Chapitre 3

Par Dan

La nuit avait vidé les rues de leurs flâneurs et rendu les chemins principaux presque sûrs ; tiraillé entre la nécessité de la discrétion et celle de la rapidité, Alister avait finalement décidé de suivre la grand-route en prenant garde à éviter le halo des réverbères. Contre l’aplat doré des murs de grès, son ombre massive bosselée par le paquetage juché sur son dos paraissait plus cauchemardesque que jamais.

Alister pénétra dans la cour de l’école de médecine indépendante et prit le chemin le plus direct vers l’office du docteur Graham : celui qu’élèves et auditeurs libres empruntaient les jours de leçon. Gravillons, dalles, planchers… ses pas foulèrent l’obscurité jusqu’à résonner dans l’espace ouvert derrière deux portes ferrées.

Le théâtre semblait plus vaste qu’en journée, l’ombre et le vide gommant les hauteurs de sa coupole et les limites de ses murs incurvés. Les fenêtres en éventail ne laissaient filtrer qu’une maigre lueur tout juste suffisante à dessiner la courbe des gradins et le rectangle pâle de la table d’opération au centre de la salle.

Alister s’était invité à une seule exposition publique, lorsque Graham l’avait approché avec la promesse d’une paie mirobolante pour en faire son résurrectionniste attitré – compte tenu de la nature du travail, Alister avait jugé plus sûr d’évaluer l’homme et l’emploi avant de débaucher de la pompe funèbre.

À l’époque, Graham devait se contenter de disséquer les dépouilles des pendus alloués par les autorités et les étudiants en médecine se disputaient la place avec les badauds intrigués. Aussi, quand Alister y avait fait une excursion incognito, l’endroit était aussi comble qu’une halle de marché – une majorité de femmes s’y pressaient, peu impressionnées par les guirlandes de viscères que les élèves manipulaient comme des chapelets de saucisses.

Alister avait conclu de l’expérience qu’il préférait la proximité des morts entiers, même s’il ne niait pas le bénéfice culturel d’un exposé illustré sur l’intestin grêle. Il en avait surtout conclu que Graham était aussi sérieux que respectable et que le salaire avancé n’avait rien d’une mauvaise farce. Convaincu et assez incongrûment enthousiasmé, Alister avait serré la main du docteur dans l’après-midi ; le soir suivant, il s’affairait à ouvrir des tombes qu’il avait lui-même creusées.

Grâce à son incroyable rendement, Graham avait rapidement pu amorcer un programme de leçons privées réservées aux aspirants médecins – trop nombreux selon lui à prendre le titre sans avoir jamais pratiqué d’autopsie. Graham avait plusieurs fois convié Alister à ces petites sauteries en comité réduit, sans doute dans l’idée de le remercier pour son travail, mais il avait systématiquement décliné.

Alors qu’Alister contournait la table pour se diriger vers les coulisses du théâtre, il ne put s’empêcher de visualiser sa récente captive allongée sous un cercle de visages curieux. La scène était d’autant plus troublante qu’il ne parvenait plus à considérer cette jeune femme comme un simple sujet, dorénavant : vivante, animée, elle n’avait plus aucune raison de se trouver en tels lieux ni en telle compagnie. Alister se demanda une dernière fois s’il ne valait pas mieux la délivrer, mais avant de sacrifier délibérément son salaire, il préférait laisser Graham décider de son sort.

Alister fila par la porte de service et arpenta l’étroit couloir qui desservait les bureaux des anatomistes. Seul celui de Graham semblait occupé – dehors, le reste des résurrectionnistes menaient encore une rude compétition pour récolter les premiers prix de l’année scolaire – et Alister y entra avec fracas. La silhouette courbée du docteur sursauta à son bureau et le butin d’Alister poussa une exclamation blessée quand il lui cogna la tête dans le coin d’une étagère. À bout de forces, il la lâcha plus qu’il ne l’allongea sur la table qui occupait l’angle de la pièce le plus reculé.

