Chapitre 4 C’était reparti… ou Pas

Par Cathie

Debout sur le perron, le chevalier sent l’agitation le gagner : ce départ précipité le met mal à l’aise surtout quand lui revient à l’esprit une dissertation dont le sujet, épineux, lui avait donné du fil à retordre : décrire les implications légales de l’enlèvement de princesses et les recours en justice auxquels ces actions donnaient lieu, en particulier la jurisprudence Machinchose contre Trucmuche, qui avait paralysé toute une génération de chevaliers. Finalement, elle avait été inversée par le procès du Prince Bidule, rouvrant ce créneau à de jeunes héros qui avaient bien besoin des débouchés qu’il offrait ! Il se souvient avoir argumenté en faveur de la prudence, mais la certitude de la princesse est devenue sa seule loi et c’est d’un pas qu’il veut confiant qu’il traverse la cour en direction des écuries.

— J’espère que tu es remis, mon Fidèle Destrier, car nous partons. Cette fois, pour de bon et en toute hâte ! Tu avais raison au sujet de la princesse, je ne peux l’aider qu’en l’emmenant loin d’ici, sur l’heure, pour échapper à sa magicienne de marraine et au roi son père.

Le chevalier espère à demi quelques réticences de la part du cheval mais celui-ci semble ravi :

— Formidable ! Mon sabot va bien, je n’ai pas bougé de la journée et j’ai une grande envie de me dégourdir les jambes. La monture de la princesse est une jument charmante, ce sera très agréable de voyager en sa compagnie. Et les voyages impromptus sont mes préférés, on se déplace léger, on se loge chez l’habitant…

— L’habitant peut-être pas, marmonne le chevalier. La princesse part incognito, la marraine et le roi, à son arrivée, risquent de ne pas apprécier sa fuite et se lanceront à notre poursuite…

— Ha ! Encore mieux ! Le jeune couple seul contre la terre entière, vivant de son amour et d’eau fraiche, traqué à travers monts et forêts, jusqu’aux confins du royaume… pas une mauvaise façon de visiter le pays.

Le chevalier fait une grimace mais le cheval continue avec enthousiasme :

— Et nous pourrons toujours nous réfugier dans un royaume voisin, où personne ne vous en voudra de votre bonheur ; quoi de plus enrichissant que l’expérience d’une autre culture ? Quoi de plus efficace, pour développer des ressources intérieures extraordinaires, que de se retrouver dans un environnement dont on ne comprend ni le langage ni les coutumes ?

Le chevalier, qui est loin de partager la ferveur de sa monture, cache son malaise en vérifiant plusieurs fois selles  et harnais. Finalement il demande :

— Tu es sûr que ta blessure est tout à fait guérie ?

— Si tu préfères qu’elle ne le soit pas, Cow-boy, c’est le moment de le dire !

Mais avant que le chevalier ait pu considérer l’étrange requête, la princesse fait son entrée dans l’écurie. Terriblement élégante dans son habit de voyage, le chevalier la trouve un peu pâle, pourtant. Elle porte le bagage du chevalier et un autre sac, nettement plus volumineux :

— Rien que le strict minimum, déclare-t-elle, nous nous débrouillerons en chemin.

— Vous avez raison, Princesse, nous serons plus rapides si nous voyageons légers, confirme le chevalier en fixant les sacs sur les selles.

Finalement c’est le cheval qui donne le signal du départ :

— Allons-y, Cow-Boy, j’ai cru comprendre que le roi n’allait pas tarder à rentrer.

Ils sortent dans la cour, chacun tenant son cheval dont les sabots claquent sur les pierres. Avec un regard vers la porte du bâtiment d’habitation, le chevalier ne peut s’empêcher d’exprimer ses regrets de ne pouvoir remercier le majordome qui l’a si bien accueilli.

La princesse s’arrête alors et murmure :

— Moi aussi, ça m’embête de partir comme ça : ça fait tellement longtemps que je n’ai pas vu Père. Et je vais faire de la peine à Marraine !

— Mais elle vous retient prisonnière, s’exclame le chevalier.

— Elle ne voit pas les choses comme ça ; elle veut me protéger, et jusqu’à présent, cela me convenait puisque cela me mettait à l’abri des prétendants envoyés par Père. C’est maintenant…

Le grincement de la porte les fait sursauter : la cuisinière se faufile par l’ouverture avec un grand panier de pique-nique. Prévenue par la femme de chambre de la princesse, elle a pris sur elle de leur préparer quelques victuailles pour la route.

