Chapitre 34 : Le cadeau d’Oreste.

Oreste rentre dans la chambre de Cordélia. 

 

 

Cordélia. — Oreste, quelle surprise ! Êtes-vous perdu ? 

 

 

Oreste. — Me perdre, moi ! Ce ne serait pas arrivé dans ce palais. Je viens vous voir et par la même je vous apporte un cadeau. 

 

 

Cordélia. — Un cadeau ! Ce n’est pourtant pas mon anniversaire, je ne vois rien dans  vos mains, non vous ne portez rien.

 

 

Oreste. — C’est que le cadeau est petit. 

 

 

Cordélia. — Si petit qu'il tient dans votre poche.

 

 

Oreste. — En effet. 

 

 

Cordélia. — Ce n’est pas une bague ? 

 

 

Oreste. — Je ne viens pas demander votre main. Vous êtes trop jeune ! Néanmoins je retiens l’idée pour plus tard. 

 

 

Cordélia. — Alors qu’est-ce que c'est ? 

 

 

Oreste. — Une carte.

 

 

Cordélia. — Une carte !

 

 

Oreste. — Ne me regardez pas comme ça ! Cette carte est spéciale, elle m’a été confiée par un grand sorcier.

 

 

Cordélia. — Et que fait cette carte ?

 

 

Oreste. — Elle invoque le sorcier qui m’a donné cette carte. Il s’appelle Iago et de ce que j’en sais il a une grande renommée. 

 

 

Cordélia. — Comment avez-vous su que j'avais besoin d'un sorcier ? 

 

 

Oreste. — Ce qui compte c'est que je l’ai su. Maintenant je vous préviens, votre père est constamment sur ses gardes, alors faites moi une promesse. Ne ramenez pas Moïra avec vous. Il le saurait à n’en point douter.

 

 

Cordélia. — Si je ne ramène pas maman, à quoi ce sorcier va-t-il me servir ? 

 

 

Oreste. — Il vous servira à la retrouver, enfin la localiser. 

 

 

Cordélia. — Je peux déjà lui parler. 

 

 

Oreste. — Je sais.

 

 

Cordélia. — C’était donc vous qui susurrait à l’oreille de mon valet.

 

 

Oreste. — Il a une certaine utilité. 

 

 

Cordélia. — Mais il manque cruellement de fiabilité.

 

 

Oreste. — C’est l’inconvénient avec le petit personnel.  

 

 

Cordélia. — Pourquoi Iago m’aiderait ? 

 

 

Oreste. — Ne vous en faites pas, il le fera si vous lui dites que son travail fait partie du contrat que j’ai conclu avec lui.

 

 

Cordélia. — Un contrat ! 

 

 

Oreste. — L’enfer a de nombreux contrats avec les humains. 

 

 

Cordélia. — Et quels sont les termes de son contrat ? 

 

 

Oreste. — En gros, il doit m’obéir jusqu'à son dernier souffle, son âme nous appartient et les autres banalités habituelles qu’on écrit en tout petit.

 

 

Cordélia. — Et lui qu’a-t-il gagné ? 

 

 

Oreste. — Longévité, sagesse et puissance, c’est ce qu'il a réclamé le jour où il m’a invoqué, pour une fois qu'un humain ne me demandait pas la richesse et le succès, cela m’a surpris. 

 

 

Cordélia. — Et comment je fais appel à lui en toute discrétion ? 

 

 

Oreste. — Avec cette carte d’invocation, elle est précieuse cependant on ne peut s’en servir qu’une fois.

 

 

Cordélia. — Pourquoi ? 

 

 

Oreste. — L’invocation se fait en brûlant la carte. Ma mission est accomplie, je vous laisse maintenant. 

 

 

Cordélia. — Merci. 

 

 

Oreste sort.

 

 

 

 

 

 

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