— Quel raffut ! lâcha Graham pendant qu’Alister se laissait choir sur un tabouret et s’appuyait à ses genoux en soufflant.

Ses profondes inspirations lui apportaient les odeurs chaudes et âpres des entrailles et des médicaments ; celles du gaz et de la cire en émergeaient parfois et, à la faveur d’un mince courant d’air faufilé par la fenêtre entrouverte, Alister pouvait humer le parfum salvateur de la pluie qui commençait à tomber. Il chercha son foulard pour y enfouir le nez avant de se souvenir qu’il s’en était servi pour réduire son facétieux cadavre au silence.

— Qu’est-ce que vous… reprit la voix pincée du docteur, accompagnée d’un bruissement de papier et de tissu ; puis une pause, alors que le sac émettait un borborygme mouillé en se tortillant. Qu’est-ce que… Qu’est-ce que c’est ?

Sur son bureau encombré de documents et d’instruments de mesure, les pages d’un carnet de notes luisaient d’encre fraîche. Un bocal était fixé sur un trépied à hauteur d’yeux et Alister tenta de ne pas reconnaître l’organe spongieux qui y flottait.

— La morte que vous m’avez commandée.

— Vous n’êtes pas sérieux ?

Alister pivota vers le médecin, dont les yeux pâles brillaient d’effarement par-dessus ses bésicles, perchées tout au bout d’un nez légèrement busqué qui avait dû être cassé une fois au moins. Le volume des favoris qui encadraient ses lèvres pleines et celui de ses cheveux élégamment bouclés lui donnaient l’allure d’un lion brun, dont le front s’ornait de longues rides creusées par des sourcils trop souvent haussés de compassion ou d’intérêt. Il était plus jeune qu’Alister d’une dizaine d’années, mais en cet instant, il ressemblait à s’y méprendre à un vieillard à qui un vilain garnement aurait volé sa canne.

— J’ai l’air de rigoler ? répliqua Alister.

— Mais enfin…

Alister soutint le regard halluciné de Graham avant de se tourner vers la jeune femme pour la déballer comme un beau jambon d’Espagne – mais un jambon puant. Toujours solidement saucissonnée, elle leva instantanément ses yeux vitreux vers Alister qui recula d’un pas.

Elle est vivante, insista Graham avec une inflexion durcie, comme si Alister était trop abruti pour le remarquer.

Or, comme c’était à peu près tout ce que le résurrectionniste avait pu noter à son sujet, il profita de la clarté des quinquets pour mieux observer l’étrange rescapée. Sa robe tachée de terre était sans doute la plus belle que ses parents avaient pu lui offrir pour son dernier sommeil : comme la plupart des cadavres qu’Alister déterrait, elle appartenait à la classe ouvrière. Les Londoniens fortunés développaient d’ailleurs des tactiques élaborées pour se protéger des résurrectionnistes, en érigeant des cages de fer autour des tombes ou en munissant les cercueils de bandes et de rivets métalliques. D’autres, plus économes, se contentaient de construire une hutte de pierre au-dessus du corps et de la démonter cinq ou six jours plus tard, lorsque la dépouille avait trop pourri pour intéresser les anatomistes.

La robe, même crasseuse, était presque la seule trace de féminité sur la petite personne qui observait désormais Graham et Alister d’un regard terne et fixe. Ses cheveux en épis devaient avoir été roux, ou auburn – des traces de boue en assombrissaient la couleur –, longs et soyeux sur la nuque ou rassemblés sous un bonnet, avant que quelqu’un y mette un violent coup de ciseaux et les transforme en tignasse de mauvais garçon.

Si Alister n’avait pas distingué la légère courbe de la poitrine et le tout aussi léger creux de la hanche, il aurait pu la prendre pour un rôti d’adolescent : pommettes saillantes, front haut, sourcils épais, savamment ficelé.

Il détourna rapidement les yeux quand ceux de la jeune femme accrochèrent de nouveau les siens.

— Mais qu’attendez-vous pour la libérer, par tous les saints ? s’exclama Graham en bondissant comme un ressort.

