Chapitre 3 On Fait Quoi, Là ?

Par Cathie

 

Finalement, le chevalier se retrouve dans l’entrée, aussi vide et silencieuse qu’il l’a toujours connue. Un mouvement à peine perceptible attire pourtant son attention : l’escalier, éclairé de torches, se métamorphose sous ses yeux : une courbe ici se redresse, un angle là se creuse, une marche grandit imperceptiblement, et s’étale, à peine…

Pour ne pas céder à la panique, le chevalier tente de trouver au phénomène une explication plausible. Au lieu de ça, lui revient à l’esprit une question du partiel d’Architecture Magique Médiévale : Décrivez brièvement les Principales Caractéristiques des Repaires Architecturaux signalant d’éventuels Accès aux Sortilèges dits d’Espace.

Il avait été incapable de répondre à la question car il avait fait l’impasse sur la matière pour terminer un autre projet plus intéressant ; et il n’y avait plus jamais pensé… jusqu’à maintenant.

Quant à cet escalier…  Poussé par la curiosité, il s'aventure sur les marches et monte jusqu’au palier. Ne décelant rien d’alarmant, il fait quelques pas sur le balcon. Mais une nausée intense lui tord brusquement le ventre, manquant de lui faire perdre l’équilibre. Il ferme les yeux et s’appuie sur la balustrade ouvragée.

Un bourdonnement de voix frappe alors ses oreilles et ses yeux s’écarquillent à la vue de l’entrée, peuplée maintenant de dames en robes de soirées, de gentilshommes en froc et de domestiques en livrée courant d’un bout à l’autre de la pièce, les bras chargés de manteaux et de capes.

Accroché à la balustrade, le chevalier hésite un instant entre panique et effarement. Puis l’évidence fait bondir son cœur : quoi qu’en dise le majordome, ce château est ensorcelé, et sa princesse n’est peut-être pas un rêve. Et si elle se trouvait dans la foule qui évolue à ses pieds !

Hélas, le jeune homme réalise qu'il est parti explorer le château en chemise et en caleçon ; il ne peut se mêler ainsi à une telle assemblée. Le cœur serré, il se revoit enfant, observant du haut de l’escalier, la grande salle de l’auberge qu’on lui interdisait quand il y avait des clients. C’était pourtant là que sa mère retrouvait son sourire et que sa grand-mère était aimable… 

Heureusement, ici, la fête touche à sa fin et tout ce beau monde est sur le départ.

Bientôt, le grand hall est vide et le chevalier peut redescendre de son perchoir. Il retrace ses pas à travers le château et les anomalies rencontrées à l’allée s’expliquent tout à coup : dans la bibliothèque, un homme est assis dans le fauteuil et tourne les pages du livre ; assise au bureau, une femme signe la lettre ; dans une chambre, une servante habille une…

— Euh… Excusez-moi, marmonne le chevalier en refermant la porte doucement.

Mais de princesse, nulle trace, et le chevalier sent le désespoir et la confusion l’envahir à nouveau.

Il va se glisser dans sa chambre pour s’habiller et reprendre ses recherches, quand des voix retentissent derrière la porte entrebâillée. Il jette un œil dans la piece et là, miracle ! La princesse, sa princesse, celle de son rêve, en jupons de dentelle et en corset à moitié délacé est en train de virevolter autour du lit dans les bras d’un cavalier imaginaire.

— Ha ! Comme j’aime danser ! dit-elle à la chambrière qui la regarde, les sourcils froncés.

Quand la danseuse arrive à sa portée, cette dernière l’attrape fermement par les lacets du corset :

— Princesse, je vous en prie, laissez-moi finir de vous mettre en tenue de nuit. N’avez-vous pas mal au pied ? Car, j’en suis sûre, vous n’avez raté aucune danse !

La jeune fille consent à s’immobiliser :

—Pas une, en effet, et je me suis bien amusée. Quel dommage que notre invité, le Chevalier, n’ai pas trouvé le passage pour venir à ma fête. J’avais pourtant tout préparé !

