Chapitre 30 : l'Opéra de Paris

Au cœur du faubourg Saint-Antoine, au centre de l’étroite cour entourée de maisons ouvrières, les hommes installèrent à la nuit tombée une forge. Bérénice peinait à garder les yeux éveillés, tandis que Honoré et ses ouvriers, guidés par Dimitri, façonnèrent en quelques heures le corps de l’emblème.

Tous, exceptés les ouvriers et Bérénice étaient allés se coucher dans les différents appartements. La jeune femme, quant à elle, était bien incapable de les suivre. Elle avait besoin de s’assurer que tout irait bien.

Les hommes s’agitèrent autour du brasier, alimentaient sans cesse le foyer. Bérénice distinguait à peine le métal rougeoyant. De son marteau de pierre, Honoré travaillait l’acier avec dextérité et puissance. Chaque coup caressait la surface de l’emblème là, s’ancrait un peu plus ici. Ses mains épaisses et noires de suie, son tablier en cuir luisant de sueur, l’ouvrier haletait mais poursuivait un travail d’orfèvre. Dimitri tourbillonnait autour de lui, sans que Honoré n’y prêtât vraiment attention. Au contraire, il replaça le métal sur l’enclume et travailla la matière à la lueur du brasier. De sa place, Bérénice devina les formes de l’abeille. Elle faisait quatre à cinq fois la taille d’Icare. Honoré maintint ses outils contre le métal brulant et Dimitri bougonna :

— Mais non ! Laissez de la place ici pour mettre la pierre diorite !

Honoré l’ignora, mais Dimitri poursuivit :

— Honoré ! Il me faut absolument pouvoir glisser le squelette que j’ai déjà réalisé. Donc prenez les bonnes mesures !

Le front luisant, la chemise débraillée et les papiers sentant le roussi, Dimitri s’époumona encore une fois :

—  Vous ne pourriez pas un peu arrondir le pli, ici ? J’ai vu des ouvriers travailler avec plus de soin que vous.

            Bérénice salua la constance de l’ouvrier. Elle aurait craqué depuis bien longtemps. Icare pinça l’oreille de l’Habile. Tous deux se regardèrent en chien de faïence et finalement, Dimitri se tut en surveillant le travail d’Honoré.

            Alors que les soudures prenaient et que le métal blanchissait, elle chercha dans sa besace le cryptex et Icare se glissa à ses côtés. Sa joue contre celle de l’oiseau mécanique, Bérénice sentit une douceur familière l’envelopper. Le cryptex entre ses deux mains, elle chuchota :

— « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Que veux-tu dire papa ? Comment dois-je décrypter tes paroles ? Quelle sagesse attends-tu de moi ?

Ses yeux naviguèrent sur les lettres qui progressaient de leur propre volonté. Bérénice les sentit vibrer sous ses doigts, comme si elles n’attendaient que de révéler leur secret et annota sur un papier tous les mots à six lettres qui lui venaient à l’esprit.

Soudain, une main la sortit de sa réflexion. Elle releva la tête vers Dimitri :

— Allez-vous coucher. Nous avons fini.

En effet, le martellement avait cessé et le feu devenait braise. Honoré et les autres ouvriers rentraient chez eux. Debout, prêt de la table, Dimitri, revêtu de son manteau et ses gants, rangeait dans son sac ses outils d'Habile.

— Pourquoi ai-je l’impression que vous repartez pour un tour ? soupira Bérénice en se redressant.

Dimitri balança son sac sur son dos et sortit de ses poches un papier froissé qu'il lui tendit. Fâchée, Bérénice s'en empara. Encore des cachotteries. Les Habiles ne savaient donc faire que cela.

Elle baissa les yeux et reconnut une des feuilles du journal de son père, mais deux écritures s'y mêlaient. Celle souple et alambiquée de son père et celle en pattes de mouche de Dimitri. Bérénice lut : « taille en rose », « extraction », « le choix de l'emblème est-il important ? » … Autant d’idées jetées qu’elle ne pouvait comprendre. Elles complétaient un schéma complexe. Dimitri expliqua :

— Ce document se trouvait également aux Invalides avec les feuillets héraldiques.

— Et ensuite ? Nous nous sommes débarrassés d'Oscar depuis des heures ! Vous aviez mille occasions de me le montrer !

— Je ne fais confiance à personne ici ! chuchota-t-il avec passion. Imaginez qu'un de ces soldats ou ces ouvriers soit un traitre ! Ces informations capitales peuvent tomber directement entre de mauvaises mains !

— Ce n'est pas très poli d'insulter son hôte dans sa propre maison ! reprit Bérénice sur le même ton. Vous auriez pu, tout de même, m'en glisser un mot !

Bérénice jeta un nouveau coup d'œil au schéma. Ce dernier ressemblait à la machine réalisée par Dimitri. On y voyait une pierre précieuse sertie par un mécanisme à l’aide de griffes. Au milieu des réflexions scientifiques, son père avait couché une adresse : 29 boulevard Haussmann.

— Vous alliez à cette adresse ? Où est-ce ?

— A Opéra. Je dois y aller de suite ! Demain, il sera trop tard, les barricades se forment et nous serons en guerre !

