Les deux jours que lui avait octroyés Eos défilèrent à toute allure. Loup voulait tout découvrir, rencontrer tout le monde. Il exécutait les tâches qu’on lui confiait avec la plus grande méticulosité, avide de bien faire, même s’il peinait à ne pas se laisser distraire par les bruits qui l’enveloppaient désormais comme un brouhaha constant. Les échos des conversations et les passages incessants dans la clairière attiraient inexorablement son attention, les sons dont il n’avait pas l’habitude le faisaient sursauter.
Il avait découvert qu’il aimait s’occuper du potager, comme la plupart des membres du refuge. Cela lui rappelait la vie dont il rêvait lorsqu’il était plus jeune. Les activités tournaient afin que personne ne soit affecté à une seule tâche ; lorsqu’il délaissait le potager, il se rendait dans la forêt, sans traverser la barrière qui protégeait le refuge, pour compléter leurs réserves d’eau ou ramener des baies, des champignons et des plantes qui leur permettraient de confectionner des onguents en cas de blessures, du bois parfois pour réparer ou fabriquer un meuble. Certains se chargeaient également de l’éducation des plus jeunes, tâche que Loup s’était empressé de fuir, honteux à l’idée d’avouer qu’il ne savait pas lire.
Les membres s’étaient tous révélés chaleureux d’une manière ou d’une autre. Certains étaient très ouverts et le traitaient comme s’il était là depuis des années, comme Théodora ou Camille, d’autres conservaient encore leurs distances mais faisaient attention à l’intégrer dans les activités, comme Iris. Il avait été particulièrement touché lorsque Fleur, l’enfant qui lui avait souri le soir de son arrivée, lui avait apporté une pomme sans dire le moindre mot. Il n’avait en revanche pas été surpris de découvrir qu’Eos était l’un des membres du refuge les plus réservés. Il paraissait se détendre en présence de ses compagnons, mais ses lèvres ne formaient jamais plus que l’ébauche d’un sourire, sa bouche ne laissait jamais échapper plus qu’un soupir amusé. Un pli soucieux creusait souvent son front, accentué par le froncement de ses sourcils, et il aurait fallu être aveugle pour ne pas apercevoir l’ombre qui obscurcissait constamment son regard. À l’inverse de son frère, Théodora rayonnait comme un soleil, oreille attentive pour tous ceux qui avaient besoin d’être écoutés et rassurés. Le refuge gravitait autour d’eux. Plus qu’un lieu, c’était ses fondateurs qui donnaient une âme à l’endroit.
Et même s’il avait encore du mal à trouver ses marques, même si Eos le considérait avec une méfiance palpable, Loup commençait à croire que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se sente chez soi.
— Voilà des affaires pour le voyage, lui annonça Théodora la veille du départ.
Elle lui tendit un paquet avec plusieurs vêtements, des barres de céréales qu’ils avaient confectionnées eux-mêmes, une gourde pleine et une petite trousse contenant de quoi désinfecter des plaies et faire des bandages en cas de besoin. Loup réceptionna le tout, songeant qu’il y aurait largement la place dans son vieux sac à dos.
— Les vêtements…
— … sont à moi, compléta Camille avec un sourire.
— Iel en a d’autres, ajouta Théodora sur un ton jovial.
Loup cilla.
— Iel ? répéta-t-il.
Théodora acquiesça, tandis que le sourire de Camille s’élargissait.
— C’est un pronom neutre, expliqua-t-iel. Je suis peut-être né avec un corps de garçon, mais je n’en suis pas un, et je ne suis pas non plus une fille, donc ce pronom est ce qui me convient le mieux.
Loup fronça les sourcils avec une mimique qui témoignait de sa concentration, puis il lui assura qu’il veillerait à respecter son identité. La conversation dériva rapidement sur le verger qu’ils essayaient de cultiver et les espèces d’arbres qui pourraient supporter le climat de Brocéliande. Au bout d’un moment, Camille réprima un bâillement.
— Tu devrais aller dormir, conseilla-t-iel à Loup. Eos est du genre lève-tôt.
— Il faudrait déjà qu’il se couche pour cela, marmonna Théodora.
Loup ne put retenir un sourire en percevant l’affection dans la voix de la jeune femme. Pourtant, son regard vert pâle se voila, comme si elle se trouvait soudainement à des kilomètres du refuge. Et Loup ne put s’empêcher de s’interroger sur ce qui les avait poussés à se perdre au milieu de Brocéliande, ce qu’ils fuyaient tous ; Eos, Théodora, Camille et tous les autres… S’ils étaient comme Loup, à redouter l’ombre de son passé, les cauchemars qui hantaient parfois ses nuits, de moins en moins souvent depuis qu’il avait quitté l’endroit où il avait grandi. À craindre le monde des Hommes, où régnait l’acier, où il n’existait pas de place pour les gens comme eux.
