Chapitre 3

Par Cerise
Notes de l’auteur : J’ai fait il y a quelques jours des modifications mineures de lieu et de temps dans les chapitres précédents afin de stabiliser le contexte (qui n’avait pas été très travaillé au départ). On recommence donc sur des bases solides dans ce chapitre!
 
 
 
Djinn : n.m. Sous-espèce de chimère originaire du Moyen-Orient, dont le caractère principal est une habilité à se rendre invisible ou à modifier son apparence (forme animale ou végétale). Ce changement de forme amène parfois le djinn à adopter un comportement étrange sous leur forme anthropoïde. Ils seraient également capable d’agir sur le psychisme humain, la plupart du temps sur une seule composante : sensorielle, mémorielle, communicationnelle...

 

 

Je soussigné Madame Mila Poulst, demeurant 83 rue de la Commune de Paris, Aubervilliers, exerçant la profession de journaliste, Ai l’honneur de déposer plainte entre vos mains contre X en raison des faits suivants : vol d’un appareil photo argentique de marque Canon le 15 avril 2036 quai des Tuileries, aux alentours de 15h17. Je vous serais reconnaissante de bien vouloir donner à cette affaire la suite légale qu’elle comporte et, vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur de la République, blablabla...

Piétinant sur le quai du métro, Mila relisait sur son téléphone la copie de sa plainte rédigée une semaine plus tôt au commissariat de quartier. Le fonctionnaire, un type zélé, mais inefficace, brassait tellement d’air que les papiers de son bureau s’envolaient au moindre de ses gestes. Il avait pris sa déposition avec une mine faussement concernée qui l’avait exaspérée. Ce n’est qu’à la fin de l’entretien qu’elle lui avait reconnu une certaine efficacité : sans détour, il lui avait annoncé qu’ils n’avaient aucune chance de retrouver le malfaiteur, et qu’il ne fallait pas qu’elle s’attende à une quelconque suite.

« Des vols à l’arraché, on en enregistre presque une dizaine par jour, juste entre ces murs. Alors, vous pensez bien... »

Oui, elle avait bien pensé. Elle avait hésité à lui en faire part, d’ailleurs, du fond de sa pensée, mais s’était retenue. Au lieu de cela, elle avait répété les détails de son histoire, de la veille, et puis du matin, avec le berseker. Mais ce blanc-bec n’avait pas voulu y voir de lien. Si bien qu’elle s’était retrouvée avec cette mascarade de plainte qui ne détaillait rien.

Sur son insistance, il avait accepté en grommelant d'en déposer une deuxième, pour menaces, contre X toujours. Usant des dernières miettes de sa patience, elle avait obtenu d’y faire figurer leur dialogue à la conclusion surréaliste, ainsi que la description du voyou.

Elle ignorait si les deux plaintes s’étaient retrouvées liées d’une quelconque manière. Mais en une semaine, quelque chose s’était passé, dans les rouages insondables des arcanes policiers, et dans la matinée, un lieutenant tout ce qu’il y a de plus charmant l’avait contactée. Ou un commissaire, elle ne savait plus bien.

Quoi qu’il en soit, ses plaintes avaient tracé leur chemin jusqu’à son bureau, et il avait souhaité en savoir plus. Deux questions lui avaient suffi : « Avez-vous récupéré les clichés sur la pellicule ? » et « Êtes-vous disponible pour passer au commissariat du 2e ? ».

Elle avait répondu qu’elles devaient être arrivées dans sa boîte aux lettres, et qu’elle serait sur place en fin de journée. Depuis, les questions foisonnaient, sans qu’elle sache bien démêler si c’était Mila la journaliste ou juste Mila la curieuse qui les posait : était-ce bien un accident, pour Cadaral ? Qu’est-ce que la police savait et ne disait pas ? Son émission, son « héritage », serait-elle maintenue ? Et surtout, pourquoi s’intéresser à ses photos ?