— Vous ne m'avez toujours pas répondu ! Pourquoi vouliez-vous partir seul ?

Soudain, alors qu'elle prononçait ces mots, elle réalisa ce qui avait poussé Dimitri au silence :

— Vous redoutez l'échec ? Vous avez peur que l'emblème ne fonctionne pas, n'est-ce pas ? Vous vouliez gagner du temps au cas où cela ne fonctionnerait pas.

Dimitri arracha de ses mains le papier, le plia dans une de ses poches et se détourna. Bérénice attrapa son bras et s'exclama :

— Attendez, je ne voulais pas vous blesser ! Au contraire, je suis soulagée. J’ai cru que vous faisiez tout ça pour remettre l’abeille à votre oncle.

— Pourquoi ferais-je une chose pareille ?

— L’emblème contre la vie sauve pour votre frère…

— Merci d'avoir une si haute opinion de moi, siffla Dimitri entre ses dents. J’aurais dû vous laisser à la Conciergerie.

Bérénice se sentit coupable. Jusque-là, Dimitri n’avait rien fait pour mériter cette accusation :

— Vous n’allez pas vous débarrasser de moi comme ça. Je viens avec vous !

Bérénice attrapa l'un des sacs des mains de Dimitri, chavira sous le poids et se dirigea vers une des portes de la cour. Elle se retourna car Dimitri n'avait pas bougé :

— Nous ne partageons pas le goût du risque.

— Pardon ? fit Bérénice, perplexe.

— Tout ce que vous entreprenez vous le faites dans le bruit ! Des soldats, des fusils, des cris, vous montez des emblèmes et plongez dans la Seine…Pour cette fois, j'aimerais qu'on le fasse à ma façon. Avec calme et discrétion.  Ce sera dur, mais réfrénez vos instincts.

— Je promets de faire de mon mieux !

Ils se mirent en chemin.

Dans les journaux officiels, aucun article n'évoquait la situation de Paris. Des feux de camp, des barricades, des hommes prêts à se battre… les tensions s'exacerbaient. Dimitri et Bérénice naviguaient entre les différentes rues, fuyaient les attroupements.

— Ces emblèmes ont été réalisées il y a plus de quatre siècles. Leur savoir est complètement perdu…chuchota Bérénice. Pourquoi donc avoir peur d'échouer ? Des centaines d'Habiles s'y sont frottés avant vous et aucun n'a réussi.

Dimitri était très fier de ses mains et de son rôle parmi les Habiles, mais il n’agissait pas ainsi seulement pour satisfaire son ego :

— Toutes ses années j'ai trahi la mémoire de mes parents en prétendant ne pas avoir le choix, en étant un Habile au service de mon oncle. Je disais le faire pour Lysandre. En vérité, je voulais juste être un Habile. A présent, mon frère compte sur moi. Sans emblème, il ne fera pas le poids.

Dimitri était d'une nature bien plus inquiète et angoissée qu'il ne laissait paraitre. Bérénice, quant à elle, était un véritable livre ouvert. Chacune de ses émotions était inscrite sur son visage.

Ils attrapèrent un omnibus de nuit. Dans certaines parties de la ville, rien ne semblait indiquer que d'autres quartiers en étaient aux prémices de la guerre.

Elle jeta un regard à Dimitri, à ses côtés. Immergé dans ses schémas, carnets et dessins, il réajustait ses plans. Les lunettes sur l’extrémité de son nez, les yeux plissés, il se plongeait tout entier dans sa mission. La tête contre la fenêtre, Bérénice songeait à Antoine. Son père s'était-il assuré que seuls ses proches puissent avoir accès à ses secrets ou était-ce un jeu sans fin pour épuiser l’empereur Louis ?

« Dans deux jours, nous serons le quinze août. Les troupes de Harcourt entreront dans Paris. La situation est alarmante. Dimitri n’a pas tort de s’inquiéter. », se dit-elle.

—  Station Opéra ! Terminus ! lança un vieil haut-parleur.

Bérénice se releva précipitamment, se cogna sa tête contre le toit de l’omnibus et poussa Dimitri vers la sortie en grognant un :

—  Maudit malheur !

Une fois le bus reparti, ils purent apercevoir le majestueux Opéra au cœur de la place. Les lumières des becs de gaz éclairaient avec subtilité les courbes des statues sur la façade représentant les différents arts pratiqués à l’Opéra de Paris. Du balcon, se devinaient les silhouettes des spectateurs qui buvaient et mangeaient durant l’entracte. Un ballet se jouait en ce moment même. Dimitri scrutait les terrasses du bâtiment. Bérénice lança d’une voix hésitante :

—  Ce n’est pas possible… Dimitri, cette fois nous avons un vrai souci, mon père a poussé l’amusement un peu trop loin.

L’Habile darda son regard sur la jeune femme qui lisait l’adresse tout en fixant l’une des grandes avenues. Inquiet, il mima sa position, tournant le dos à l’Opéra :

—  Qu’y a-t-il ?

— Regardez ! fit-elle en pointant un immense bâtiment haussmannien. L’adresse sur le papier, c’est une banque ! Mon père veut que nous pénétrions dans une banque !

