Chapitre 35 : Oriflamme

Dimitri s’accroupit et dégagea de son sac une boule de chiffons noirs. Une fois le tissu écarté, apparut l’emblème des Coeurderoy entièrement assemblé :

— De tous les animaux représentant la royauté, tu as choisi ça pour ton frère ! s’exclama Héloïse, déçue.

            Pour la première fois, Bérénice contemplait cet emblème sous tous les angles. Honoré avait fait du bien plus beau travail qu’elle ne l’avait cru. Elle comprit le génie et la clairvoyance de Dimitri.

            Bien plus grande qu’Icare, dorée, recouverte d’arabesques ciselées comme de la dentelle, l’abeille entrouvrait ses ailes recouvertes d’une très fine membrane. Était-ce du verre ? De la soie durcie ? Bérénice n’aurait su le dire.

— Les abeilles sont un symbole royal et impérial depuis l’Antiquité, se justifia Dimitri.

— Je veux bien, concéda Héloïse. Mais ce n’est pas un emblème très… très glorieux, très fort. Les autres n’en feront qu’une bouchée. Lysandre a besoin de s’imposer.

—  Es-tu sûre de cela ? la coupa Bérénice en pointant du doigt le ventre de l’emblème.

Bérénice distingua le dard, une aiguise métallique puissante. Dimitri avait créé une arme, on ne pouvait en douter.

—  Elle est empoisonnée ? frissonna Héloïse.

—  Bien sûr qu’elle l’est, souffla Bérénice.

—  Passez-moi votre pierre, demanda Dimitri à Bérénice.

— Le diamant bleu de la Couronne ? Pas question ! Cet objet est d’une valeur inestimable. Il appartient à l’Histoire.

— L’Histoire attendra, là mon frère part en guerre !

Dimitri maniait l’abeille avec une infinie précaution. Il ouvrit son dos en deux et Bérénice reconnut le cœur de l’emblème réalisé par l’Habile pendant des semaines. Il n’y avait pas une pierre diorite, mais plusieurs. Au centre reposait la plus grande, quasiment de la taille du diamant. Elle était entourée par une multitude de petits reposoirs, chacun encadrant sa propre pierre diorite :

— Les griffes qui maintiennent la pierre sont ajustables. Voyez-vous, je n’étais pas sûr de moi, mais maintenant c’est une évidence. Ce diamant est celui de notre famille, de notre emblème.

Dimitri chaussa ses lunettes et ouvrit une trousse pour en dégager des pinces et outils. Bérénice lui tendit le diamant bleu. Dimitri dégagea la plus grosse pierre diorite et la troqua contre le diamant :

— Sublime, chuchota-t-il.

Il l’inséra entre les griffes à l’aide des pinces. Pendant ce temps, Bérénice se rendit compte qu’il n’y avait pas moins de trente pierres diorites dans cet emblème. Lorsque toutes les griffes sertirent le diamant, l’abeille ouvrit les yeux. Bérénice croisa son regard doré. L’emblème recula et percuta le mur qu’elle traversa. L’emblème jaillit de nouveau dans l’appartement.

Bérénice bondit de surprise. Cette vitesse ! Même Icare ne pouvait rivaliser. L’abeille avait percé le mur comme un couteau dans du beurre.

Dimitri alla récupérer l’abeille dans l’autre pièce :

— Ainsi le diamant leur donne une puissance inégalée ? Je pensais que la pierre diorite était la pièce la plus puissante utilisée par les Habiles, lança Héloïse.

Norbebert s’était placé entre sa maitresse et l’abeille, dans un geste protecteur.

— Je le pensais aussi…murmura Dimitri, les sourcils froncés.

Il ne quittait pas des yeux l’abeille. 

— Maintenant que fait-on ? demanda Bérénice. Elle est étrange, vous ne trouvez pas ? On dirait qu’elle ne fonctionne pas comme Icare.

— Il me manque…Ah Bérénice, cherchez dans le sac, il me faut une fiole. Elle contient l’essence de mon frère. Armand m’a aidé à la distiller.

Bérénice hocha la tête :

— Mais bien sûr ! Surpuissant, cet emblème n’en reste pas sans maître ! Avec l’essence de Lysandre, il le reconnaitra !

Bérénice sortit du sac une fiole contenant une huile et la tendit à Dimitri qui attrapa l’abeille et lui retira le diamant bleu. Il versa dans la discrète trappe quelques gouttes de l’essence de Lysandre et remit le diamant à sa place. La partie la plus fine de la pierre frotta contre la trappe et les griffes se refermèrent autour de ses facettes.

L’abeille rouvrit ses yeux.

Cette fois, Bérénice fut préparée. L’abeille virevolta tout autour d’eux, produisant un bruit comme une plainte. A toute vitesse, elle sortit de l’appartement de Gustave Eiffel et revint :

— Elle cherche Lysandre ! s’exclama Bérénice en lui laissant le passage. Guidons-là ! Icare, aide-nous !

