Chapitre 33 : Zorgy le petit.

Dans une taverne Astor ayant bu plus que sa part s’adresse à toute la salle. 

 

Astor. — Je ne sais plus qui m’a prodigué ces belles paroles mais on m’a souvent dit quand tu penses avoir raison, c’est là que tu as tort.

 

Un démon. — On doit souvent se moquer de toi !

 

Astor. — Tu n’as pas tort et tu sais qui se moque de moi, Zorg. En fait Zorg se moque de nous !

 

Un démon riant. — Et nous, on lui rend la pareille. 

 

Astor. — Vous n’êtes pas furieux ? 

 

Un autre démon. — Ne sait-on jamais ce qui nous rend furieux ? J’ai été furieux tout ma vie, à la fin on réalise que c’est notre état normal. Tu n'as pas lu la fureur du démon ? 

 

Astor. — Ce livre existe ? 

 

Un démon. — Un classique. 

 

Astor. — Et ça parle de quoi ? 

 

Un démon. — De nous, les démons et de ce qu'on est capable de faire quand on nous pousse à bout.

 

Astor. — Je devrais peut-être lire ce livre !

 

Un démon. — Je ne te le conseille pas. Ce livre ne m'a rien appris sur nous, il contient des banalités affligeantes. Une fois ma lecture terminée, j’était encore plus furieux d’avoir perdu mon temps à lire de telles inepties. Maintenant c’est ton choix, quant à moi je préfère boire avec mes potes. Tavernier sers-m’en une autre !

 

Astor. — N’étais-tu pas déjà furieux avant de le lire ?

 

Un démon. — Évidemment, je suis un bon démon. 

 

Astor rit. — Vous avez raison les gars, quand on se moque de moi, je me moque de toi. D’ailleurs, j’ai un petit air qui me traîne depuis peu dans ma tête, je vous préviens c’est pas un chef d'œuvre.

 

Un démon. — Astor fais-toi plaisir ! Dans cette taverne, on est loin d'être exigeant avec les chanteurs bourrés.

 

Astor commence à chanter. — Zorg, Zorg, Zorg, Zorg ! C’est l’empereur pourri qui n’est pas gentil, s’endort dans son lit rikiki puisqu'il est petit, je l’appelle Zorgy.

 

Zorg, Zorg, Zorg, Zorg ! Sa femme l’a trahi après une seule nuit, c’est qu’il est pourri dans son lit rikiki, Zorgy le petit. 

 

Zorg, Zorg, Zorg, Zorg ! Il n’a pas d’ami ça dû enlever son air ragaillardi, sur son trône pourri, nous serions ravi s’il restait dans son lit rikiki, Zorgy le petit. 

 

Zorg, Zorg, Zorg, Zorg ! Zorg, Zorg, Zorg, Zorg !

 

Le narrateur :

 

Bizarrement, cette chanson a connu un grand succès, une fois que Zorg a pris connaissance de cela, les punitions envers les démons ont foisonné pour leur enlever l’envie de chanter, mais la chanson reste un classique lors des rassemblements des opposants à l’empereur.

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