Elle se réveilla en sursaut.
Elle s’était endormie il y a quelques minutes, à moins que ce soit quelques heures… Elle ne savait plus, mais elle se souvenait par contre qu’elle s’était écroulée de fatigue et qu’elle s’était endormie en quelques secondes. Toutes ces révélations (si on peut dire ça comme ça) l’avaient fatiguée, mais aussi mise en colère. Et puis de toute façon, elle n’avait rien de mieux à faire, si ?
À par attendre, attendre et encore attendre. Elle ne pouvait pas lire, puisque les lettres étaient indéchiffrables. Elle resta un long moment allongée sur les couvertures du lit à baldaquin, toujours habillée de sa robe blanche. Puis elle se rappela soudain qu’elle avait oublié d’examiner son pendentif, avant de dormir. Elle se leva donc et se pencha sur le bureau.
Le pendentif ressemblait une larme tombée du ciel, elle était de la même couleur que lui - et de la même couleur que ses yeux. Elle le trouvait très joli, elle aurait pu rester des heures ainsi à le contempler. Mais il lui semblait familier… Peut-être avait-il appartenu à quelqu’un qu’elle connaissait, ou peut-être même à elle…
“Dans ce cas, songea-t-elle, ne pourrait-il pas m’aider à retrouver la mémoire ?”
Elle le fixa de plus en plus près, dans l’espoir qu’un souvenir jaillisse des tréfonds de son esprit, mais en vain. Cela ne marchait pas, malheureusement.
- J’espère que je me souviendrai de quelque chose, un jour…, murmura-t-elle.
Elle posa sa joue sur le bureau froid et resta comme ça un long moment, jusqu’à ce que l’on vienne toquer à la porte. Elle se redressa d’un seul coup et courut à la porte, croyant que c’était le comte Arthur qui était venu la chercher. Mais, à sa grande déception, la porte s’ouvrit sur une petite domestique aux cheveux roux et courts. Elle s'inclina devant elle.
- Si mademoiselle veut bien me suivre.
La domestique fit demi-tour et repartit avant même qu’elle ait pu répondre. Elle attrapa juste son pendentif et se précipita à la suite de la domestique. Tout en la rattrapant, elle lui posa toutes les questions qui lui trottaient dans la tête.
- Où suis-je ? Qui est ce comte Arthur ? Et pourquoi j’ai perdu la mémoire ? Et…
- Je suis désolée, mais je ne peux pas vous répondre.
- Mais pourquoi ? s’écria–t–elle. Pourquoi personne ne m’explique rien, à la fin ?
La domestique resta un moment silencieuse puis finit par répondre d’une voix qu’on adressait généralement aux petits enfants :
- Sir Arthur répondra à toutes vos questions, ne vous en faites pas pour ça.
- Mais vous pouvez au moins répondre à une seule de mes questions ! Non ?
- Posez votre question, alors.
- Euh, d’accord… Savez-vous comment je m’appelle ?
- Non, comment le saurais-je ?
- Et vous, comment vous appelez-vous ? insista-t-elle.
- Vous avez déjà posé votre question.
La domestique tourna vers elle un regard qui signifiait que la discussion était close.
“Pourquoi ne veut-elle pas me répondre ?”
- De toute façon, nous sommes arrivées. Je vous laisse avec Sir Arthur, dit la domestique.
Elle la fixa un instant, les sourcils froncés. Elle se disait sûrement que la fille en face d’elle avait l’air totalement perdue et finit par murmurer :
- Je m’appelle Catherine.
Elle tourna les talons et s’en fut sans dire un mot de plus, la laissant clouée sur place. Elle toqua donc à la porte en bois décoré qui se présenta devant elle. Mais, à l’instant où elle approcha sa main du heurtoir de la porte, une voix qu’elle reconnut comme étant celle du comte Arthur lui ordonna d’entrer. Ce qu’elle fit, non sans hésiter.
Dès qu’elle posa le pied sur la moquette rouge de la pièce (seul élément qu’elle vit, la pièce était plongée dans la pénombre), le comte Arthur lui demanda de s’asseoir. Elle plissa les yeux, promena son regard sur la pièce et trouva un fauteuil de velours rouge sang un peu plus loin. Elle marcha lentement vers lui et s’assit dessus. Il était plutôt confortable, mais elle ne voyait pas le comte Arthur.
