CHAPITRE 3.

—Mmmmm…
Je mastique lentement me purée de patates douces d’un orange fluo. Assise à côté de moi, Maelle fait de même. À notre table à moitié rongée par les mites et le temps, se trouvent deux autres personnes.
Une jeune fille teint basané, cheveux noir et regard perçant.
 Une autre demoiselle  blonde aux yeux vert et profond.

Maelle prend la porte,
—Voici Brunna. Dit elle en indiquant la première. Et Ysaline. Elle ont notre âge. Les filles, je vous présente Carlise.
—Enchantée, dit Ysaline.
Brunna ne m'accorde pas un regard.
—Enchantée, Ysaline.
—Carlise, Madame L. t’a-t-elle explique ce qui se passera demain ? m’interroge Maelle.
—Pas en détails. Tu veux bien m’éclairer ?
—Alors demain, nous serons toutes réunies dans me grand salon et les nouvelles entreront dans une haie d'honneur, vous recevrez votre cape et vos  gants en métal, tu lèveras ton index vers le plafond et traçeras un cercle dans les airs, une sorte d’empreinte. Grâce à ça, on saura si tu es plus Ombre, Appelée ou Rose. Moi, je suis Ombre ainsi que Brunna et Ysaline  est Rose. C’ est un peu une description de notre personnalité. Les mélanges des deux sont les  appelé, c'est très rare et dans cette école, il n'y en a qu’une, je te la montrerais plus tard. Ils sont rares à cause de leur pouvoirs différent des autres, ils ont le  de pouvoir sauver un être humain, des qu’ ils reçoivent leurs don, ils entendent le souffle d’ une personne qui leur est liée par un lien magique et qui doit mourir, si ils arrivent à la sauver, ils vivent  la vie qui leur était destinée au départ. Sinon, ils meurent ensemble. J'espère que tu n'en fais pas partie car, la plupart des appelés meurent jeunes.
Cette conversation me coupe l'appétit, je sors de table prétextant un besoin urgent. Les filles me regardent étonnées quand je fonce vers les chambres. Ne m'étant pas endormie une fois depuis le train, je tombe de soleil (j’ai l'habitude de beaucoup dormir).
—Réveilles toi, Carlise. Aujourd'hui est un grand jour. On va savoir ce que tu est, j’opterais pour Rose, vu comme tu es chochotte.
La voix de Brunna me réveille en sursaut. Je gromelle :
—J’arrive. Je pense pas si bien dire.
Je prend un peigne et me brosse avec acharnement pour me rendre présentable.
Madame L. Nous attend dans le grand couloir, nous, les nouvelles, nous nous rangeons droitement. Je sens un coup de coude entre mes omoplates. Je me retourne, et aperçoit une fille métisse aux cheveux couleur caramel. Elle a environ 14 ans. Elle me chuchote.
—Salut, je m'appelle Mathilde. Je te souhaite la bonne. Bonne chance, il parait que l‘initiation va être difficile, je me demande ce que je suis.
À mon avis, elle sera Rose. Vu comment elle parait vulnérable.
—Enchantée Mathilde, je m’appelle Carlise. Bonne chance à toi aussi.
—Merci, il parait que le conseil des Roses Ombragées, on peut aussi nous appeler comme ça, s’est déja trompé et qu‘il y a déjà eu des humains dans l’école.
—Silence, jeunes filles. Lance une vielle dame. «Nous allons entrer.»
Brusquement, tous les bavardages se taisent. Nous étions dans le salon qui me partir plus grand, je ne doute pas qu’il doit y avoir de la magie là-dessous. Maelle est au troisième rang, assise à côté de mes nouvelles amies. Le trac me noue la gorge, j'espère ne pas avoir à prouver un discours car je ne m'en crois pas capable.
Je m'ennuie, il ne reste plus que 4 filles devant moi. Je les cesse d’entendre les applaudissement du public.
Ça y est, il ne reste plus aucun obstacle entre l'estrade et moi. L'appel tant craint retentit enfin :
—Carlise Julea.
Je monte sur la scène, je me sens pitoyable en me rendant compte que je suis toujours en blouse hôpital. K
Je baisse les yeux vers le sol pendant que Madame L. me pose délicatement une cape sur le dos
 —Tends tes mains vers l'avant , murmure-t-elle.
Je m’exécute en déglutissant. Elle pire ses mains sur les miennes et prononce, tout bas, une incantation donnant la chaire de poule et mes mains se revient du métal le plus fin et le plus léger existant (si c’en est).
Il n’y a pas aucun bruit dans la pièce, je prend une grande coulée d'air et trace un disque devant moi, un cercle scintille et les paillettes se mettent en place pour former un mot, ce mot c’est appelée . Des cris retentissent. Même Madame L. laisse échapper un petit cri.
Pourquoi ?, C'est la question que je me pose dans cesse depuis que je suis descendue de scène. Je ferme mes yeux pour faire le chemin jusqu’à ma chambre. Sur mon passage, les gens se taisent ou chuchotent. Mais ce n’est pas ça que j’entend, j’entends un bruit doux, comme un souffle, un sourire court comme après avoir couru. Ce souffle doit être celui de la personne pour laquelle je vais devoir consacrer mon temps, je me concentre sur les respiration. À ce que j’entends, c’est le souffle d'une jeune personne pleine de vie. C’est ça si me rend triste. Une jeune personne sur le point de mourir a sa vie entre les mais d’une empotée pas toujours capable de mettre un pied devant l’autre.
Arrivée sur mon lit, j’ouvre mon livre pour la millième fois. Je n’ai pas le voyage de lire, je n’ai plus le voyage de rien.
Il n’est sur midi quand Ysaline vient me rendre visite, essoufflée.
—Carlise, il est l'heure d’aller manger. Poulet / Frites au menu !
Je garde dans un coin de ma tête que je vais lui devoir quelque chose car, elle n’a pas fait allusion ai fait que je sois ce que je suis.

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RoseRose
Posté le 10/07/2021
Ouh là, je ne pense pas que je mangerais de de la purrée orange fluo, c'est suspect !
C'est curieux, la manière dont on sait si on est "Ombre" ou "Rose", ou, entre les deux. J'imagine même pas le trac qu'a dû avoir Carlise, elle a du se sentir si ridicule.... :downcast:

Et toi, plus Rose ou Ombre ?

Bravo pour ce chapitre !

RoseRose (je me pose moi aussi la question sur ce sujet...)
Fanderomance
Posté le 10/07/2021
Bonjour RoseRose,
Moi non plus je ne mangerais pas de purée fluo, j'ai mis ça pour donner un peu de couleur à ce repas quelconque.
J'ai trouvé cette drôle de manière en jouant avec une fourchette dans une flaque d'eau.
Pour répondre à ta question, je ne suis ni Rose, ni Ombre, je suis... Appelée. Mais si tu veux vraiment un des deux, je me sens plus Ombre.
À bientôt,
Fanderomance.
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