Alister hésita : les réminiscences de leur course-poursuite et de leurs échauffourées étaient encore très fraîches, mais sans doute ne prendrait-il aucun risque sérieux en la libérant. S’il lui prenait l’envie de se carapater, cette fois, elle ne galoperait pas bien loin.

La jeune femme observa ses gestes précautionneux tandis qu’il défaisait ses liens, puis se redressa pour s’asseoir sagement au bord de la table. Ses mains blanches abandonnées sur ses cuisses et ses souliers maculés de terre ballant dans le vide, elle léchait sur ses lèvres le sang coagulé d’Alister comme un souvenir sucré.

— Miss ? Vous allez bien, miss ? demanda Graham en approchant de son chevet.

Alister se tint prêt à la contenir ou à la rattraper si cette confrontation déclenchait de nouvelles pulsions fugitives, mais le regard de la jeune femme tomba à travers le docteur sans le voir. La mine perplexe et concentrée derrière ses lunettes, celui-ci roula de la tête comme un dindon pour examiner la jeune femme sous toutes les coutures. Le frémissement de ses mains trahissait son impatience : il aurait voulu l’ausculter de plus près, toucher, palper, tâter, mais son expression vide semblait l’en dissuader.

— Vous êtes absolument certain de ne pas vous être trompé, Mr Clayden ? fit le docteur par-dessus son épaule.

— J’ai creusé à l’endroit que les orphelins ont repéré. La plaque donnait le bon nom.

— J’aimerais vous croire sur parole et je ne voudrais pas en arriver là, mais si je tolère que vous écouliez votre salaire en boisson, je ne peux cautionner l’ébriété en service et je…

— C’était la seule tombe récente de la lignée ! On y voyait peut-être comme dans le cul d’un nègre, mais je…

— Allons, un peu de tenue !

— On peut se concentrer sur l’essentiel ? Elle est…

Alister se tut, car la jeune femme venait de hoqueter, la bouche entrouverte et encore rosie de sang. Ses dents désordonnées étaient marquées, jaunies, comme si elle avait l’habitude de chiquer du tabac. Graham colla presque son visage au sien pour capter ses yeux errants.

— Miss Marbrand ? appela-t-il. Emilyse, est-ce bien vous ?

Cette fois, elle observa le docteur un long moment, un pli creusé à la base du nez ; puis elle se toucha le visage comme si elle ne croyait pas à sa propre réalité. Graham et Alister échangèrent un regard confondu et le silence s’épaissit tandis que les premières gouttes fauchées par le vent crépitaient contre les vitres à croisillons. Alister était certain d’une chose, désormais : pour réagir avec une telle authentique stupéfaction, le docteur n’avait pas envisagé un seul instant que les choses se dérouleraient de cette façon.

— Est-ce que vous nous comprenez ?

Emilyse Marbrand scrutait Graham d’un air farouche et un peu effrayé. Elle comprenait certaines choses, assurément ; elle interprétait les intonations et elle décryptait peut-être les mots, mais elle se soustrayait aux gestes avenants du docteur qui tentait de prendre son pouls. Était-elle aussi méfiante avant son faux décès ? Ses cheveux courts, son allure… avait-elle toujours été aussi sauvage, ou la mort l’avait-elle changée ?

— Je n’ai pas de preuve pour comparer, mais… ça a l’air de correspondre, lâcha Graham en caressant songeusement ses rouflaquettes. L’âge et l’allure, en tout cas. Si c’est bien elle… Que lui avez-vous fait pour la mettre dans cet état, Mr Clayden ? Elle semble en état de choc, ou complètement demeurée.

— Rien fait, grommela Alister. Elle avait l’air morte, au départ. C’est quand je l’ai soulevée… Je sais pas, peut-être qu’avec la tête en bas, ça l’a réveillée et ça a détraqué des choses. Je suis pas médecin, moi.

— En voilà une révélation… Et que comptiez-vous faire ?

— Failli la laisser partir, j’avoue, répondit Alister en choisissant d’ignorer ses sarcasmes. Et puis je me suis dit que c’était pas à moi de décider.

