Chapitre 3

Par Hylla

Tandis qu’il s’engouffrait sur la nationale, à travers les vignobles de l’entre-deux mer jusqu’à Langoiran, Eugène faisait de son mieux pour se concentrer sur la route. Son inconscient, lui, le ramenait sans cesse à l’horreur de la journée. Ses coups de frein étaient nerveux, ses changements de vitesse saccadés. Deux de ses manuscrits inachevés étaient des livres publiés. Les quatre lettres restaient imprimées dans sa tête. Zuka. Qui pouvait bien se cacher derrière ce maudit alias ?

Eugène avait une liste restreinte de suspects. Des noms qu’il s’étonnait même de relever si vite. Pourtant, ils étaient ses seules pistes valables, en ce samedi fatidique. Gabrielle et Léana. La première avait accès à son ordinateur, la seconde pouvait remonter jusqu’à ses fichiers à distance.

Il devait parler à Sophie. Quoi qu’il en soit, elle détenait la première clé de cette affaire. Il connaissait suffisamment sa sœur pour savoir à la moindre intonation si elle mentait. Pour Gabrielle, c’était une autre paire de manches. Plus délicate à aborder. Une piste plus risquée à saboter. Alors, dans l’attente d’en savoir davantage, il ne pouvait pas la confronter.

Comment, après huit années ensemble, pouvait-il en arriver à suspecter Gabrielle de lui avoir causé le pire des maux ? Eugène en était le premier peiné. Ils s’étaient rencontrés à la sortie des cours. Elle venait de terminer sa journée à la faculté d’économie. Le tramway qui devait déverser le flot d’étudiants libérés de leurs obligations académiques avait décidé de leur faire faux bond, alors Eugène entreprit de suivre la longue procession estudiantine qui marchait le long des voies du tram. Puis, comme si ce n’était pas assez pour cette fois, il se mit à pleuvoir. « La poisse » avait commenté la fille à côté. Ils avaient commencé à échanger sur la pluie et le beau temps, elle parlant avec ferveur du climat plus clément de sa Provence natale. S’il avait eu un parapluie, il lui aurait proposé de s’abriter à ses côtés. Gabrielle, elle, fut plus pragmatique, et lui proposa de se réfugier dans un café le temps que l’averse passe. Et celle-ci leur donna amplement le temps d’apprendre à se connaître davantage.

Suite à leur rencontre, ceux qui devaient finir amants se retrouvaient parfois à l’arrêt de tram de la sortie d’université. Lui étudiait à gauche des rails, dans l’Université Montaigne où les étudiants s’habillaient avec des habits colorés. Elle sortait à droite, à l’Université Montesquieu qui faisait des habits grisâtres et des colliers en perles sa spécialité. Gabrielle n’aimait pas ce conformisme. Avec ses pulls colorés, elle détonnait. Dès qu’il la voyait sortir, ce que sa tenue aidait à reconnaître de plus loin encore, Eugène ralentissait le pas, quitte à louper le premier tramway. Il pouvait ainsi, une fois sur le quai, faire semblant de la croiser par coïncidence. Elle franchit le premier pas, une fois encore, l’invitant à renouveler l’expérience du café, cette fois autour d’une bière. Il faut dire qu’avec quelques verres dans le nez, Eugène avait davantage confiance en lui. Il commença par s’asseoir plus près d’elle, sur la banquette. Puis, quand leurs genoux se touchèrent, et qu’ils firent tous deux comme si cela était naturel, il osa mettre sa main sur son genou. Six mois plus tard, Eugène était invité à rencontrer la famille de Gabrielle à Aix-en-Provence pour les cinquante ans de sa mère. Il dut réussir l’examen de la belle-famille haut la main, car Gabrielle lui proposa d’emménager ensemble sur le trajet retour.