Le chevalier prend le panier et la princesse tombe dans les bras de la brave femme dont les larmes ne tardent pas à susciter celles de la jeune fille.

Avant que la princesse n’ait eu le temps de se ressaisir, la marraine apparait sur le perron. Elle a saisi la situation en un coup d’œil et apostrophe le jeune couple d’une voix forte :

— Mais où allez-vous, comme ça, jeunes gens, à cette heure et dans cet accoutrement ?

Le cœur du chevalier s’arrête net pendant trois bonnes secondes avant de repartir en trombe quand il voit la détermination qui brille à travers les larmes sur le visage de la princesse : cette dernière a lâché la cuisinière et se retourne pour faire face à la nouvelle venue qui s’avance vers eux, moins pressée qu’on ne s’y attendrait. Le chevalier a la soudaine intuition que la marraine est aux prises avec des sentiments contradictoires.

Quand, finalement, elle les a rejoints, elle déclare d’une voix sourde :

— Inutile de prendre cet air innocent, Princesse, je savais que tu tramais quelque chose et je tiens à te signaler qu’avant de pouvoir damer le pion à une magicienne de mon âge et de mon experience (même à moitié aveuglée par son amour pour toi), tu as encore une ou deux choses à apprendre.

Puis, s’adressant au chevalier :

— Quant à vous, jeune inconscient, si vous aimiez vraiment la princesse, si vous pensiez vraiment à son bonheur, vous ne lui demanderiez pas de vous suivre sur les routes, dans des conditions impossibles alors qu’elle n’a pas terminé son éducation, n’a pas encore trouvé son objet magique et donc n’a encore aucune idée de ce que sera sa mission de magicienne.

Le chevalier la regarde avec horreur, incapable d’une pensée cohérente pour se défendre ou s’expliquer. Mais la princesse semble avoir retrouvé son aplomb et elle s’écrie :   

— C’est moi, Marraine, qui veux partir ! Moi qui suis allée le chercher et qui l’ai convaincu parce que je ne veux plus de cette vie, de ce château, des leçons, de la solitude dans laquelle je suis obligée de vivre pour une raison qui m’échappe. Je veux explorer le monde, je veux m’y frotter, je veux être autre chose que cette chose fragile, précieuse peut-être mais tellement ignorante… et seule ! Le chevalier me protégera, il m’aime et m’aidera à trouver mon destin comme je l’aiderai à rencontrer le sien !

Le visage de la princesse se chiffonne à nouveau et le chevalier lui prend la main.

La marraine, silencieuse, observe les deux jeunes gens un instant puis secoue la tête, exaspérée. Elle ouvre la bouche, quand une trompette, relativement discrète, retentit de l’autre côté du pont-levis qui s’abaisse avec fracas.

Un instant plus tard, le roi, suivi de sa garde rapprochée, entre dans la cour. Remarquant le petit groupe, il s’exclame :

— Mes enfants, ma surprise de vous trouver ici n’a d’égale que ma joie de ne pas avoir à attendre le matin pour vous saluer ! Je suis arrivé en catimini pour ne pas déranger votre nuit, mais vous ne pouvez savoir à quel point je suis heureux de voir vos visages connus… et inconnu.

Le roi met pied à terre et la princesse se précipite dans ses bras, levant vers lui un visage encore humide de larmes. Le roi l’embrasse et se tourne vers la marraine :

— Mon amour de fille aurait-elle quelque chose à se faire pardonner ? Car vous avez, ma chère Belle-Sœur, l’air un peu tendu !   

Puis reportant toute son attention sur la princesse, il ajoute :

— Et pardonnée vous êtes, Jeune Fille, car quoi que vous ayez fait, je ne peux accabler une telle beauté. Vous ressemblez tellement à votre mère quand je l’ai rencontrée… à elle non plus, je ne pouvais rien refuser !

Quand le roi se tourne finalement vers le chevalier, ce dernier, incapable de dire un mot, se contente d’une révérence qu’il espère protocolaire.

C’est le majordome, que le chevalier n’a pas entendu arriver, qui fait les présentations :

— Majesté, je vous souhaite la bienvenue et me permets de vous présenter un jeune chevalier que votre fille a… pris en amitié. Ils… ils allaient faire un pique-nique.

— Un pique-nique, s’étonne le roi, à cette heure ?

— Quoi de plus romantique qu’un déjeuner au clair de lune, répond la marraine en jetant un regard noir au chevalier.

Et le majordome de renchérir :

— Romantique oui, mais les moyennes saisonnières sont anormalement basses, cette année, ce qui a certainement refroidi votre désir, n’est-ce pas, Princesse ?

