continuait à fouiller la brume pour y tailler des obus et des bras arrachés, au gré du frissonnement des feuilles accrochées au mur. Julien aurait dû se sentir énervé. Il se sentait simplement détaché. L’ottomane était douce, Diane sans agressivité, et ses paroles le touchaient assez pour qu’il les juge futiles, cela lui aurait semblé presque égocentrique d’accepter le poids de cette boule noire. Elle cherchait à le manipuler. Ses souffrances à lui n’étaient guères différentes de celles des autres. Elles avaient la docilité du bétail que le cornac mène au champ, la langueur des vaches que l’on assassine, la futilité humaine des douleurs qui se répètent et se répéteront sans que chaque cycle de réincarnation les purge tout à fait. Dehors, le jardin brillant de pluie ondoyait au gré des bourrasques. Les gouttes giflèrent la vitre. Après un instant de silence, Romane posa sa tasse sur une table chargée de vaisselle sale.

— Je vais y aller, marmonna-t-elle. Merci pour les conseils, Diane. On se revoit plus tard. Faut que je retourne travailler. 

Diane l’accompagna jusqu’à l’entrée où Romane enfila ses longues bottes en caoutchouc crottées de terre noire. Au moment de se quitter, les deux femmes se prirent dans les bras et Diane souffla, assez fort malgré tout pour que Julien attrape les mots en vol :

— Doucement sur ton cœur. Tu es trop jeune pour être aussi fatiguée. Crois-moi, ce sera dur mais on finit toujours par recoudre les blessures. Agis vite et oublie avec soin. 

En guise de réponse, Romane chuchota quelque chose d’indistinct puis disparut dans la pluie. Diane claqua la porte doucement avec elle, la cigarette aux lèvres, un rictus mi-triste mi-amusé soulignant ses petits yeux brillants. 

— Ah la vie... N’est-ce pas Julien ? Je suis désolée d’avoir été une mauvaise hôtesse. Tu as un peu de temps ? 

Julien réalisa que la tisane avait refroidi sans qu’il s’en aperçoive. La comtoise indiquait déjà une heure d’écoulée, alors que la discussion n’avait guère duré que quelques minutes. Avait-il mal jaugé le temps ? Ou les longs silences avaient-ils comblé les minutes, plus que la parole, au point que celui-ci avait fini par disparaître ? En face de l’espace où se tenait Romane un instant plus tôt, les visages commençaient à fondre sur la vitre, la condensation affaissait les chairs ravinées par des larmes plus grosses que leurs têtes, les obus s’estompaient et peu à peu les tranchées se firent ruisseaux et étangs, au fil d’un long délitement. 

— J’ai un peu de temps, estima Julien, mais après je rentre avec Anthony. 

— Parfait, je cherchais justement un partenaire pour quelques parties de crapette. 

Julien hocha la tête, sans trop savoir dans quoi il s’engageait. En dehors de la bataille, les règles des jeux de carte lui paraissaient bien flous en sa mémoire. Tout comme celles des échecs, s’il devait être honnête.

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Cocochoup
Posté le 30/05/2023
"On entrait dans le monde par un cri, voulut-il dire à Anthony, et on en sortait dans le silence d’une neige qui nous étouffait sans un bruit"
J'adore cette phrase et l'image qu'elle crée dans mon esprit

"quelques boîtes de sardines à la cannelle"
Ne me dis pas que ça existe pour de vrai cette association?? Pouah!

"tu souffres tellement que tu penses que t’es lucide"
No comment sur l'impression de vérité de cette phrase.

J'aime toujours autant tous ces petits détails que tu glisses au fil de ton texte. C'est precis et ça touche au cœur directement.

Je me questionne sur le pourquoi tout le monde déteste tant Anthony...
Et j'ai oublié de dire sur mon précédent commentaire que la longue litanie qui passe à chaque fois à la radio me glace le sang. Ca met une ambiance vraiment particulière. C'est flippant mais on en re demande!
Alice_Lath
Posté le 04/06/2023
Je te rassure TOUT DE SUITE je crois pas que les sardines à la cannelle existent :') ou en tout cas, pas à ma connaissance, disons que c'est la licence poétique