« Tu es sûre que ce n’est pas un peu tôt ? »

Eugène, lui, n’avait jamais quitté le foyer familial. La présence de son père à Bordeaux lui avait permis de faire l’économie d’un studio en centre-ville. Il lui fallut quelques mois pour accéder à sa requête, et poser ses premiers cartons dans un appartement, rue Porte-Dijeaux. Ce jour-là, la lune de miel prit fin. Gabrielle n’aimait pas le bordel, et Eugène avait l’habitude de laisser traîner ses affaires. À chaque fois qu’elle entreprenait de ranger la moindre babiole, Eugène serrait les dents et ravalait ses remarques. Il se sentait envahi. Gabrielle, elle, apprit à laisser en vrac un livre, pour le réconfort qu’une vue a minima désordonnée pouvait apporter à son petit-ami. Quand ils achetèrent ensemble le corps de ferme, le couple avait suffisamment l’expérience de la vie ensemble pour s’épanouir dans un espace bien plus grand, où chacun pouvait trouver refuge dans un îlot d’intimité bien à lui.

Eugène n’était pas prêt à sacrifier cet équilibre de vie pour une accusation dont il ne mesurait pas encore la légitimité. Alors, malgré le froid sec qui glissait entre la peau et les os, Eugène délaissa le salon conjugal et sa cheminée salvatrice pour sa bibliothèque, où il s’enferma tout le restant du week-end sous la mansarde sombre.

L’exemplaire maudit de Club ne bougea pas du bureau. Hors de question de lui faire une place de choix sur ses étagères. Pourtant, son asile ne lui apporta que peu de réconfort. Il ne parvenait ni à lire, ni à écrire. Tout juste à tourner autour de l’ouvrage, sans réussir toutefois à l’ouvrir. Ainsi, il demeurait dans une réalité alternative : le cauchemar avait bel et bien commencé, mais il refusait d’y donner cours. Pour l’heure, il ne pouvait qu’attendre. Attendre lundi, que les bureaux des Éditions Verglas ouvrent pour obtenir une explication. Savoir qui se cachait derrière le nom de Zuka. S’assurer que Club et Son Opéra ne soient pas suivis d’une nouvelle mauvaise surprise, que ses autres projets inaboutis étaient sains et saufs. Confirmer que cette mascarade prendrait fin. Quand il les appellerait, ce mauvais rêve s’achèverait, et qui sait, peut-être pourrait-il en profiter pour établir un premier contact avec un éditeur. Leur expliquer qu’à défaut d’une plume de substitution, il serait ravi d’apprendre à terminer un roman avec un professionnel. Oui, au milieu de ce cauchemar éveillé, Eugène rêvait un peu.

Dans le secret de son antre, il faisait ses recherches. Zuka. Outre les liens qui concernaient une artiste-peintre américaine du même nom, plusieurs sites faisaient état de l’auteur français :

« Après des études de lettres modernes, Zuka publie son premier ouvrage, Club, aux Editions Verglas en 2021. Son second livre, Son Opéra, sort en 2022. »

Cette biographie l’horripilait. Elle n’apportait rien de plus que la fatalité qui l’avait assommé dans la librairie. Elle se fondait sur des mensonges, pour la plus grande partie. Pourtant, Eugène relut ces mots plusieurs fois. « Publié ». Zuka ne les avait pas écrits, mais Eugène n’était pas un auteur publié. L’imposteur avait étudié les lettres modernes, quand l’auteur leur avait préféré les classiques. À un adjectif et un nom près, Eugène aurait pu s’approprier la vie de celui qui avait volé la sienne.

Il slaloma entre les critiques dithyrambiques de Club.

« Après un tel coup de cœur, j’adoube Zuka au rang de mes auteurs préférés ! » ponctue Zeno13 à la fin de son retour.

Il n’eut pas la force de le faire pour le second roman. Eugène referma le clapet de son ordinateur d’un geste franc, le remisa sur le bureau d’angle face à la fenêtre, celui qu’il n’utilisait jamais sauf pour y accumuler livres et babioles en tout genre dont il n’aimait pas se séparer. Il avait passé le restant de sa soirée à fusiller les tranches des livres de ses étagères du regard. Et ceux-là, étaient-ils vraiment écrits par ceux qui le prétendaient ? Combien, dans sa bibliothèque, s’étaient vus usurpés ? Eugène oscillait entre une empathie fantasmée et le désespoir total. Et s’il était le premier à se faire dépouiller à ce point ? Au moins entrerait-il dans l’Histoire de la Littérature. Mais cette pensée ne suffit pas à le rassurer.