Icare atteignit la hauteur de l’abeille. Craignant qu’il ne l’attaque, elle fonça sur lui, son dard en avant. Icare l’évita de justesse, mais l’abeille frôla son aile sans ménagement. Bérénice cria de douleur et attrapa son propre bras, ressentant la même douleur qu’Icare. Héloïse se précipitait vers Bérénice que déjà l’abeille tourbillonnait autour d’eux.

— Attention, Dimitri !

Ce dernier s’approcha de Bérénice qui releva la tête et lança :

— J’ai une idée ! Vous êtes du sang de Lysandre ! Elle devrait vous écouter !

— Bérénice a raison ! s’exclama Héloïse. Nordebert m’a toujours écouté.

Impuissant, Dimitri scrutait l’abeille qui tournait dans tous les sens. Elle venait d’arracher un bout de la tour Eiffel, sous leurs yeux effarés.

— Impossible ! Elle n’a pas de nom !

— Mais donnez-lui en un alors ! Bon sang, vous êtes son créateur ! rétorqua Bérénice, collée contre le mur pour se protéger.

Dimitri se redressa, frappé par cette évidence. Se tournant d’un air décidé vers l’abeille, il essaya de croiser son regard tout en s’écriant :

— Oriflamme !

Immédiatement l’abeille interrompit sa folie, chercha des yeux Dimitri. Elle bourdonna devant lui, calmement. Ce dernier cachait mal sa fierté face à son œuvre. Pour la première fois, il possédait un emblème puissant et impérial. Il releva la tête et rencontra le regard sceptique d’Héloïse et Bérénice. Cette dernière reprit :

— Oriflamme, vraiment ? Comme l’étendard de Charlemagne ? Vous exagérez ! 

— J’ai une longue tradition d’ancêtres impériaux et royaux. J’ai été nourri à ces noms. Je fais comme je peux.

— Il n’est pas si dangereux que cela en fait, souffla Héloïse.

— Pressons-nous ! Lysandre doit attendre !

Tous les trois, accompagnés de leurs emblèmes, retournèrent sur leurs pas. La descente de la Tour Eiffel fut beaucoup moins désagréable et Bérénice, qui surveillait du coin de l’œil l’emblème des Coeurderoy, fut étonnée de sa docilité. Il était à quelques mètres devant eux comme un jeune chiot curieux de découvrir le monde. A ses côtés, Icare le surveillait d’un air paternel. Après tout, Antoine n’était pas étranger à sa conception.

Au pied de la tour, ils se précipitèrent vers Alexandre qui gardait deux aérotilus. Le fils Harcourt eut un geste de recul face à Oriflamme. Héloïse grimpa à ses côtés, tandis que Bérénice s’installait avec Dimitri dans le second aérotilus. Une fois en route, Bérénice s’écria :

— Comment va votre frère ? Où en étaient les troupes lorsque vous l’avez quitté ?

— Très mal en point. J’ai pu m’échapper, mais les ouvriers abandonnaient face aux nobles et leurs emblèmes. Pour se racheter auprès de mon oncle, Harcourt se bat à ses côtés ! Et vous voulez savoir le pire ? L’emblème des Harcourt a été réparée ! Lysandre est seul avec une poignée d’hommes.

— Il faut absolument l’aider, Dimitri. J’ai peur de ne pas y arriver cette fois.

— Accrochez-vous !

Bérénice eut à peine le temps de s’exécuter qu’il appuya sur l’accélérateur. Jusque-là, ni Bérénice ni Alexandre n’avait vraiment maîtrisé l’appareil. Mais entre les mains de Dimitri, l’aérotilus fonçait avec puissance à quelques mètres au-dessus du sol. Il zigzaguait entre les voitures et les immeubles, semant avec une facilité déconcertante Alexandre et Héloïse. A leurs côtés, les deux emblèmes faisaient la course.

Ils se taisaient, mais Bérénice sentait contre ses paumes, le cœur de Dimitri tambouriner aussi fort que le sien. Elle ferma les yeux. Chacun était perdu dans ses pensées.

Ils atteignirent l’avenue de l’Opéra. La scène de guerre avait bien empiré. De partout, des blessés, des morts, des visages découragés. Elle reconnut Hadrien, assis aux côtés de son père. Honoré était à terre, le torse et le sommet de la tête recouverts de bandages. Bérénice força Dimitri à les rejoindre. Elle bondit et Hadrien l’accueillit les larmes aux yeux, le corps tremblant. Il se réfugia dans ses bras en s’écroulant :

— Bérénice ! Nous perdons ! C’est terrible. Harcourt s’est rallié à l’empereur. Et ils attaquent ensemble Monsieur Coeurderoy. Il reste quelques nobles au combat, mais presque plus d’ouvriers.

— Et ton père ? demanda-t-elle dans un regard pour le corps figé d’Honoré.

— Attaqué par l’aigle d’Harcourt. Il a eu moins de chance que vous…Le médecin a dit lui faire une place à l’hôpital.

Bérénice se pencha vers Honoré, attrapa son poignet pour vérifier son pouls et une fois le battement régulier trouvé, soupira de soulagement.

— Et là-bas ? Au combat, demanda Dimitri. Comment vont-ils ? Comment va mon frère ?

— Je suis parti il y a une heure. Monsieur Coeurderoy sortait de l’Opéra et se battait. J’en sais rien de plus. C’est trop dur là-bas. Avec les emblèmes.