***
L’aube éclaircissait à peine le ciel lorsque Loup retrouva Eos à l’orée de la clairière, adossé contre un chêne. Il avait cette fois revêtu un sweat-shirt vert sapin, qui lui permettait sans doute de se fondre dans le décor. Il s’écarta du tronc en l’entendant s’approcher et ramassa le sac à dos posé à ses pieds.
— Suis-moi.
Loup s’exécuta sans un mot. Il s’élança entre les arbres à la suite du jeune homme, se calant sur le rythme rapide de ses pas, dont le son était étouffé par l’herbe tendre. La rosée humidifiait les brins souples, assombrissait les troncs, faisait perler les feuilles. Au loin, un oiseau entonna un chant mélodieux qui résonna dans le silence de la forêt. Loup avait l’impression de marcher sur un fil, qu’au moindre faux pas, Eos le renverrait de manière définitive de l’autre côté de la barrière qui protégeait le refuge. Il réprima un frisson lorsqu’ils la traversèrent, sans être certain de pouvoir décrire cette sensation. Texture froide et soyeuse, comme si l’air se densifiait à cet endroit.
— Comment fais-tu ?
Eos coula un regard impénétrable dans sa direction.
— Pour former cette barrière, précisa Loup.
— Comment fais-tu pour manipuler le métal ?
— Je ne sais pas. C’est… naturel.
— Je ne sais pas non plus. Je le fais parce que j’en ai le pouvoir, parce que je peux protéger Brocéliande.
Il marqua un bref silence avant d’ajouter :
— J’écoute la nature.
Loup fronça les sourcils. Il n’était pas certain de comprendre ce que lui disait Eos, mais il devinait qu’il évoquait le lien qui unissait ceux qui possédaient un Don à la Nature. Certains y étaient sans doute plus sensibles, mais il ne faisait pas partie de ceux-là. Son pouvoir se démarquait déjà suffisamment comme cela… Il ne put ravaler son amertume à cette pensée. Peut-être que s’il n’avait pas contrôlé le métal, Eos lui aurait fait confiance. Peut-être que s’il n’avait pas eu de Don, une « anomalie » affirmaient les Hommes, sa vie aurait été tranquille. Peut-être que son père l’aurait aimé, peut-être que sa mère ne les aurait pas abandonnés, peut-être que… Il secoua la tête pour chasser ses pensées, mais un poids écrasait désormais son estomac.
Et s’il ne trouvait sa place nulle part ?
Ils poursuivirent leur route entre les arbres, tandis qu’un soleil doré se levait entre les feuilles verdoyantes.
— Où allons-nous ?
— Chercher des provisions, répondit Eos, laconique.
— Où ?
Loup maudit la timidité de sa voix. Eos lui décocha un bref coup d’œil, puis il expliqua du bout des lèvres :
— Dans une grange abandonnée, à l’orée de la forêt.
— Je ne comprends pas, avoua Loup avec prudence. Que pourrons-nous trouver là-bas qu’il n’y a pas au refuge ?
— Tu comptes me soumettre à un interrogatoire ?
Les joues de Loup s’empourprèrent sous l’effet de la gêne.
— Non ! Non… Je…
Ses mots se coincèrent dans sa gorge. Eos dut le prendre en pitié car il répondit d’une voix froide :
— Il nous arrive de recevoir de l’aide d’un vieux couple qui habite à plusieurs dizaines de kilomètres. Il laisse tous les mois des provisions dans la grange où nous allons, et en échange nous leur rendons parfois service.
Ses traits s’adoucirent.
— Le plus souvent, ils demandent simplement un peu de compagnie. Théodora va les voir tous les deux-trois mois. Camille l’accompagne parfois, mais c’est plus risqué.
Dans un premier temps, Loup n’osa pas insister, de peur de l’agacer davantage. Jusqu’au moment où il se rendit compte que le silence qui les enveloppait le mettait encore plus mal à l’aise. Si par le passé, cela ne l’avait jamais dérangé, aujourd’hui les choses avaient changé. Il n’était plus seul. Et ce silence-là lui rappelait que sa présence n’était pas la bienvenue pour tout le monde.
— Combien de temps nous faudra-t-il pour rejoindre la grange ?
Un soupir excédé retentit quelques pas devant lui.
