Chapitre 3

Notes de l’auteur : (Chapitre modifié le 21/02/2020)

Arrivée devant la porte de ce qui allait être sa nouvelle habitation pour les années à venir, Solola approcha son œil du détecteur afin qu’il puisse détecter la petite puce cachée dans son œil à sa naissance et qui servait à chacun de pièce d’identité, regroupant toutes les informations importantes et autorisations d’accès de son propriétaire. Le système reconnu immédiatement son Neoculus et la porte se déverrouilla. Le studio présentait une taille suffisante pour y vivre confortablement, à condition d’être seule. Il était composé d’une kitchenette, d’un lit, d’un bureau, d’une armoire, et d’une salle de bain.

Ce n’était objectivement pas si mal, mais en parcourant les murs immaculés des yeux, Solola reconnaissait avoir du mal à s’y projeter. Elle ouvrit sa valise et commença à remplir son armoire avec ses quelques vêtements et ses nombreux livres. Elle entreprit de coller les quelques photos qu’elle avait amenées avec elle, mais abandonna rapidement la mission. Contempler cette vie qu’elle avait laissée derrière elle, celle qui l’avait rendue si heureuse, sa famille, sa maison, elle en était incapable. Inlassablement, une boule se formait dans sa gorge.

Solola abandonna les photos dans sa valise et se leva. Ce n’était vraiment pas le moment de craquer. Au contraire, elle était bien décidée à trouver rapidement son Talent, un métier, et à reprendre le cours normal de sa vie. Elle ne se projetait pas dans ce studio ? Rien de plus normal. Pour elle, ce ne serait qu’une chambre de passage, et elle était déterminée à ne surtout pas s’y installer.

Arrivée au rez-de-chaussée, Solola constata que la plupart des nouveaux étudiants étaient déjà en train de faire connaissance. Des groupes s’étaient formés un peu partout. Elle chercha des yeux quelqu’un de seul, qu’elle pourrait plus facilement aborder, mais son regard ne rencontra que le sien se reflétant dans le grand miroir de l’entrée. Elle y découvrit un regard perdu, timide, qui semblait à la fois s’excuser d’être là et supplier qu’une âme charitable l’aborde. Le sourcil gauche de Solola se dressa, interrogateur : « C’est ça mon regard de guerrière prête à tout pour trouver son Talent ? ». Solola plissa les yeux, tentant un regard ténébreux / déterminé / super-confiant … puis abandonna devant un résultat s’approchant plus de la myopie que de l’amazone.

Après ce grand moment de solitude, Solola préféra se diriger vers l’extérieur afin de profiter du parc et du soleil éclatant de la mi-journée. Sur le palier, elle laissa ses paupières recouvrir ses yeux, profitant de la chaleur du soleil sur son visage et du silence seulement troublé par une symphonie de chants d’oiseaux. Une odeur vint alors chatouiller ses narines. Une odeur reconnaissable entre mille. Parfait mariage entre la douceur du sucre et la force de l’écorce, pour Solola elle était l’odeur de l’enfance, de la maison, et des vacances.

Elle laissa ses yeux gourmands se promener, balayant le parc tout autour d’elle, à la recherche de l’objet de sa curiosité. En se laissant guider par son odorat, elle traversa plusieurs lignées d’arbres et arbustes avant de tomber nez à nez avec un immense et magnifique figuier dont les nombreux troncs se mélangeaient pour n’en former qu’un seul. Solola s’assit tout contre lui et respira à pleins poumons sont odeur si caractéristique. Il n’était pas totalement incongru de trouver au milieu de ce parc abondamment arboré un figuier. Cependant, Solola préféra considérer sa présence comme un signe rassurant et pour la première fois, elle se sentit un peu chez elle.

Soudain une voix forte retentit derrière elle, trop proche de son oreille :

- Salut !

Solola sursauta et poussa un cri d’étonnement. Elle aperçut alors un visage, juste à côté du sien. Un visage beaucoup plus proche que ce qui est généralement admit entre deux adultes n’ayant pas encore fait connaissance. En s’asseyant contre le figuier, Solola n’avait pas distingué la silhouette adossée de l’autre côté de l’arbre. Le jeune homme se redressa et contourna le tronc afin de venir s’assoir en tailleur à côté d’elle. La surprise passée, et la distance conventionnelle retrouvée, Solola reconnut le jeune homme maladroit qui avait tenté, un peu plus tôt dans la journée, de faire tenir le micro du directeur.