Ces derniers jours, les portraits pris lors de la conférence avaient envahi les premières pages, puis les articles de fond. L’intérêt n’était toujours pas retombé, mais on tournait en rond. Pas besoin d’avoir une carte de presse pour se rendre compte que les grands tirages meulaient invariablement la même mouture.

L’enveloppe toujours fermée la démangeait à travers le similicuir de son sac, grattant ses affaires pour attirer son attention. Une fois dans la rame, elle dut encore attendre trois stations avant de trouver une place assise, coincée entre une mamie en robe polyester imprimée de sigles Gucci ratés et un gamin collant sentant la pomme verte industrielle.

Elle déchira le papier renforcé sans sortir l’enveloppe de son sac, et à la lumière des néons au-dessus de sa tête, en retira les photos.

Elle passa rapidement le début de la pellicule, avant d’arriver à celles de la conférence : M. Cadaral, debout, tout sourire, M. Cadaral, de trois-quart, une œillade sur la gauche, un peu floue, une autre, de face de nouveau…

Prise d’un doute, elle oublia ses réticences, et sortit tout à fait le cliché pour mieux le voir : là, en retrait, à la limite du cadre, une personne détonnait. Un sweat à capuche vert bouteille au milieu des costumes sur mesure. Sur la suivante, sa carrure pénétrait totalement dans le champ de l’appareil, mais ses traits demeuraient indistincts. Foutus réglages manuels.

Son cœur se mit à cogner lorsqu’elle examina la troisième : l’homme se tenait presque derrière M. Cadaral. Juste à sa droite. Son visage mangé par l’ombre de sa capuche, il lui faisait face.

Fébrilement, elle regarda la suivante, mais revint aussitôt en arrière. C’était la fin de la pellicule. Elle n’avait pas d’autre photo.

Les mains tremblant un peu, elle rangea les clichés dans l’enveloppe. Elle était certaine d’une chose : elle n’avait aucun souvenir de la présence de cet homme à l’allure si singulière. Ni à la conférence ni sur aucune des photos parues cette dernière semaine.

La salle d’attente du commissariat comportait trois personnes, douze chaises à structure acier et assise en textile qui gratte (treize si l’on ajoutait celle, cassée, abandonnée dans un angle), une fontaine à eau sans gobelet et une table basse sur laquelle trônaient deux magazines aux mots croisés incomplets mais raturés. Mila eu le temps de compter les affiches vantant les services des forces de l’ordre (il y en avait sept), les fenêtres (trois), les papiers abandonnés (quatre : deux de bonbons, sous la même chaise, un ticket de carte bleu et un vieux mouchoir).

Elle s’apprêtait à pousser son analyse aux dalles du faux plafond lorsqu’elle entendit son nom. Une voix ferme, polie par l’expérience l’appelait. Elle se redressa, et fit face à celui qui se présenta comme le Commandant Sylvestre Chardonnet. Ses yeux verts s’assortissaient à son patronyme champêtre, cependant les comparaisons bucoliques s'achevaient là. Le reste de sa personne lui inspirait un certain respect, sans pour autant l’écraser sous une autorité mal placée : sourire poli, poignée de main ferme, et formules de circonstances afin de l’inviter à le suivre.

Le mobilier de la salle d’attente semblait avoir débordé dans son bureau, et elle s’assit sur une chaise jumelle à celle qu’elle venait de quitter. Une femme petite et nerveuse, cachée derrière d’épaisses lunettes carrées, se présenta brièvement comme étant le lieutenant Soufflet, avant de laisser son supérieur débuter :

– Bien, Mila Poulst, c’est bien cela ?

– En chair et en os.

Un coup d’œil étonné la fit se reprendre :

– Oui, c’est moi même.

– Je vous remercie d’avoir accepté de vous déplacer jusqu’ici. Vos deux déclarations en date du…

Il attrapa sur le bord de son bureau deux feuillets déposés à portée de main qu’elle reconnut comme étant des copies de ses plaintes.