Graham plissa les yeux en observant son employé, effaçant les plis de son visage qui prit soudain un aspect juvénile parfaitement agaçant. Alister savait qu’il cherchait à deviner si d’autres idées lui étaient venues – celle de régler le problème d’un bon coup de pelle derrière la nuque, à tout hasard.

— M’a mordu le nez, ajouta Alister comme si ça pouvait justifier toutes ses initiatives, ou expliquer son geste s’il l’avait finalement achevée.

Ils s’interrompirent quand leur invitée glissa au sol et manqua de tomber. Graham tressauta, mais Alister était déjà près d’elle pour l’attraper par le bras. Elle observa un instant ses doigts serrés, immenses en comparaison des siens, puis ses yeux écarquillés glissèrent vers les rayonnages lestés de livres et les cabinets chargés d’instruments : scies, pinces, seringues, clystères, trépans. En remarquant le squelette humain qui faisait la fierté de Graham, jouant les portemanteau et chapeau près de l’entrée, la jeune femme tira sur la main d’Alister comme un chien sur sa laisse ; il la lâcha volontiers : sa peau était moite et glacée.

— Miss Marbrand, vous souvenez-vous de ce qui s’est passé ? insista Graham en la suivant comme une groupie. Avez-vous vu ou entendu quelque chose ?

Que lui demandait-il, exactement ? Des précisions sur la fin ou sur l’après ? L’attitude d’Emilyse changea, en tout cas : elle se figea et ses yeux absents semblèrent enfin se fixer sur le présent – sur eux. La terreur qui s’y coula soudainement allait bien au-delà de la simple défiance, et cette terreur draina toutes les couleurs de son visage anguleux. Emilyse les scruta l’un après l’autre avant de lever des mains tremblantes qu’elle plaqua sur sa figure comme un enfant horrifié, son regard arrondi avalant des cauchemars entre ses doigts. Un sanglot remonta de sa gorge, puis elle se précipita vers le bureau au pied duquel elle se recroquevilla.

— Il pourrait s’agir d’une erreur de diagnostic de la part du médecin qui a constaté sa mort… souffla Graham dont le regard apitoyé suivait les balancements nerveux d’Emilyse.

— Jamais vu quelqu’un passer pour mort aussi longtemps.

— Très juste. Et le médecin en question avait sans doute fait les vérifications d’usage… À moins que… Non, je m’égare. Mais les coïncidences sont troublantes, tout de même… Peut-être que…

Alister ne saisissait rien aux déductions enchevêtrées du docteur et il s’interdisait de trop déduire lui-même : il savait que Graham s’intéressait aux cas les plus rares et les plus particuliers, femmes enceintes, nourrissons, malformés… En écoutant ses élucubrations, il se demandait désormais si d’autres critères que la jeunesse de cette demoiselle avaient éveillé sa curiosité médicale.

— Vous n’avez pas été vu ? lâcha soudain le docteur en saisissant la manche d’Alister – ses yeux vert-de-gris s’étaient allumés d’une lueur presque fiévreuse.

« Vu », sous-entendu « par les policiers ». Les patrouilles ne constituaient pas de véritable menace : être surpris en possession des bijoux d’un mort était un crime ; être surpris en possession du mort lui-même, en revanche, n’était interdit par aucune loi : le corps n’appartenait plus à personne et aucun vol à proprement parler ne pouvait donc être reporté, à moins que le résurrectionniste dérobe le linceul.

Cette faille juridique plaçait les pilleurs de tombes et les voleurs de cadavres sur des échelles sociales très différentes, mais n’empêchait pas l’irruption d’un agent de s’avérer très embarrassante lorsqu’on transportait son trophée, d’autant plus lorsqu’il remuait. Le kidnapping, comme le cambriolage de cercueil, restait tout à fait prohibé.

— Non, fit Alister.

— C’est un bon début. Pour la suite… Vous devriez la conduire chez vous, Mr Clayden, et y attendre ma venue.