Dimitri acquiesça. Bérénice se détacha d’Hadrien à regret et ils remontèrent dans l’aérotilus. Déchirée, Bérénice jeta un dernier regard à l’enfant sur l’avenue, seul, à côté de son père. Malgré elle, elle se focalisa sur les combats.

Ils étaient talonnés par l’aérotilus d’Alexandre et Héloïse et les deux emblèmes. Sur la place de l’Opéra se déchaînait la violence. Comme l’avait annoncé Hadrien, la bataille n’était pas en faveur de Lysandre. Les leurs avaient perdu du terrain et réduit en nombre. Une cinquantaine d’entre eux luttaient contre le double de soldats. Pire encore, si Lysandre avait pu voler quelques aérotilus, les nobles en avaient une trentaine et attaquaient l’armée de Lysandre en hauteur.

A proximité de Léopold et Pierre, Lysandre se battait face à son oncle, l’empereur Louis et Harcourt. Il parait les coups et les rendait avec énergie, mais face aux deux hommes, il était en difficulté. L’empereur luttait avec bien plus agressivité, Harcourt avec bien plus d’adresse. Malgré elle, Bérénice constate qu’ils dominaient le combat. Lysandre n’avait pas été assez entrainé au maniement des armes et faiblissait. Bérénice perçut le vacillement dans son regard.

 L’empereur et Harcourt aussi.

Ils redoublèrent de vigueur, portés par l’assurance d’une victoire proche. Dans le combat, Lysandre se retrouva seul, du côté ennemi. L’emblème des Harcourt volait au-dessus de leur tête empêchant Pierre et Léopold de le rejoindre. Tous deux luttaient face à Oscar et Decas.

—  Dimitri ! Il faut faire quelque chose, s’écria Bérénice en courant vers la scène.

Avec désespoir, Pierre et Léopold intensifièrent leurs efforts, l’épée tendue vers Lysandre pour le sauver. Et soudain, Oscar perça le dos de Léopold. Bérénice croisa le regard pétrifié du major. Tous deux comprirent que c’en était fini. Bérénice se précipita vers lui, mais Dimitri l’enserra par la taille, la retenant de toutes ses forces. L’aigle des Harcourt formait un rempart infranchissable. Léopold s’effondra sur le sol, mort, sous le regard impuissant des siens.

— Non, n’y allez pas ! C’est inutile.

A ses côtés, les rouages de la mécanique du chevreuil grincèrent furieusement. L’emblème tangua à plusieurs reprises et perdit l'équilibre. Sa tête tomba aux pieds de Léopold. Oscar rit de la dépouille à ses pieds. Les bras ballants, il s'esclaffait sans fin.

— Ta cruauté a-t-elle une limite ? rugit Dimitri en se précipitant vers Oscar.

            Surprise par ce revirement, Bérénice le talonna. Dimitri fonça sur Oscar avec férocité, alors que Pierre et Decas s’affrontaient. Jusque-là si élégant et policé, Dimitri se jeta dans la bataille et bouscula Oscar. Tous deux chavirèrent. A terre, ils se rouèrent de coups et se frappèrent avec violence. Du sang masquait leurs deux visages. Oscar avait l'avantage, mais Dimitri était déchainé.

            De l’autre côté, l’empereur contraignit Lysandre à poser un genou à terre et soudain, poussé par quelque chose d’irrépréhensible, Oriflamme s’éleva dans les airs et jaillit en direction de Lysandre.

En plein vol, l’abeille vacilla comme si elle avait un spasme. Bérénice retint son souffle. Oscar se figea pour surveiller le nouvel emblème. Dimitri en profita pour lui asséner un coup violent sur la tête et ils reprirent le combat sans soupçonner ce qui se déroulait au-dessus de leurs têtes.

—  Quel bien triste emblème ! s’esclaffa l’empereur. Mon cher neveu, nous allons de déception en déception !

Dans les airs, l’abeille hoqueta, comme si elle allait régurgiter. A plusieurs reprises. Brusquement, sa structure métallique se divisa en une myriade de petites abeilles. L’emblème disparut pour laisser place à un véritable essaim. L’empereur et ses généraux perdirent leur sourire.

Bérénice comprit enfin la raison de tant de pierres diorites dans l’abeille. Visible en filigrane, dans chaque infime structure reposait une pierre. Chaque partie de l’abeille était en fait raccordée pour mieux pouvoir se séparer.

—  Lysandre n’a pas un, mais une multitude d’emblèmes. C’est une véritable armée, articula Bérénice.

 Les abeilles attaquèrent en front. Elles terrassèrent Oscar traversant l’homme de part en part.

—  Mais qu’est-ce que… ? s’enquit l’empereur en reculant.

Prise de stupeur, Bérénice contempla Oscar s’effondrer au sol, le corps criblé par le passage des abeilles. Au loin, elle vit des généraux de l’empereur s’enfuir du champ de bataille. Les ouvriers et soldats de Lysandre n’osèrent s’approcher. Dimitri se releva pour soutenir Pierre face à Decas. Dans un mouvement assuré, Pierre flanqua un coup de sabre dans la jambe du ministre des Habiles qui tomba à terre. Vaincu, il s’effondra, alors que Pierre maintenait ses mains contre son dos.