– ...en date de mardi dernier, le 16 avril 2036. Certains éléments reportés dans ces rapports sont parvenus jusqu’à nous, et pourraient concerner une affaire en cours.

Mila attendait patiemment. Elle avait eu toute la fin du trajet pour réfléchir à cette entrevue, et surtout, à définir ce qu’elle pourrait en retirer. Ses photos, elle était prête à le parier, avaient à voir avec le décès de M. Cadaral. De là à ce que ce charmant monsieur bien comme il faut ne soit responsable de l’enquête, il n’y avait qu’un pas, et son esprit le franchit aisément.

– Nous avons discuté brièvement par téléphone de la possibilité que vous nous montriez les clichés de la pellicule qu’on vous a réclamé assez brutalement rue… rue des écoles, c’est bien cela ?

– Oui, c’est cela.

Elle se mordit l’intérieur de la joue afin de ne pas en dire trop. En face d’elle, un peu en retrait, la femme à lunette dont elle avait déjà oublié le nom l’observait. Ses yeux agrandis par une forte correction lui donnaient l’impression d’être méticuleusement épiée.

– Bien. Avez-vous pu nous amener ces clichés ?

Elle fit mine de fouiller dans son sac quelques secondes, alors même que l’enveloppe à peine rangée surnageait bien au-dessus de ses affaires. Tout en farfouillant, elle demanda :

– Dites-moi, vous pensez voir quoi sur ces photos ? Parce que des photos de cette conférence de presse, il y en a eu plein ?

– Il m’est impossible de le savoir avant de les avoir détaillées, lui répondit-il, un léger sourire au coin des lèvres. Mais peut-être que vous, vous pouvez me le dire ?

Elle cessa de fouiller pour l’observer. Il lui retournait son regard, et elle se rendit compte qu’il ne plaisantait qu’à moitié. Il n’était probablement pas obligé d’être aussi poli. Peut-être bien que, si l’envie lui prenait, il pouvait simplement lui ordonner de lui remettre les photos. Elle n’en savait rien, et elle sentit brusquement tout le poids de son ignorance concernant ses droits et devoirs face à la loi.

Cependant, cela n’entama en rien ses résolutions. Cessant de gagner du temps, elle sortit l’enveloppe, sans pour autant la poser sur la table. Puis elle dit, très vite, sans prendre sa respiration :

– Sur ces photos, on voit un homme qui n’apparaît sur aucune des autres publiées dans les articles depuis une semaine.

Une pause. Il ne la brusquait pas. La chouette à côté de lui cligna des yeux, une fois, mais se tut tout autant.

– Je vous les laisse. Enfin, seulement celles-là. Mais de votre côté, vous cessez de tourner autour du pot, et vous me dites enfin que vous soupçonnez que la mort de Cadaral est un meurtre, et que c’est vous qui vous en occupez.

Il rit, franchement cette fois, et elle ne put s’empêcher de noter que ses dents éclatantes apportaient un lustre supplémentaire à sa mise soignée. Il lui répondit d’une voix douce, comme s’il avait peur qu’elle ne prenne la poudre d’escampette avec ses précieuses photos :

– Il n’y a rien de secret là-dedans. M. Cadaral est décédé seul, dans des circonstances laissant planer un doute, il est tout à fait légitime qu’une enquête ait été ouverte. Et oui, ma foi, j’en suis le directeur, aidé du lieutenant Soufflet.

Et il tendit une main ouverte.

Elle eut un mouvement de recul instinctif, et immédiatement son interlocuteur reposa sa paume sur le bureau. Elle inspira un grand coup :

– Ce n’est pas tout. Maintenant que j’ai cette confirmation, je veux que vous me laissiez la priorité sur les informations délivrées à la presse. Un peu d’avance, pas grand-chose, une heure cela me suffit. Je crois avoir bien payé de ma personne dans cette histoire, ce serait un moyen de compenser.

– J’aimerai.

– Pardon ?

Elle écarquilla les sourcils, inconsciente de se rapprocher de la physionomie de celle lui faisant face.

