Chapitre 3

Par Hylla
Notes de l’auteur : Version à jour du 6 octobre 2022 : si vous avez commencé votre lecture avant cette date, ceci correspond à l'ancien chapitre 5.

Les terrasses parisiennes n’ont rien à voir avec celle de Chez Gertrude, ni aucune autre du centre-ville de Provins-sur-Mer. Les tables, étriquées, sont si rapprochées qu’aucune place ne permet l’intimité. Si proches que soient les groupes voisins, aucun ne semble interagir avec les autres. Des microcosmes ouverts à la vue du monde mais hermétiques à son contact. Les chaises, alignées, font face à la rue et ses passants incessants.

Jérôme ne devrait plus tarder. Mon train est arrivé deux heures plus tôt, mais j’ai préféré le refuge d’un café pour l’attendre. Avec mes deux valises, mon sac à dos et celui de sport en bandoulière, je n’ai pas tenu à traîner mes enclumes bien loin. Une rue avait eu raison de moi. J’ai préféré profiter de ma première vue de Paris depuis la terrasse de l’un de ses cafés.

Au milieu de la place, la bouche de métro Edgar Quinet recrache ses usagers par intervalles de quatre minutes. Depuis mon arrivée, cet après-midi, j’ai croisé bien plus de monde ici que pendant tout le reste de ma vie. De tous les gens qui grouillent à la capitale, peut-être y aura-t-il quelqu’un pour moi ?

De son imposante robe en béton armé, la tour Montparnasse domine l’horizon. Je me demande combien il doit bien y en avoir, là-dedans, de personnes, d’opportunités, de choses que je ne connais pas, quand un homme s’arrête devant moi.

« J’ai essayé de me libérer au plus vite, une réunion qui n’en finissait pas… »

Jérôme. Bien que je ne l’aie pas vu depuis plus de dix ans, j’aurais reconnu son visage parmi tous les autres. Carré, perforé de ses grands yeux bleus au regard perçant. Je ne me souvenais plus de ce teint pâle, livide. Quant aux cernes, je les attribue à une mauvaise nuit pour laquelle je ne compte demander aucun détail.

« Bien arrivé ? »

À entendre mon oncle me conter avec une telle familiarité les nouvelles de tout le monde, j’ai l’impression que le temps s’est raccourci, et que les années passées à s’éloigner s’envolent. La dispute avait fini d’isoler mes parents du maigre embryon que formait les Devoux. Avec sa main tendue, Jérôme me rappelle que ma famille ne s’arrête pas à mon père et ma mère.

« Thibault se régale à Toronto, il vient de commencer les cours. Il devrait revenir à Noël mais il dormira chez nous. Tu devrais être tranquille jusqu’à la fin de l’année prochaine, juillet au plus tôt. Dans tous les cas, je te tiendrai au courant. »

À peine mettons-nous les pieds dans la rue Delambre que Jérôme se réjouit de m’en conter l’histoire. L’hôtel Delambre, avec sa façade bleu cyan, où auraient séjourné Paul Gauguin, André Breton et Francis Bacon. « C’est l’ancien hôtel des Écoles » me précise-t-il, comme si ce nom devait m’évoquer quelque chose. Le suivant a une façade brune, foncée, qui contraste avec la gaieté de la précédente.

« Simone de Beauvoir a vécu dans celui-ci. Mais quand Jean-Paul Sartre venait, il réservait une chambre plus loin dans la rue. Le quartier de Montparnasse était le haut lieu des années folles ! C’est bien plus calme aujourd’hui. »

Des noms que je sais illustres, même si je connais rien de plus à leur propos. Des noms qui, rapprochés de celui de la rue où je m’apprête à habiter, me donnent des frissons. Que suis-je à l’échelle de Paris, de tous les passants de cette rue, de toutes les époques confondues ?

« Plus loin, tu as l’atelier de Foujita, mais nous on s’arrête ici » précise-t-il devant le numéro 22 avant de pousser l’imposante porte en bois.

Jérôme se dirige directement vers la porte à gauche du couloir, mais je suis happé par le bout de l’entrée. À quelques pas, une cour des miracles s’offre à moi.

Éclairée par un puits de lumière, ses pavés éparpillés m’invitent à découvrir cet espace aux enseignes défraîchies qui appartiennent à un temps révolu. Jonchant les murs, pendant dans les airs, des câbles plongent ce décor pittoresque dans une époque plus moderne que ses murs, mais résolument dépassée. Des bâtiments de plusieurs époques s’emboîtent. Aucun ne semble complet mais tous ensemble forment ce tout indissociable qui résiste à l’âge.