— Ce n’est pas possible…reprit Dimitri en dérobant le papier des mains de Bérénice. Ses yeux papillonnèrent du bâtiment à la feuille, sans y croire.

—  Allons jeter un coup d’œil, soupira Bérénice. Cela ne nous coute rien.

Dimitri acquiesça et ils traversèrent l’avenue entre deux voitures. Icare se glissa contre les plis de sa chemise. La nuit, il était quasiment impossible de le distinguer.

 Malgré l’heure tardive le bâtiment n’était pas fermé. Un gardien surveillait ses ongles tout en bayant aux corneilles. Bérénice s’approcha de la loge du gardien qui se redressa en s’exclamant :

—  Hé ! Que faites-vous là, vous deux ! Z’avez pas le droit de trainer ici !

Les yeux écarquillés et la main tremblante d’angoisse, le gardien les surveillait. Immédiatement, deux gardes surgirent d’une contre-allée, sortant leurs armes. Dimitri recula d’un pas, mais Bérénice ne cilla pas. Elle releva le visage vers la cabine du gardien à peine éclairée, les mains levées en geste d’apaisement.

— S’il vous plait ! Nous ne venons pas ici avec de mauvaises intentions. Nous avons ce document qui indiquait cette adresse. Regardez, je vous le donne et je m’éloigne.

Bérénice s’exécuta et avec méfiance le gardien accepta d’ouvrir sa vitre. Il attrapa vivement la feuille et referma. Ses yeux glissèrent sur le document et il marmonna :

— Attendez là.

Bérénice rejoignit Dimitri et le gardien pénétra dans la banque. Bérénice et Dimitri échangèrent un regard circonspect et les vigiles se détendirent. Quelques minutes plus tard, un vieil homme surgit à la place du gardien, puis leur ouvrit la porte d’entrée de la banque :

—  Entrez, c’est par ici ! Mon neveu est un idiot, il a pris peur. Je l’avais pourtant prévenu que les clients nocturnes étaient de plus en plus récurrents.

Les vigiles disparurent dans l’ombre et Bérénice, médusée, leur emboita le pas. Ils pénétrèrent dans un immense hall d’une grande modernité. La stupéfaction se lisait sur leurs visages. Le vieil homme se tourna vers eux et s’exclama :

—  Excusez-le. On doit rester sur nos gardes depuis que le neveu de l’empereur s’est fait attaquer devant l’Opéra. Vous savez ce Coeurderoy. C’est que c’est pas le premier empereur à se faire à moitié tuer ici, vous comprenez ? A croire que ça leur porte-malheur.

Dimitri et Bérénice frissonnèrent d’effroi, le premier en songeant à son frère, la seconde à la simple idée de malheur. Dimitri chuchota, suspicieux :

—  Pourquoi êtes-vous encore ouverts ? Votre neveu a raison, il est tard.

Le gardien se tourna vers Dimitri, surpris par sa question :

—  Mais pour les bijoux des dames, bien sûr ! Ce n’est pas par envie. Comment feraient-elles sans nous ?

— Les dames ? Mais je ne comprends pas, vous êtes une banque ou une bijouterie ? coupa Bérénice.

— Hé bien une banque, bien sûr ! Mais nous gardons les bijoux des habituées de l’Opéra ! Elles nous les confient bien avant le spectacle. Ensuite, elles traversent Paris le soir, sans craindre un vol et viennent récupérer leurs parures dans nos coffres forts. Puis, elles se font toutes belles et rejoignent l’Opéra par le passage souterrain.

— Nous ne sommes pas là pour cela ! affirma Bérénice, interrogative face à tant d’organisation pour des bijoux. Nous sommes là pour voir le coffre d’Antoine Savary !

— Le coffre d’Antoine Savary ? reprit le gardien, ses sourcils blancs arqués. Mais ma petite, Antoine Savary n’a pas de coffre ici.

— Alors pourquoi cette adresse était sur l’un de ses carnets ? renchérit Dimitri.

— J’en sais rien moi. Vous devriez repartir. Je vous reconduis.

            Le vieillard n’était plus prompt à la conversation. De son pas claudiquant, il les poussa vers la sortie sans ménagement. Dimitri et Bérénice ne se laissèrent pas faire, mais soudain les vigiles sortirent de l’ombre et les attrapèrent par le col. Dimitri resta tétanisé, tandis que Bérénice se débattit de toutes ses forces. Soudain, Icare percevant le danger jaillit de sa cachette et fonça sur le visage du vigile qui tenait Bérénice.

— Arrêtez ! s’écria le gardien.

Immédiatement, les vigiles laissèrent tomber à terre Dimitri et Bérénice, interloqués.

— Pardon, pardon. Vous auriez pu le dire plus tôt que vous veniez en ami. Je ne suis pas sensé délivrer des informations sur Antoine à des étrangers. Vous auriez pu être des suppôts de l’empereur, pardi !

— Comment aurions-nous pu savoir ! s’exclama Bérénice en maintenant Icare contre elle.

Son emblème ouvrait bien plus de portes qu’elle ne l’aurait cru !

— Arrêtez vos balivernes et suivez-moi.

Avant de lui emboiter le pas, Dimitri grinça des dents.