— Nous devrions arriver demain, dans la matinée, daigna répondre Eos.
— C’est Théodora qui t’accompagne d’habitude ?
— Ou Camille. Iris et Thaïs y vont ensemble parfois, mais c’est plus rare.
Loup parvenait à accoler un visage au nom de Thaïs, mais n’avait pas encore eu l’occasion de discuter avec elle. Il avait seulement compris qu’elle était proche d’Iris et qu’elle faisait elle aussi partie des aînés du refuge.
— Alors… pourquoi m’avoir demandé de venir aujourd’hui ? Tu n’apprécies pas ma compagnie, et tu…
Eos s’arrêta si brusquement que Loup manqua de le percuter. Il pivota pour le foudroyer du regard, ses prunelles assombries par la colère.
— Et je ne te fais pas confiance, asséna-t-il. C’est précisément pour cette raison que je t’ai demandé de m’accompagner.
Il effaça la distance qui les séparait. Ses yeux se plissèrent.
— Je ne voulais pas que tu restes au refuge en mon absence. Je préférais te garder à l’œil. Et avant que tu ne poses la question, j’ai accepté ta présence à Brocéliande parce qu’il était impensable que je laisse disparaître dans la nature quelqu’un qui savait où se trouvait le refuge.
Ses mots firent le même effet à Loup qu’un coup de poignard. Il serra les poings, la gorge nouée par un douloureux sentiment d’injustice.
— Si j’étais un danger, comme tu le sous-entends, qu’est-ce qui m’empêcherait de m’en prendre à toi maintenant que nous sommes seuls ?
Une lueur glaciale embrasa le regard d’Eos, et Loup regretta d’avoir laissé ses sentiments prendre le dessus.
Un grondement résonna autour d’eux, une secousse fit trembler le sol, les arbres grincèrent en agitant leurs branches et les feuilles formèrent un amas si dense que la lumière du jour ne parvenait plus à se frayer un chemin. Eos tendit une main sur le côté et le vent se leva, bourrasques froides, courants chauds qui s’entremêlaient pour danser entre les troncs. Loup recula d’un pas, effrayé.
Eos réveillait la nature.
Eos contrôlait la nature.
Il lui parlait.
Elle lui répondait.
Et Loup comprit pourquoi Eos ne le considérait pas comme un danger. Peu importait l’étendue de son pouvoir sur le métal, rien ne pouvait rivaliser avec cette symbiose parfaite, cette puissance redoutable. Que pouvaient faire les Hommes face à une telle force, eux qui avaient été submergés par la Nature plusieurs décennies auparavant ?
— Ne t’avise pas de t’en prendre à l’un d’entre nous, menaça Eos. Ne t’avise pas d’essayer de nous trahir.
Loup fut incapable de répondre, paralysé par la colère de son vis-à-vis. Son regard s’attarda sur les brûlures qui sillonnaient les mains et les clavicules d’Eos. Et toutes celles qu’il ne pouvait sans doute pas voir… Ses soupçons crûrent.
Les Hommes avaient trouvé un moyen de lutter contre la Nature, contre ceux qui y étaient liés.
L’acier qui les brûlait.
L’acier qui ne les épargnerait pas.
Était-ce pour cette raison qu’Eos ne pouvait pas lui faire confiance ? Était-ce cela l’ombre qui voilait son regard ? L’origine de ses cicatrices ? La cruauté des Hommes ?
Le Don d’Eos se résorba et la nature retrouva son apparence tranquille. Les rayons du soleil s’échouèrent sur leurs visages. Une expression lasse s’étalait désormais sur celui d’Eos, qui fit volte-face sans rien ajouter.
Et le silence s’étira.
Persista.
***
Ils aperçurent la grange le lendemain en fin de matinée. Eos ne lui avait pas adressé le moindre mot depuis leur accrochage, si ce n’était pour lui donner quelques indications, comme lorsqu’ils s’étaient arrêtés pour la nuit. L’esprit envahi par les doutes, Loup avait sombré dans un sommeil agité et s’était réveillé avant l’aube, les yeux soulignés de larges cernes. Eos ne semblait pas avoir davantage dormi, sans qu’il ne sache si c’était parce qu’il avait préféré le garder à l’œil ou parce qu’il avait fait une insomnie.
Un vol d’étourneaux passa au-dessus d’eux et le fit sursauter.