 

Avant de descendre dîner, Eugène partit se mettre de l’eau sur le visage, mais le geste n’attendrit pas ses traits pour autant. Il tenta un sourire forcé, pour jauger de la crédibilité de l’état qu’il s’apprêtait à jouer devant Gabrielle, mais lui-même n’était pas convaincu. Perdu pour perdu, il jouerait la carte de l’homme fatigué, se convainquit-il.

Dans la cheminée, le feu crépitait. Eugène se rapprocha de la vitre pour y trouver toute la chaleur qui avait manqué à sa journée. Le feu qui réchauffe, une constante fiable. Rassurante. Tout le monde peut faire du feu, même si ce n’est qu’une flamme de quelques secondes. Le feu est un bien commun, il ne peut être volé. Il n’y a pas de mal à clamer qu’on l’aime, tant que c’est pour rester à côté, l’utiliser, et ne rien incendier.

« Ça va ? » reprit Gabrielle.

Par deux fois, il lui répondit que oui. À force de le répéter, peut-être finirait-il par s’en convaincre. Il n’avait rien voulu dire à Gabrielle. Pas de suite. Pas avant d’être sûr qu’elle non plus n’avait rien à voir avec ça, même s’il trouvait absurde de la soupçonner. Gabrielle n’écrivait pas. Elle n’avait jamais écrit. Jamais fait de musique, ni crayonné. Mais elle danse. Oui, elle danse. Et elle aime transformer ce corps de ferme en quelque chose de beau. Ce nouveau chez-eux, à Langoiran, c’était un peu tout ce dont avait rêvé Eugène ces dernières années, même s’il avait largement sous-estimé le poids de la rénovation. Il n'en pouvait plus, de repeindre. Mais Gabrielle, elle, continuait. Elle venait de terminer une des chambres d’amis et avait même chiné un meuble pour le salon qu’elle avait poncé la veille, avant de le repeindre ce jour-là d’un bleu éclatant. Gabrielle n’avait rien d’une voleuse de romans, ce qui, si l’absurde venait à se réaliser, ferait d’elle une petite-amie tordue. Il ne voulait pas le croire. Et pourtant, il se refusait à lui en parler, même s’il demeurait obnubilé par l’affaire des manuscrits volés. Tant et si bien qu’il ne l’écoutait que d’une oreille.

« On sera quatre, avec les filles, mais si tu veux venir il reste une place dans la voiture, lui expliquait Gabrielle lors du dîner.

— Ok. »

— Donc je réserve pour toi aussi ?

— De quoi tu parles ? »

Gabrielle jeta sa serviette sur la table.

« T’es chiant à la fin ! Qu’est-ce que t’as aujourd’hui ?

— Je réfléchissais à autre chose…

— Tu comptes me dire ce qui ne va pas ? »

Eugène continua de mâcher son escalope panée dans un silence coupable. Il ne parvenait même plus à profiter de son plat préféré. Ce jour-là, il n’avait aucune saveur. Seulement une consistance caoutchouteuse, malléable, presque sèche.

« Je vous laisse en profiter entre vous, tu me raconteras. »

Gabrielle fronça les sourcils, tandis qu’elle débarrassait son assiette. Elle n’avait pas fini. Eugène ne lui renvoya pas l’ascenseur, il n’en avait pas la force. Il ne pouvait que paraître présent, mâcher ce qu’il pouvait pour en extirper l’énergie vitale nécessaire à sa journée du lendemain. Et encore, son petit doigt lui disait bien qu’il n’était pas si bon acteur.

« Je voulais te parler de quelque chose » annonça-t-elle d’une voix ferme.

Cette fois, Eugène la considéra, tout ouïe.

« Puisqu’on aura bien avancé les travaux, d’ici là, j’aimerais recevoir des gens ici.

— Tes amis ont toujours été les bienvenus.

— Encore heureux, Monsieur l’ermite, que j’ai le droit de vivre chez moi ! »

Eugène feinta un sourire. Il commençait déjà, avec une simple gorgée d’eau, à repartir à ses ruminations. La pile de livres chez Mollat, l’air emporté de la libraire, les éloges en ligne… En fond, les paroles de Gabrielle s’envolaient dans l’air telle une mélodie imperceptible.

