Chapitre 49 : Elena

Par Zoju
Notes de l’auteur : J'espère que ce chapitre vous plaira :-) Bonne lecture

Je passe une nouvelle fois rêveusement mes doigts sur mes lèvres. Il vient à peine de partir qu’il me manque déjà. Dire que j’avais prévu de couper les ponts, je n’ai réussi qu’à me rendre compte de l’impossibilité de la tâche. Tellin aura beau m’ordonner de le quitter, il n’arrivera à rien de cette manière. Je ne faiblirai plus. Je me demande si je parviendrai à tenir cette promesse. Jusqu’à maintenant, c’est un échec. J’ai toujours failli. Je fixe mes doigts qui triturent une feuille de papier. Toutefois, il y a plus grave que ça. Tellin continue son enquête sur les traitres et je crains que sa cible soit Hans. Comment faire pour l’innocenter ? Je suis persuadée que Tellin est aveuglé par sa jalousie. Hans représente une entrave à ses plans, il veut sans doute l’éliminer. Il doit estimer que la manière la plus facile pour y arriver, c’est de l’accuser. Je dois à tout prix l’en empêcher. Mon cerveau bouillonne. J’ai tellement de choses auxquelles penser ; ma situation, l’innocence de Hans, la fin du Projet 66. C’est trop. Je ferme les yeux pour mettre de l’ordre dans mon esprit. Qu’est-ce qui est le plus important ? Je l’ignore. Tous le sont. Je rouvre les paupières en entendant Isis jurer. Elle tente tant bien que mal de changer mon ampoule. Je me lève pour l’aider.

- Je vais finir, dis-je en prenant sa place.

- Décidément, je ne sers à rien.

- Mais non.

Je prends appui sur ma table en posant mon genou dessus. J’empoigne un tournevis pour décoincer quelque chose à l’intérieur de la lampe. Un morceau de verre brisé tombe à mes pieds. Je dévisse l’ampoule cassée pour la remplacer par la nouvelle. Au moment où j’allume, je ne peux pas réprimer le sourire qui me monte aux lèvres. Je ne m’étais jamais rendue compte auparavant que cette lumière donnait un peu de chaleur à cette pièce. C’est un peu comme Hans, il me réchauffe le cœur lorsqu’il est là. Je retourne m’asseoir. J’ai à peine le temps de reprendre ma méditation que le secrétaire du maréchal frappe à ma porte. Je devine immédiatement ce qu’il me veut : Projet 66. Je plisse les yeux. Cela faisait un moment que je n’avais plus été appelée. Avant qu’il ne m’adresse la parole, je le coupe :

- J’y vais.

Il parait surpris, mais me transmet tout de même son papier habituel. Je jette à peine un regard. Je laisse Isis dans mon bureau en lui affirmant que je reviens dans une heure ou deux. Je sors après avoir cintré mon épée. J’ai l’impression de ne plus l’avoir fait depuis des lustres. Depuis un certain temps, mon arme traine majoritairement dans mon bureau. Je m’entraine moins souvent avec. Je préfère mes poignards ou mon pistolet qui me rappelle davantage Hans. Mon épée représente quelque chose que je veux oublier. Après avoir déposé Isis chez Nikolaï, je traverse les couloirs d’un pas déterminé. Mon esprit est clair. Quelque chose a changé. Tellin apparait dans mon champ de vision. Je me campe devant lui.

- Wolfgard est revenu, me dit-il.

- Je sais, il est venu me voir.

En essayant d’être naturelle, j’observe les réactions de mon supérieur pour tenter de savoir s’il nous a écoutés.

- Alors ? s’empresse-t-il de demander.

- J’ai rompu, mentis-je.

Tellin hoche la tête, satisfait.

- Tu as fait le bon choix, m’assure-t-il.

Je continue mon chemin. Il se met à ma suite. Je joue un jeu dangereux. Le moindre faux pas peut me coûter cher. J’ai prévenu Hans. Il sait comment agir en ma présence. Nous devons être prudents. J’arrive devant l’entrée de la section spéciale. Tellin me surprend en me demandant :

- Au fait comment Wolfgard a-t-il réagi ?

Je m’accorde une seconde pour réfléchir puis réponds :

- Il a d’abord refusé, puis il a compris que je ne lui laissais pas le choix. Il estime que je me suis moquée de lui depuis le départ.

Ces mots que je dis me font mal, car si Hans n’avait pas découvert les intentions de Tellin, nos retrouvailles se seraient terminées de cette manière. Je jette un coup d’œil au major en attendant une réaction de sa part. Il sort un badge de sa poche et l’appose sur le boitier à côté de l’entrée de la section spéciale. La porte s’ouvre. Avant que je rentre, il déclare :

- C’était le mieux à faire, Elena. Crois-moi, rien de bien ne serait venu de cette relation. Enfin, rajoute-t-il. Nous avons perdu suffisamment de temps. Au boulot, colonel Darkan.