— Franchement, annonce le roi, je ne demanderais pas mieux que de vous accompagner, mais si ce pique-nique pouvait attendre demain, cela ferait mon affaire. C’est d’un lit bien chaud que j’ai envie pour l’instant.

La marraine tend une main réconciliatrice à la princesse :

— Je suis d’accord avec vous, Majesté. Allons tous nous coucher, et nous reparlerons demain de cette situation que je n’avais peut-être pas évaluée à sa juste valeur.

 

 

Le lendemain matin, après une nuit un peu agitée, le chevalier se dirige bravement vers la salle à manger : un serviteur en livrée l’a convié à rejoindre sa majesté pour le petit déjeuner.

Lui qui, la veille encore, se voyait à l’aube d’une vie nouvelle, radieuse, aux côtés de sa princesse, se demande maintenant à quelle sauce il va être mangé. Que la marraine et le majordome aient voulu éviter des ennuis à la princesse en cachant au roi le projet de fuite des jeunes gens, le chevalier peut le comprendre. Mais quelle tournure a bien pu prendre la situation depuis ?

En arrivant à la porte de la grande salle, le chevalier remonte ses lunettes qui ont glissé le long de son nez et s’arrête, désorienté : il reconnait à peine la piece, avec ses murs recouverts de tentures et de tableaux, son grand feu de cheminée et son bataillon de serviteurs affairés.

Mais déjà, le majordome lui fait signe de venir les rejoindre à la table principale où il est installé avec le roi.

Timidement, le chevalier s’assied entre le roi et le majordome, et ce dernier lui sert une tasse de café :

— Notre jeune visiteur a découvert ici votre breuvage préféré, Majesté, et il semble l’apprécier, déclare-t-il en faisant un clin d’œil au jeune homme.

— Et bien, sourit le roi, encore une preuve de bon goût, qui vient d’ajouter à son intérêt pour ma fille.

Le jeune homme, la gorge serrée, remue le sucre dans sa tasse sans se résoudre à en prendre une gorgée de peur de s’étrangler. Le moment de vérité approche : va-t-on le jeter dehors pour avoir tenté d’enlever la princesse ? Si telle était son intention, le roi ne l’aurait sans doute pas invité à sa table. Mais, comme il n’a pas fermé l’œil de la nuit, il a peur que la fatigue et les émotions n’aient altéré ses capacités de discernement.

Heureusement, le majordome a la situation bien en main :

— Chevalier, la princesse a expliqué à son père, hier soir, la nature exacte de ses sentiments à votre égard, ainsi que le fait que vous partagiez les sentiments en question.

— J’ai été très étonné, commente le roi. Par la véhémence de la princesse d’une part, car elle n’a jamais montré le moindre intérêt pour les prétendants que je lui ai envoyés. Mais aussi par l’indulgence de sa marraine, qui, jusqu’à présent, n’a jamais envisagé autre chose pour la princesse que le célibat traditionnel des magiciennes, un des rares différents que nous ayons. Je me demande ce qui lui a fait changer d’avis !

— On peut se poser la question, en effet, lance le Majordome en levant un sourcil en direction du chevalier.

— Pour tout vous dire, reprend le roi, je souhaitais une alliance diplomatique avantageuse pour le royaume tout en étant recevable pour ma fille bien aimée que je ne veux pas forcer à un mariage de convenance seulement. Or, aucune de mes propositions n’a abouti et je ne suis pas de taille à contrarier à la fois la princesse et la marraine. Pourtant, je suis d’accord avec ma belle-sœur : un coup de foudre, quelque aveuglant qu’il soit et toute votre bonne volonté ne font pas de vous le parfait compagnon pour la princesse. Sa marraine a raison de vouloir des garanties solides, ou au moins quelques preuves de votre courage et de votre constance.

Le roi se ressert une tasse de café en observant le chevalier qui se sent à nouveau très mal à l’aise.

— Ceci dit, Chevalier, le majordome m’a fait un portrait plutôt flatteur de vos capacités, je vous trouve sympathique et vous êtes le premier à être agréé par la princesse elle-même…

— Majesté, s’exclame le chevalier en brandissant les lunettes qu’il s’était mis en devoir de nettoyer, la Princesse m’est plus chère que ma propre vie. Si je devais abandonner l’espoir de la revoir, je perdrais ce que j’ai de plus précieux au monde et ma vie ne vaudrait plus la peine d’être vécue ! J’affronterai tous les dangers pour qu’elle soit en sécurité ; pour faire du monde un refuge digne d’elle, j’en rangerai le désordre, j’en nettoierai la crasse et je recouvrirai d’or et de pierres précieuses sa laideur. Pour qu’elle ne s’ennuie jamais, j’éduquerai tous les imbéciles et je trouverai un moyen de me débarrasser des méchants pour qu’elle ne soit jamais malheureuse.