« C’est la Mission bretonne, ils sont très actifs à Paris. »

Jérôme a ouvert la seconde porte et la maintient ouverte pour me signifier qu’il n’a pas le temps de s’extasier. Je ne le fais pas attendre davantage. Quatre étages plus haut, je pose enfin mes bagages pour ne plus les rebouger de sitôt.

Une odeur de poussière séchée embaume l’appartement. Sous mon pied, le parquet craque. L’air est lourd, mais Jérôme s’empresse d’ouvrir les deux larges fenêtres et déjà, la brise fraîche s’empare des lieux. La pièce aux murs d’un blanc défraîchi contient d’un côté la cuisine avec sa petite table à manger, et de l’autre le salon. Un tissu bleu nuit recouvre la large banquette, ouverte sur une télé et un petit fauteuil en osier aux coussins moutarde. Je n’ai pas encore vu le reste que j’aime déjà cet appartement. Un premier chez-moi où je pourrai bâtir les fondations de ma nouvelle vie.

Dans la chambre, je dépose mes bagages à côté du placard encastré. Avec le lit sans draps pour seul ornement, la pièce paraît bien vide. Je me promets de remédier à cela dès demain. Hors de question que je dorme dans une pièce vide. On en voit trop les moindres recoins.

Une fois le tour du propriétaire terminé, mon oncle me décline ses dernières préconisations sur le volet que je peinerai à fermer et le lave-linge qu’il changera bientôt. Il furète les alentours d’un œil vif, s’assurant de ne rien avoir oublié.

« Dans le bz, tu as tout, couette, coussins, continue-t-il en pointant le canapé du doigt. On avait prévu d’enlever pas mal de choses mais puisque c’est toi qui vas habiter là, autant que tu aies tout déjà sur place. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m’appelles. »

Je le remercie une énième fois pour l’appartement, mais il balaie mes politesses d’un geste de main.

« Je peux au moins t’inviter à dîner ? proposé-je.

— Pas ce soir, je dois rentrer. Tu n’auras qu’à venir nous voir, un dimanche ? Amélie était ravie quand je lui ai dit que tu venais à Paris. »

J’accepte, et nous ne prenons même pas le temps de fixer une date que Jérôme est déjà en train de poser un premier pied dans l’escalier.

Au loin, le vrombissement incessant des voitures est recouvert par une sirène, quelques instants, avant qu’elle s’éteigne aussi vite qu’elle n’était venue. Le bruit ne s’arrête jamais. Je finis par fermer la fenêtre pour mieux l’étouffer mais son écho résiste.

Le temps, cette soirée-là, me paraît plus diffus que les autres jours. Entre les deux semaines à passer des entretiens, espérer leur réponse, puis trois plus chaotiques à chercher un appartement et préparer mon déménagement, chaque instant de ma première nuit à Paris me paraît interminable. Je n’ose pas encore m’approprier les lieux, m’assieds bien droit sur la chaise et pose mon ordinateur sur la table. Je n’ai la tête à rien et ne tarde pas à l’éteindre. Il n’est que dix heures, et je refuse de passer les quatre-vingt-trois restantes avant le début de mon travail à attendre.

 

Pour ma première journée, je rends visite à la dame de fer. J’ai préféré repousser au lendemain les aspects plus pragmatiques et bien moins excitants de mon emménagement. Au métro, que je côtoierai bien assez pour me rendre au travail, je préfère la marche. De Paris, je ne connais que les souterrains et la place Edgar Quinet.

Je troque le boulevard Montparnasse et son trafic effréné pour découvrir une large esplanade, couronnée par un monument imposant, coiffé de son dôme doré. Les Invalides. En face, un pont semble offrir une rive pleine de promesses. Je reporte ces découvertes à une autre fois. Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec la grande dame. À chaque rue, elle paraît de plus en plus proche. J’ai souvent l’impression qu’elle m’attendra, au coin de la suivante, mais elle me fait courir. Elle n’est pas aussi près que je le crois, et ce n’est qu’une fois que l’horizon se dégage pour accueillir le champ de Mars qu’elle se dresse enfin devant moi. Si grande et majestueuse. J’ai dû tant entendre de choses à son propos que j’avais sous-évalué l’effet qu’elle produirait sur moi. Ses nuances métalliques aux reflets dorés se fondent à merveille sur le bleu vif du ciel.

