Chapitre 26 : Le grain de sable.

Depuis la disparition de sa mère, Cordélia s’éloigne de plus en plus de son père. Pour y remédier Zorg essaie de reprendre une ancienne habitude que sa femme partagée avec sa fille, la lecture d’un conte de la bibliothèque du palais, ce soir il lui raconte l’histoire du grain de sable.  

 

Zorg. — Cordélia regarde ma main ! Vois-tu ce que j'ai dans ma main ? 

 

Cordélia. — C'est encore une de tes moqueries papa ! Je ne vois rien dans ta main. 

 

Zorg. — Et pourtant j'ai bien quelque chose. 

 

Cordélia. — Tu triches comme toujours. Je parie que c’est quelque chose d’invisible. 

 

Zorg. — Tu as perdu ! Dans ma main il y a un grain de sable que j'ai rapporté du désert de l'est. J’avais la main humide et il s’est collé à moi sans que j’y fasse attention. 

 

Cordélia. — C’est un beau souvenir !

 

Zorg. — Ce n’est pas qu’un souvenir, jeune fille, c’est un rappel quotidien de ce qui peut ruiner une vie.

 

Cordélia. — Un grain de sable ! 

 

Zorg. — Oui, des tonnes d’histoires parlent d’un grain de sable qui fait tout capoter. 

 

Cordélia. — Le grain de sable est célèbre !

 

Zorg. — Si il ne l’est pas, il devrait l’être.

 

Cordélia. — Tu dis n’importe quoi. 

 

Zorg. — Sache que je suis rempli de sagesse.

 

Cordélia. — Au grand sage, partage ton savoir ! 

 

Zorg. — Cordélia, tu as le don de tuer ma patience parfois. 

 

Cordélia. — J'ai des dons héréditaires.

 

Zorg. — Ma fille je sais que tu aimes les machinations c’est pourquoi je te raconte cette histoire. Il y a de cela des décennies un démon a voulu prendre la place de l’empereur du mal. 

 

Cordélia. — Tu me racontes ton histoire ? 

 

Zorg. — Pas du tout. Écoute maintenant ! Pour obtenir le trône, il existe plusieurs moyens : tuer l’empereur, réunir plusieurs factions de démons qui s’opposent au pouvoir en place afin que l’empereur cède sa place ou un défi en un contre un face à l’empereur. 

 

Cordélia. — Si c’est une machination, je connais déjà la fin de ton histoire, des factions allaient prendre le pouvoir mais une petite discorde entre eux a permis à l’empereur de garder sa place.

 

Zorg. — Je t’avais dit que mon histoire parlait d’un grain de sable. 

 

Cordélia. — Le grain de sable qui empêche un plan d’aller à son terme est la discorde des factions. 

 

Zorg. — Une discorde n'est pas un grain de sable, c'est une éventualité prévisible. Mon histoire parle d’un grand duel où l’empereur faisait jeu égal avec son adversaire. 

 

Cordélia. — Et le grain de sable. 

 

Zorg. — Les empereurs du mal ont toujours un tour dans leurs manches, lors de son duel, après plusieurs coups échangés l’empereur voyant que son adversaire était coriace utilisa un vieille supercherie. Il avait un grain de sable dans sa main qu'il balança dans l’œil de son adversaire ce qui lui permit d’avoir l’avantage.  

 

Cordélia. — Qu’arriva-t-il à l’adversaire ? 

 

Zorg. — Il reconnut sa défaite et se mit au service de l’empereur. 

 

Cordélia. — Pourquoi l’empereur ne l’a pas tué ? 

 

Zorg. — Une fois défait, le démon n’a plus d’autres choix que de s’incliner.

 

Cordélia. — Et sa vie est ruinée !

 

Zorg. — Il faut bien un moyen de trouver des valets. 

 

Elle rigole avant de retourner dans sa chambre. 

 

 

 

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