Au fur et à mesure qu’il parle, le chevalier sent que tout se réchauffe en lui :

— Je serai doux et sage pour qu’elle m’aime et courageux pour qu’elle n’ait jamais peur ; je serai savant pour répondre à ses questions et fort pour qu’elle puisse s’appuyer sur moi ; je serai grand, large - quitte à faire un peu de musculation - pour qu’elle puisse se cacher derrière moi ; et je serai drôle pour la faire rire !

Il s’arrête, à bout de souffle, les yeux brillants. Le majordome s’exclame :

— Beau programme ! Exhaustif, certainement. Et ambitieux, quand même !

Le roi sourit :

— Tout de suite les grands mots, Chevalier ! Vos émotions vous rendent lyrique !

— Et très clair, ajoute le majordome. Ce qui l’est moins, c’est ce que nous allons faire de vous en attendant la décision de la marraine. Aussi, Majesté, si vous le permettez, revenons aux propos qui nous occupaient à l’arrivée du chevalier. Ce que vous prenez pour des informations inquiétantes sur la présence possible d’un dragon qui sévirait aux confins du royaume, n’est en vérité qu’une rumeur bien difficile à cerner : il est difficile d’obtenir des informations fiables de cette région qui manque cruellement d’infrastructures. Quel dommage, soit dit en passant, que le tourisme n’y soit pas développé car c’est un endroit qui ferait le bonheur des éco-touristes du continent !

Le roi considère les paroles du majordome tout en regardant le chevalier qui se décide à tremper les lèvres dans sa tasse, puis :

— Il est vrai que mes informateurs n’ont pas pu se mettre d’accord sur la nature exacte de la menace, ou même son existence avérée. Mais je préfèrerais savoir à quoi m’en tenir exactement ; après tout, il n’y a pas de fumée sans feu !  En même temps, je ne veux pas alarmer la population en mettant sur pied une campagne officielle et musclée. Il faudrait que cela soit fait de manière plus discrète et officieuse.

— Oui, la discrétion est primordiale, muse le majordome. Un homme seul passerait inaperçu. Il lui faudrait une certaine éducation en la matière, une tête bien faite, du courage et des facilités pour écrire un rapport. Quelqu’un de confiance, évidemment…

Le chevalier qui n’écoutait que d’une oreille distraite, réalise que le majordome s’est tu et le fixe avec insistance en faisant de la tête de petits hochements imperceptibles. Un instant de surprise fait place à une impulsion :

—  Majesté, si je peux vous être d’une utilité quelconque dans cette affaire…

— Vous iriez, Chevalier ? lance le roi avec un grand sourire. Quelle excellente idée : vous pourriez enquêter pour moi incognito. Revenez-nous avec un rapport complet. Si mes craintes sont fondées, s’il s’avère que la créature est maléfique, débarrassez-nous en et rapportez, avec le récit de vos exploits, les oreilles, la queue ou toute autre portion d’anatomie que vous jugerez convaincantes pour impressionner nos dames de cœur.

— Voilà une excellente idée, Majesté, renchérit le majordome. Et quoi de plus pertinent pour un chevalier qu’un combat sans merci contre un dragon.

Le chevalier sent son estomac se contracter : les dragons ne l’ont jamais intéressé. Il trouve ces bestioles antipathiques, butées, sans envergure psychologique et il n’a jamais compris pourquoi des options comme « Cycles de Vie du Dragon » ou « Vaincre un Dragon : Méthodes de Défense et d’Attaque » faisaient toujours salle comble. Lui n’avait suivi que les cours obligatoires. Maintenant, il se demande s’il a fait le bon choix.

— Je suis loin d’être un expert, murmure-t-il. Mais si je peux vous servir et trouver grâce aux yeux de la marraine…

— Parfait ! s’exclame le roi en mettant une main sur l’épaule du jeune homme. Je n’en attendais pas moins de vous : vous êtes notre homme et vous partez sur le champ.