Dans l’ascenseur, serré au milieu des visiteurs, je maîtrise ma respiration pour mieux donner l’illusion que je peux contrôler mon calme. Tandis que la cage nous aspire, mon cœur s’emballe. Je dois apprendre à vivre en hauteur. Il le faut.

Le vent tempête sur mes joues. Je m’en tiens aux éléments les plus factuels : le sol est stable, et tant que je me tiens loin, il ne devrait rien m’arriver. Même si je m’approche, il ne peut rien m’arriver non plus. Alors, je fais quelques pas timides avant de m’arrêter. Un petit pas pour tout le monde, un grand pas pour Ulysse Bougrade et sa peur du vide. Je parviens même à approcher la balustrade, où je pose des bras rigides, le dos tendu vers l’arrière. Si je peux survivre à ça, arriver à contempler la vue, je pourrais peut-être parvenir à travailler du vingt-sixième étage sans être paralysé par ma peur.

Je ne reconnais rien d’autre que les Invalides et la Tour Montparnasse et encore, la ville s’étend bien au-delà, et dans tant d’autres directions. Combien de temps me faudra-t-il avant de la connaître et de parvenir à la dompter ? Paris est belle mais je commence à peine à l’appréhender. Tout reste encore à faire.

« Yes ! A thousand times, yes ! » s’écrie une voix féminine dans mon dos.

Une blonde aux longs cheveux bouclés s’essuie des larmes de joie et balaie en un revers son teint lisse fardé. L’homme à genoux se relève, une main dans celle de sa toute nouvelle fiancée, l’autre occupée à filmer la scène de son téléphone, et l’embrasse sous les applaudissements des badauds alentours.

Je n’arrive pas à me réjouir de leur bonheur. L’amour des autres m’irradie. Il me rappelle à quel point personne ne tient à moi avec la même intensité, me souffle que toutes celles que j’ai aimées ont fini par m’abandonner. Et qu’est-ce qu’ils ont, tous ces gens, à filmer et se prendre en photo avec les fiancés en fond ? Vouloir garder le souvenir volé du moment d’un couple qu’ils ne connaissent même pas me paraît absurde, mais peut-être que c’est eux qui ont raison. Ils se nourrissent du bonheur des autres. Moi, il m’effraie.

 

Je n’ai pas encore mis à profit la cuisine, bien qu’elle soit admirablement équipée. J’avais reproché à ma mère de vouloir m’alourdir au moment du départ avec ses conserves. Si j’avais échappé à une grande partie des affaires dont elle tenait tant à m’encombrer, je n’avais pas pu couper à sa dernière attention. « Si tu n’as pas le temps, si tu n’as rien chez toi, tu seras toujours content d’avoir ça ». Je n’avais pas voulu la froisser à quelques instants du départ. Son fils unique quittait son antre, lui disait au revoir pour revenir à une date si incertaine que ce seraient les jours qu’elle commencerait à présent à compter. Je ne pouvais pas à lui en infliger davantage en une journée. Sa précaution n’a pas tardé à se révéler utile. J’ai fait quelques courses, cuit quelques plâtrées de pâtes, agrémentées du sauté de veau de ma mère. Il m’en reste encore trois, et je regrette déjà d’avoir refusé d’en emporter plus. Je n’aime pas cuisiner, et ne sais pas faire grand-chose d’autre que de mettre des condiments à bouillir. Je n’ai pas l’amour de la cuisson parfaite qu’a mon père, sa patience pour préparer un plat, ni son talent pour leur insuffler ce goût qui rend les mets savoureux. Les miens sont fades, surtout si je ne suis pas une recette. Je n’ai jamais eu la volonté de cuisiner pour moi-même, mes quelques tentatives sont toujours motivées par un repas que j’invite quelqu’un à partager. Les fois sont rares mais se doivent d’être notées.

Ici, je suis seul. Je n’ai personne avec qui partager mes repas. Personne pour me donner l’envie de cuisiner, pour faire autre chose que de survivre en ingurgitant ces pâtes trop cuites. Personne à qui raconter ma rencontre avec la Grande Dame, avec qui partager mes prochaines visites. Même ma tentative de sortir le samedi soir pour rencontrer du monde s’est révélée infructueuse. Je suis resté assis en terrasse, entre plusieurs groupes animés. J’ai essayé, dès qu’une occasion se présentait, d’engager la conversation de part et d’autre. On m’a répondu poliment, et puis, au détour d’un sourire, mes interlocuteurs se retournaient vers leurs amis pour mieux me signifier que la conversation était finie.

