Chapitre 36 - Tel fût prit celui qui croyait prendre.

A Byan, le jour des premières déportations.

 

 

Il y a des matins qui prévoient une lutte sans merci entre le bien et le mal, des matins où tout est tracé mais où rien ne suit normalement son cours. La rosée ce jour-là avait envahi tous les alentours, couvrant tous les rochers et les rares plantes des environs. Elle était là, inévitable tel un chagrin d’amour. Humide, chargée d’eau ou d’émotions, c’est avec de l’appréhension qu’elle accueillît Mandrin, le sergent en charge des arrestations à Byan. Lui qui se dirigeait à sa caserne pour se préparer à donner des ordres difficiles décida alors de rebrousser chemin, comme si le contact  frais des mauvaises herbes venait de le réveiller.

 

_ Il y a des rencontres qu’on ne peut oublier, des échanges qui scellent nos destins et des yeux bleus qui éveillent des consciences. Parce que je n’ai pas pu dormir cette nuit-là monsieur Kajut, je me devais de venir vous voir, entama le milicien face à la mine endormie de l’Elu des Hylés.

 

_ Que me voulez-vous ! Grogna Gaultier en laissant rentrer son visiteur matinal avec hésitation.

 

_ Vous allez surement vouloir me jeter en pâture aux lions ou pire encore, ne pas m’écouter et sombrer dans la folie. Pourtant je vous en conjure, la paix m’a amené jusqu’ici. Je ne peux revenir en arrière mais j’ai senti, non je sais que je me dois de vous parler.

 

_ Vous pouvez vous exprimer avec des mots claires milicien ! Il n’est même pas six heures et je peine à vous comprendre, s’emporta Gaultier.

 

_ Hier, nous avons reçu l’ordre d’arrêter tous les rebelles qui ont participé à la prise d’otage de la caserne. Celle à laquelle vous avez participé, vous et votre ami, continua le haut gradé.

 

_ Oh, je vois. Vous venez m’arrêtez c’est bien cela ? Comment vous appelez vous déjà ?

 

_ Mandrin, Sergent Mandrin.

 

_ Eh bien Mandrin, vous êtes donc soit très alerte soit peu renseigné pour venir me contraindre seul à vous suivre, ricana l’hylé encore un peu épris d'alcool.

 

_ Ni l’un, ni l’autre. Je suis peut-être un peu fou cependant. Je ne viens pas vous arrêter mais vous annoncer l’arrestation de monsieur Anmegh…De Achot, Monsieur Kajut.

 

_ Vous avez quoi ? S’emporta alors Gaultier.

 

_ Il a été déporté au Lendemain sans peur, un camp, balbutia le sergent.

 

Le sang de Gaultier ne fît alors qu’un tour. Assis sur une chaise, face à son dossier et les coudres appuyés dessus il se transforma en métal. D’un bon il se leva et fit valser sa chaise contre le mur, à côté du milicien. Ce dernier ne silla pas, il ne montra pas sa peur. Quand dans un pas rapide Gaultier présenta son visage d’acier face au siens, il murmura juste quelques mots.

 

_ Pour toujours et à jamais…

 

Tel un phare dans la nuit, la lumière de la grande ourse, des mots semblables à des petits cailloux blancs semaient pour reprendre son chemin, cette simple phrase permit à Gaultier de retrouver son nord. Là, les bras ballants, le front appuyé contre celui du milicien, il était pendu à ces mots. Ils étaient sortis au bon moment, comme une bouteille à la mer en pleine tempête du destin.

 

_ Il m’a dit de vous dire ces quelques mots mais je ne suis pas seulement venu pour ça.

 

_ Où est-il ? Se reprit Gaultier en s’éloignant doucement du milicien.

 

_ Dans les terres australes. Des camps de redressements y ont été mis en place.

 

_ Pourquoi vous venez me dire ça ? Je pourrais vous broyez la nuque, je pourrais lever une armée, je pourrais… balbutia Gaultier.