« Et même si aujourd’hui, tout n’est pas fini, pour le printemps ce devrait être jouable. Alors, qu’en penses-tu ? »

Eugène prit le temps de peser le pour et le contre : acquiescer à une demande qu’il n’avait pas écoutée, ou énerver Gabrielle avec son honnêteté. Elle le dévorait d’appréhension, avec ses yeux noisette pétillants. Sur ses lèvres, elle contenait le sourire enthousiaste qu’il lui connaissait si bien. Comment dire non à Gabrielle, quand on était si imbu de ses propres problèmes ? Elle méritait son attention, et lui ne parvenait pas même à la lui offrir plus de quelques instants. Ses problèmes l’engrenaient, le clouaient au sol et lui coupaient les ailes. Rien d’autre n’existait, mais ce fardeau ne devait pas être celui des autres.

« Si ça te fait tant plaisir, je ne vois pas pourquoi ce serait un problème » conclut-il alors.

Gabrielle s’illumina. Elle le remercia, l’embrassa, partit chercher des clémentines et revint avec le visage radieux qui, l’espace d’un instant, conforta Eugène dans le fait qu’il avait pris la bonne décision.

« Mél m’a dit qu’elle pouvait se charger des photos ! Elle le fera bien mieux que moi… Ce n’est pas grave si tout n’est pas terminé, tant que les deux chambres d’amis et la salle de bain attenante sont prêtes. Il nous suffira de bien condamner les portes des pièces en travaux. Ce sera mieux, d’ailleurs ! Je pourrai commencer à me faire la main avec deux réservations simultanées. J’ai plein d’idées… Je pourrais même proposer une demi-pension ? Et si ça prend bien, ajuster la formule, les prix, les menus pour l’année suivante… »

À cet instant, Eugène réalisa qu’il aurait mieux fait de s’abstenir de consentir à une chose qu’il n’avait pas comprise. Il pensa aussi qu’il était trop tard pour revenir en arrière, et voler à Gabrielle cet entrain manifeste qu’il lui avait offert bon gré mal gré. Il aimait ses coups de Stromboli, et celui-ci était de haut vol. Une pente glissante sur laquelle il aurait préféré ne pas poser le premier pied.

« Et tu comptes les trouver où, tous ces gens ?

— Air BNB ! Parfois, je me demande vraiment si tu m’écoutes… »

Jusqu’à la fin du déjeuner, il s’attela à ne plus rien manquer de la conversation. Au cas où. De la couleur pastel des murs des chambres d’amis à l’ambiance qu’elle voulait y apporter à coup de mosaïques et de cadres bien choisis. Eugène avait loupé le principal, le moment où il pouvait encore influer, alors il assista au reste : la dégringolade.

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JeannieC.
Posté le 05/03/2023
Eh bien, toujours aussi emballée par tes chapitres <3
Tu gères très bien, je trouve, le désastre émotionnel de ce pauvre Eugène. L'enfer quoi ! Je ne sais pas comment je réagirais à sa place en découvrant qu'on a volé et publié mon travail, et que ledit travail a du succès x) Tout le passage sur le vol de sa vie est très touchant.
J'ai apprécié aussi l'enchaînement des différentes possibilités - réactions plus ou moins rationnelles mais toutes très humaines et crédibles. Suspecter son entourage, ruminer, être en colère, puis désespéré, jaloux, décider de mener l'enquête etc. Ah et bien, le dialogue avec Gabrielle, et le malentendu sur "recevoir des gens" x) Et lui qui revient en boucle sur ce qui le taraude dans ses pensées - comment lui en vouloir ?
Bref, encore un très bon moment !

Deux petits chipotages :
>> "« La poisse » avait commenté la fille à côté." > virgule après "la poisse" ? Pour moi ça scanderait mieux et rendrait le propos plus clair.
>> "Eugène oscillait entre une empathie fantasmée et le désespoir total." > pas sûre que "total" soit efficace. Pour moi, "le désespoir" tout seul serait encore plus percutant - rajouter cet adjectif derrière lui fait un peu perdre en force.