Provins-sur-Mer est calme, certes, mais il n’est pas difficile d’y rencontrer du monde. Il est impossible d’y mettre le pied dehors sans avoir la moindre interaction. Ici, la boulangère ne prend pas le temps de discuter et les autres clients du bar sont destinés à ne rester que des inconnus. Trois jours que je suis à Paris, et la solitude m’envahit déjà. Chaque instant me confronte à la fatalité de ma situation. Je n’ai aucune conversation avec quiconque du matin au soir, et tourne en rond dans mon appartement. Je redoute les semaines à venir, où les chances de rencontrer un ami de sitôt me semblent faibles. J’ai grandi avec Yacine, Bastien est arrivé au lycée. On ne rencontre pas des amis tous les jours, encore moins dans une ville où on ne se parle pas.

Je prends mon téléphone. Yacine répond aussitôt. Il est encore chez Bastien, et a quelques pistes pour atterrir sur d’autres canapés à partir de demain.

« L’appartement est grand, y’a un canapé-lit dans le salon. Ça te dirait de venir à Paris plutôt ? »

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Rimeko
Posté le 27/10/2022
Hello Hylla!
Les HO me motivent à me botter les fesses pour lire sur PA, donc me voici, je commence par chez toi :P

Deux bidouilles sur ce chapitre :
"J’ai préféré profiter de ma première vue de Paris depuis la terrasse de l’un de ses cafés." -> ce n'est pas la première fois, il a déjà eu l'entretien... ou c'est juste une façon de parler peut-être ?
"Dans le bz, tu as tout, couette, coussins" -> dans le quoi ??

J'aime beaucoup ! Les éléments importants se mettent vite en place, on a tout de suite un premier goût de la "voix" de ton personnage - clairement, la première personne aide, et tu maîtrises bien, je trouve, cet équilibre entre un ton un peu plus "oral" sans perdre en fluidité / en beauté du style.
Ulysse n'est pas trop le genre de personnes auxquelles je m'attacherai comme ça de prime abord, vis-à-vis de ses motivations dans la vie, mais on comprend bien son cheminement et ses aspirations, donc un très bon point pour la caractérisation. Puis entre le prologue, le résumé, et les "indices" disséminés au fil du texte (la solitude, le quasi-choc culturel, son image totalement idéalisée d'une autre vie, meilleure, à Paris - jusqu'à même son vertige)... ouais, on sent la douille arriver. Et ça donne un bon point de tension, et donc envie de poursuivre :P
Hylla
Posté le 27/10/2022
Salut Rim !

Pour la vue de Paris, la fois précédente, Ulysse n'était pas sortie de la gare avant le métro donc il n'avait vu que la banlieue (ce qui mériterait toutefois précision supplémentaire)

Quant au BZ... EHHH moi aussi je ne savais pas ce que c'était avant donc j'imagine que c'est vraiment du jargon de Paris ! C'est un canapé lit ++ avec un matelas plus proche de celui d'un lit que d'un canapé. Tu l'auras compris : le meuble indispensable d'un studio parisien ahahha

Sinon merci beaucoup pour tes retours !! Ca a été l'un des gros enjeux de ma réécriture, d'incarner mieux le personnage d'Ulysse dans la première partie. Du coup, ravie de voir que la caractérisation n'est plus un problème mais une force du début !

C'est rigolo pour "c'est pas trop ton genre", car figure toi que quand je l'écrivais je me disais : est-ce que ça va vraiment intéresser les gens, de suivre quelqu'un comme ça ?