Loin de s’excuser de l‘avoir effrayée, le jeune homme laissa éclater un rire enfantin.

- Oui c’est souvent l’effet que je fais la première fois. Marcelin Sato ! lança-t-il en lui tendant la main.

Solola la lui serra, toujours méfiante mais reconnaissante de ne plus être celle à qui incombait la lourde charge d’engager la conversation.

- Enchantée, Solola Martin. Je viens d’arriver ce matin.

- Oui je me doute, sinon je t’aurais déjà remarquée. Peu de gens font attention aux arbres ici, pourtant la plupart sont très sympathiques ! Sauf le saule pleureur là-bas, je ne sais pas ce qu’il a mais il est toujours de mauvaise humeur.

Solola l’écouta chuchoter cette dernière phrase en se demandant s’il convenait de rire ou d’acquiescer. Marcelin arborait toujours ce même sourire heureux. Dans le doute, elle hocha la tête en souriant.

- Tu es ici depuis longtemps ?

- Depuis un an. Je ne sais pas si c’est longtemps, un an… En tout cas le temps passe super vite ici, tu verras. Les cours sont intéressants pour la plupart, et on a beaucoup plus de temps libre qu’en Classe Elémentaire. Tu commences par quoi demain ?

Solola déplia le planning qu’elle avait rangé dans sa poche.

- Rencontre avec le Coach, puis séance de réalité virtuelle.

En relevant la tête, Solola remarqua une ombre dans le regard de Marcelin dont le sourire légendaire s’était un peu crispé. Il semblait mal à l’aise, comme s’il hésitait sur ce qu’il pouvait ou non révéler. Elle l’encouragea du regard à parler.

- Bon, tu ne commences peut-être pas par le plus agréable. Méfie-toi du prof de réalité virtuelle. Il s’appelle Eustache Lawal et il est persuadé que les Talents se révèlent mieux face aux sentiments négatifs. Il se nourrit de nos peurs, de nos hontes et de nos blessures pour nous faire réagir. Nos têtes à tête sont rarement des moments de plaisir.

Marcelin avait parlé en regardant ses pieds. Son sourire s’était patiné et il semblait perdu dans de sombres pensées. Lorsqu’il avait évoqué « des cours intéressants », Solola s’était attendue à autre chose. Une lueur de curiosité aurait pu émerger, si le souvenir du petit homme dégarni ne lui était pas revenu à l’esprit. Elle se rappela en particulier son air malicieux à l’évocation du troisième étage, et elle ne fut plus tout à fait certaine de l’irréalité de ses menaces.

Sa détermination à découvrir son Talent quoi qu’il en coûte se fissura. De toute évidence, elle n’était pas prête à laisser au professeur Lawal l’opportunité de découvrir ses failles.

- Je suis tombée dans son groupe ce matin pour la visite, je crois que je vois un peu le personnage. Mais pourquoi le directeur le laisse faire ?

Dans un soupir, Marcelin se redressa.

- Je ne pense pas qu’il ait carte blanche quand même, mais il faut admettre que les chiffres sont de son côté. Les sentiments négatifs ont une force particulière et c’est souvent dans des situations de défense que les Talents se révèlent …

Solola grimaça, mais lorsque son regard croisa celui de Marcelin, elle y retrouva toute sa candeur et sa joie de vivre.

- Fais pas cette tête, c’est pas si terrible, tu vas t’en sortir ! Et maintenant, c’est l’heure du meilleur moment de la journée : à table !

Solola suivi ce garçon qu’elle venait à peine de rencontrer et qui pourtant lui parlait comme s’il la connaissait depuis toujours. Tout paraissait si simple. Après trois phrases échangées autour d’un arbre, il avait considéré logique qu’ils déjeuneraient ensemble. Cet étrange garçon lui parlait avec une telle fluidité qu’elle se surprit à l’imaginer là, assis dos au figuier depuis une année entière, à l’attendre. Solola sourit en réalisant le niveau incommensurable d’égocentrisme de cette pensée.

Ils arrivèrent rapidement devant le réfectoire où se trouvaient déjà la plupart des étudiants de l’école. Elle se demanda s’il allait lui présenter ses amis et s’il allait l’intégrer à son groupe. Cependant personne ne faisait réellement attention à eux et elle suivit Marcelin jusqu’à une table de deux, dans un coin de la salle.

- Alors, tu viens d’où ?

- De Jeridor.

Devant le regard interrogateur de Marcelin, et afin de l’encourager à ne pas être le seul à faire la conversation, Solola consentit à faire une phrase de plus de deux mots.