L’essaim se divisa en deux et attaqua à la fois Harcourt et l’empereur. Lysandre se releva et s’éloigna avec maladresse, aussi fasciné qu’inquiet.

—  Lysandre ! fais quelque chose ! Tu es mon neveu, arrête ces emblèmes. Je te donne tout ! s’écria l’empereur en s’agenouillant devant Lysandre.

Les abeilles n’eurent aucune pitié. Elles plantèrent leur dard dans le corps de Louis Coeurderoy qui s’effondra. Harcourt se réfugia derrière son propre emblème. L’aigle faisait face aux emblèmes de Lysandre.

—  Je n’ai fait que suivre les ordres, se justifia Auguste d’un ton dur, mais légèrement vacillant.

L’aigle et les abeilles engagèrent la bataille, tandis que Lysandre surveillait le combat sans l’arrêter. Le rapace repoussa d’un coup de bec un essaim, d’un coup de griffe un autre essaim. Il tournait autour de son maître, avec impuissance. Les abeilles attaquaient.

Tous étaient suspendus devant cette danse hypnotique des emblèmes de Lysandre.

Finalement, l’aigle en avala une, puis une autre. Lysandre et Dimitri s’approchèrent, comme si eux-mêmes se trouvaient dans la gueule de l’aigle. Harcourt sourit alors que son emblème reprenait le combat. Des hommes, ceux qui étaient restés, reprirent l’offensive. Lysandre et Auguste se faisaient face, le corps de Louis entre eux.

— Dimitri ! Regarde l’emblème des Harcourt, lança Lysandre à son frère.

L’aigle déglutit douloureusement, comme s’il s’asphyxiait. Impossible, c’était une machine. Tous se figèrent et Harcourt posa une main inquiète sur son emblème. Quelque chose n’allait pas.

Lysandre se releva précipitamment, et poussa l’aigle. Celui-ci s’effondra et hoqueta, comme s’il cherchait l’air. Il souffrait et Harcourt avec lui. L’emblème ouvrit grand sa gueule mécanique et en sortit une abeille. A plusieurs reprises, d’autres tentèrent de sortir de son estomac.

Une première abeille perça de l’intérieur la carapace métallique de l’aigle. Puis une seconde. Puis une troisième et ainsi de suite. Finalement, perforé de toutes parts, l’emblème des Harcourt s’effondra dans un grand fracas.

— Non ! hurla Harcourt en s’agrippant de toutes ses forces à l’aigle.

Il offrait une vue terrible, allongé contre son emblème, ses doigts décharnés enlaçant la machine sans vie. Pour la première fois, son visage trahit une grande tristesse. Au loin, Alexandre et Héloïse s’approchèrent.

Le corps de son oncle à ses pieds, Lysandre se redressa. Autour de lui, aucune âme n’osa se manifester. Ne percevant plus de danger, les abeilles virevoltèrent autour de lui, avant de se ressouder les unes aux autres pour ne reformer plus qu’un emblème.

Alexandre délaissa Héloïse et s’approcha de son père, la démarche résolue.

—  Père, souffla-t-il en posant une main sur son épaule. Rends-toi. Tu n’as plus d’emblème. Ni armée.

En effet, la plupart des hommes de Harcourt et de l’empereur avait déserté la place de l’Opéra, détruite. Harcourt repoussa la main de son fils, l’ignorant.

—  Il faut savoir perdre, reprit Alexandre, avec douceur.

Bérénice s’approcha de Dimitri et lui tendit la main pour se relever. Celui-ci, repoussa le corps d’Oscar et saisit sa main. Une fois Dimitri debout, il s’épousseta et tendit le regard vers Alexandre et Auguste Harcourt :

—  Gisèle Harcourt, souffla Bérénice. Que fait-elle là ?

Au milieu des combattants, des blessés et du sang, Gisèle vacillait sur sa canne. Avec amertume et souffrance, elle contemplait son mari et son fils à jamais irréconciliable. Auguste se releva faiblement, trébucha, puis se redressa de nouveau en se dirigeant vers Gisèle. Il n’eut pas le temps de l’atteindre que Pierre et d’autres hommes se saisissaient de lui.

—  Il mérite la prison, souffla Alexandre en rejoignant Héloïse.

Aucun combattant n’osait approcher de Lysandre tant que l’emblème bourdonnait autour de lui. Épuisé, recouvert de sang et de sueur, il lâcha son épée et sourit à Dimitri.

—  On a réussi, souffla Héloïse en se rapprochant de Lysandre.

Puis, soudainement, Héloïse souleva le bras de Lysandre pour l’acclamer.

Des cris retentirent dans toute l’avenue. Ouvriers, soldats, Parisiens… Certains se rapprochèrent en boitant, d’autres avec le bras en écharpe. Désœuvrés, les soldats de l’empereur ne surent s’ils devaient acclamer le nouvel empereur ou disparaitre.

Sans perdre de temps, certains nobles ennemis se précipitèrent vers Lysandre. Bientôt, drapeaux, serpentins et confettis tombèrent des fenêtres.