Jsuis ravie que les détails fonctionnent, vraiment !
Et pour Anthony, disons que les choses viendront l'heure venue, mais que déjà des indices transparaissent
Tant mieux pour la litanie ! Je kiffe l'écrire je dois dire, et jsuis ravie que ça soit sympa à lire aussi
Des bisous sur toi
Sorryf
Posté le 26/02/2023
Olala mais j'adore !!! Dire que j'ai failli passer à côté de cette histoire ! Ce que tu m'en a raconté ça avait l'air déjà vachement bien, et c'est tellement bien écrit que c'est encore mieux <3 ! L'ambiance est top, on s'y croirait, cette île morose, vide en hiver, avec la tempête qui s'annonce... Le seul truc qui m'a un peu surprise c'est qu'il y ait une salle de sport, ouverte en plus, c'est pas le genre d'endroit ou j'aurais imaginé ça, (il doit y avoir que des vieux, non ? Anthony doit être le seul abonné à l'année ?)(avec Romane?) mais bon, en vrai ça a rien d'anormal non plus.
ça m'a fait un peu penser aux Hauts de Hurlevent, en termes d'ambiance et de personnage sinistre.
D'ailleurs, Anthony, olala ! solitude + haine des femmes + muscu + ne supporte pas que sa mère soit en couple... Je pense que si son frère fouillait son historique internet il en trouverait des trucs pas jojo ! Au début pourtant je le trouvait marrant (la remarque sur le canard de déco, j'ai rigolé ! puis il va quand meme voir sa voisine inquiète...) je me disais : qu'est-ce que son frère vient l'emmerder à vouloir le ramener, s'il est bien ici ? Mais maintenant il me fout plutôt la trouille. Et pour que les insulaires le détestent à ce point, je pense que moi et Julien on a encore rien vu ! A moins qu'il ne soit injustement pestiféré ? je suis très intriguée par le personnage en tout cas.

J'ai été surprise par la dent en or qui est celle de la grand mère : qu'elle ait un pouvoir surnaturel, okay, mais c'est vraiment possible de se faire mettre une dent en or qui a appartenu à quelqu'un de sa famille ????? je tombe des nues xD

Inanna... brrr... je n'aime pas ça du tout. Pourquoi le spectre d'une jolie fille errerait dans la maison d'un incel louche et isolé ? J'ai peur

j'ai noté aussi un "enfant du bunker", est-ce qu'on en saura plus ?

remarque :
"Un fantôme ? Mais un fantôme de quoi ? D’une femme ? Mais dans ce cas, pourquoi cette simple vue réveillait cette angoisse abyssale en lui ? " -> Ben quand même, un fantôme ça a de quoi faire son petit effet... Julien est bien comme la femme qui mange sur la plage, il a des peurs d'adulte xD

Y a une phrase que j'ai adoré, mais je me rappelle plus dans quel chapitre elle est, a propos des trucs qu'on ne fait pas : "comme mettre une jambe sous le lit la nuit" (en gros), j'ai adoré la comparaison, creepy à peine suggéré, mais très très parlant et tout de suite on voit ce qu'il veut dire.

Je kiffe la radio complètement délirante !
Et j'ai hate que Julien apporte un macdo au goéland qui parle ! je pense que Napoleon sera son plus fiable allié.
Une autre grande question que je me pose, aussi, c'est à quel point Julien est un narrateur fiable ? Tout ce qui arrive autour de lui semble tellement bizarre, comme déformé.
J'espère que tu vas poster la suite bientôt ! Je veux savoir ce qui se passe sur cette île ! <3
Alice_Lath
Posté le 01/03/2023
Coucou Sorry et merci mille fois pour ton retour beaucoup trop adorable, c'est vraiment très gentil d'être passée sur cette histoire :')
Ouii, la salle de sport, j'y ai pensé et en même temps, j'ai l'impression que y'en a tellement partout, parfois dans des endroits incongrus que je me suis dit pourquoi pas, surtout que y'en a une sur l'île dont je me suis très vaguement inspirée, financée par la mairie, mais j'expliciterai ptêt un peu effectivement, ça peut étonner !
Ah beh les hauts de hurlevent font partie de l'inspi, donc ravie que ça fonctionne ! Je voulais faire un mix réalisme magique + gothique contemporain :)
Ouaaais... Anthony fait du... Anthony j'ai envie de dire ? J'en dis pas plus, mais globalement oui, son histo aurait de quoi le faire signaler à Pharos
Pour la dent en or, je crois pas que quelque chose l'interdise hahaha ? Puis sinon, je laisse ça un peu à la magie, à voir si ça interpelle trop
Pour Inanna, forcément, j'en dis pas plus, mais oui, c'pas bien rassurant
Pareil pour l'enfant du bunker

Pour ta remarque sur le fantôme, c'est vrai. Je suis partie du principe que quelqu'un qui parle aux mouettes serait ptêt pas étonné d'un esprit en fait, toujours dans cette part de réalisme magique un peu étrange, mais ptêt que je peux retaffer la formulation pour que ça soit moins frappant hahaha

Et j'adore écrire les passages de la radio, jsuis ravie que tu aimes, car c'est toujours des moments de grande détente en termes d'écriture !
Napoléon ? Fiable ? Tu me diras, pourquoi pas oui, vu l'échantillon global hahahaha après on verra bien
Pour la narration de Julien, je n'en dis pas plus, mais forcément, cela fait partie des interrogations qui peuvent se poser

Peut-être que je posterai la suite, une fois le premier jet terminé, on verra :) Je devrais le boucler d'ici la mi-mars, mais je préfère le rédiger dans mon coin, pour une fois
Merci encore mille fois pour ton retour, vraiment, des gros coeurs sur toi !
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