— Chez moi ? Vous manquez pas de souffle ! Si la police me tombe dessus, c’est moi qui serai accusé d’enlèvement, pas vous !

— Vous me l’avez amenée pour que je fasse un choix, n’est-ce pas ? Voici mon choix.

— Et sa famille ? Vous croyez pas qu’ils aimeraient savoir qu’elle est vivante ?

Alister aurait sans doute dû s’inquiéter de la réaction de ses proches avant de se soucier de sa propre sûreté, mais ils avaient l’avantage d’ignorer dans quelle inextricable situation Emilyse se trouvait pour le moment.

Peu importait : Graham serait sensible à l’argument ; il avait toujours refusé qu’Alister tue un petit pauvre au passage, ou qu’il aide un mourant à passer l’arme à gauche pour renflouer les réserves en période de disette. Sa bonne âme ne le laisserait pas…

— Gnnn…

Emilyse, toujours prostrée, les regardait maintenant du bord des yeux. Le dos rond et les bras noués autour de ses genoux relevés, elle était presque réduite à une boule serrée de peur et de menace : tout son corps vibrait d’émotions contenues et, entre les mèches inégales de ses cheveux, ses prunelles noires avaient retrouvé un éclat de vie tranchant qui faisait presque regretter leur ancien vide déroutant.

Ça devait vouloir dire « non » ; pas la famille, dans ce cas. Mieux valait leur épargner le traumatisme, de toute façon.

Alister soupira. Il n’avait aucune envie de s’en encombrer et il sentait venir les embrouilles à plein nez, mais il n’avait pas le cœur d’insister. D’un mouvement sec, il attrapa alors Emilyse par le poignet et la hissa sur ses pieds avant de détrousser le squelette de son habit et de son haut-de-forme pour les lui offrir. Elle finissait de s’y emmitoufler quand Alister ouvrit la paume sous le nez du docteur. Celui-ci feignit l’incompréhension, mais le regard mécontent d’Alister coupa court à la comédie et Graham lui offrit une bourse ventrue en grimaçant.

— C’est toujours un plaisir de travailler avec vous, Mr Clayden, railla-t-il alors qu’Alister entraînait Emilyse vers la sortie.

— Ouais, profitez. Le plaisir va sûrement pas durer.

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GJBlake
Posté le 05/01/2023
Je m'étonne toujours de trouver des textes de qualité qui vagabondent sur le net, sans avoir trouvé d'éditeur. Sans avoir encore lu la suite, l'histoire est jusque là soignée, il semble y avoir quelques recherches, car on tombe sur des détails qui donnent de la cohérence et du réalisme au récit. Il y a du rythme, on espère lire la suite, bref... le genre d'écriture qui mériterait un peu plus de visibilité. A voir si la suite se tient, mais pour les trois premiers chapitres, beau boulot!
Rachael
Posté le 03/03/2020
Le style est toujours aussi agréable, j’aime beaucoup les détails du bureau de Graham, et les indications sur les stratagèmes des londoniens pour éviter le vol des cadavres. Je me suis demandé si ce détail était véridique ou inventé, et à mon avis, si ce genre de détails est véridique, ce serait intéressant de nous le dire (au début dans une petite note ?). Comme ton texte a un côté historique, et qu’on y apprend des trucs vraiment pas banals, ce serait encore mieux si on a la certitude dès le début que la base historique est « sérieuse ».
J’ai visité l’an dernier un théâtre anatomique à Padoue, c’était vraiment impressionnant, à la fois très beau et très flippant : les étudiants étaient très serrés, et devaient rester des heures (et des heures) debout, sans possibilité de sortir, dans la chaleur et la puanteur…
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_anatomique_de_Padoue)
Détails
en prenant garde à éviter le halo des réverbères : d’éviter ?
vers l’office du docteur Graham : si c’est dans le sens de « bureau » c’est un anglicisme
Dan Administratrice
Posté le 10/03/2020
Merci ! C'est vrai que ça pourrait valoir le coup de le préciser, effectivement tous les points techniques et historiques sont véridiques (mais des fois c'est tellement perché qu'on est en droit de se poser la question x'D).