Lysandre s’abandonna à un regard dans la direction de Léopold, mort. Bérénice frissonna en croisant le regard de Decas que des ouvriers emportaient.

— Parviendra-t-on à pardonner ? demanda Dimitri, le visage baissé.

— Je ne sais pas. J’aimerais vous rassurer, mais je ne suis pas de celle qui pardonne facilement, répondit Bérénice.

Tous deux avaient des difficultés à éprouver la joie ambiante. Alors que Lysandre saluait les combattants, il se tourna vers son frère et l’attrapa dans ses bras de toutes ses forces. Bérénice recula, émue. Lysandre se dégagea et s’exclama :

— Tu as réussi Dimitri ! Tu es le plus grand des Habiles !

L’abeille tournait autour d’eux avec joie, jouant dans les airs avec Icare. 

— Je ne sais pas s’il est le plus grand, mais il est certainement le plus têtu ! rétorqua Bérénice, amusée.

Lysandre se tourna vers elle et la prit dans ses bras en lui chuchotant à l’oreille :

—  Dans ce cas-là, vous êtes définitivement une bonne paire.

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Fannie
Posté le 16/02/2021
Ah, je suis contente ! J’y avais pensé, moi, à l’emblème en essaim d’abeilles ! Mais effectivement, quand il se divise, il serait logique qu’il y ait une abeille mère, plus grande que les autres, celle qui contient le diamant qui semblerait commander les essaims, même si les petites abeilles ont une certaine autonomie.
C’est quand même triste, ces œuvres d’art qui meurent. J’aurais envie qu’on répare l’aigle, rien que pour sa beauté, mais dès qu’il est en forme, il attaque nos amis…  :-s
Pauvre Hadrien qui reste aux côtés de son père blessé ! Quant à Gisèle, on se demande ce qu’elle vient faire là ; elle se trouve déchirée entre son mari et son fils irréconciliables et quoi ? Ne serait-ce pas le moment pour elle de choisir son camp ? Cela dit, je comprendrais qu’elle ne veuille pas le faire en public.
Ce chapitre se termine sur une belle victoire, mais à la fin, c’est un peu bizarre que l’emblème de Lysandre soit le seul combattant et qu’il triomphe d’une armée presque victorieuse à lui seul. Probablement que tu devrais récrire les scènes de combat avec l’aide d’une personne qui s’y connaît en stratégie militaire.
Coquilles et remarques :
Dans ce chapitre, le substantif « regard » est employé 11 fois.
— Une fois pour tout le chapitre : Cœurderoy [ligature]
— Une fois le tissu écarté, apparut l’emblème des Coeurderoy entièrement assemblé [Pas de virgule après « écarté » ; il y a inversion du sujet.]
— Es-tu sûre de cela ? la coupa Bérénice en pointant du doigt [Pas de COD dans une incise et en plus, elle ne lui coupe pas la parole ; je propose, « répliqua », « rétorqua », « répartit », « riposta ».]
— Bérénice distingua le dard, une aiguise métallique puissante. [Le substantif « aiguise » ne figure dans aucun des 6 dictionnaires que j’ai consultés ; je propose « une aiguille », « une broche », « une pique ».]
— Elle est empoisonnée ? frissonna Héloïse. [« Frissonner » n’est ni un verbe de parole ni un verbe auquel se superpose l’idée de parole. C’est une incise qui frappe par son illogisme. Je propose « fit Héloïse en frissonnant », « demanda Héloïse en frissonnant », « s’enquit Héloïse en frissonnant ».]
— L’emblème recula et percuta le mur qu’elle traversa. L’emblème jaillit de nouveau dans l’appartement [qu’il traversa ; « emblème » est masculin / virgule avant « qu’il » / deux phrases d’affilée commencent par « L’emblème » ; je propose donc : « L’emblème recula et percuta le mur, qu’il traversa, avant de jaillir à nouveau dans l’appartement ».]
— Cette vitesse ! Même Icare ne pouvait rivaliser. [Je dirais plutôt « Quelle vitesse ! » / ne pouvait rivaliser avec lui.]
— L’abeille avait percé le mur comme un couteau dans du beurre. [Syntaxiquement, cette comparaison ne fonctionne pas parce que « percer » se construit avec un COD, ce qui ne coïncide pas avec « dans du beurre » ; je propose « s’était enfoncée dans le mur comme un couteau dans du beurre ».]
— Surpuissant, cet emblème n’en reste pas sans maître ! [n’en reste pas moins sans maitre (pas de « î » dans la graphie rectifiée)]
— L’abeille virevolta tout autour d’eux, produisant un bruit comme une plainte [semblable à une plainte]