Bonnes HO et bonne lecture ;)
Rimeko
Posté le 28/10/2022
Aaaah oui, j'avais oublié que c'était à Aubervilliers son boulot, woops x'D
Eh bien, j'aurais appris un nouveau... mot ? Une nouvelle abbréviation ? Comment on prononce ça déjà ??
Bon, après j'aime beaucoup la litté blanche / contemporaine, donc le genre du roman rentre pile dans mes goûts, et c'est cool de découvrir des gens "différents" via des histoires ! C'est un des avantages à lire, non ? :P
Hylla
Posté le 29/10/2022
Celui qui lit a mille vies ;)
Tac
Posté le 15/09/2022
Yo !
J'ai beaucoup aimé les scènes avec les parents.
Pour autant, j'ai moins apprécié l'info-dump sur Yacine ; j'ai moins trouvé l'intérêt de raconter tout cela sur lui et sa famille, et au bout d'un moment j'ai décroché...
ça n'en reste pas moins un chouette chapitre, un peu terrifiant car je me demande si le protagoniste ne va pas se faire broyer par la Banque Géniale (et c'est bien trouvé la place Petit, ça montre toute la différence des ambitions et des visions du monde du père et du fils !) - outre la prémonition du début. C'est un peu le recul pour mieux sauter, ce chapitre, j'ai l'impression.
Je trouve néanmoins que la dernière phrase fait un peu... classique. Je trouve que c'est un peu dommage.
Plein de bisous !
Hylla
Posté le 16/09/2022
Salut !

J'aime beaucoup ce chapitre et ces moments en famille aussi :) en effet, l'exposition touche à sa fin, il va déménager !

Merci pour tes retours !
Nanouchka
Posté le 02/09/2022
{*} C'est doux et sombre. J'adore ce sentiment de menace qui plane : tu décris des réalités habituelles, simples, mais il y a ces détails que tu égrènes, "ne pas devenir comme Jérome", "la mère de Yacine aurait préféré ne pas le mettre au monde", "être irréaliste", comme des miettes qui à chaque fois provoquent un pincement, et vont finir par exploser.
{*} Tu as choisi le bon moment pour présenter Yacine en détails, je pense, parce que je commençais tout juste à sentir une baisse de rythme chez Ulysse, puisque les préparatifs étaient prêts, qu'il était temps de partir, et hop tu remontes en créant du conflit ailleurs.
{*} J'adore le personnage du père d'Ulysse, cet homme qui aime la mer plus que tout. J'ai beaucoup aimé aussi le non-dit familial de la mère qui continue peut-être de parler à Jérome en secret.
Hylla
Posté le 03/09/2022
A propos de Yacine, c'est l'une des réflexions que j'ai en cours sur le retravail de ce début. Je me demande s'il ne serait pas plus opportun de le voir en amont, ce qui permettrait aussi davantage de développer Ulysse au passage.

Ravie que cette petite famille te plaise !

Merci pour tes retours
Soah
Posté le 31/08/2022
C’est encore moiiii !
J’ai relevé peut-être une coquille durant ma lecture, alors, en préambule je te la met ici : «  Sacha Bougrade, directeur commercial de la Banque Géniale » ; il me semblait que le protagoniste s’appelle Ulysse c :

Petite remarque – c’est peut-être que moi et il faudra voir avec des concernés – mais je trouve que c’est peut-être un peu cliché la situation familiale de Yacine ?

Et, sinon, pendant un temps, je pensais que Provins-sur-Mer était en Normandie à cause de la mention de la gare Saint-Lazare, là, j’ai l’impression que c’est en Bretagne (à cause des biscuits que vend le beau-père de Yacine) ; du coup, si Provins-sur-Mer est en Bretagne, pour rejoindre Aubervilliers, on ne passe pas par la gare Saint-Lazare mais par la gare Montparnasse. Du coup, je suis un peu perdue dans la géographie ?

Sinon, je trouve qu’en dépit des déconvenues d’Ulysse, il s’en sort toujours avantageusement ? Il arrive toujours à avoir ce qu’il veut/quelque chose de confortable.
Il décroche un job sans expérience ; obtient un appartement grâce à son oncle… Tout se passa peut-être un peu trop bien ?

A bientôt,
Soah.
Hylla
Posté le 31/08/2022
Salut Soah !

Quand tu dis cliché, tu parles des dynamiques entre les personnages ? La mère surprotectrice et le père détaché ? Oui dit comme ça, c'est pas faux du tout.

BIEN VU pour la gare ! En effet, il arrive par MONTPARNASSE et cette mention de Saint-Lazare s'est immiscée avant que tout ne soit clair pour moi. J'imagine Provins un peu en dessous de la Bretagne, elle pourrait être dans les environs de Nantes. Loire Atlantique ?

Pour le "tout se passe trop bien pour Ulysse" : bon point qui je pense renforce la lenteur, l'impression que ça avance moins, etc. Pas assez de difficulté peut-être dans ce parcours initial, il faut que je repense tout ça...

Bien à toi,
Hylla
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