Le gardien se tourna vers une immense armoire et en retira des vêtements de domestique. La livrée et le tablier de serveur laissèrent Dimitri et Bérénice pantois.

— Qu’est-ce que cet accoutrement ? Je garde mes vêtements ! gronda Dimitri.

            Amusée par l’Habile, pourtant habitué aux plus grandes extravagances en matière vestimentaire, Bérénice attrapa son déguisement.

— Nécessité, mon cher, reprit le gardien. Madame vous pouvez vous changer là-bas. Monsieur, vous devrez passer inaperçu. Or, c’est pas avec un uniforme d’Habile que vous pourrez passer incognito !

— Mais où allons-nous ? demanda Bérénice. A l’Opéra ?

— Oui, oui. Vous êtes pas rapides à la comprenette. Dépêchez-vous.

Bérénice revint en tenue de serveuse d’un grand salon de thé : robe noire, col Claudine et tablier immaculé. Elle retint un éclat de rire à la vue de Dimitri en livrée, un air renfrogné accolé au visage.

Le gardien les guida à travers la banque. Bérénice aperçut plusieurs salles remplies de coffres forts alors qu’ils descendaient un escalier. Elle se rappela un instant la dernière fois qu’elle avait descendu un couloir ainsi : c’était à la Conciergerie, pour rencontrer l’empereur et Decas.

— Qu’est-ce que ce chemin ? demanda-t-elle.

—  Le couloir qui relie la banque à l’Opéra. Il sera plus discret que l’entrée principale. C’est pour cela qu’Antoine Savary a eu besoin de nous. Il savait qu’en utilisant nos services, il bénéficierait de la meilleure discrétion. L’empereur lui-même l’utilise régulièrement, fit le gardien avec fierté.

— Et il est là ce soir ? l’interrogea Dimitri avec une fausse légèreté.

— Bien sûr ! Il ne rate quasiment aucune première ! Même en temps de guerre. A partir d’ici, nous sommes sous l’Opéra. Nous allons remonter.

— L’empereur admire l’Opéra ? poursuivit Bérénice, sceptique.

— Plutôt les ballerines…souffla le vieil homme.

La remontée laissa Bérénice le souffle coupé. Elle ne compta pas le nombre de marches, mais était sûre que cet escalier n’avait rien à envier à celui de la Tour Eiffel.

 Ils pénétrèrent dans une cour dans laquelle s’entassaient de nombreux décors de spectacles. Ils traversèrent les vestiaires, des salons, la glacière-restaurant, les loges et de longs corridors. Ils croisèrent des ministres accompagnés de ballerines au fumoir, naviguèrent entre les corps, les discussions, les volutes de fumée, sans que personne ne sembla les remarquer. A chaque fois Icare voletait sous les robes des dames ou reprenait sa place sagement dans la besace de Bérénice.

Bérénice sourit avec politesse et fit une courbette lorsqu’un noble l’arrêta pour lui demander une coupe de champagne. Elle promit de s’exécuter au plus vite, puis disparut à la suite du gardien et de Dimitri. Dimitri quant à lui, gronda à chaque noble qui osait lui demander un service.

Ils quittèrent l’animation et les superbes salles aux moulures d’or, pour atteindre les coulisses. Plus ils montaient les étages, moins ils croisaient de danseurs, régisseurs, costumiers et techniciens.

Ils parcoururent des salles de répétition, montèrent des escaliers en bois de plus en plus hauts et brinquebalants. Finalement, au niveau d’un couloir, Bérénice se figea, posa ses mains contre la fenêtre. Sous ses yeux apparaissaient la grande salle du théâtre. De son perchoir, elle percevait tout : les danseurs sur scène, l’orchestre à ses pieds, puis l’immensité des spectateurs peu attentifs.

En effet, tous étaient revenus à leurs sièges. Certaines séduisaient sous la pudeur de leur éventail, d’autres riaient à gorge déployée. Les hommes comparaient leur sabre, les femmes leur toilette. Aucun n’avait d’yeux pour le spectacle. Les ballerines progressaient comme des cygnes, avec grâce et indolence. Au milieu de cette mascarade, l’empereur trônait au centre des loges. Bérénice frissonna. Impossible pour lui de l’apercevoir, mais elle, ne pouvait quitter des yeux cet homme qui se drapait dans sa richesse et son pouvoir.

— Bérénice ! chuchota Dimitri, alors que sa voix était couverte par la musique.

Bérénice se tourna vers lui et le suivit avec précipitation. Le gardien les guida encore plus haut. Ils montaient sans fin. Enfin, il s’arrêta devant une petite porte et tendit à Bérénice une grosse clé :

—  Nous sommes dans les plus hauts combles de l’Opéra. Complètement oubliés depuis des années. Seul Antoine Savary a eu l’idée de les utiliser pour y mettre son atelier. Je vous laisse. Vous avez tout ce dont vous avez besoin.