— A toute vitesse, elle sortit de l’appartement [À]
— Guidons-là ! Icare, aide-nous ! [Guidons-la ; c’est le pronom personnel.]
— Ce dernier s’approcha de Bérénice qui releva la tête et lança [Il faudrait placer « qui releva la tête » entre deux virgules.]
— Mais donnez-lui en un alors ! [Mais donnez-en lui un]
— J’ai été nourri à ces noms. [On dit « nourrir au sein » ou « au biberon » ; donc « à » introduit le moyen, pas l’« aliment ». Il faut dire : « J’ai été nourri de ces noms ».]
— Il n’est pas si dangereux que cela en fait, souffla Héloïse. [Virgule avant « en fait ». Autrement, on comprend que c’est le verbe « faire » qui a « cela » pour sujet.]
— Tous les trois, accompagnés de leurs emblèmes, retournèrent sur leurs pas. [« Tous trois retournèrent sur leurs pas, accompagnés de leurs emblèmes » serait plus fluide.]
— A ses côtés, Icare le surveillait d’un air paternel. [À]
— L’emblème des Harcourt a été réparée ! [réparé ; « emblème » est masculin]
— Jusque-là, ni Bérénice ni Alexandre n’avait vraiment maîtrisé l’appareil [n’avaient / maitrisé ; pas de « î » dans la graphie rectifiée]
— A leurs côtés, les deux emblèmes faisaient la course. [À]
— Ils se taisaient, mais Bérénice sentait contre ses paumes, le cœur de Dimitri tambouriner aussi fort que le sien. [Il faut enlever la virgule après « paumes » ou placer « contre ses paumes » entre deux virgules.]
— De partout, des blessés, des morts, des visages découragés. [Il manque un verbe conjugué ; par exemple : « De partout arrivaient des blessés, des morts, des visages découragés ».]
— Et ton père ? demanda-t-elle dans un regard pour le corps figé d’Honoré [avec un regard]
— Attaqué par l’aigle d’Harcourt [de Harcourt]
— Les leurs avaient perdu du terrain et réduit en nombre. [La phrase est bancale ; je propose : « Les leurs avaient perdu du terrain et leur nombre s’était réduit ».]
— Une cinquantaine d’entre eux luttaient contre le double de soldats [luttait ; le sujet du verbe est « Une cinquantaine »]
— A proximité de Léopold et Pierre, Lysandre se battait [À]
— L’empereur luttait avec bien plus agressivité, Harcourt avec bien plus d’adresse [bien plus d’agressivité]
— Malgré elle, Bérénice constate qu’ils dominaient le combat [constata]
— L’emblème des Harcourt volait au-dessus de leur tête [J'écrirais plutôt « de leurs têtes ».]
— Bérénice croisa le regard pétrifié du major. / Léopold s’effondra sur le sol, mort, sous le regard impuissant des siens. [Le substantif « regard » est employé deux fois dans le même paragraphe. Je propose : « Léopold s’effondra sur le sol, mort, sous les yeux de ses amis (ou « de ses alliés ») impuissants. »]
— Tous deux comprirent que c’en était fini [que c’en était fini de lui]
— A ses côtés, les rouages de la mécanique [À]
— A terre, ils se rouèrent de coups [À]
— Quel bien triste emblème ! s’esclaffa l’empereur. [Ça ne se dit pas ; je propose : « Quel triste emblème ! » ou « Voilà un bien triste emblème ! ».]
— comme si elle allait régurgiter. A plusieurs reprises. [À]
— Chaque partie de l’abeille était en fait raccordée pour mieux pouvoir se séparer. [Pour plus de précision, je propose : « Chaque partie de l’abeille était en fait raccordée aux autres pour mieux pouvoir s’en séparer ».]
—Les abeilles attaquèrent en front [de front]
— Elles terrassèrent Oscar traversant l’homme de part en part. [Cette tournure n’est pas judicieuse ; je propose « Elles terrassèrent Oscar, le traversant de part en part » ou « Elles terrassèrent Oscar, traversant son corps de part en part ».]
— Prise de stupeur, Bérénice contempla Oscar s’effondrer au sol, le corps criblé [Le verbe « contempla » ne correspond pas à son état de stupeur et « contempler » ne peut pas être directement suivi d’un infinitif. Il n’y a guère que « regarda » ou « vit » qui conviendraient.]
— Il tournait autour de son maître, avec impuissance. [Pas de virgule avant « avec impuissance ».]
— Lysandre se releva précipitamment, et poussa l’aigle. [Pas de virgule avant « et » / D’ailleurs, pourquoi le pousse-t-il ?]
— Celui-ci s’effondra et hoqueta, comme s’il cherchait l’air [« comme s’il cherchait de l’air » ou « comme s’il manquait d’air »]