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Sephirotha
Posté le 13/03/2020
Yeaaahhh il repart à l'aventure avec Fidèle Destrier. J'en attendais pas moins de toi. Tomber dans les compliments amoureux et mielleux aurait été trop simple.
Contente que finalement ça tourne comme je l'avais imaginer. Quelque chose me dit par contre que le dragon va etre un gentillet, et qu'il va pas vouloir le tuer. Dilemme : impressionner Marraine ou tuer Dragono ?
Cathie
Posté le 24/04/2020
Bennnn pour le dragon, pas de spoiler!
Contente de ne pas t’avoir déçue
Laeti8469
Posté le 30/01/2020
L'ambivalence du chevalier dans le premier paragraphe est intéressante et mériterait sans doute a etre explorée d'avantage: cette question de la jurisprudence qui se positionne contre l'enlevement des princesses est intriguante, d'autant plus que le chevalier se souvient avoir argumenté dans son sens... Il y a donc des implications de ces enlevements, mais quels sont-ils?

Le départ de la princesse et du chevalier se veut un peu dramatique, non? Intense. Pourtant ils sont ambivalents l'un et l'autre, hésitants a partir sans dire au revoir aux habitants du chateau... Et tout d'un coup, la marraine apparait! Un peu rapide sans doute, car cette apparition dramatique est noyée dans le reste.
Il faudrait retravailler ce morceau, le raccourcir et développer la veine comique des hésitations des jeunes gens. Et l'apparition de la marraine du meme coup, plus dramatique.

Quel est cet "objet magique" dont parle la marraine en disant que la princesse ne l'a pas encore trouvé? Cela sort un peu de nul part, mais c'est assez intriguant pour etre remarqué. Si c'est important, cela mériterait sans doute une mention plus tot dans l'histoire.

Lors de l'échange avec le roi dehors, le chevalier est vraiment tres passif: il se ne que dire, ou regarder... Il apparait plus jeune, innocent, et perdu que les autres. Est-ce voulu?

J'adore la conivence du majordome et du roi lors du petit déjeuner! Tu pourrais meme aller plus loin dans cette veine, les montrer encore plus complices lorsqu'ils commencent a détailler une possible mission pour le chevalier. C'est un échange tres drole mais aussi malin, avec ce chevalier qui n'y comprend manifestement pas grand chose au début... J'adore!

Le roi semble dire tout haut ce que pense le lecteur (moi en tout cas): que l'immense ferveur du chevalier pour la princesse est tres emphatique, voir un peu suspect... J'aime beaucoup cette remise en question de l'amour fou a travers son personnage de pere et de roi, cela développe la relation au lecteur qui se pose un peu les memes questions.
Cathie
Posté le 31/01/2020
Merci pour toutes ces remarques laeti, elles vont m’être Précieuses pour une prochaine version.
C’est vrai que je n’etais pas Complètement satisfaite de la scène du faut départ qui mérite un peu de travail.
Merci.
Paul Genêt
Posté le 03/01/2020
C'est vraiment très original ce traitement que vous faites subir au conte traditionnel. Le style parfois technocratique crée un bel effet burlesque. J'aime beaucoup. J'ai glané ici et là quelques erreurs à corriger :

Mais quelle tournure à bien pu prendre la situation depuis => a

le chevalier remonte ses lunettes qui ont glissées => glissé

ou tout autre portion d’anatomie que vous jugerez convaincantes => toute autre portion d'anatomie que vous jugerez convaincante (si "tout" ne peut être retiré, il s'accorde or, ici, si on l'enlève, il n'y a plus de déterminant).

Au plaisir de lire la suite !
Cathie
Posté le 06/01/2020
Ravie que cela vous plaise. Et merci pour les corrections... Il semble que ce ne soit jamais fini...
et je vais me souvenir de la règle pour l'accord de tout, pourquoi ne me l'a-t-on jamais expliqué comme ça.
Lynkha
Posté le 23/11/2019
On rentre dans le cœur du sujet avec ce chapitre : la quête du chevalier contre le dragon. Le passage de la fuite raté m'a bien amusé, même si on le sentait un peu venir. L'histoire n'allait pas se terminer si facilement pour le chevalier.

J'adore également les répliques du cheval. Il a une maîtrise en philo au moins :-)
Quant au majordome, il devrait prendre la couronne.

Jusqu'ici, j'apprécie vraiment beaucoup la fraîcheur de ce conte, les poncifs retournés et les touches d'humour. J'ai hâte de savoir quelle tête aura ce fameux dragon, mais certainement pas celle à laquelle on pourrait s'attendre !
Cathie
Posté le 23/11/2019
C’est vrai que je me suis un peu amusée à détourner les codes du genre. Le cheval... j’ai un faible pour lui... philo appliquée, oui ;-) . Heureuse que tu t’amuse.
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