Bérénice se colla à la rambarde pour lui laisser la place de redescendre et fixa la porte et la clé. Son cœur tambourinait contre sa poitrine à l’idée qu’elle se trouvait tout au sommet de l’Opéra, d’une scène, de danseurs, de spectateurs ignorant ce qui se tramait au-dessus de leurs têtes.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Fannie
Posté le 10/02/2021
Encore des mystères… C’est une excellente idée, cet atelier au sommet de l’Opéra, autant de la part de l’habile que de la part de l’autrice.  ;-)
Dans le passage où Dimitri fait des reproches à Honoré, je n’ai pas compris qui a raison et qui a tort. Est-ce que Dimitri le houspille parce qu’il est nerveux et qu’il n’a pas la patience de regarder les choses prendre forme ou parce qu’Honoré était vraiment sur une mauvaise voie ?
Quand Dimitri critique le manque de discrétion de Bérénice, je le comprends. Mais lui reprocher d’être montée sur le dos de l’emblème, c’est quand même gonflé. Mais bon, elle, de son côté, exprime des soupçons qui sont carrément offensants. Cela dit, ces moments de méfiance ou d’incompréhension font le sel de leurs dialogues et de leur relation.
J’ai hâte de visiter l’atelier d’Antoine.  :-)
Coquilles et remarques :
— Bérénice peinait à garder les yeux éveillés, tandis que Honoré et ses ouvriers, guidés par Dimitri, façonnèrent en quelques heures le corps de l’emblème. [Ce ne sont pas les yeux qui sont éveillés : « peinait à garder les yeux ouverts », « peinait à rester éveillée » ou « peinait à rester vigilante » / pas de virgule avant « tandis » / qu’Honoré ; c’est incontestablement un « H » muet, comme dans tous les mots de la famille d’« honneur » / « tandis que » ne peut pas être suivi d’un passé simple ; du coup, il faut enlever « en quelques heures » : « tandis qu’Honoré et ses ouvriers, guidés par Dimitri, façonnaient le corps de l’emblème ».]
— Tous, exceptés les ouvriers et Bérénice [excepté ; quand il a valeur de proposition, il est invariable]
— Les hommes s’agitèrent autour du brasier, alimentaient sans cesse le foyer. [Il faudrait mettre les deux verbes au même temps. Mais je te propose d’ajouter les quelques heures que tu as dû enlever plus haut : « Durant quelques heures, les hommes s’agitèrent autour du brasier, alimentant sans cesse le foyer ».]
— l’ouvrier haletait mais poursuivait un travail d’orfèvre. [Virgule avant « mais » / pourquoi « poursuivait » ? Je propose « effectuait » ou « accomplissait ».]
— Dimitri tourbillonnait autour de lui, sans que Honoré n’y prêtât vraiment attention [qu’Honoré / y prêtât ; on ne doit pas employer le « ne » explétif avec « sans que ».]
—Elle aurait craqué depuis bien longtemps. [Je dirais « À sa place, elle aurait craqué ».]
— Tous deux se regardèrent en chien de faïence [chiens]
— Que veux-tu dire papa ? Comment dois-je décrypter tes paroles ? [Virgule avant « papa » / le verbe « décrypter » n’existait pas ; je propose « déchiffrer ».]
— et annota sur un papier tous les mots à six lettres qui lui venaient à l’esprit. [Dans ce cas, il faut dire « nota » ; « annoter », c’est ajouter des commentaires à un texte.]
— Allez-vous coucher. Nous avons fini. [Allez vous coucher  ; pas de trait d’union]
— En effet, le martellement avait cessé et le feu devenait braise. [La graphie rectifiée est « martèlement ».]
— Debout, prêt de la table, Dimitri [Pas de virgule après « Debout » / près de la table]
— Imaginez qu'un de ces soldats ou ces ouvriers soit un traitre ! [ou de ces ouvriers]
— Bérénice jeta un nouveau coup d'œil au schéma. Ce dernier ressemblait à la machine réalisée par Dimitri. [Comme il ne peut s’agir que de «Bérénice, je propose « Elle jeta » / « Ce dernier » m’a fait tiquer ; je propose « Il ressemblait » ou « au schéma, qui ressemblait ».]
— On y voyait une pierre précieuse sertie par un mécanisme à l’aide de griffes. [Cette tournure est étrange et manque de clarté ; je propose : « On y voyait une pierre précieuse enchâssée entre les griffes d’un mécanisme » (si j’ai bien compris le concept…).]
— A Opéra. Je dois y aller de suite ! [À l’Opéra / tout de suite]
— Soudain, alors qu'elle prononçait ces mots, elle réalisa ce qui avait poussé Dimitri au silence [J’enlèverais « Soudain » ; il a déjà été employé un peu plus haut et il n’ajoute rien / elle « comprit » plutôt que « réalisa ».]
— Dimitri arracha de ses mains le papier [« lui arracha le papier des mains » serait quand même plus simple et plus naturel]
— Bérénice attrapa l'un des sacs des mains de Dimitri, chavira sous le poids [On ne dit pas « attraper des mains de qqn » ; je propose « attrapa l'un des sacs que tenait Dimitri » / chavira sous son poids]