 

_ Je ne sais pas. Mes entrailles m’ont poussé à le faire. Ce matin, avant d’aller prendre mon poste j’ai su que je devais venir vous parler. Je n’attends pas de vous des représailles ou une effusion de sang. Bien au contraire. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que vous prendrez la bonne décision, déclara Mandrin en se rapprochant de la sortie.

 

_ Je ne comprends pas.

 

_ Vous n’êtes pas appelé à le rejoindre, jamais. Vous êtes l’Elu et lui aux yeux des autres il ne compte pas. Contrairement à vous. Les plus faibles sont visés, les autres céderont en les voyant partir. Je ne sais pas ce que vous ferez mais c’est inévitable. Si vous vous battez, ils tueront ceux qui ne leur servent à rien.  Ils détiennent votre âme en quelque sorte. Depuis que j’ai rencontré votre Achot, ses yeux bleus me hantent. Il fallait que je vous dise ces quelques mots. Il le fallait et c’est ainsi. Maintenant, les dés sont jetés. Je vais reprendre mon rôle et faire partir ceux qu’ils le doivent. A vous de voir ce que vous ferez, acheva Mandrin en quittant un Gaultier plus perdu que jamais.

 

Chamboulé, seul face au vide qui s’ouvrait sous ses pieds il devait prendre une décision dans l’urgence. Pesant le pour et le contre de prendre les armes, il restait là sans rien faire. Tel un pantin pendu à des fils qu’on ne bougeait plus, il était désemparé. Ses pensées ne s’articulaient plus correctement. Seul ses mots d’amour raisonnaient en boucle dans son esprit.

 

Pour toujours et à jamais ! se répétait-il sans cesse.

 

Sans qu’il s’en rende compte, le temps s’était alors écoulé tel une flèche qui vise sa cible. Il était déjà trop tard, dans sa chaire, dans son telsman, des dizaines d’âmes commençaient à souffrir. On venait chercher les hylés dans leurs maisons, les enfumer pour qu’ils ne peuvent plus rien. Gaultier sentait son peuple l’appeler, tenter de se révolter impuissant puis sombrer dans les limbes. Les larmes qui coulaient de ses yeux gris tombaient inévitablement sur le sol tel un torrent impuissant.

 

_ A jamaisSouffla sa bouche ébène.

 

Las face à ce destin tragique, face à ses nombreux déboires, il enroula son telsman au tour de sa main. Resserrait au tour de son cou, la chaine en acier de son amulette l’étranglait peu à peu. Son poing se muta alors en métal pour assurer sa prise. Là, abandonné de son âme sœur, il voulait mourir, rendre son dernier souffle. Des images défilaient devant ses yeux, ses parents, sa famille, les flammes et enfin Achot lui apparaissait simultanément. La dernière image de son amant à la peau pâle, l’apaisa alors. Dans un sourire ému il s’apprêta à rendre son dernier souffle quand un regard franc l’interrompit. Face à lui, les yeux émeraudes d’une adolescente le scrutait.

 

Manon Agape, songea alors Gaultier.

 

_ Je sais ce que c’est de vouloir en finir, de vouloir lâcher prise parce qu’on pense avoir tout perdu. Je te comprends mieux que qui conque, murmura l’apparition cotonneuse. 

 

Tombé à genoux, en proie à la folie, le manque d’oxygène le faisait halluciner. Du moins c’est ce que pensait Gaultier face à cette voix, jusqu’à qu’elle la touche au plus profond de lui. La forme floue qui lui faisait face devenait de plus en plus nette. L’adolescente avec ses cheveux bruns indisciplinés et ses quelques mèches bleues nuit, lui attrapa alors le poignet. Il n’aurait pas dû le sentir mais sa main glacée était bien là, posée sur sa peau métallique. Comme une onde de choc, ce ressentit lui fît lâcher sa prise et Gaultier laissa échapper la chaine de son telsman.

 

_ Comment est-ce possible ? Tu es présumé morte depuis des semaines et on t’a enlevé il y a des mois maintenant, la questionna Gaultier en lui prenant la main.