— L’emblème ouvrit grand sa gueule mécanique et en sortit une abeille. [Dans cette construction, c’est l’emblème qui sort une abeille de sa gueule. Il faut dire : « et une abeille en sortit ».]
— A plusieurs reprises, d’autres tentèrent de sortir de son estomac. [À]
— Une première abeille perça de l’intérieur la carapace métallique de l’aigle. Puis une seconde. Puis une troisième et ainsi de suite. [J’en étais restée à deux. Je n’ai pas vu quand il en a avalé plus que deux.]
— les abeilles virevoltèrent autour de lui, avant de se ressouder les unes aux autres pour ne reformer plus qu’un emblème [L’association des verbes « ressouder » et « reformer » est redondante ; il faudrait enlever un « re- » : « se souder/ ne reformer » ou « se ressouder/ ne former ».]
— Tu n’as plus d’emblème. Ni armée. [Ni d’armée]
— En effet, la plupart des hommes de Harcourt et de l’empereur avait déserté la place de l’Opéra, détruite [« avaient déserté » est plus logique / elle-même détruite]
— Harcourt repoussa la main de son fils, l’ignorant. [Il ne l’ignore pas, puisqu’il repousse sa main. Je propose « sans un mot », « sans mot dire » ou « sans rien (lui) dire » ; tout ça sans la virgule.]
— Il faut savoir perdre, reprit Alexandre, avec douceur. [Pas de virgule avant « avec ».]
— Celui-ci, repoussa le corps d’Oscar et saisit sa main. [Pas de virgule après « Celui-ci ».]
— Une fois Dimitri debout, il s’épousseta et tendit le regard vers Alexandre et Auguste Harcourt [Tournure : Une fois debout, Dimitri s’épousseta, puis braqua les yeux vers Alexandre et Auguste Harcourt ».]
— Sans perdre de temps, certains nobles ennemis se précipitèrent vers Lysandre. [Là, on se demande s’ils vont l’attaquer ; « accoururent vers Lysandre », peut-être ?]
— Lysandre s’abandonna à un regard dans la direction de Léopold, mort. Bérénice frissonna en croisant le regard de Decas que des ouvriers emportaient. [Répétition de « regard » ; je propose « Lysandre posa les yeux sur Léopold ». / L’apposition « mort » ne fonctionne pas ; il faut dire « qui était mort » ou alors : « Lysandre posa les yeux sur le corps sans vie de Léopold ».]
— J’aimerais vous rassurer, mais je ne suis pas de celle qui pardonne facilement, répondit Bérénice [de celles qui pardonnent]
— Tu as réussi Dimitri ! [Virgule avant « Dimitri ».]
— Dans ce cas-là, vous êtes définitivement une bonne paire. [On dit « faire une belle paire » ; dans ce sens « définitivement » est un anglicisme. Je propose « vous faites décidément une belle paire » ou « vous faites vraiment une belle paire ».]
Alice_Lath
Posté le 04/05/2020
Oooh, c'est trop cool, tout plein de nouveautés, puis le coup de l'abeille, j'ai trouvé ça génial perso haha! Y'a juste un passage où on parle de cinquante hommes de Lysandre, ça me semble faible pour employer le terme "armée" huhu, et pareil, juste cent soldats ainsi que l'empereur qui combat de manière aussi risquée et peu glorieuse (deux contre un), d'un point de vue militaire, ça me semble un peu délicat. Enfin, en dehors de ces considérations de vraisemblance militaire (tu commences à me connaître là-dessus mdrr), j'ai vraiment beaucoup kiffé ce chapitre qui était vraiment extra! Un beau combat comme on les aime!
Arabella
Posté le 06/05/2020
coucou Alice, merci pour ton dernier commentaire ! La suite devrait arriver bientôt, mais je suis en train de vachement bosser la correction et du coup, je veux être sûre de toute mon intrigue avant de poster la fin. Pour les armées, ils étaient beaucoup plus, mais beaucoup d'ouvriers et soldats ont dû partir parce que blessés ou sont morts. Pour Lysandre face à Harcourt et l'empereur, je crois que je dis qu'il se retrouve mis à mal, c'était fait exprès. Sans l'emblème, il aurait perdu. merci en tout cas pour ton regard militaire, ça m'aide beaucoup ! Je suis contente que le combat soit à la hauteur de tes attentes :) Bisous et à bientôt !
Sorryf
Posté le 04/05/2020
Toujours aussi palpitant cette histoire ! ces derniers chapitres étaient fouuu, tous ces rebondissements !
micro-remarques : je suis pas 100% sure de moi, mais 30 minutes pour monter un étage de la tour Eiffel ça me parait excessivement long, surtout qu'elles sont pressées... mais j'en sais rien j'avoue !

