Chapitre 3

Par Maëlys
Notes de l’auteur : n'hésitez pas à laisser un commentaire, bonne lecture :)

« J’ai essayé de vous oublier, ne serait-ce qu’un court instant, mais votre visage reste gravé dans mon esprit. Je ne puis m’endormir sans qu’il n’apparaisse dans mes rêves. Nulle beauté n’est pareille à la vôtre. Vous êtes à mes yeux une nymphe, la plus splendide de toutes. »

- Clay Despenser

 

Wellington

Wellington réajusta son chapeau et rejoignit le reste de sa famille dans le hall d’entrée :

- Enfin ! s’exclama Elizabeth.

- Je t’ai connue plus aimable, répondit Wellington en soupirant.

- Il n’empêche que ce serait plutôt à moi d’arriver la dernière.

- J’allais te faire un compliment mais vu comment tu te comportes, je vais m’en passer.

- Je n’ai pas besoin de toi pour savoir que ma robe est magnifique.

- Pas seulement la robe, rectifia Anne en réajustant une mèche de cheveux de sa fille.

- Tu es magnifique, ajouta Rose d’une voix douce.

Elizabeth sourit et allait répondre avant que son père, Charles, ne la coupe :

- Bon, on ne va pas y passer la nuit !

 

Un quart d’heure plus tard :

Wellington se sépara de sa famille et rejoignit Nathan Barnett qui était seul, à quelques pas du groupe d’hommes avec qui ils avaient conversé au Cercle :

- Comment ça va, Will’ ? demanda celui-ci lorsqu’il l’aperçut.

- Très bien, Antonio n’est pas là ?

- Il a une affaire à régler il me semble. Il ne sera pas au bal de ce soir. Et toi, tu escortes ta sœur ?

- Pas vraiment, mon père s’en charge. Enfin, il est censé s’en occuper, rectifia Wellington en voyant son père lâcher sa sœur pour se diriger vers un groupe d’hommes.

- Tu me la présentes ? proposa Nathan.

- D’accord, mais ne tente pas de la courtiser, je ne te veux pas comme beau-frère, plaisanta Wellington.

Son ami ne répondit rien, mais parut fort mal à l’aise.

 

- Elsie ! s’écria Wellington.

- Oui ?

- Je te présente Nathan, un ami.

- Ainsi vous êtes celui qui ridiculise toujours mon frère au poker ?

- Comment es-tu au courant ? demanda Wellington, gêné.

- Oh, j’ai mes sources, répondit sa sœur.

- Vous semblez intelligente, vous irez loin parmi ces riches idiots, dit Nathan en souriant.

- Je vous remercie, répondit Elizabeth.

Wellington s’éloigna avec Nathan en voyant sa mère arriver, qui serait bien capable de le ridiculiser encore plus que sa démoniaque sœur.

***

Elizabeth

- Tout va bien ma chérie ?

- Oui, à part que père m’a lâchement abandonnée.

- Entre nous, vous feriez mieux de ne pas vous en plaindre, il serait capable de vous présenter à l’un de ses affreux amis.

Elizabeth grimaça à cette parole.

- Mademoiselle Johnson ?

Elizabeth et sa mère se retournèrent vers l’homme qui venait de parler et le sang d’Elizabeth ne fit qu’un tour.

- Je vous laisse, ma chérie, amusez-vous bien ! glissa Anne à l’oreille d’Elizabeth avant de s’éclipser.

 

- M’accorderiez-vous votre première danse ?

Elizabeth serra les dents. Comment osait-il ?

- Vous avez du culot de revenir comme une fleur me demander une danse après m’avoir abandonnée il y a un an, Monsieur Despenser.

L’homme s’approcha un peu du visage d’Elizabeth et murmura :

- Tu ne m’appelles plus Clay, mon amour ?

- Si nous n’étions pas en public, je vous aurais déjà giflé.

Clay se recula et tendit sa main à Elizabeth :

- Venez, la danse va commencer.

Elizabeth recula d’un pas.

 

- Sans vouloir vous offenser Despenser, Mademoiselle Johnson n’a pas l’air d’avoir envie de danser avec vous, dit soudain un homme inconnu d’Elizabeth.

- Comment o…, commença Clay en fronçant les sourcils.

- Archie Buckman, pour vous servir, dit l’homme en baisant la main d’Elizabeth. Puis-je vous inviter à danser ?

- Mademoiselle Johnson danse avec moi ! s’exclama Clay.

- Avec plaisir monsieur Buckman, répondit Elizabeth en saisissant le bras de son sauveur.