Les lacets finalement relâchés, la princesse s’extirpe du corset et se plante devant son miroir.

— Sais-tu que je l’ai vu, hier ? Tu te rappelles, j’essayais une nouvelle chemise. Au premier coup de minuit, j’ai vu apparaître, dans le miroir, un jeune homme, agenouillé auprès de moi, qui me jurait amour et fidélité. J’ai cru que j’hallucinais, mais je n’ai pas pu dormir de la nuit tant mon cœur battait fort. Et ce matin, j’ai vérifié : eh bien, il est à côté ! Le majordome lui a offert l’hospitalité et il a passé la journée à l’aider avec ses bricolages.

— Hélas, Princesse, votre marraine a défendu que vous passiez ainsi de l’autre côté, surtout quand le château n’est pas vide ; elle sera très mécontente si elle l’apprend.

Le jupon de dentelle tombe à son tour et la princesse marche par-dessus en se retournant :

— Je n’ai fait que de rapides allées et retours. Pourtant, il faudra bien que je lui dise. Car je veux absolument le revoir.

Puis elle murmure, presque timidement :

— Quelque chose me dit que nous sommes faits l’un pour l’autre…

Derrière la porte, le chevalier écarquille les yeux d’émerveillement, tous ses doutes balayés : elle existe, elle est là, à quelques pas de lui et elle veut le rencontrer.

Sans l’ombre d’une hésitation, il pousse la porte, s'avance vers la jeune fille, s’arrête devant elle et lui offre sa main. La princesse, un sourire plus ravi que surpris aux lèvres, pose une main sur l’épaule du chevalier, l’autre sur celle offerte et d’un même mouvement, ils se mettent à danser.

— Je suis venu, j'étais là, murmure-t-il alors, mais dans ce simple appareil…   

— Vous attendiez que nos costumes soient assortis ? Voilà qui est fait. Et vous êtes, Chevalier, un merveilleux danseur ! Vous avez cette grâce naturelle, rare et précieuse…

— Je crois plutôt, Princesse, que c’est vous qui me donnez des ailes, et je voudrais ne plus jamais m'arrêter de vous faire valser.

La princesse lève les yeux vers le chevalier et elle lui sourit d’un air si joyeux, si reconnaissant qu’il en a le cœur tout chaviré. À cet instant-là, il lui offre son âme comme on rend les armes, sans conditions.

— Mais avant, je vous délivrerai de la sorcière qui vous tient à sa merci dans ce château.

— La sorcière ? répète la princesse d’un air interrogateur.

Un bruit les fait se retourner vers la porte :

— Ah ! murmure-t-elle, je comprends.

Une dame d’un certain âge, un peu forte et somptueusement vêtue, s’est immobilisée de saisissement devant la scène qu’elle découvre.

— Marraine, s’écrit alors la princesse, tu tombes bien, je voudrais te présenter le Chevalier…

La note joyeuse dans sa voix semble un peu forcée au jeune homme, mais cela ne l’empêche pas d’adresser son plus beau sourire à la nouvelle venue.

Comme la marraine les regarde toujours avec des yeux ronds, la princesse ajoute beaucoup plus timidement :

— Il m’est apparu dans le miroir, la nuit dernière. Et il est passé à travers le portail pour me rejoindre, ce soir. Marraine, nous étions faits pour nous rencontrer !

Quand la marraine retrouve sa voix, c’est pour affirmer sans détour qu’elle ne partage pas l’avis de la jeune fille :

— Princesse, ce que vous appelez une vision, n’est autre qu’un fantasme, qui prend des désirs d’enfant gâtée pour des réalités. J’ai déjà suffisamment de mal à déjouer les plans de mariage diplomatique de votre père, ne rentrez pas dans son jeu, s’il vous plait.