 

_ Une partie de toi m’a appelé. Alors que je pleurais la mort d’une amie, tu m’as rappelé que tout n’était pas fini, que d’autres avait besoin que je me batte. Effondrée, tenant le corps encore chaud de Sonfà, je me suis sentie partir et mon esprit s’est retrouvé face à toi. En te voyant ainsi je crois que j’ai bien fait d’écouter ses notes qui m’ont amené jusqu’ici, déclara Manon.

 

Hagard, Gaultier tenta de toucher la jeune femme. Brumeuse, elle se dissipait en fumée sous le vent de ses mouvements. Seule sa main, plongée dans la sienne, semblait réelle et ne pas vouloir s’effacer. Il sentait son poult pulser au rythme du siens et la froideur de sa paume semblait remplir de chaleur son cœur vide. 

 

_ Tu me viens des limbes, des enfers ou de l’au-delà mon amie ?

 

_ Il y a peu je t’aurais dit des enfers mais en réalité je te viens simplement de mon vivant, souffla Manon.

 

_ Tu es si belle, si irréelle. Ton aura m’irradie comme les premiers rayons du soleil d’été. Alors tu n’es pas morte, notre triade n’est donc pas perdue. On vient de m’enlever ce que j’avais de plus cher, mon âme sœur et une partie de mon peuple et je n’ai rien fait contre ça. Et toi tu viens à moi, comme une oasis dans mon désert de regrets. Je crains cependant que ce regain de courage ne vienne trop tard Manon.

 

 _ Je ne sais pas pourquoi je suis là Gaultier. On ne se connait pas mais ton telmsan m’a appelé au plus profond du miens alors que tu allais mourir. Si je comprends bien Garnel Asage a réussi à soumettre ton peuple et vient de les exiler ? le questionna Manon.

 

_ Oui mais comment es-tu au courant de tout cela ? Qui te retient ma fille ? se reprit Gaultier.

 

_ Il veut que tu cèdes, il pense t’avoir brisé. Il veut se servir de toi pour maintenir notre peuple sous son courroux. Sans toi, il ne pourra plus le faire aussi aisément. C’est pour cela que tu as voulu mourir Gaultier ?

 

_ Oui. Parce que si je ne meurs pas je ferais tout ce que Garnel Asage désire de moi. Il détient mon cœur et je ne peux le sauver. Cependant je ne peux me résoudre à ce qu’il s’en serve contre moi. Ils ne le tortureront pas pour que je leur obéisse, annonça Gaultier.

 

_ Alors fais en sorte que, contrairement à moi, Garnel Asage ne te détienne pas. Ou du moins qu’il ne sache pas que c’est le cas, lâcha l’ombre de Manon.

 

_ C’est lui qui te retient? reprit Gaultier.

 

Le visage brumeux de Manon acquiesça dans une nuée d’ondes bleus. Elle serra alors plus fort la main de L’Elu, comme si elle avait peur de lui échapper d’un coup. Sans que Gaultier ne puisse s’en rendre compte, des larmes coulaient sur les joues de Manon. Elle pleurait son amie fraichement partie tout en s’émouvant d’en rencontrer un autre.

 

_ Que me proposes-tu ? De partir sous couverture, d’aller chercher mon ami ?

 

A ses mots, Manon sentit son pouvoir se dissiper peu à peu. Comme dans le tribunal, le triangle de Sélénite qui lui était apparu sur le front, commençait à s’effacer et avec elle sa projection.

 

_ Que se passe-t-il ? Je te perçois de moins en moins. Manon, non ne part pas.

 

L’apparition nébuleuse de Manon commençait à s’évaporer en fumée alors que Gaultier s’accrochait de plus en plus à la main qu’il tenait au creux de ses doigts.

 

_ Saches que l’on peut très bien vivre sans telsman. Sans lui, avec de faux papiers tu n’es rien d’autres qu’un humain, c’est le ministre qui m’a soufflé l’idée sans le savoir soupira Manon.