- C’est une ville un peu paumée au bord de la mer et entourée de montagnes. Il n’y a pas grand monde là-bas parce qu’on peut y accéder que par bateau ou par hélicoptère, mais c’est sympa. L’été on se retrouve tous à la plage et l’hiver on ski dans la montagne ! Et toi ?

- Moi j’habite ici, à Panoï, et capitale oblige, j’ai toujours vécu dans un petit appart. Quand je suis arrivé ici et que j’ai vu le parc …. Pouuuuuh t’aurais vu ma tête !

Marcelin éclata de rire puis redevint sérieux. Il pencha sa tête vers Solola et lui intima d’en faire de même. Il ajouta en chuchotant :

- Ne le dis à personne mais mon but à moi, c’est de découvrir mon Talent le plus tard possible. Je suis trop bien ici !

Puis en élevant la voix de nouveau :

- En revanche le jour où on va découvrir mon Talent … attention les yeux. A ce qui parait je suis un génie ! Je sais que ça ne se devine pas, là, comme ça. Mais je te jure ! Je suis Différent à 85%, donc on est quand même sur le haut de gamme de la différence hein !

Solola observait Marcelin avec beaucoup d’amusement. Il était certes étrange, mais elle se sentait bien avec lui. Elle était à l’aise, il avait quelque chose de familier. Peut-être était-ce sa manière toujours positive de voir les choses. Il ne jugeait pas, il observait avec curiosité.

- J’ai hâte de voir ça ! répondit Solola. Et sinon tu as des frères et sœurs ?

- Non, je vis seul avec ma grand-mère. Mes parents sont morts dans un accident de voiture quand j’avais trois ans.

- Oh … je suis désolée, marmonna Solola en rougissant.

- Tu n’y peux rien ! répondit Marcelin sans se départir de son sourire. Ne t’inquiète pas, ce n’est pas un sujet tabou. Je garde très peu de souvenirs de mes parents mais à ce qui parait c’étaient des gens bien qui m’aimaient beaucoup. Ça me suffit. Et puis je m’amuse beaucoup avec ma grand-mère ! Tu verras quand tu la rencontreras. Elle est un peu loufoque mais c’est ma personne préférée sur terre.

Solola rendit son sourire à Marcellin qu’elle venait à peine de rencontrer et qui voulait déjà lui présenter sa grand-mère. Elle tenta d’imaginer ce à quoi devait ressembler cette grand-mère pour être qualifiée de « loufoque » par un tel phénomène, mais son imagination ne la portait pas si loin.

- Et toi tu as des frères et sœurs ?

- Non. Ma mère a une carrière qui la passionne et elle n’avait pas forcément envie d’avoir des enfants. Mon père a dû négocier pendant des années pour la convaincre pour moi. C’est pour ça que je m’appelle Solola. C’est le nom de la ville, au Guatemala, où ma mère a annoncé à mon père qu’elle était enceinte.

- Ça va, tu as eu de la chance sur le nom de la ville, railla Marcelin.

Le dîner se termina comme il avait commencé, dans la bonne humeur. Solola, qui était habituellement plutôt secrète, n’avait aucun mal à parler ouvertement avec Marcelin. Lui-même se confiait si facilement qu’il paraissait tout naturel à Solola d’en faire de même. La fin de journée fut donc très agréable.

Allongée sur son lit, Solola contemplait le plafond. La litanie des questions qui tournaient sans arrêt dans sa tête avait légèrement ralentie. « Qui suis-je ? Vais-je découvrir mon Talent ? Si oui, aimerais-je celle que je deviendrais alors ? La nouvelle vie qui s’offrirait à moi me conviendrait-elle ? Et si non, que deviendrais-je ? Indéterminée. L’étiquette qui indique que vous n’avez pas trouvé votre place, que vous êtes inutile à la société. La déception dans les yeux de ma mère … » Toutes ces questions étaient toujours présentes. Cependant leur bourdonnement s’était fait moins assourdissant. Elle n’était finalement pas si mal ici. Bien mieux que ce qu’elle avait pu imaginer. Cet exil avait un petit goût d’émancipation et de liberté. Doux cocktail, qu’elle n’avait jusqu’à présent jamais convoité, mais dont elle appréciait l’odeur.

La réponse à toutes ces questions, elle se sentait la force de les affronter, quelles qu’elles soient, car elle n’était plus seule. Après cet après-midi avec Marcelin, Solola se rendait compte de la vie privilégiée qu’elle avait vécue et pourtant elle s’angoissait, elle se plaignait. La vie avait été moins tendre avec Marcelin et pourtant il rayonnait. Solola se promit de s’inspirer de cet optimisme et s’endormit sereinement.