– Dans une phrase comme la vôtre, on devrait dire « J’aimerai que vous me laissiez la priorité sur les informations délivrées à la presse ».

Elle resta stupéfaite un instant. Si elle ne se trompait pas, il venait bel et bien de lui pointer son impolitesse ! Elle allait répliquer de même, mais elle n'en eut pas le temps.

– Une demi-heure. C’est tout ce que je peux vous promettre. Par message, pas de conversation. J’espère que vous êtes une aficionado du téléphone, car vous n’aurez pas une minute de plus. Et maintenant, pouvons-nous, s’il vous plaît, passer à ces photos ?

 

 

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Fannie
Posté le 29/09/2020
Peut-être que je suis parano, mais ce commissaire, tout charmant qu’il soit, me semble suspect. D’une certaine manière, il me rappelle la chimère qui s’est dégonflée. Serais-je déjà traumatisée ?  :-D J’espère que Mila lui donne les photos développées, qu’elle garde les négatifs pour elle et qu’elle va bien les cacher, parce qu’il y a des gens qui voudraient faire disparaître toute trace de ces images.
Coquilles et remarques :
— Ce changement de forme amène parfois le djinn à adopter un comportement étrange sous leur forme anthropoïde. Ils seraient également capable d’agir sur le psychisme humain [Il faut harmoniser les accords : le djinn/sa forme/il serait/capable ou les djinns/leur forme/ils seraient/capables]
— Ai l’honneur de déposer plainte [ai l’honneur]
— Je vous serais reconnaissante de bien vouloir donner à cette affaire la suite légale qu’elle comporte et, vous prie d’agréer [Je dirais « la suite légale qu’elle mérite » / Pas de virgule après « et ».]
— avec une mine faussement concernée qui l’avait exaspérée [ici, « concernée » est un anglicisme passe-partout ; je propose attentive, soucieuse, complaisante, empressée...]
— Et surtout, pourquoi s’intéresser à ses photos ? [à ces photos (celles-là) ou aux photos de lui, aux photos sur lesquelles il figure]
— une mamie en robe polyester [« robe en polyester » ou « robe de polyester »]
— une fontaine à eau sans gobelet [sans gobelets ; il devrait y en avoir un certain nombre]
— Mila eu le temps de compter les affiches [eut]
— un ticket de carte bleu et un vieux mouchoir [carte bleue]
— Une voix ferme, polie par l’expérience l’appelait. [Il faudrait placer « polie par l’expérience » entre deux virgules.]
— Elle se redressa, et fit face à celui [Pas de virgule avant « et ».]
— sourire poli, poignée de main ferme, et formules de circonstances [Pas de virgule avant « et » / de circonstance.]
— avant de laisser son supérieur débuter [commencer, prendre la parole ; « débuter », qui est intransitif, ne convient pas]
— Oui, c’est moi même [moi-même]
— sont parvenus jusqu’à nous, et pourraient concerner une affaire en cours. [Pas de virgule avant « et ».]
— pour réfléchir à cette entrevue, et surtout, à définir ce qu’elle pourrait en retirer [Il faudrait enlever les deux virgules ou placer uniquement « surtout » entre deux virgules.]
— que vous nous montriez les clichés de la pellicule qu’on vous a réclamé assez brutalement [réclamée ; on lui a réclamé la pellicule]
— la femme à lunette dont elle avait déjà oublié le nom [à lunettes]
— Avez-vous pu nous amener ces clichés ? [« apporter » serait préférable]
— Dites-moi, vous pensez voir quoi sur ces photos ? Parce que des photos de cette conférence de presse, il y en a eu plein ? [Pas de point d’interrogation après « plein ».]
— Elle n’en savait rien, et elle sentit brusquement tout le poids / Cependant, cela n’entama en rien ses résolutions. [Répétition de « rien ».]