- As-tu le pendentif que je t’ai donné ? demanda-t-il d’une voix plate.
- Oui… Oui, je l’ai, répondit-elle, tremblante bien qu’elle ne sache pas pourquoi.
- Met le, ordonna-t-il.
Elle l’avait serré dans sa main tellement fort que sa forme de larme s’était imprimée dans sa paume. Elle l’enfila autour de son cou et dès que sa chaîne toucha la peau de sa nuque, elle chauffa, de plus en plus qu’elle poussa un petit cri et voulut retirer le collier. Mais il était comme collé à sa peau : elle avait beau tirer sur le pendentif bleu qui pendait maintenant à son cou, elle ne pouvait pas l’enlever, et il lui faisait tellement mal qu’elle commença à pleurer. Les larmes coulaient sur ses joues. Elle ne pouvait plus les arrêter, elle avait trop mal pour ça.
Elle aperçut, à travers les larmes, qu’un étrange tatouage s’était formé sur son épaule. Elle ne demanda même pas comment il était arrivé là - elle avait trop mal pour réfléchir.
Elle remarqua, juste avant de s'effondrer, qu’en fait, le tatouage était une série de chiffres et de lettres, mais elle n’eut pas le temps de le lire. Elle tomba en avant, s’évanouissant sous la douleur, et n’entendit pas le comte Arthur annoncer :
- Dorénavant, tu es mon esclave.
En dehors de ça j'adore toujours autant ! Et j'ai hâte de voir la suite ! Surtout que cette fin est très prometteuse bien que fort peu joyeuse :)
À bientôt pour la suite :D
Je ne m'attendais pas à ce qu'un aussi joli collier serve à asservir quelqu'un.
Et notre pauvre protagoniste n'a toujours pas de réponses à ses questions. Mais du peu que j'ai pu la connaitre, elle doit sûrement être en colère.
J'espère que les questions qu'elle (que l'on) se pose trouveront des réponses bientôt. Nous verrons bien quelles aventures l'attendent encore !
Je suis ravie que l'histoire te plaise ainsi ! Eh oui, elle n'a rien demandé et elle subit tout ça...
Les descriptions de douleur sont parfois compliquées à faire. Mais tu t'en es très bien sortie !
J'en suis moi-même incapable même si j'en aurai besoin pour écrire mon livre (dance with me!).
J'espère que tu continueras sur cette lancée, bonne chance !
Alors la, je peut te dire que je ne m'y attendait pas du tout!
je le sentait mal de compte Arthur...Tu as fait une fin bien reussie!
Encore envie de lire la suite!
Ça m'encourage à continuer !
Aie aie, ça commence à sentir le vinaigre pour la narratrice. Avec tous ses ennuis, on commence à avoir pitié d'elle^^ Comte Arthur est toujours aussi mystérieux mais nettement moins sympathique maintenant... Le tatouage et le pendentif ajoutent aussi leur pierre à l'énigme.
Et c'est pas le dialogue avec la domestique qui va nous éclairer plus, surtout que la question n'était pas forcément la meilleure à poser xD
Petites remarques :
"l’avaient lassée, mais aussi la colère." -> et mise en colère ?
"Posez votre question, alors" il manque le point
Un plaisir,
A bientôt !
C'est vrai que Clave est un peu à plaindre, elle ne comprend rien... Enfin, pas pour trop longtemps !
Merci pour tes remarques je vais corriger ça.
A bientôt !
Ne t'inquiète pas, tu en sauras bientôt plus sur le comte Arthur, sur le monde mais aussi sur l'héroïne
Et un chapitre toujours aussi... mystérieux !
Toujours aussi bien détaillé, ton texte était top ! La fin était surprenante, j'ai beaucoup aimé la «conclusion», qund le Comte annonce à l'héroine qu'elle est son esclave, on le ressent en lisant comme si on était elle.
Bonne continuation!
C'est vrai que j'aime bien créer des fins avec du suspense... En tout cas, j'espère que la suite te plaira !
A bientôt !