— Tout ce que vous entreprenez vous le faites dans le bruit ! [Virgule après « entreprenez ».]
— Ces emblèmes ont été réalisées il y a plus de quatre siècles. Leur savoir est complètement perdu…chuchota Bérénice [réalisés ; « emblème » est masculin / « Leur savoir » veut dire que ce sont les emblèmes qui détiennent le savoir. Je propose « Ce savoir » ou « Le savoir de leurs créateurs ».]
— Toutes ses années j'ai trahi la mémoire de mes parents [Toutes ces années (suivi d’une virgule).]
— A présent, mon frère compte sur moi. [À présent]
— Dimitri était d'une nature bien plus inquiète et angoissée qu'il ne laissait paraitre [qu'il ne le laissait]
— Elle jeta un regard à Dimitri, à ses côtés. [Cette phrase m’a fait tiquer ; je propose : « Elle jeta un regard en biais à Dimitri » (en enlevant « à ses côtés »).]
— La tête contre la fenêtre, Bérénice songeait à Antoine. Son père s'était-il assuré que seuls ses proches [Normalement, elle ne devrait pas penser à son père par son prénom ; je propose : « La tête contre la fenêtre, Bérénice songeait à son père. S'était-il assuré que seuls ses proches (...) ».]
— « Dans deux jours, nous serons le quinze août. Les troupes de Harcourt entreront dans Paris. La situation est alarmante. Dimitri n’a pas tort de s’inquiéter. », se dit-elle. [J’enlèverais le point à l’intérieur des guillemets.]
—  Station Opéra ! Terminus ! lança un vieil haut-parleur [un vieux haut-parleur ; c’est un « h aspiré ».]
—Du balcon, se devinaient les silhouettes des spectateurs [Pas de virgule avant un sujet inversé.]
— Ce n’est pas possible…reprit Dimitri en dérobant le papier des mains de Bérénice. Ses yeux papillonnèrent du bâtiment à la feuille, sans y croire. [Ce ne sont pas ses yeux qui n’y croient pas. Je propose : « reprit Dimitri, incrédule, en dérobant le papier des mains de Bérénice. » Puis, à la ligne : « Ses yeux papillonnèrent du bâtiment à la feuille ». Bien sûr, il faut enlever « sans y croire ».]
— Malgré l’heure tardive le bâtiment n’était pas fermé. [Virgule après « tardive ».]
— Bérénice s’exécuta et avec méfiance le gardien accepta d’ouvrir sa vitre. [Il faudrait placer « avec méfiance » entre deux virgules.]
— Bérénice rejoignit Dimitri et le gardien pénétra dans la banque. Bérénice et Dimitri échangèrent un regard circonspect et les vigiles se détendirent. [Il y a trop de « et ». Je propose : « Bérénice rejoignit Dimitri tandis que le gardien pénétrait dans la banque. Tous deux échangèrent un regard circonspect et les vigiles se détendirent. » D’ailleurs, je ne comprends pas le rapport entre le regard circonspect et le fait que les vigiles se détendent.]
— Je l’avais pourtant prévenu que les clients nocturnes étaient de plus en plus récurrents. [Quand on parle, par exemple, d’un « personnage récurrent », c’est par extension. Ça ne se dit pas pour des personnes. Je propose « que les visites de clients nocturnes étaient de plus en plus fréquentes » ou « que la venue de clients nocturnes était de plus en plus fréquente ».]
— Vous savez ce Coeurderoy. / A croire que ça leur porte-malheur. [Virgule après « Vous savez » / À croire / que ça leur porte malheur ; seul le substantif « porte-malheur » prend un trait d’union.]
— Le gardien se tourna vers Dimitri, surpris par sa question [Je dirais « surpris de sa question » parce qu’elle n’a aucune incidence sur lui ni sur ce qu’il fait, mais je dirais « surpris par la pluie », par exemple, parce qu’il a dû aller s’abriter ou parce qu’il a été mouillé.]
— Hé bien une banque, bien sûr ! [Je mettrais une virgule après « Hé bien ». D’ailleurs, on emploie généralement la graphie « Eh bien ».]
— et viennent récupérer leurs parures dans nos coffres forts. Puis, elles se font toutes belles [nos coffres-forts ; trait d’union / pas de virgule après « Puis » dans ce cas de figure.]
— Nous ne sommes pas là pour cela ! affirma Bérénice, interrogative face à tant d’organisation pour des bijoux. [Elle affirme en s’exclamant et tu la dis « interrogative » : c’est pour le moins paradoxal ; « intriguée », peut-être ?]
— J’en sais rien moi. Vous devriez repartir. [Virgule avant « moi ».]
— Le vieillard n’était plus prompt à la conversation. [Ici, « prompt » me semble impropre ; je propose « disposé ».]
— De son pas claudiquant, il les poussa vers la sortie sans ménagement. [L’adjectif est « claudicant » ; « claudiquant » est le participe présent. / Je comprends qu’il change subitement d’attitude, mais « sans ménagement » me semble trop brutal ; « avec autorité », peut-être ?]