 

***

Rose

Un bal de plus, une horrible soirée en plus pour Rose. En plus d’avoir été fiancée de force par son père à un homme qu’elle n’avait jamais vu, celui-ci se révélait complètement indifférent à elle et avait seulement salué ses parents avant de repartir. Rose se consola en se disant qu’elle serait tout de même libre étant donné que son futur mari, Tony Robins, était militaire et s’absenterait la plupart du temps.

Rose était à présent adossée seule au mur, comme à chaque réception où elle allait. Elle aperçut Elizabeth dansant sur la piste de danse avec un très bel homme et cette scène lui serra le cœur. Lors de son entrée dans le monde, le jour de ses 17 ans, tous ses rêves avaient été balayés. Aucun prince charmant ne l’avait invitée à danser, ni à ce bal-ci, ni aux autres. Et au fur et à mesure, Rose n’avait même plus eu envie d’un prince charmant.

Elle se contentait de se rendre là où on lui disait d’aller et passait ses soirées à réfléchir dans son coin. Cette situation lui convenait. Pourquoi avait-il fallu que son père lui trouve un mari ? Elle avait vécu deux ans dans le monde, deux ans peu joyeux, mais deux ans de liberté.

A présent tout était brisé. Rose sentit les larmes lui monter aux yeux et sortit rapidement de la salle avant que quelqu’un ne la remarque.

Une fois dans les jardins, elle s’assit sur un banc en pierre entourée de buissons la dissimulant et elle se mit à pleurer. Ce monde d’aristocrates ne lui convenait pas, et ne lui conviendrait jamais.

 

***

 

Elizabeth

 

- Si je puis me permettre, Mademoiselle, avez-vous quelque chose en particulier contre Monsieur Despenser ? demanda Archie en faisant tourner Elizabeth sur elle-même.

- Il me semble que ce n’est pas une question que vous pouvez vous permettre de me poser, répondit Elizabeth.

Archie n’eut pas le temps de répondre que tout le monde changea de partenaire et Elizabeth se retrouva aux bras d’un autre.

Elizabeth regarda son nouveau cavalier et celui-ci lui sourit, dévoilant un sourire édenté. La bouche fermée, ça allait encore, pensa Elizabeth :

- Vous êtes vraiment ravissante mademoiselle…, mademoiselle ? demanda l’homme.

- Johnson. Elizabeth Johnson. Et vous ?

Mais l’homme n’eut pas le temps de répondre qu’Elizabeth se retrouva à nouveau dans les bras d’Archie :

- Je suis curieux, à vrai dire, commença Archie.

- C’est très inconvenant de votre part, répondit la jeune fille. Je pensais que les jeunes hommes de la bonne société étaient plus polis que cela.

- En général oui.

Archie rapprocha Elizabeth près de lui et lui susurra à l’oreille :

- Mais je ne suis peut-être pas comme les autres hommes.

Elizabeth eut un demi-sourire, fit une révérence et s’éloigna de la piste, la musique ayant cessé.

Archie repartit de son côté et tapa sur l’épaule de Clay Despenser en passant :

- Bon courage pour votre demande en mariage.

Quant à lui, il avait une certitude. Séduire la belle Elizabeth serait bien plus simple que ce qu’il avait imaginé.

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Edouard PArle
Posté le 07/12/2022
Coucou !
Les retrouvailles entre Clay et Elizabeth commencent mal (normal). Curieux de voir quelle stratégie il va adopter pour ne pas perdre la face. Le bal avec les changements de cavaliers est intéressant pour présenter les différents "concurrents", peut-être que cette scène pourrait être encore davantage développée (plus de cavaliers par exemple ?).
J'ai la sensation qu'Archie se trompe sur sa première impression et qu'Elizabeth est loin d'être aussi charmée. On verra si ça se confirme....
Mes remarques :
"s’absenterait la plupart du temps de leur demeure." tu peux couper "de leur demeure" je pense
"Rose était à présent seule adossée au mur," -> adossée seule ?
"rapidement de la salle avant que quelqu’un ne le remarque." -> la remarque ?
Un plaisir,
A bientôt !
Maëlys
Posté le 07/12/2022
Coucou, merci pour ton commentaire, j'ai fait les petites corrections. La suite arrive :)
millobooks
Posté le 29/11/2022
j'aime vraiment!! qu'a donc pu faire clay pour qu'elizabeth le déteste autant ahah! on se doute (du moins j'espère!!) qu'elle va succomber de nouveau. j'espère qu'on aura la suite de ce bal!
j'ai hâte de savoir ;)
Maëlys
Posté le 30/11/2022
Merci pour ton commentaire !
La suite arrive :)
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