Le sourire de la princesse s’éteint, ce que le chevalier ne supporte pas : un courage nouveau le fait s’avancer vers la marraine :

—  Madame, je n’ai jamais eu l’honneur de croiser le roi. Si je suis ici, c’est par hasard…  que je remercie d’avoir si bien fait les choses. Mais sachez aussi que j’ai donné ma vie à la princesse ! Aussi longtemps qu’elle voudra de moi, je serais près d’elle. Mon amour et mon dévouement pour elle n’auront de limite que la mort…

La marraine l’interrompt avec un regard féroce :

— Vous, jeune homme, n’avez aucune idée de la situation dans laquelle vous vous êtes fourré ! Et je n’ai vraiment pas le temps de vous l’expliquer. Vous ferez un excellent chevalier, je n’en doute pas, si vous vous mettez au service d’un bon roi. Alors, choisissez avec le plus grand soin, mais de grâce, remettez-vous à chercher.

— Tu te trompes, Marraine, tu te trompes complètement ! lance alors la princesse, des éclairs plein les yeux.

Le chevalier la trouve si belle, en chemise, si convaincante qu’il se range instantanément à son avis, abandonnant ses doutes à tout jamais.

La princesse lui prend la main et reprend, s’adressant à sa parente :

— Peut-être ne paie-t-il pas de mine… en sous-vêtement, pour l’instant. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, c’est toi qui me le dis toujours : tu me racontais l’histoire du gland, quand j’étais petite : c’est minuscule, avec pour tout vêtement un petit chapeau ridicule. Pourtant, ça deviendra un chêne, le plus majestueux des arbres.

—  Oui, ma Chérie ? murmure la marraine qui fait des efforts louables pour rester calme.

—  C’est lui, le chêne, Marraine ; enfin, le gland pour l’instant. Mais je le sais, je le vois : il deviendra un arbre immense, qui s’élèvera vers le ciel et offrira la fraîcheur de son feuillage et l’abri de ses branches aux oiseaux et aux écureuils ; entre ses racines, les belettes creuseront leurs terriers, et le pèlerin viendra se reposer dans son ombre. Là où il n’y avait qu’un désert, il y aura plus de vie et de joie qu’on ne pouvait en imaginer !

La marraine pousse un gros soupir :

—  Admettons, mon Enfant. Mais je serais d’avis qu’il aille prendre racine ailleurs, en attendant…

Bien sûr, pense le chevalier, le cœur lourd. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment sera-t-il jamais autre chose que le petit bâtard abandonné par son père et preuve du déshonneur de sa mère ? L’enfant qu’il faut cacher et qu’on ne supporte qu’avec difficulté ? Et cette marraine n’est même pas sa grand-mère, pourquoi ferait-elle un effort ?

Mais la princesse reprend, véhémente :

— Marraine ! Tu ne comprends pas : il ne peut pas y arriver seul, il a besoin de moi ! Je suis celle qu’il cherche ; il est celui que j’attends : je suis la pluie qui l’abreuve et le soleil dont il tire son énergie ; je suis la vie qui jaillit de sa sève au printemps ; le vent qui le débarrasse de ses feuilles mortes ; le gel qui l’endort au monde pour l’obliger à venir se désaltérer à la source de notre amour, là où jaillit le sens de la vie.

La princesse lâche le chevalier et s’approche de la petite femme :

—  Marraine, je suis son destin, je le sais, je le sens, et il est le mien !

La marraine regarde la jeune fille un instant, puis elle secoue la tête avec plus de tristesse et de fatigue que de colère.

— Princesse, que savez-vous de votre destin ? Vous ne connaissez rien du monde, pas grand-chose de vous-même et encore moins de ce jeune homme… croyez-moi, je ne veux que votre bonheur.

Elle se détourne un instant et soupire :

— Évidemment ma vigilance s’est relâchée. J’ai été trop prise par la mise en place, si délicate, d’un sanctuaire qu’il faut que je surveille comme le lait sur le feu, pour la nouvelle classe de jeunes magiciennes en difficulté.