la résolution du cryptex : je pense que que ça pourraît être chouette de mettre un petit peu plus d'émotion quand Bérénice entre le nom de sa mère qu'elle a pas connu. Je sais pas, je trouve ça très émouvant, aussi de ce dire que c'est le nom qu'a choisi le papa pour son code, c'est à ça de me faire chialer xD c'est dommage que t'exploite pas le potentiel émotion, je trouve ! Mais bon, je comprend bien que c'est pas non plus le moment.

Les parents d''Héloïse m'ont trop choquée !
Pierre est décidément un BG dans ces chapitres \o/
Gisèle est très mystérieuse !
Quoi d'autre ? L'emblême qui passe a l'action, c'était epique olala ! la victoire a la fin purée ! Les deux frères qui se tombent dans les bras... Bravo a tous, vous avez tous été supers, chacun à sa façon et dans son domaine de compétence a tout déchiré, c'est trop beau !! Je suis tellement heureuse de le voir réussir, cet "empereur des ouvriers" <3<3<3

Quand Bérénice enlève la pierre de diorite et la remplace par le diamant, elle fait quoi de la pierre du coup ? j'attendais qu'elle la donne a Alexandre, qui en a besoin pour sa colonne vertébrale ! Bon c'était encore une fois pas le moment, mais j'espère qu'elle le fera !!
Encore bravo pour cette histoire folle !!
Arabella
Posté le 06/05/2020
Coucou Sorryf, merci beaucoup pour ton long commentaire. Il m’a fait très chaud au cœur car j’ai toujours peur que cette histoire soit plate, un peu fadass. Cool que ça te plaise <3

-Pour la Tour Eiffel, je t’avoue que je pense aussi que c’est beaucoup, je vais me chronomètrer à la fin du confinement. AHAHA (si je fais trente minutes…je pleure)
-Le cryptex, tu as raison également ! J’avoue que j’étais TELLEMENT concentrée à l’idée de bien expliquer tout que j’ai oublié d’y mette les sentiments. Tu as complètement raison, il faut à un moment que je fasse ça (en même temps, c’est la déesse des sentiments dans les histoires qui le dit, donc j’écoute).
-Ahah tu es un peu la seule à autant kiffer Pierre, pourtant il fait pas grand-chose. <3 Pierre si tu passes par là, je t’aime quand même.
-Je suis contente que la victoire te plaise…J’avais un peu peur que ca soit trop commun, trop facile…Faut que tu me donnes des cours, j’arrive pas à faire souffrir mes personnages.
-Et tu sais ce que je pense de la pierre diorite pour Alexandre…AHAH trop bonne idée, je la vole !

Merci beaucoup pour ton commentaire Sorryf, vraiment merci, il me fait chaud au cœur et me rebooste un peu…Cette fin me fait plus peur qu’autre chose.
Aryell84
Posté le 28/04/2020
Coucou Arabella!
J'adore Oriflamme! Nom trop classe, référence trop classe, emblème trop classe! Je pense que peut-être tu pourrais faire un peu plus attention dans la description de son organisation interne, parce qu'on a quand même du mal à voir concrètement comment il se transforme en essaim: est-ce que le diamant reste dans une abeille plus grosse? qu'est-ce qu'on fait des ailes? Je pense qu'il faut peaufiner ça, mais les idées sont vraiment géniales!
J'aime bien le fait que tu t'attardes sur la dimension un peu tragique de la bataille, les liens qui se sont créés au sein du camp de Lysandre: je trouve la scène avec Hadrien très touchante. J'ai été un peu surprise que l'empereur meure aussi rapidement mais je pense que c'est logique du fait de la dimension féodale et guerrière des emblèmes: Oriflamme n'a pas fait de quartier!
Quelques petites remarques de formulation:
- « Pour la première fois, Bérénice contemplait cet emblème sous tous les angles », j’ai l’impression que cette phrase ne fonctionne pas tout à fait : tu as 2 idées, le fait que B. voit l’emblème pour la 1ère fois, et le fait que, du coup, elle l’observe sous tous ces angles, je pense qu’il faudrait un peu plus développer la phrase, qu’elle est un peu trop condensée
- « Bérénice distingua le dard » → je ne suis pas convaincue par le verbe, si elle pointe le dard du doigt c’est qu’elle l’a déjà vu, donc c’est pas à ce moment qu’elle le distingue
- « L’abeille avait percé le mur comme un couteau dans du beurre. » l’idée et les mots sont géniaux, mais y a un problème avec le « comme » car l’équivalence est pas tout à fait exacte : un couteau ne perce pas le beurre… peut-être un truc comme « avec autant de facilité qu’un couteau qui rentre dans du beurre » (c’est pas parfait, mais pour te donner l’idée^^)
- « Bérénice sentait contre ses paumes, le cœur de Dimitri tambouriner aussi fort que le sien » je sais pas si la virgule est nécessaire
- « L’emblème ouvrit grand sa gueule mécanique et en sortit une abeille. » spontanément j’aurais mis « et une abeille en sortit » mais peut-être que je me trompe
- « je ne suis pas de celle qui pardonne facilement » → je ne suis pas de celles qui pardonnent facilement
Voili voilou je te lis toujours avec autant de plaisir, j'ai hâte de lire la suite :D!! Des bisous!
Arabella
Posté le 30/04/2020
merci pour ton précieux commentaire ! C'est super gentil et il va beaucoup m'aider à corriger. On a toujours l'impression que pour le lecteur c'est évident, mais c'est loin de l'être. Du coup, pour l'essaim je vais expliciter et corriger les fautes que tu as souligné. Merci beaucoup. Si d'autres t'ont marquée dans les chapitres précédents n'hésite pas à me le dire. Merci beaucoup !
Gabhany
Posté le 28/04/2020
Oriflamme ! Oriflamme ! Oriflamme !! Youhou vive Lysandre !!
Voilà, c'était un commentaire très constructif XD
Plus sérieusement, excellente l'idée de plusieurs emblêmes en un, c'est extra ! Mais snif, pauvre Léopold ... je n'ai pas saisi ce que Gisèle Harcourt faisait là ? Hâte hâte de lire la suite !
Arabella
Posté le 28/04/2020
coucou Gabhany ! merci pour ton commentaire. Ca va alors cette "fin" de combat? pas déçue ? difficile à construire ce genre de scène. merci beaucoup pour ton enthousiasme <3 <3
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