— Dimitri resta tétanisé, tandis que Bérénice se débattit de toutes ses forces [se débattait ; imparfait après « tandis que »]
— Soudain, Icare percevant le danger jaillit de sa cachette et fonça sur le visage du vigile qui tenait Bérénice. [Il faudrait placer « percevant le danger » entre deux virgules. Mais je te conseille de l’enlever parce qu’il annule l’effet produit par « Soudain ».]
— Pardon, pardon. Vous auriez pu le dire plus tôt que vous veniez en ami. [Je dirais plutôt « Vous auriez dû » / virgule après « plus tôt ».]
— Je ne suis pas sensé délivrer des informations [censé ; à ne pas confondre avec « sensé »]
— Madame vous pouvez vous changer là-bas. [Virgule après « Madame ».]
— Mais où allons-nous ? demanda Bérénice. A l’Opéra ? [À]
— un air renfrogné accolé au visage. [Accoler, c’est juxtaposer ; c’est une impropriété. Je propose simplement : « le visage renfrogné ».]
— Bérénice aperçut plusieurs salles remplies de coffres forts [coffres-forts]
— Et il est là ce soir ? l’interrogea Dimitri [Pas de COD dans une incise. Je propose « questionna Dimitri », « demanda Dimitri » ou « s’enquit Dimitri ».]
— A partir d’ici, nous sommes sous l’Opéra. [À]
— Elle ne compta pas le nombre de marches, mais était sûre que cet escalier [Je répéterais le sujet : « mais elle était » / la graphie rectifiée est « sure »]
— Ils traversèrent les vestiaires, des salons, la glacière-restaurant [Je ne comprends pas ce que tu veux dire par « la glacière-restaurant » ; une glacière est un récipient, une armoire, ou éventuellement un trou pour ranger de la glace ou des produits froids. Pour un café où on sert des glaces, on dit généralement « un glacier ».]
— sans que personne ne sembla les remarquer [sans que personne semblât ; il faut un subjonctif et on ne doit pas employer le « ne » explétif après « sans que »]
— A chaque fois Icare voletait sous les robes des dames [À / virgule après « chaque fois » / Icare vole sous les robes des dames et elles ne s’insurgent pas ? Ne serait-ce pas plutôt « en dessous des robes » ou « à l’abri des robes » ?]
— Dimitri quant à lui, gronda à chaque noble qui osait lui demander un service. [Il faudrait placer « quant à lui » entre deux virgules / grondait chaque fois qu’un noble osait ; on ne gronde pas à qqn]
— Ils quittèrent l’animation et les superbes salles aux moulures d’or, pour atteindre les coulisses. [Pas de virgule avant « pour ».]
— Sous ses yeux apparaissaient la grande salle du théâtre [apparaissait]
— les danseurs sur scène, l’orchestre à ses pieds, puis l’immensité des spectateurs peu attentifs [« l’immensité de l’auditoire » ou « l’immensité du public ».]
— Les hommes comparaient leur sabre, les femmes leur toilette. [Comme ils les comparent, il faut mettre le pluriel : « leurs sabres » et « leurs toilettes » .]
— Aucun n’avait d’yeux pour le spectacle. [L’expression est « n’avoir d’yeux que pour » (qqn ou qqch), soit le contraire de ce que tu veux dire. Je propose quelque chose comme : « Aucun ne prêtait attention au spectacle ».]
— Impossible pour lui de l’apercevoir, mais elle, ne pouvait quitter des yeux cet homme qui se drapait dans sa richesse et son pouvoir [« mais elle ne pouvait » ou « mais elle, elle ne pouvait »]
— Ils montaient sans fin. Enfin, il s’arrêta [La juxtaposition de « sans fin » et « Enfin » est particulièrement peu heureuse. Je propose quelque chose comme : « Ils semblaient monter sans fin, jusqu’au moment où il s’arrêta ».]
—Bérénice se colla à la rambarde pour lui laisser la place de redescendre et fixa la porte et la clé. [Ici, le verbe « fixa » est ambigu. Si tu veux dire « regarder fixement », je propose « le regard rivé (ou « fiché ») sur la porte et la clé ».]
— qu’elle se trouvait tout au sommet de l’Opéra, d’une scène, de danseurs, de spectateurs ignorant ce qui se tramait au-dessus de leurs têtes. [Tu ne peux pas enchaîner ça de cette manière parce qu’on ne peut pas dire « au sommet des danseurs et des spectateurs ». Je propose : « tout au sommet de l’Opéra, dominant (ou « surplombant ») une scène, des danseurs, des spectateurs qui ignoraient ce qui se tramait » ; je modifie « ignorant » pour éviter d’avoir deux participes présents.]
Luna
Posté le 24/12/2020
Bon je radote décidément, mais excellent chapitre encore une fois ! Rien à redire. J'ai vraiment l'impression de visiter Paris en lisant ton histoire et ça me donne une envie folle de partir sur les traces de tes personnages. J'aime vraiment beaucoup le duo Bérénice/Dimitri, je trouve qu'ils se complètent à merveille : impulsivité d'un côté, réserve de l'autre, et pourtant tout deux sont animés du même désir de percer les secrets d'Antoine.