 

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AdharA
Posté le 26/06/2020
Salut!

J'ai bcp aimé ce chapitre sur "l'acclimatation" de Solola à sa nouvelle vie et son amitié naissante!
Le passage où elle tente différents regards puis finalement le "puis abandonna devant un résultat s’approchant plus de la myopie que de l’amazone." m'a fait éclater de rire, je m'y attendais pas du tout haha!
Je me demande si Marcellin ne deviendra pas un très bon jardinier/paysagiste au vu de sa perception si particulière des arbres...? En tout cas il m'évoque un peu Neville dans sa juvénilité, son passé douloureux et sa grand-mère!!

A bientôt ;)
MadelinePerlef
Posté le 27/06/2020
Salut !

Haha je suis heureuse que tu aies trouvé ce passage amusant, ça me fait tellement plaisir quand j'arrive à faire rire avec mes textes :)

Pour Marcelin ta remarque est très pertinente, je ne t'en dirai pas plus, je te laisse découvrir ;)
Et je suis d'accord qu'il y a une certaine influence de Neville que je n'avais même pas remarquée, mais cette impression devrait s'atténuer par la suite.

A bientôt ! :D
MariKy
Posté le 30/05/2020
Ah, je savais bien qu’il allait arriver, celui-là ! J’aime bien la personnalité de Marcelin, qui arrive à faire sortir Solola de sa coquille. Il est très différent d’elle, et c’est sans doute ce dont elle a besoin ! On se demande aussi pourquoi il a jeté son dévolu sur elle, pourquoi il n’a pas d’autres amis dans le coin. Ou peut-être qu’il a repéré Solola toute seule et qu’il a voulu l’aider ?
J’espère que nous aurons plaisir à les revoir ensemble !

Sur la forme, quelques points rapides :
- « son regard ne rencontra que le sien propre se reflétant dans le grand miroir de l’entrée » le « propre » me paraît en trop
- Tu répètes 3 fois « figuier » dans le paragraphe où il en est question. Pour la dernière phrase tu peux remplacer « assise tout contre ce figuier » par « tout contre ses branches » ou quelque chose comme ça ?
- « Solola la lui serra, toujours méfiante mais reconnaissante de ne plus être celle à qui la lourde charge d’engager la conversation incombait » => je remettrais le verbe devant le complément, car la phrase est un peu lourde : « celle à qui incombait la charge... »
- « Ne le dit à personne mais mon but à moi » => ne le dis
- « Il était, certes, étrange, mais elle se sentait bien avec lui » => peut-être un peu trop de virgules. Ca marcherait aussi bien sans les virgules autour du mot « certes »
- Tu répètes beaucoup « finalement » dans l’avant-dernier paragraphe. Le premier suffit, il s’applique instinctivement aux phrases suivantes à la lecture.

Maintenant, j’ai hâte de voir la séance de réalité virtuelle de Solola !
MadelinePerlef
Posté le 01/06/2020
Merci pour ce nouveau commentaire !
J'ai modifié mon chapitre suite à tes recommandations. Marcelin est venu parler à Solola car il était adossé de l'autre côté du même arbre, grâce à ton commentaire je me suis rendue compte que ce n'était pas très clair donc j'ai reprécisé :)
Marcelin n'a pas d'amis parce qu'il est différent, il ne fait pas partie des gens "cools". J'ai notamment pensé à un garçon avec qui j'étais au collège à qui personne ne parlait parce qu'il avait des passions différentes de celles des autres collégiens, bien qu'il était plutôt extraverti (j'ai un peu plus développé dans ma réponse à Zoju).

Zoju me dit qu'elle n'arrive pas à ressentir les sentiments de mes personnages. As-tu la même sensation ?
MariKy
Posté le 07/06/2020
Non, je n'ai pas de souci sur les sentiments de tes personnages, je trouve qu'on ressent bien les choses avec Solola, et on devine à travers son regard comment réagissent les autres. C'est tout à fait cohérent !
Zoju
Posté le 30/05/2020
Salut ! Alors, on découvre Marcellin. Drôle de personnage qui m'a fait pensé à une pile électrique. Pourtant en le voyant quelque chose m'a un peu dérangé dans son comportement. C'est étonnant qu'il ne semble pas avoir d'autres amis et surtout il est très joyeux et assez intrusif. Après ce n'est que le début donc à suivre. Contente que Solola se sente mieux dans son nouvel environnent. Toutefois, le coach ne semble pas quelqu'un de très agréable. Curieuse de voir comment les cours vont se dérouler. J'ai pris plaisir à lire ce chapitre. Si j'avais une petite remarque, ce serait comme dans le précédents chapitres que j'ai un peu de mal à bien cerner les émotions des personnages. Je pense que j'arrive à les déterminer, mais je ne les ressens pas très bien. C'est peut-être dans les intonations ou les mots choisis. Quoi qu'il en soit, je suis curieuse de connaitre la suite. Courage !
MadelinePerlef
Posté le 01/06/2020
Hello !