Mais déjà, plantant ses poings sur ses hanches, elle reprend :

— Mais fini la récréation ! Chacun dans sa dimension maintenant et on n’en parle plus.

Un coup d’éventail et le chevalier se retrouve seul dans la chambre vide, sombre et glacée, comme il se retrouvait seul, enfant, dans sa mansarde sous les toits alors que la fête battait son plein dans la grande salle de l’auberge. C’est sûr, jamais la marraine ne le laissera plus approcher de la princesse. C’est à un prince qu’elle est destinée, que ferait-elle d’un petit chevalier comme lui ?

Allongé sur le lit, à travers ses lunettes qu’il a oublié d’enlever, le jeune homme fixe avec désespoir le plafond du lit à baldaquin : plus aucun de ses projets de carrière n’a de sens maintenant qu’il l’a rencontrée. D’ailleurs, ce qu’il ressent n’a pas de sens non plus, mais il sait qu’il ne pourra plus jamais vivre loin d’elle. Ses grands yeux se sont gravés dans son cœur, au point qu’il voit, tout à coup, le visage de la princesse apparaitre au-dessus de lui, dans le baldaquin :

— Vite, vite, Chevalier, retrouvez-moi à l’escalier !

Il hallucine ? Non, c’est elle qui lui fait signe de sa dimension !

Le chevalier n’hésite pas : il saute de son lit, s’habille - on ne le reprendra pas à se promener à travers le château en caleçon - et il court jusqu'au hall d’entrée.

En haut de l’escalier, une moitié de princesse lui fait signe. Le chevalier grimpe les marches quatre à quatre et s’avance vers la jeune fille dont seul un bras est encore visible. Au moment où il prend la main tendue, son estomac sursaute… et il se retrouve à côté de la princesse.

— C’est ici la dimension principale, explique-t-elle, il fallait que vous ressortiez du sanctuaire.

Il la mange des yeux, incapable de croire qu’elle est là, mais elle ne lui laisse pas le temps d’exprimer sa joie :

— Chevalier, la situation est grave, car j’ai bien peur que ni ma marraine ni mon père ne nous permettent jamais d’être ensemble !

Le chevalier réalise qu’elle n’est là que pour lui faire ses adieux ; elle a compris comme lui qu’il n’y a aucun espoir. Le monde s’écroule autour de lui. Pourtant, avant de sombrer, il s’exclame :

— Je n’y survivrai pas, je passerai le reste de ma vie à errer comme une âme en peine à travers le vaste monde, et quand j’en aurais atteint le bord, je sauterai dans le vide !

Mais la princesse ne semble guère touchée par tant de désespoir. Elle le secoue même vigoureusement :

— Chevalier, reprenez-vous ! Je n’ai pas l’intention de renoncer à vous. Prenons notre destin en main : il faut nous enfuir ! Ensemble ! Maintenant !

Le chevalier, interdit, ne peut qu’ouvrir de grands yeux.

— Mon Amour, plaide-t-elle, je suis prête à vous suivre jusqu’au bout de ce monde, qui est rond, comme vous ne pouvez l’ignorer, même si les chansons ne le disent pas encore. Je ne veux pas rester enfermée dans ce château à attendre, attendre… que mon père décide qu’une alliance avec un roi voisin est plus importante que ce que je désire… ou que Marraine arrive à me convaincre de ma vocation de magicienne, et qu’elle soit satisfaite de mon éducation !

— Magicienne, balbutie le chevalier, vous êtes aussi magicienne ?

La princesse hausse les épaules d’un air désolé :

— Peut-être… Sans doute ! Comment être sûre ? La conviction de Marraine me suffisait jusqu’à présent. Mais je dois maintenant me rendre à l’évidence : son dessein me permettait d’échapper aux projets de mon père.

Tout en parlant, la jeune fille entraine le chevalier dans les escaliers et les voilà bientôt sur le pas de la porte.