 

Et alors que l’adolescente s’effaçait de plus en plus devant lui, Gaultier se saisit de son telsman avec sa main libre. Douloureusement, il ne se senti pas différent mais juste tiraillé par une voix émanant de sa cornaline. Comme un murmure, un chuchotement incompréhensible il appelait Gaultier. Avant que la main diaphane de Manon n’eût presque disparue de sa paume, il lui remit une partie de son être, son telsman. Les deux disparurent alors dans une nuée bleue nuit.

 

Un autre venait de se relever à Byan, un nouvel être prêt à tout pour retrouver son âme, était né. Contre vents et marées, Gaultier allait parcourir plaines et montagnes pour être au prêt de son Achot.  Déterminé, il passa alors deux appels qui allaient sceller son destin et celui de beaucoup de Siréliens.

 

_ Bénédit, tu m’entends ? Le peuple de Byan a été attaqué. Tous ceux qui se sont rebellés pour sauver Sonfà se sont vu emmener dans des camps. Loin très loin dans les terres australes. Nous, ils nous ont eût par surprise mais vous ne vous battez pas. Vous n’êtes pas sûre de gagner. Fuyez, cachez-vous et restez à l’affut de leur moindre signe de faiblesse. Résistez secrètement, qu’ils vous oublient même.

 

_ Et toi, que compte tu faire Gaultier ? le questionna l’ancien Elu des physés.

 

_ Je vais me faire passer pour un autre et intégrer l’un de ses camps. Avec un peu de chance, je serais enfermé avec mes proches. De l’intérieur, je préparerais notre révolte, là où ils ne l’attendront pas. Garnel est derrière tout cela mon ami, je ne t’en dirais pas plus, annonça mystérieusement Gaultier avant de raccrocher immédiatement.

 

Son deuxième et dernier appel, l’Elu le passa auprès du Sergent Mandrin. Il savait que tout avait une raison, le milicien n’était pas venu par hasard. Son inconscient l’avait poussé à le faire, comme lui tantôt en appelant Manon dans son désespoir. Il n’avait de toute façon plus rien à perdre. Soit cela marchait et il avait des chances de retrouver Achot, soit il avait déjà été vaincu et il deviendrait le pantin de Garnel Asage.

 

_ Je vais me rendre, sans combattre. Je ne viendrais pas entant qu’Elu mais entant qu’homme. Je veux juste revoir Achot, Achot Anmegh. Je vous en supplie, faites-moi passer pour un autre, je ne résisterais pas. Je ne peux vivre sans lui, il est celui qui me gardait dans la bonne direction. Sans lui, rien de bon ne viendra de moi. Dans toujours et à jamais j’ai finalement choisi le toujours. Toujours mais avec lui, Sergent Mandrin.

 

Contre toute attente, le sergent lui donna rendez-vous le lendemain soir dans un coin reculé de la ville. Gaultier appréhendait de se faire passer à tabac ou de se faire rire au nez. Il savait que son espoir reposait sur peu de chose mais il avait foi, foi en son amour.

 

_ Voici vos papiers, Monsieur Kajut. Enfin, je veux dire Arsan Vildart. Vous avez réussi à séparer de votre pendentif alors ? Bien, vous venez de prendre l’identité d’un humain qui a refusé de se séparer de son bébé Sirélien. La femme n’ayant pas survécu à l’accouchement, le conseil ministériel ne souhaite pas que l’enfant soit élevé par des humains. Vous venez donc de gagner votre billet pour un Lendemain sans peur alors que le vrai Arsan a le droit à un peu de répit avec sa fille.

 

_ Sergent Mandrin, vous êtes un milicien minable mais un homme bon, lui sourit Gaultier.

 

_ C’est ce que disait ma femme. Maintenant, je vais vous amener moi-même au dernier train de la journée. Suivez-moi et ayez l’air contraint. Vous avez de la chance vous les siréliens, même vos Elus sont peu médiatisés en dehors de vos régions et vos visages sont bien moins connus que vos noms. Une fois que j’aurai fermé la porte du wagon sur vous, il y a peu de chance que quelqu’un vous reconnaisse parmi les miliciens des terres australes. Cependant, restez prudent !