Sans plus un regard, il tourne les talons et s’éloigne. Mine de rien, je suis quelque peu soulagée. J’ai l’impression qu’il m’a crue. Je pénètre à l’intérieur de la pièce. Je me répète en boucle les paroles que Hans m’a dites quand il m’a quitté. « Ce n’est pas toi la coupable. » Trois cobayes arrivent dans la salle. Je dégaine mon arme et m’avance. Je retiens ma rage. Ces gens ont dû tellement souffrir. Avant d’attaquer, je jette un dernier coup d’œil à Tellin et Assic qui sont à leur place habituelle. Un jour, ils payeront. 

 

Une large entaille me traverse le bras. Pour la première fois, je me dirige de mon plein gré vers le centre de soin. Je dois voir Vincent. J’ai réfléchi et je suis persuadée qu’il nous faut un allié. J’ai directement pensé à mon ami. J’ai besoin de m’assurer de son soutien avant de l’impliquer. Je suis quasi certaine qu’il nous aidera, mais je ne dois pas oublier qu’il doit sa place ici uniquement à l’armée. Il m’a un jour appris que l’organisme lui avait financé ses études. Si on s’en tient à cette logique, il leur est redevable. Je presse ma blessure pour empêcher le sang de couler. J’ai fait exprès de prendre un coup. C’est un mal nécessaire, mais je dois avoir une bonne excuse pour voir mon médecin. Celui-ci ne cache pas sa stupeur en me retrouvant dans le hall du centre de soin. Je le salue et m’installe dans son cabinet. Pendant que Vincent cherche ses instruments, je retire ma veste. Il faudra que je passe chez madame Windscha pour en avoir une nouvelle, l’actuelle est une vraie loque. Un de plus, pensé-je. Je n’ai toujours pas dit un mot. Je ne sais pas comment commencer. Mon ami se place à mes côtés et nettoie la plaie.

- Alors que souhaites-tu ? demande-t-il.

- Je viens juste me faire soigner.

Je croise son regard, il n’est pas dupe.

- Ne me prends pas pour un idiot, tu seras gentille. Lorsque tu viens ici, soit on t’y a amenée de force, soit tu as une requête. Comme je t’ai vue arriver seule, je penche davantage pour la deuxième option.

- Je suis donc si prévisible ? grimacé-je.

- Alors ? redemande-t-il.  

Mes doigts s’enfoncent dans le matelas de la chaise. C’est maintenant que tout se joue.    

- Est-ce que tu travailles pour le Projet 66 ?

Vincent qui allait apposer du désinfectant sur ma blessure, suspend son geste une seconde puis reprend. Cela ne m’échappe pas.

- Non, lâche-t-il.

- Mais tu es au courant, répliqué-je.

Il continue son opération en silence. Je le fixe pour montrer que j’attends une réponse.

- Pourquoi me poses-tu ces questions ?

- Je veux savoir.

- Je te signale que tu fais ce travail depuis six ans. Pourquoi maintenant ?

- Réponds d’abord à ma demande. Es-tu au courant de ce qu’il se passe dans cette section ?

- Pas grand-chose.

- C’est-à-dire ?

Il termine de me soigner puis s’éloigne pour se laver les mains. Je le suis. Je veux des réponses.

- Vincent, si tu insistes à ce point pour que j’arrête ces missions, c’est que tu dois avoir une raison. Une bonne raison.  

Il fait volte-face et lâche d’une voix tremblante de colère :

- Tu la connais ma raison. Ces missions te détruisent. Regarde ton corps. Il est couvert de cicatrices. Il commence à atteindre ses limites.

Il s’éloigne, mais je remarque tout de suite à ses gestes frénétiques qu’il ne me dit pas tout. Je le retiens par sa blouse que je salis avec ma main ensanglantée.  

- Je suis persuadée qu’il y en a une autre, m’exclamé-je avant d’insister. Pourquoi cette section existe-t-elle ?

Il me tend un mouchoir pour m’essuyer tout en poussant un soupir.

- Je sais juste qu’on y mène des expériences. Dans ce projet, mon seul rôle est de te soigner après tes missions. Rien de plus.  

- Quelles expériences ?

- Ça suffit, Elena ! s’emporte-t-il.

Cela me surprend qu’il lève le ton. Il se frotte les yeux. Je remarque que ses mains frémissent légèrement. Il ne fait que détourner mes questions. Je décide de me lancer. Je suis inconsciente, mais je veux croire en lui.

- Je lui ai tout raconté.

Mon médecin se redresse violemment.

- Quoi ? À qui ?  

- Mes missions.

- À qui ? insiste-t-il de plus en plus irrité.  

- Je ne te le dirai pas.

- C’est Hans ?