— Je veux voir le monde, murmure la princesse en levant les yeux vers les étoiles, je veux découvrir par moi-même ma mission et mon objet magique, si Marraine a raison. Et si tel n’est pas le cas, je veux choisir celui avec qui je partagerai une vie de reine… ou d’autre chose !

Puis, se tournant vers le jeune homme, elle ajoute :

— Tout cela, chevalier, je l’ai compris depuis que j’ai vu votre reflet dans mon miroir, la nuit dernière. Oui, c’est avec vous que je veux aller chercher ma destinée, et je la trouverai maintenant car vous êtes à mes côtés !

— Commandez, Princesse, je suis à vos ordres, aujourd'hui et jusqu’à la fin des temps.

La princesse fronce les sourcils puis murmure :

—  Alors partons ! Mais il faut faire vite, avant le retour de mon père et de sa garde.

—  Le roi revient ? s’inquiète le chevalier.

— Incessamment. Mais le moment est propice pour nous car, à part le sortilège, le château n’est pas gardé… Vous êtes prêt, n’est-ce pas, Chevalier ?

Un frisson d’appréhension parcourt le dos du jeune homme, mais il ne peut décevoir la confiance qu’il lit dans les yeux bleus levés vers lui, si confiants, si charmants :

— Vos moindres désirs sont des ordres, Princesse ! Que puis-je faire ?

— Aller préparez nos chevaux, je vais passer une robe de voyage. Retrouvons-nous aux écuries dans quelques instants.

Sans plus attendre, elle tourne les talons et disparait dans l’ombre du hall.

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Sephirotha
Posté le 13/03/2020
Coucou, je commente directement les 2 derniers chapitres.
J'adore toujours autant. J'ai même dit à mon homme "je viens de tomber sur une histoire qui va te faire marrer, faut que je te la lise lors de notre prochain déplacement en voiture" !
L'humour est super, parfois subtile, parfois énorme ! Mais il fait mouche systématiquement. En tout cas, sur moi :-)
On commence a découvrir doucement l'envers du décors, c'est délicieux. Je ne m'imaginais pas du tout que l'histoire aller prendre cette direction. Vu le ton du 1er chapitre, on imagine bien que le personnage va se balader de lieu en lieu, mais finalement jamais réussir à trouver son but. Le héros un peu maudit en somme.
Finalement il trouve l'amour. Et vite. Très vite. Trop vite à mon goût. On comprend bien que c'est en quelque sorte une parodie des romans de chevalier-princesse. Mais là... A la place du héros 'aurais bien parler de "vous défendre du péril de ma vie, conviction que je dois vous sauver, toujours être à vos cotés" mais pas férocement utiliser si rapidement le mot Amour. Meme si le reste l'aurait fortement suggéré.

Dans tous les cas j'ai hate de lire la suite !!!! Féliciations :-)
Cathie
Posté le 24/04/2020
Merci de ce commentaire, je prend note.... As tu lu le com de prof82 sur le coup de foudre? C’est vrai que j’avais un doute mais la... Bon, si tu as lu la suite, tu sais qu’il faut se méfier... des écrivains ;-)
Paul Genêt
Posté le 21/12/2019
Toujours très agréable à lire et, je ne sais pas si j'ai raison mais je décèle dans le personnage de la princesse une ambiguïté, quelque chose qui la rend légèrement inquiétante. Mais peut-être ai-je tort.
Je ne partage pas les remarques de Laeti8469. Le principe même du merveilleux, c'est de brouiller le regard du lecteur. Par conséquent, tout ce qui rend flou la démarcation ou le passage d'une dimension à l'autre renforce l'effet du registre employé. C'est du moins mon avis. Même chose pour le coup de foudre. Personnellement, quand j'étais adolescent, je tombais amoureux à peu près toutes les cinq minutes, il me parle ce personnage ! Quelques remarques sur l'orthographe :