Quelques pas devant lui, Eos se détendit de manière presque imperceptible lorsqu’ils s’approchèrent de l’entrée de la grange. Édifiée à l’orée de la forêt, il ne restait plus aujourd’hui qu’une vieille bâtisse dévorée par la végétation. Les planches de bois pourrissaient, rongées par la mousse et le lierre, et des ouvertures béantes parsemaient le toit. C’était un miracle qu’elle tienne encore debout. Loup en franchit pourtant le seuil avec soulagement et découvrit un intérieur qui avait dû être aménagé il y a bien longtemps, avant d’être abandonné par ses propriétaires. Une mezzanine branlante avait été construite, accessible grâce à une échelle en bois clair sur laquelle il ne se risquerait pas à s’aventurer. Quelques meubles délabrés s’enracinaient dans le sol ; une vieille table bancale, deux chaises abîmées par le temps, une balancelle grinçante… Des plantes sauvages grimpaient le long des murs, mélange de lierre et de mauvaises herbes.
Eos se dirigea vers l’un des coins de la grange, dissimulé dans l’ombre de la mezzanine. Loup le suivit avec curiosité. Plusieurs sacs avaient été entassés et cachés avec de la paille encore humide de la rosée. L’un d’entre eux débordait de nourriture – Loup aperçut des œufs, du pain frais et des gâteaux qui le firent saliver. Un autre abritait des vêtements, en particulier des pulls tricotés à la main, qui seraient les bienvenus à l’approche de la saison froide. Un mince sourire étira les lèvres d’Eos.
Il n’y avait aucun mot, mais les paquets avaient trouvé leurs destinataires.
— Reposons-nous une heure ou deux, puis nous reprendrons la route, déclara Eos. Mieux vaut ne pas nous attarder. Les environs sont moins sûrs ces derniers temps.
Assoiffé, Loup sortit sa gourde et avala de longues rasades d’eau fraîche. Théodora avait mentionné une augmentation des activités militaires dans la région. Pourquoi ? Personne ne le savait, mais ils devaient redoubler de vigilance. L’armée – entre autres – pourchassait ceux qui possédaient un Don. Une Anomalie. Pour les éradiquer, se débarrasser de cette engeance monstrueuse. Peut-être pour faire des expériences sur eux également…
Quand Loup était plus jeune, son père s’amusait à lui raconter ce que les militaires pourraient lui infliger s’il leur révélait son existence. Sans doute pour lui rappeler qu’il avait de la chance d’avoir un toit et de la nourriture, d’être « protégé » par son géniteur. Loup n’en dormait pas la nuit, persuadé qu’on viendrait l’enlever dans son sommeil pour faire toutes sortes d’expérimentations sur lui avant de se débarrasser de son corps dans une fosse. Lorsqu’il errait sur les routes, sa plus grande peur était de se faire capturer par l’armée.
Il rangea sa gourde, écoeuré par cette menace invisible.
N’existait-il aucun endroit où ils seraient en sécurité ?
Eos se dirigea vers l’une des chaises au centre de la grange… et se figea. Loup fronça les sourcils en apercevant sa posture raide.
— Que se passe-t-il ?
Il n’obtint pas de réponse. Eos demeurait aussi immobile qu’une statue, le regard rivé droit devant lui. Loup se rapprocha avec une inquiétude croissante et ne tarda pas à découvrir ce qui avait suscité sa réaction. Une enveloppe était attachée à l’un des pieds de la table grâce à une épaisse cordelette. Le papier jauni et gondolé, lourd d’humidité, laissait présager qu’elle était là depuis plusieurs semaines ; sans doute avait-elle été déposée peu après la dernière venue des membres du refuge.
Trois lettres écrites à l’encre noire se détachaient sur la surface claire. Loup ne pouvait pas les déchiffrer, mais il pouvait en deviner le sens.
Un nom.
Eos récupéra l’enveloppe d’un geste tremblant, mais il ne l’ouvrit pas.
— Eos…
— Je connais cette écriture, avoua-t-il avec une angoisse palpable.
Loup tressaillit. Le visage d’Eos avait blêmi, ses yeux verts ressortaient sur sa peau trop pâle.
— Qui aurait pu la déposer ici ?
Aucun membre du refuge, pas plus que les fermiers qui les aidaient de temps à autre, au vu de l’expression terrifiée d’Eos. Un tremblement secoua ses épaules. Pour une fois, Loup pouvait presque deviner le cheminement de ses pensées.
Quelqu’un avait déposé une enveloppe dans cette grange, visiblement destinée à Eos.
Quelqu’un qui lui faisait peur.
Quelqu’un qui savait potentiellement où se trouvait le refuge, ou qui avait tout du moins découvert l’un des lieux où se rendaient parfois ses membres.
Une menace.
Peut-être surgie du passé.