Bonne soirée !
À une prochaine !
Hylla
Posté le 05/03/2023
Merci pour tes retours ! Ravie de voir que la réaction d'Eugène paraît aussi normale pour le lecteur, ça avait été un axe de retravail de ce chapitre

Bien à toi :)
Makara
Posté le 10/02/2023
Coucou Hylla ! C'est re-moi !
Je te liste tout ce que j'ai aimé :
* j'aime beaucoup le fait qu'il regarde les critiques sur internet et qu'il se compare à la biographie de Zuka.
* tu arrives a bien montrer les actions de ton héros sans les expliquer, Eugène commence a gagner en épaisseur.
* L'état mental de confusion dans lequel il est, est très bien montré dans ce chapitre.
* Il y a de chouettes passages comme celui sur le feu <3 , j'ai adoré ! ça m'a fait pensé à Noirmoutier :p
Pinaillages :
Mon sentiment du deuxième chapitre s'accentue. ça va trooooop vite ! laisse moi savourer crédidiou ! je trouve que tu donnes trop tôt la piste sur la sœur et l'IA. Tu as à peine lancé le mystère que tu proposes une piste pour dénouer l'intrigue ! Je pense que cela serait profitable que la piste de la maison d'édition soit d'abord creusée (il appelle, attend les réponses et en attendant à peur d'en parler à sa famille dont sa sœur).
Je trouve que tu pourrais aussi dire qu'il sort ses vieux manuscrits, qu'il compare l'ouvrage avec celui vendu dans le commerce. On a vraiment envie de savoir à quel point ça a été plagié.
"Quand il les appellerait, ce mauvais rêve prendrait fin, et qui sait, peut-être pourrait-il en profiter pour établir un premier contact avec un éditeur. Leur expliquer qu’à défaut d’une plume de substitution, il serait ravi d’apprendre à terminer un roman avec un professionnel du milieu. "=> il est vraiment très naïf ! A quel moment la maison d'édition va dire : Oh désolée que tu sois le véritable auteur, si tu veux travaille avec nous pour nous pardonner XD

La réaction de Sophie est franchement étrange, moi on m'apprend ça, je suis sidérée, trop deg pour mon frère. Tu pourrais développer un peu le dialogue. Quand Sophie comprend qu'il est sérieux, elle pourrait demander des détails, demander à voir le bouquin. Là, on a l'impression, qu'elle ne trouve pas ça trop grave (après c'est peut-être ton souhait).

"J’ai la faiblesse de croire que tu es la seule qui peut m’éclairer pour l’instant"=> qui puisse.

"Oui, elle danse. Et elle aime transformer ce corps de ferme en quelque chose de beau."=> Vu que tu parles de la danse dans la phrase précédente, j'ai associé "corps" au corps de Gabrielle et non au bâtiment. ça m'a tellement fait beugué XD

Bon, je continuerai plus tard, mes yeux se ferment !
Tu as vraiment une très bonne base pour un 1er jet, il te faut juste prendre un peu plus de temps :)
A bientôt !
Hylla
Posté le 11/02/2023
Hello hello !

Merci pour ce retour. Deux remarques en l'air :

- on décrit souvent mes personnages principaux comme naïfs >< sans même que je remarque que je leur donne ce trait à l'écriture. J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose concernant Eugène, je n'ai pas encore réussi à mettre le doigt sur cet aspect de sa personnalité qui m'échappe encore...

- je me demande en ce moment si je dois tout réécrire de zéro, ou retravailler à partir de ce jet. A vous lire, j'ai l'impression que ce jet peut être exploitable, cela dit, je ne veux pas avoir peur de recommencer si c'est nécessaire pour insuffler une meilleure dynamique. OK, je n'avance rien en disant cela, mais ton commentaire me fait relativiser un peu. Peut-être que je ne devrais pas jeter ce jet. Par contre, il est à bien reprendre sur Eugène et Gabrielle notamment.

Bien à toi

PS : ravie de t'avoir ramenée à Bordeaux !
Gab B
Posté le 04/02/2023
Hello !

Ci-dessous tout ce qui m'est passé par la tête à la lecture de ce chapitre !