délassé => délacé

en sous vêtement => en sous-vêtements

Aller préparer => Allez préparer

Hâte de lire la suite !
Cathie
Posté le 21/12/2019
Hummm, Voilà qui est interessant et qui va me forcer à réfléchir sérieusement à ce que j'ai écrit. Finalement, c'est quand les choses sont remises en question ( en général par une tierce personne) qu'on se penche vraiment sur certaines questions... et, pour l'instant, je n'ai que ça, les questions.
Merci pour ta franchise et la clarté de ton com, c'est toujours très interessant de voir comment les personnages et les événements sont vus par différents lecteurs... cela aide à avancer. Je te tiens au courant.
Merci pour les fautes d'orthographes, je corrige.
Laeti8469
Posté le 19/12/2019
Ce n'est pas tres clair comment l'on passe du chevalier dans le chateau vide a la révélation de la cours et de la fete qui bat sont plein. A la fin du dernier chapitre, il a simplement eu une sensation étrange, apercu du coin de l'oeil un glissement dans l'air, or a présent tout se transforme sous ses yeux... C'est un rapide, et surtout... un peu facile!

Il te fait ici un élément révélateur plus précis. Puisqu'il est beaucoup question de mécanique avec le majordome, pourquoi ne pas lier les deux? Une porte coulissante cachée révélée par erreur? Un vase que le chevalier fait tomber et qui affecte temporairement le charme? Une teinture qui tombe? etc.

Cause => conséquence! A ne pas oublier. La question des "dimensions" n'est pas tres clair. A "coup d'éventail" il peut se retrouver dans le palais vide? Comment et pourquoi? A reprendre donc.

Cette princesse est bien mignonne, et le dévouement du chevalier est compréhensible sur le fond, mais de nos jours, deux jeunes gens qui tombent aussi rapidement amoureux l'un de l'autre, c'est rare... et un peu trop cliché! Pense a ton lecteur qui doit pouvoir s'identifier: c'est la seule facon de donner envie aux gens de s'embarquer pour la suite de l'aventure!
Un peu plus de nuance dans les sentiments serait donc bienvenu.

Tres agréable a lire cela dit :)
Cathie
Posté le 19/12/2019
À être dedans trop longtemps, on finit par ne plus voir les incohérences. Tout ce que tu me dis va m’être extrêmement utile et me fera bien avancer.... et mon histoire aussi.... tu fais un sacré travail, merci.
Lynkha
Posté le 16/11/2019
Voilà une princesse très entreprenante, une marraine qui n'a pas l'air si sorcière et un Chevalier dans un beau sac de nœud, la tête toute retournée. Je m'interroge aussi sur cet amour soudain. La princesse lui aurait-elle jeter un sort ?

Quelques petits détails notés à la lecture :

"Et ne sont-ils pas sur le départ ?" : je n'ai pas compris tout de suite qu'il parlait des invités. Ce n'est qu'après, quand il dit que le hall est vide que j'ai fait le lien.

"réalise qu’il ne s’est pas trompé" : trompé sur quoi ? Je vois à quelle hypothèse il fait référence ici.

"l’attrape ferment" -> fermement

"de grâce. remettez-vous à chercher." -> de grâce, remettez-vous

Je me demande où toute cette histoire va entraîner le pauvre chevalier et je me demande également qui pourrait être son père. Un roi, peut-être ? Ce qui en ferait un prince...
Cathie
Posté le 16/11/2019
Merci, Lynkha, pour ce com, j’ai modifié les phrases, j’espère que c’est plus clair maintenant.
C’est bien que tu te poses des questions, mais pas de spoilers. j’espère que tu ne seras pas déçue.
Pour moi, les personnages, dans les contes, représentent dés aspects de la vie intérieure, de la psyché. C’est important qu’ils soient crédibles et ´humains’ mais peut-être moins complexes que dans d’autres genres d’histoires plus réalistes.
Hum... je ne sais pas si je suis claire.
Lynkha
Posté le 16/11/2019
Pas de spoiler, c'est entendu. Je te laisse juste les impressions ou les idées qui me traversent la tête à la lecture.
Pour l'instant, je me laisse guider par les méandres de ton conte...
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