— Sur ces photos, on voit un homme qui n’apparaît sur aucune des autres publiées dans les articles depuis une semaine. [Ces photos n’ont pas été publiées, donc tu ne peux pas dire « des autres publiées » ; je propose « de celles publiées ».]
— et vous me dites enfin que vous soupçonnez que la mort de Cadaral est un meurtre [soit un meurtre ; ce n’est pas une certitude]
— Il n’y a rien de secret là-dedans. M. Cadaral est décédé seul, dans des circonstances laissant planer un doute, il est tout à fait légitime qu’une enquête ait été ouverte. [Je propose « M. Cadaral étant décédé seul ».]
— J’aimerai. / on devrait dire « J’aimerai que vous me laissiez [J’aimerais ; conditionnel présent]
— J’espère que vous êtes une aficionado du téléphone [une aficionada]
Luma
Posté le 01/09/2019
On comprend mieux l'importance de l'appareil photo, qui a l'air de ne pas se laisser tromper par ce sort... quel qu'il soit. Sinon l'inspecteur est intéressant, j'imagine qu'on le reverra ?
Cerise
Posté le 02/09/2019
Oh oui, on va le revoir ce cher commandant ;)
J'espère que tu le trouves intéressant dans le bon sens, et pas intéressant bizarre!
L'appareil photo est l'élément déclencheur de tout le reste! Je te laisse découvrir la suite!
Au plaisir!
AudreyLys
Posté le 24/05/2019
Coucou^^
J’ai lu les chapitres 2 et 3 et je viens te faire un petit retour.
J’ai beaucoup aimé ces deux chapitres, surtout le troisième. C’est dynamique, fluide et bien écrit. Ton héroïne est toujours attachante, j’aime beaucoup son caractère. Elle est maline, contrairement à beaucoup de héros de fictions et ça fait du bien.
On ne sait pas exactement où ton histoire va nous mener, mais on sent un développement logique et une destination claire.
Je n’ai vu aucune coquille, mais au début du chapitre 3 j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu les deux premiers paragraphes, cela vient peut-être des modifications dont tu as parlé.
Voilà, pas grande chose de négatif à dire, je poursuis ma lecture ! 
Cerise
Posté le 24/05/2019
J'étais persuadée de t'avoir répondu, mais je crois que j'ai fait le boulet niv1 en me répondant, en m'en rendant compte, et en effaçant du coup mon commentaire... pour oublier de te répondre pour de vrai!
Tant mieux si tu te plait toujours, et ce malgré le prénom de l'héroïne. Par contre, l'impression de déjà-vu du chapitre 3, je ne comprends pas trop pourquoi, d'autant qu'il y a une ellipse entre les deux... Si tu retrouves...
Anna Ferju
Posté le 03/06/2019
Coucou !
Je me suis replongée dans ton récit et suis ravie d'avoir quelques définitions en début de chaque chapitre. Je trouve que ça introduit bien la suite, c'était pile ce qui manquait pour m'aider à éclaircir certains points (peut-être un mini spoiler concernant le Commissaire et son "allergie" à la verveine ? ^^).
Mes remarques et corrections en gras :
dans la matinée, un lieutenant tout ce qu’il y a de plus charmant l’avait contactée.
coincée entre une mamie en robe polyester imprimée de sigles Gucci ratés et un gamin collant sentant la pomme verte industrielle. (le genre de descriptions que J'ADORE !)
– J’aimerais. (conditionnel)
Cerise
Posté le 03/06/2019
Coucou! Alors, je reprends tes commentaires dans l'ordre!
Tant mieux si les définitions passent bien, j'espère avoir assez de matière pour tous les chapitres... Je travaille un peu à l'aveugle, on verra! 
Pour la petite histoire, la robe aux sigles Gucci ratés, je l'ai vu, en vrai, sur un bord de nationale de France profonde... En version rose fuschia. Sisi. Sur une mamie. J'vous jure, quand la réalité dépasse la fiction, on se demande bien à quoi ça sert d'écrire ;)
Pour le conditionnel, pardon. 10 coups de fouets ce soir (la conjugaison, c'est ma bête noire, le conditionnel encore plus).
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