Il est magnifique ce théâtre ! Mais oui ça doit être atroce d'être là-dedans. A la base je voulais écrire une scène de leçon en direct mais ça n'avait pas vraiment d'intérêt dans l'histoire, donc j'ai renoncé à ajouter tous ces détails complètement angoissants, c'est fort dommage... :p

Merci encore pour le relevé !
SalynaCushing-P
Posté le 30/09/2019
Le style des deux précédents chapitres s'efface un peu dans celui là je trouve. Ou alors on s'y est déjà habitué ?
Quoi qu'il en soit, j'apprécie toujours autant ton histoire et curieuse de découvrir la suite.
Dan Administratrice
Posté le 03/10/2019
Ah ? Peut-être, j'avoue que j'ai pas assez de recul pour m'en rendre compte, mais je garderai ta remarque à l'esprit en relisant, merci !
Contente que ça te plaise en tout cas =D
GueuleDeLoup
Posté le 22/09/2019
Coucou choubidou!

Me voilà sur la suite comme convenu! Que j’aime toujours autant. Bon ils semblerai que des zombies commence à envahir tes chapitres, même si tout le monde ne s’en rend pas encore compte.

Je suis toujours très impressionnée par ton écriture: c’est vraiment très soigné et agréable à lire, c’est bluffant.

Bref,, je susi très heureuse de te laisser ce commentaire pas hyper constructif XD
Dan Administratrice
Posté le 03/10/2019
Coucouloulou !

Je suis vraiment contente que tu aimes ♥

Apparemment mes zombies sont pas assez purulents au goût de certains ehehe, c'est peut-être pour ça qu'ils passent inaperçus ! C'est très gentil pour mon écriture, j'ai fait très attention, parfois trop x'D Donc finalement ton retour est rassurant !

Merci ♥
Flammy
Posté le 31/08/2019
Coucou !

J'ai vraiment toujours autant ce que tu écris, et plus particulièrement cette histoire, parce que j'aime vraiment l'ambiance qui s'en dégage et le sujet choisi ! Spoiler, ce commentaire ne va pas être pertinent :p

Il y a vraiment quelques formulations que je trouve géniales, comme par exemple "il aurait pu la prendre pour un rôti d’adolescent : pommettes saillantes, front haut, sourcils épais, savamment ficelé". On ne s'ennui jamais avec toi, que cela soit avec les formulations bien trouvées, la foule de petits détails et anecdotes qui permettent de rendre le tout très vivant et crédible en peu de mots...

Bon, ce pauvre Alistaire est bien perdu avec son cadavre bien vivant, et Graham ne sait pas plus quoi faire ! Bon, pour le moment, ils mettent ses réactions bizarres sur le choc, en même temps, c'est normal de ne pas penser zombie tout de suite, mais je suis curieuse de savoir ce que ça va donner quand ils vont réaliser qu'elle est bel et bien morte ^^

Ah mon avis, elle va clairement leur attirer des ennuis, et sa mort n'est pas nette. Et on ne sait pas ce qui intéressait Graham. C'était juste le côté jeune ? Ca m'étonnerait, du coup, j'attends de voir ^^

En tout cas, j'ai vraiment aimé cette suite, ainsi que toute l'histoire en générale, et j'attends la suite avec impatience ! Je suis curieuse d'en apprendre plus sur tout ça =D
Dan Administratrice
Posté le 07/09/2019
Coucou Flammou !

Oooh merci ça me fait super plaisir ! Je suis vraiment contente si cette histoire te plaît, et c'est tant mieux pour les ambiances parce que j'y suis vraiment attachée ♥

Ah et merci de prendre le temps de signaler les formulations qui te plaisent, c'est cool de voir ce qui fonctionne (surtout que celle-là je l'ai supprimée et remise cinq fois x'D).

Non clairement Alister il est pas à la fête et Graham l'aide pas beaucoup :p C'est vrai que le diagnostic "zombie" est pas le premier auquel on pense et les choses promettes d'être compliquées... parce que comme tu le pressens, y a des trucs pas très nets qui se trament. Pour ce qui est de l'intérêt de Graham, t'en sauras un peu plus au chapitre suivant !

Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours et ton enthousiasme ! J'espère que la suite te plaira ♥
Isapass
Posté le 31/08/2019
Toujours savoureux ! Tout est bien vu : les autopsies publiques, la surprise du docteur, Alister qui se remet difficilement de ses émotions...
Pourtant, je dois avouer que j'attendais un rebondissement supplémentaire dans ce chapitre. Finalement, même si les descriptions et l'ambiance sont toujours un régal, il "ne se passe pas grand chose". Je suis plus surprise que déçue parce que vraiment je m'amuse, mais compte tenu du format novella annoncé, je pensais que l'intrigue avancerait à chaque chapitre. Ceci dit, je n'en ai jamais écrit et donc, ma remarque vaut ce qu'elle vaut. A ce point du récit, cependant, je ne "sens" pas du tout où tu m'emmènes et peut-être qu'un petit élément accrocheur aurait aidé mon imagination à démarrer (quitte à suivre des pistes complètement fausses : j'aime aussi être surprise)
Détails :
"Convaincu, et assez incongrûment enthousiasmé, Alister avait serré la main du docteur dans l’après-midi ;" : pas sûre que la première virgule soit indispensable (oui, c'est du pinaillage)
"La scène était d’autant plus troublante qu’il ne parvenait plus considérer cette jeune femme comme un simple sujet, dorénavant" : il manque un "à" avant "considérer"
"jouant les portemanteau et -chapeau près de l’entrée" : c'est exprès le tiret ?
"et s’appuyait à ses genoux en soufflant." : s'appuyait SUR ses genoux, non ?
"C’était à peu près tout ce qu’il avait pu noter à son sujet, et il profita de la clarté des quinquets pour mieux observer l’étrange rescapée. " : c'est qui "il ? Graham ou Alister ? D'ailleurs j'ai oublié de te le signaler, mais dans les deux chapitres précédents, il y a une ou deux fois où j'ai trouvé que le pronom personnel laissait planer un doute sur le sujet, comme ici.
"Ses mains blanches abandonnées sur ses cuisses et ses pieds nus ballants dans le vide," : c'est normal qu'elle soit pieds nus ? On enterrait les gens sans chaussures ?
"une bourse ventrue" : je crois que tu as déjà utilisé la même expression dans le chapitre précédent

Vivement la suite !
Dan Administratrice
Posté le 07/09/2019
Tu sais quoi, je pense que j'ai un véritable problème avec les chapitres 2/3, parce qu'il me semble que dans les Mémoires grises c'était aussi là que ça pêchait x'D

Je comprends ta frustration. En fait le chapitre de Milton entre ces deux-là n'existait pas à la toute base ; cela dit maintenant il a vraiment besoin d'arriver tôt dans l'histoire. Je sais pas si c'est ce qui provoque ou accentue l'impression que ça traînasse dans une histoire censée être courte ; peut-être que le vrai problème comme tu le soulignes c'est qu'on apprend pas assez de choses nouvelles ou qu'on ne lance pas de pistes directement ?

En fait je pensais que le chapitre de Milton lançait ces débuts de pistes, justement ; du côté d'Alister et de Graham, ils en savent encore trop peu pour faire des déductions, même si Graham en sait un peu plus qu'il veut le faire croire. J'avais encore besoin de faire pas mal d'exposition, mais c'est pas optimal, visiblement :/

Le chapitre suivant sera du point de vue de Graham et c'est peut-être ces chapitres 3 et 4 qu'il faudrait remanier ensemble ? Si tu lis la suite, je serai ravie d'avoir ton avis à ce sujet ! En tout cas je vais réfléchir à ta remarque sur les éléments accrocheurs et les fausses pistes !

Ne te prive jamais de pinailler ! Je me pencherai en détail sur ces premiers chapitres pour corriger les cafouillages et les incertitudes. Merci pour tout ! ♥
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