Décidément, il est très perspicace. Il soutient mon regard pour avoir confirmation. L’instant d’après, il s’exclame :

- Tu es folle ! Tu ne te rends pas compte des risques que tu prends. Des risques que tu lui fais prendre.

- C’est lui qui a voulu.

- Tu n’étais pas obligée de tout balancer.

- Tu me presses chaque fois à agir. C’est ce que j’ai fait. Tu devrais être content.

- Pas de cette manière ! rugit-il.

L’instant d’après, il jette un regard affolé à la porte de son cabinet. Je me rends directement compte de notre inconscience. N’importe qui peut entendre notre conversation, ce qui, au passage, ne m’arrange pas du tout. Je baisse d’un ton lorsque je poursuis :

- Tu le répéteras ?

- À qui ? demande-t-il, sincèrement étonné.

- À Tellin.

- Je devrais, mais je ne le ferai pas.

- Vraiment ?

Il se contente de hocher la tête. Un sentiment d’espoir et de soulagement m’envahit. Je ne peux pas m’empêcher de lui poser une dernière question :

- Pourquoi ?

En deux enjambées, il est à ma hauteur et l’instant d’après il me serre contre lui.

- Parce que je tiens à toi, idiote. Tu es comme une petite sœur pour moi et c’est le rôle d’un frère de la protéger. Cela m’exaspère de savoir que tu risques continuellement ta vie et que tu n’en prends pas davantage soin. 

Je ne m’attendais pas à ça. Pour moi, Vincent est mon médecin et un ami, mais maintenant qu’il le dit, c’est vrai qu’il me fait penser à un frère même si je n’en ai jamais eu. Il m’a toujours soutenue malgré le fait que j’ai parfois été odieuse avec lui. Je ne parviens qu’à lui répondre :   

- Depuis quand ?

- On s’en fiche de ça. Je ne te laisserai pas faire n’importe quoi. S’il t’arrivait quoi que ce soit, je ne me le pardonnerais jamais.

J’ignore pourquoi, mais cette dernière remarque fait naitre en moi une pointe d’irritation. Qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir me protéger ?

- Je suis assez grande pour me gérer, déclaré-je.

- On a tous besoin de quelqu’un pour ça.

Je m’écarte et le regarde droit dans les yeux.

- Puis-je te faire confiance ?

- Oui.  

- Dans ce cas, dis-moi ce qu’il se passe dans cette section.

Il se tend.

- Tu reviens encore avec ça ?

- Je veux savoir.

- Je te l’ai dit, je sais juste que l’on fait des expériences sur des humains, mais cela s’arrête là. J’ignore leur but, soupire-t-il.

Je suis un peu déçue. J’espérais qu’il m’en apprendrait davantage, mais je me trompais. Le seul point positif est que Vincent est de mon côté et rien que ça, c’est déjà inestimable. Il met ses mains dans les poches de sa blouse tout en reportant son attention sur moi.

- Tu as changé Elena.

Je me gratte l’arrière du crâne.

- Quelqu’un m’a un peu forcée.

- Toujours Hans.

Je souris.

- Il me soutient, mais surtout, il me voit autrement. Pour lui, je ne suis pas un soldat, je ne suis pas colonel, je suis moi tout simplement. Cela fait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi vivante. J’en viens à espérer un avenir meilleur. Un avenir où je pourrais enfin me regarder en face sans ressentir du dégoût. Je suis peut-être naïve, mais je veux y croire.

Nos yeux se croisent et son expression me laisse perplexe. J’ai l’impression d’y voir de la tristesse, de la déception. Je n’y prête pas davantage attention, je dois me faire des idées. Il finit par me sourire. 

- L’important est ce en quoi tu veux croire. Comment avancerait-on dans la vie si nous n’avions aucun espoir, aucun désir ?  

- Pourtant, cela a été mon cas depuis que je suis ici. Cela l’était encore ce matin, mais je me rends compte que je n’ai fait que du surplace. Il est temps que cela change. Avec lui, je pense avoir la force d’aller de l’avant.  

Vincent soupire.

- Je ne te demanderai qu’une chose Elena, c’est de faire attention. Tu n’ignores pas que cette base est loin d’être sans danger. Pareil pour Hans, j’ai beaucoup d’estime pour lui.  

- Inutile de me le dire, je ne le sais que trop bien. Je ne suis pas stupide.

- Si cela ne tenait qu’à moi, je te conseillerais de ne pas te mêler de leurs affaires.

- Tu oublies que je suis dedans jusqu’au cou depuis qu’ils m’ont contactée. Je refuse de fermer plus longtemps les yeux. Ils doivent payer, répliqué-je sur un ton plus agressif à la fin.

L’heure affichée sur l’horloge interpelle mon regard. Il est temps que je parte. Je reviens vers mon interlocuteur.