 

La nuit tombante accueillit alors les adieux de Gaultier Kajut à son peuple, à sa ville bien aimée. Lui qui ne vivait que pour soutenir les Hylés et voir l’amour dans les yeux d’Achot venait de prendre une grave décision. Son amour et sa conviction n’avait aucune limite mais venait peut-être de sauver des Siréliens. Tant qu’il échappait à Garnel Asage, il n’était pas un danger pour son peuple. Loin du marteau et de l’enclume de ses assaillants, il ne serait pas manipulé pour sauver Achot. Ainsi, tel fût donc prit celui qui croyait prendre.

 

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Elenna
Posté le 12/11/2020
Ah... C'est beaucoup trop triste ! C'est limite beau que ça se passe comme ça mais tellement triste. Et je ne sais même pas pourquoi. Ce chapitre était tout en douceur mais tellement poignant. Limite il se sacrifie pour rejoindre son âme-soeur...
ludivinecrtx
Posté le 12/11/2020
C'est pas limite, c'est exactement ça... Ça me permet de mieux aborder la puissance des âmes sœurs... J'avoue avoir eu les larmes aux yeux en écrivant ce chapitre
Sorryf
Posté le 20/04/2020
Ce milicien n'est pas le bon camp, mais je l'adore quand meme ! il a été super cool avec Gaultier, j'espère qu'il va rester sur cette lancée et devenir un allié de poids ! (en plus il a le nom d'un héros local de ma région d'enfance. Des que j'ai lu son nom je me suis dit qu'il pouvait pas être méchant !)
J'aime beaucoup quand Gautier voit Manon. Tout ça s'organise, je retrouve espoir ! je trouve que c'est vraiment une super idée de la part de Gaultier de se faire enfermer dans les camps pour mener une révolte depuis là-bas plutôt que devenir la marionette du chantage de Garnel ! Bravo a lui !! En plus il va revoir son amoureuux~~
ludivinecrtx
Posté le 20/04/2020
Coucou Sorryf !

Tu parles de Louis Mandrin ? Le contrebandier ? Le robin des bois français ? ;).

Il aura peut-être un rôle à jouer dans l'avenir mais je ne sais pas encore lequel je dois l'avouer... Mais oui, il y a une référence dans le choix de son nom.

JE me suis dit que tout le monde n'était pas toujours dans le bon camp... MA grand mère a vécu la seconde guerre mondiale et si des allemands ont brulé sa maison pendant la guerre c'est aussi un allemand qui l'en a sauvé... Alors voilà. :).

Oui, je ne voyais pas qui d'autres pour le remettre dans le droit chemin !!

Oui, et puis personne n'ira le chercher là bas :).
Je leur ai laissé un peu de temps en plus :).

Garnel gagne beaucoup mais, il va perdre quelques grains de sable qui vont faire dérailler ses rouages bien huilés... PROMIS
Renarde
Posté le 19/04/2020
Coucou ludivinecrtx,

Non, pas Sonfà... T_T
Ils ont vraiment exécuté une gamine. Pas que j'avais encore une grande estime pour eux, hein, mais là, plus de possibilité de rédemption.

J'aime beaucoup le milicien ! Et l'échange qu'il a au début avec Gaultier est savoureux : entre le militaire poète et l'ours mal léché encore bourré XD.

Et heureusement qu'il ne se suicide pas ! Il faut arrêter de donner des billes à ce grmblbl de Garnel ! Il va retrouver l'amour de sa vie et mener une rébellion digne de ce nom depuis le camp, non mais oh !
ludivinecrtx
Posté le 19/04/2020
Si Sonfà... Malheureusement sa mort était inévitable mais je te promet qu'elle n'était pas veine...

Oui, je me suis dit qu'il ne pouvait pas avoir que des pourris dans ce camps... On voit d'ailleurs dans son dialogue avec Achot quand il l'attrape qu'il n'en a pas vraiment envie mais qu'il s'est engagé pour faire bouger les choses. Il en a marre que les siréliens vivent reclus et ne mettent plus leur force pour le peuple mais pour eux, il n'est pas réellement pour la déportation mais c'est la seule chose mise en place par le gouvernement... C'est aussi parce qu'il a des doutes qui décide d'écouter Achot et d'aller voir Gaultier.