Ce qui m'a un peu gênée :
- Confirmer que cette mascarade prendrait fin. Quand il les appellerait, ce mauvais rêve prendrait fin, ==> répétition de "prendrait fin"
- Zuka publie son premier ouvrage, Club, aux Editions Verglas en 2021. Son second livre, Son Opéra, sort en 2022. » ==> je suis un peu perdue ; c'est sans doute à cause du laps de temps entre les chapitres que ma mémoire me joue des tours (et je ne suis pas allée vérifier) mais j'avais compris que Club était le nouveau livre, et qu'au même moment un autre sortait en format poche. Aussi, est-ce que "son opéra" et "son costume" sont le même livre ?
- « Tu l’aurais vue, vendredi soir ! s’esclaffa Clara. ==> j'ai été surprise de voir que Clara était à côté, sa rêverie m'avait laissé le sentiment qu'elles s'étaient déjà séparées
- « Une prochaine fois, sans problème. Merci Clara » lui sourit-il enfin. ==> il manque un point :) et je trouve sa réponse bizarrement formulée mais je ne saurais pas dire pourquoi
- Tu m’expliques comment l’un de mes romans a été publié et se vend partout en France ? ==> et commment elle le saurait ??
- Bien sûr que oui. ==> cette réponse me parait ambiguë : bien sûr qu'il ne file que des textes de boulot ou bien sûr qu'il lui file d'autres textes aussi ? je n'ai pas compris
- En vouloir à sa sœur de ne pas lui répondre. La trouver suspecte de ce fait. ==> on ne comprend toujours pas vraiment ce que sa soeur vient faire dans cette histoire !
- Elle n’avait jamais écrit. Jamais fait de musique, ni crayonné. Mais elle danse. Oui, elle danse. Et elle aime transformer ce corps de ferme en quelque chose de beau. ==> l'alternance passé/présent me perturbe un peu
- ce qui ne va pas, à la fin ? ==> je ne sais pas si c'est fait exprès (comme un tic de langage) mais elle a terminé sa réplique précédente de la même façon


Mes phrases préférées :
- Ainsi, il demeurait dans une réalité alternative : le cauchemar avait bel et bien commencé, mais il refusait d’y donner cours. ==> j'aime beaucoup tout le début
- au milieu de ce cauchemar éveillé, Eugène rêvait un peu ==> très joli
- Zuka ne les avait pas écrits, mais Eugène n’était pas un auteur publié ==> j'aime bien la nuance entre les deux termes
- Et ceux-là, étaient-ils vraiment écrits par ceux qui le prétendaient ? Combien, dans sa bibliothèque, s’étaient vus usurpés ? ==> c'est intéressant comme questionnement ça !
- Eugène regardait de toutes parts, comme si cette simple vision pouvait lui donner un aperçu de la fin de l’embouteillage ==> on le fait tous ^^
- Eugène se rapprocha de la vitre pour y trouver toute la chaleur qui avait manqué à sa journée.
- À force de le répéter, peut-être finirait-il par s’en convaincre
- Si ça te fait tant plaisir, je ne vois pas pourquoi ce serait un problème ==> jolie façon de botter en touche !
- Eugène avait loupé le principal, le moment où il pouvait encore influer, alors il assista au reste : la dégringolade ==> hahaha


Remarques générales :
L'intrigue avance bien, c'est sympa. L'idée est très originale et me plait beaucoup !
Par contre, je trouve que Sophie comprend un peu trop rapidement de quoi son frère parle ! Elle ne réagit pas vraiment à la phrase "Ça fait depuis hier, hier ! Et il en a déjà sorti deux. Zuka… Ou elle. Qui sait, après tout.", alors qu'elle est plutôt cryptique !
Alors voici ma théorie pour le moment : Léana est une intelligence artificielle qui permet de corriger des textes ou un truc du style (type Antidote) que Sophie (ou son entreprise) a développé. J'ai hâte de savoir si j'ai visé juste ou pas :)

A bientôt !
Hylla
Posté le 05/02/2023
Hello ! Merci beaucoup pour tes retours. En effet, certaines coquilles méritent correction... Merci à toi de me les relever !

Je ne dirai rien sur la suite du coup :P

Et oui, Son Opéra, c'est bien Son Costume, il faut que je reprenne ces passages avec plus d'attention pour éviter toute confusion...
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