- Il va falloir que je te laisse. Je dois retrouver Isis. Elle doit s’inquiéter de ne pas me voir revenir. Je te laisse. Encore merci.

Vincent me retient avant que je ne franchisse la porte.

- Tu sais Elena, je suis heureux que tu te sois confiée à moi. Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider.

Il se tait puis précise :

- Dans la limite du possible.

- Je m’en souviendrai, merci.

Après une seconde d’hésitation, il me lâche. Je pose ma main sur la poignée et rajoute sans me retourner :

- Une dernière chose, si j’apprends que tu nous as trahis, je n’hésiterai pas à t’éliminer. Petite sœur ou non. Te voilà prévenu.

- Cela n’arrivera pas, affirme-t-il d’une voix ferme.

- Je l’espère pour toi.

Je le salue et claque la porte. J’espère qu’il tiendra sa promesse, car sinon je ne donne pas cher notre peau.  

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annececile
Posté le 27/05/2020
Ca m'a peut-etre echappe, mais je n'arrive pas a voir d'ou vient la resolution de mettre fin au projet 66. J'etais restee sur l'impression que Elena le voyait comme quelque chose de negatif, mais d'une facon relativement vague (en particulier dans ses dialogues avec Tellin pendant leur mission. Evidemment, elle n'allait pas lui faire des confidences a ce sujet). La, c'est une decision bien arretee, et je n'arrive pas a discerner comment elle est passe, et Hans avec elle, au stade du projet qui est une forme de traitrise puisque c'est le projet cheri de l'armee.. Non pas que je le regrette! C'est tout a fait louable ! Mais pour le lecteur, j'ai un peu l'impression qu'il manque une etape.

"Il m’a complètement perdue. Il doit se faire une idée, mais là aussi je me dis que c’est également infaisable en tout cas pour le moment." : ce n'est pas tres clair, qu'est-ce qui est infaisable? La faire rompre d'avec Hans? Peut-etre qqchose comme "il doit me croire toujours sous son influence. Mais c'est bien fini"...?

Je suis un peu troublee aussi par ses questions a Vincent. "Que se passe-t-il dans cette section?" Elle voit bien les pauvres humains monstrueusement modifies qu'elle doit tuer. Dans un sens, elle sait ce qu'ils font, meme si on ne l'a pas informee du but poursuivi. VIncent n'a pas l'air tres haut dans la hierarchie, comment en saurait-il plus qu'elle?

En tout cas, ca fait vraiment plaisir de voir Elena dans une demarche bien plus positive et decidee. Et je continue de lire cette histoire avec grand plaisir. Bon courage pour la suite!
Zoju
Posté le 27/05/2020
Si pour Hans, c'est clair que son but est de mettre fin au projet (moyen pour venger sa sœur), je reconnais que pour Elena, c'est beaucoup moins clair. Comme c'est présenté maintenant, on a l'impression qu'elle suit Hans sans avoir une idée bien précise de pourquoi elle veut le faire. Si on reprend ce qu'elle avait dit lors de sa mission avec Tellin, elle voudrait mettre fin au projet pour ne plus devoir faire son boulot, mais cela fait assez égoïste. Avec ce que tu relèves, je vois comment changer les choses et faire que cela soit moins brutal.
En ce qui concerne les questions avec Vincent, j'ai mal formulé. Elena connait les conséquences des expériences puisqu'elle les côtoie depuis un moment. Ce qu'elle voulait demander, c'est qu'est-ce que ce projet concrètement. Pourquoi ces expériences ? Elena s'est dit que comme Vincent était au courant pour ses missions, peut-être qu'il en savait davantage. Je vais aussi reformuler les passages du premier paragraphe. En tout cas, merci pour tes remarques qui m'aident vraiment beaucoup. J'espère que la suite te plaira ! :-)
annececile
Posté le 27/05/2020
Je vois ce que tu veux dire. Elena a pu etre sensibilisee - encore plus - a toutes les consequences cruelles du projet 66 a travers la souffrance de Hans et sa famille, et ca a pu la motiver pour agir a ses cotes. Mais Hans est-il sur que c'est ainsi qu'Anna a disparu? Il me semble que c'est plus une deduction, une intuition qu'un fait etabli, en tout cas a ce stade de l'histoire, me semble-t-il.
Zoju
Posté le 27/05/2020
Pour Hans, Anna est malheureusement décédée, sinon elle leur aurait donné signe de vie qu'importe la manière. Il est impensable pour lui qu'elle les laisse dans l'ignorance. Je reconnais que c'est une vision un peu enfantine, mais pour lui, elle reste sa grande sœur qu'il a perdu quand il était enfant. Il estime qu'il est fort peu probable qu'elle soit encore dans la section médicale pas après tant d'année. Je vais réfléchir à une manière d'approfondir cette question du point de vue d'Hans.
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