Merci encore pour ton commentaire, c'est vraiment très enrichissant pour moi d'avoir quelqu'un comme toi et MariKy qui se motivent à lire et à commenter chaque chapitre, ça me fait beaucoup avancer !

Eh bien justement tout est dit dans ton commentaire :) Marcelin est intrusif, bruyant, bizarre et passionné par les arbres (ce qui est pas la passion la plus cool du monde à cet âge là). Dans le chapitre précédent je le décris comme un peu potelé et étant le seul, parmi tous les étudiants appartenant à des familles de "l'élite", à ne pas faire partie de ce monde là (avec son vieil Holopad qui bug). Voilà pourquoi il n'a pas d'autres amis. Ça ne te semble pas cohérent ?

Petite rectification, c'est le prof de réalité virtuelle qui s'est pas très agréable, je vais le repréciser dans mon chapitre si ce n'est pas très clair :)

Concernant les émotions des personnages ça m’embête car je ne sais pas trop comment améliorer ça ... Je vais chercher :)

Merci encore en tout cas !
Zoju
Posté le 01/06/2020
Pour répondre à ton commentaire, je vais le faire dans l'ordre :-)
En ce qui concerne le personnage de Marcellin, c'est peut-être lié à ce que je lis d'habitude (Allant d'histoire assez torturé à du plus léger). C'est juste que ça me fait toujours étrange de rencontrer des personnages très joyeux dans les histoire et j'imagine toujours qu'il y a quelque chose derrière de plus sombre (Déformation lecture et je dois sans doute trop réfléchir probablement) Toutefois, d'après ton commentaire cela ne semble pas trop le cas ici et en soi Marcellin peut être très sympathique. J'attends de voir comment il va évoluer pour me faire une idée plus précise. Ici, c'était le premier ressentit. J'ai lu le commentaire de Mariky et ta réponse sur le fait que Marcellin était de l'autre côté de l'arbre. Pour moi, il l'avait suivi pour lui parler. Cela amène du hasard à la rencontre et qu'il se trouve une passion commune pour les arbres, c'est une bonne idée.
En ce qui concerne le prof, j'avais deviné que c'était le professeur du chapitre précédent, je l'ai juste mal expliqué dans mon commentaire. Pour ça tout était clair.
Enfin en ce qui concerne les émotions (Je ne suis pas du tout une spécialiste dans ce sujet). Tes personnages sont très bien, surtout celui de Solola (C'est elle que l'on connait le mieux). Je pense que si je n'arrive pas à très bien saisir ses émotions, c'est peut-être parce que je n'arrive pas encore à la cerner entièrement (Après on n'est qu'au chapitre 3). Comme tu dis dans le chapitre 1, elle souhaite être banale, se fondre dans la masse sans se faire repérer. C'est peut-être pour ça que ses émotions sont enfuies. Elle a du mal à s'affirmer et je ne me souviens plus comment était sa vie d'avant. Je ne sais plus si tu en as parlé. C'est assez étrange à dire, mais c'est un peu comme si elle ne s'était pas encore affirmée. Elle se laisse emporter par le courant. Cela va sans doute évoluer au fur et à mesure de l'histoire. Je ne sais pas si cela peut t'aider. En tout cas, c'est comme ça que je ressens les éléments. Toutefois, je continue à penser que ton histoire est intéressante et je prends plaisir à la lire. :-) Courage !
MadelinePerlef
Posté le 01/06/2020
Merci pour ta réponse super complète ! C'est en effet exactement ça pour Solola ! Elle sort peu à peu de l'adolescence et le but c'est de la voir évoluer tout au long du roman :)
Concernant Marcelin c'est très intéressant ce que tu me dis. Je ne vais pas t'en dire plus pour l'instant, mais je serai ravie d'en reparler un peu plus tard quand on aura avancé dans l'histoire ;)
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