Oui ça m'a fait rire, mais Gaultier est toujours un peu bourru de toute façon.

Oui heureusement, il voulait mourir d'amour mais Manon l'a aidé à y voir plus claire...

Évidement il n'est pas resté en vie pour rien ;), les camps n'ont qu'à bien se tenir !
UnePasseMiroir
Posté le 18/04/2020
Rien que le titre pue T_T

Oh mais ce premier paragraphe est MAGNIFICENT comment disent nos amies les anglais !!! Trop beauuuu !!! <3

Wtf et les paroles du milicien ! Mais mec, fallait prévenir que tu étais poète ! Il est célibataire ?

« _ Vous pouvez vous exprimer avec des mots claires milicien ! Il n’est même pas six heures et je peine à vous comprendre, s’emporta Gaultier. » Et l’autre qui casse joyeusement le délire XDD il m’a tué de rire XDD

AHHHH MAIS ARRÊTE LES PHRASES POETIQUES PUTAIN !!! T’A BOUFFE UN RECUEIL DE VERLAINE AVANT D’ECRIRE OU QUOI ?!!!

Par contre c’est définitif je veux épouser Mandrin !!! C’est possible d’organiser un rancard avec mon alter-égo ou pas ?!

AAAAAHHHH MAIS NON ESSAYE PAS DE TE SUICIDER CONNARD ! HELP HELP !!!
Chouette Manon arrive à la rescousse !
Ah effectivement on a un indice temporel XDD

Ahhhh du coup on est avertis en avant-première que Sonfà a cané… cool. T_T

Non mais t’as vraiment fumé un recueil de poésie avant d’écrire ce chapitre non ? XDD Fait-les parler en vers tant que y’y est ! Bon je rigole mais c’est TROP BEAUUUU !!!

AHHHH ! (non j’arrêterais pas de hurler dans les commentaires) « Avant que la main diaphane de Manon n’eût presque disparue de sa paume, il lui remit une partie de son être, son telsman. Les deux disparurent alors dans une nuée bleue nuit. » CETTE PHRASE M’A MISE EN PLS LITTERALEMENT !

« _ Je vais me faire passer pour un autre et intégrer l’un de ses camps. » ça c’est une idée de génie. Comment ça ma phrase transpire le sarcasme ?

« _ Sergent Mandrin, vous êtes un milicien minable mais un homme bon, lui sourit Gaultier. » Il va vraiment me tuer de rire lui XDD

Ahhh mais finalement le titre ne pue pas tant que ça !!! Enfin j’espère que la situation va arrêter de faire des roulades dans tous les sens…

Bref, un chapitre vraiment génial ! Là j’étais bluffée ! Je sais même pas quoi dire d’autre T_T Bravo vraiment !!! <3
ludivinecrtx
Posté le 18/04/2020
Le titre est expliqué a la fin.

J'étais inspiré... Oui je sais pas. Un peu de musique classique et le tour était joué. Il est veuf ce sergent !

Il est bourré de la vielle.. il n'est pas poétique non !

Mdr je mange des livres poétique au petit déjeuner... De temps en temps !!

Plus sérieusement c'est une décision Forte alors je voulais que ce soit retranscrit dans mes mots !

Je te le laisse.. fais-en ce que tu veux mais il est un peu âgé...

Ahaha il meurt de chagrin.. mais Manon est là !!

Oui je l'ai rajouté.. et oui sonfà est morte et on verra comment dans le prochain chapitre.

Ahah je voulais les faire parler avec mélancolie...

En pls ? Roulée en boule et tout j'espère !

Il quitte tout pour retrouver son amour et le tenter de le sauver des camps.

Ahah non là je vais jouer au montagne russe avec vous je pense.. un peu d'espoir, un peu de douleur.. jusqu'à la fin..

Merci. Très heureuse qu'il t'ai plu.. je m'y suis appliquée
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