J'ai bien trop hâte de les découvrir donc zou, je file au chapitre suivant !
Rachael
Posté le 12/06/2020
Là, tu as vraiment piqué ma curiosité avec cette excursion à l’Opéra. J’ai trouvé tout ça bien amené, il y a une touche d’humour avec les déguisements, et le vieux gardien qui semble tout savoir et être en attente depuis des lustres. Et puis, on sent qu’on touche au but, que les secrets de Savary vont bientôt se révéler…
Dans les détails, les personnages dans ce chapitre (dimitri et Bérénice) sont souvent médusés, stupéfaits, pantois, interloqués.

Détails
Bérénice peinait à garder les yeux éveillés, tandis que Honoré et ses ouvriers, guidés par Dimitri, façonnèrent en quelques heures le corps de l’emblème. : elle est d’une drôle de structure, cette phrase, les deux parties ne vont pas bien ensemble : il y a une action ponctuelle (Bérénice) d’un côté, et de l’autre une action prolongée.
Les hommes s’agitèrent autour du brasier, alimentaient sans cesse le foyer. : changement de temps étrange dans la phrase. s’agitaient ?
Dans les journaux officiels, aucun article n'évoquait la situation de Paris : je ne comprends pas cette phrase ici. Ils sont en train de marcher, pas de lire les journaux…
Toutes ses années j'ai trahi : Toutes ces années, j'ai trahi
qu'il ne laissait paraitre. : qu'il ne le laissait paraitre ?
Chacune de ses émotions était inscrite sur son visage : du coup, puisque tu le mets en avant, pourquoi ne rien dire sur ses émotions du moment ?
Dans deux jours, nous serons le quinze août. Les troupes de Harcourt entreront dans Paris : dans le chap précédent, tu as parlé de 4 jours, si je ne m’abuse.
Du balcon, se devinaient les silhouettes : ils ne sont pas sur le balcon ?
La stupéfaction se lisait sur leurs visages : sur le visage de qui ?
Le vieillard n’était plus prompt à la conversation : disposé à la conversation ?
Arabella
Posté le 30/06/2020
coucou Rachael ! merci pour tes remarques et détails que je vais corriger ! Souvent, sans m'en rendre compte j'utilise toutes ces expressions 'pantois, stupéfaits, médusés" ahaha, faut que j'arrête. Merci en tout cas pour tout, cela va beaucoup m'aider pour la correction !
Alice_Lath
Posté le 01/05/2020
Haha, purée, Antoine était vraiment un grand gamin passionné de chasse au trésor quand on y pense, il pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort que lui. J'en reviens juste à l'exocarte, une question me trotte dans la tête, comment un automate comme Ulysse aurait pu montrer le fonctionnement de l'objet à Bérénice? Qu'Icare le fasse, je comprends, mais je ne suis pas certaine de saisir ce qui le permet à Ulysse?
Enfin, en dehors de ça, tu nous emmènes à l'Opéra Garnier et ce que j'adore ça!
Arabella
Posté le 02/05/2020
Ahah, oui, Antoine est un sacré garnement...Et en plus c'est pas fini ! Pour Ulysse, Alors en fait peut-être devrais-je plus l'expliquer, mais j'avais dans l'idée qu'il y a dans les automates une part de mystère, des choses qu'on ne peut expliquer. Pourquoi les hommes ont une âme? Les animaux en ont-ils? Et les emblèmes? Et si les emblèmes pouvaient avoir une part de mystère? voir quelque chose de mystique. Difficile à expliquer, mais dans ce chapitre appelé "la géographie des âmes" je voulais montrer qu'il y a finalement des choses qu'on ne peut expliquer. Bérénice est dans ce jardin féérique, la nuit, tout est calme et parfait, et elle assiste à un moment quasi mystique. ARffff difficile à expliquer (j'ai l'impression que c'est un peu nul quand je l'explique comme ça...) mais voilà. Tu es à un chapitre de beaucoup d'explication, en espérant qu'il te plaise (enfin tu peux ne pas être du tout satisfaite ahahah). merci pour tes commentaires qui m'invitent à toujours retravailler mes chapitres, me poser les bonnes questions <3
peneplop
Posté le 14/04/2020
Rhaaaaa ! Tu termines le chapitre au moment où l'on va découvrir ce que le père de Bérénice a caché tout là-haut ! Je sous estime encore ton imagination. Encore ces passages dérobés <3 Vivement la suite ;)
Arabella
Posté le 14/04/2020
coucou peneplop ! merci pour ton compliment, le chapitre suivant sera peut-être le plus particulier donc j'espère qu'il sera à la hauteur de tes attentes ! Merci aussi pour ton commentaire. :) :)
Gabhany
Posté le 14/04/2020
Oh là là mais encore des secrets !! J'ai super hâte de savoir ce que renferme l'atelier d'Antoine !! C'est une idée géniale de l'avoir caché à l'Opéra, j'ai beaucoup aimé la description du bâtiment d'ailleurs ! Les interactions entre B et D étaient très justes, j'ai bien aimé quand D reproche en quelque sorte à Bérénice son manque de discrétion XD ça lui a quand même bien servi, non mais ^^ Vite la suite <3
Arabella
Posté le 14/04/2020
coucou Gabhany ! j'espère que le chapitre suivant sera à la hauteur. Je te préviens, il est particulier, j'espère qu'il te plaira. et je suis contente que les interactions sonnent justes, c'est ce qui est le plus dûr pour moi ! merci pour le commentaire. Je te fais des bisous :)
Vous lisez