Tournée vers l’avenir.
— Eos…
Un tumulte soudain retentit à l’extérieur de la grange. Eos sursauta, brusquement arraché à ses pensées, et la lettre se froissa entre ses doigts.
Un vrombissement.
Le grondement d’un moteur, qui s’arrêta non loin de la grange.
Des éclats de voix.
Ils échangèrent un regard angoissé.
La grange n’avait qu’une issue ; ils étaient piégés.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'il n'y avait aucun com sur ce chapitre, jusqu'à ce que je comprenne que, techniquement, j'étais au chapitre 3, mais que, selon le compteur du site, j'étais au 4.... je crois que je me suis un peu fait embarqué par la lecture !
J'aime beaucoup ce début. J'aime beaucoup que tu ne dises pas tout de suite qu'il y a de la magie, ça pour moi c'est un point très fort. ça m'a pris par surprise et c'était chouette, plutôt rare pour ce genre de récit.
Y a un truc qui me titille : Brocéliande et la Loire, c'est pas la porte à côté quand même ! (enfin sauf si on prend l'aval de la Loire, mais à chaque fois je pense à Orléans^^) Tout ça pour dire que pour déplacer le campement, ils sont allés loin...
J'ai trouvé l'introduction de Camille un peu maladroite, en tout cas les explications sur son genre et ses pronoms, j'ai tout personnellement trouvé que ça faisait un peu gros sabots, surtout comparé au reste de l'histoire qui est plus dans l'évocation que dans la tartine d'explications (ce qui est aussi, à mes yeux , un point fort). Je te conseillerais peut-être plutôt de mettre en annotation au début de l'histoire que certains personnages sont genrés au neutre car c'est ainsi qu'iels le ressentent, et mettre les explications grammaticales à cet endroit ? ça évacuerait totalement le problème "explication très pragmatique" qui pour moi a cassé le rythme de ton histoire... Mais ce n'est que mon avis et une suggestion !
Bon et j'avoue j'ai d'instinct une grande sympathie pour ton perso à cause de son prénom. Pour autant je le trouve un peu plat, pour le moment. Je suis très curieux de voir ce que ça va donner !
J'ai l'impression aussi que la montée de la tension à la fin de ce chapitre est un pue artificielle, en tout cas à mes yeux. J'ai la sensation qu'elle repose essentiellement sur les retours à la ligne, et je trouve cet artifice un peu plat et un peu trop visible pour vraiment fonctionner sur moi. Peut-être pourrais-tu réduire ce qui m'apparaît un peu comme un "tic" d'écriture ? (je parle de tic avec beaucoup de précautions, car je n'en suis qu'au chap 3 et je ne connais pas trop ton écriture, je le manie ici avec beaucoup de pincettes, du moins c'est ma volonté)
Plein de bisous !
Haha, oui techniquement aller au bout du chapitre 2 suffisait pour les HO, mais ravie que l’histoire ait été suffisamment entraînante pour t’amener jusque ici ^^ Je suis contente que ce début te plaise en tout cas !
Alors pour Brocéliande et la Loire, le but était de fonder un refuge permanent et ils voulaient s’éloigner de la Loire, donc ils se sont dirigés vers Brocéliande (il me semble que je précise plus tard pourquoi Brocéliande spécifiquement), puisque le but était d’y rester, le temps de trajet n’était pas le plus important ^^ Et ils étaient plutôt entre Tours et Angers que du côté d’Orléans !
Ah, Camille x) Je reconnais que le but n’était pas d’être subtile pour le coup, mais vraiment d’acter les choses de manière claire et rapide. C’est vrai que je n’avais pas pensé à faire une note extérieure pour m’épargner d’avoir à expliquer, mais comme ces premiers chapitres sont du point de vue de Loup et qu’il ne connait pas Camille, ça pose tout de même question… Il faudrait que j’y réfléchisse !
Ouch, coup dur pour Loup x) Enfin je suppose que c’est bien lui dont tu parles ? Comme c’est un personnage assez discret et qui a encore du mal à exister (en tant que personne hein, pas par rapport à moi en tant qu’autrice ^^), il faut peut-être un peu plus de temps pour qu’il se révèle :) Des retours que j’ai eu hors PA sur des chapitres plus lointains, il devenait visiblement attachant en tout cas !
Alors effectivement je ne suis pas certaine que ce soit vraiment un tic de langage en ce qui concerne la fin du chapitre, parce que c’était un choix de ma part. Pour l’instant, je ne pense pas changer cet aspect, mais je verrai si d’autres personnes sont gênées !
Merci pour ton retour :)