Chapitre 22

Notes de l’auteur : Bonjour ! Voici le vingt-deuxième chapitre ! J'espère qu'il vous plaira :) Je compte sur vous pour me lire et me donner votre avis ! :)

L’attente pourrait me rendre folle (encore plus que je ne le suis déjà). Je ne sais pas quoi faire, les vidéos que j’ai regardées sur YouTube semblent avoir des résultats assez rapidement. Peut-être que je ne suis pas assez magnétique, que je n’attire pas les personnes de l’au-delà… Ou il s’agit simplement de sornettes comme ce que je pensais au tout début de l’histoire. Pour en avoir le cœur net, je décide de continuer mon chemin. Heureusement pour moi, il n’y a pas de porte qui pourrait se refermer au niveau de l’escalier. J’ai vu assez de thread horreur de Squeezie pour savoir que ce n’est pas une bonne idée et qu’il faut toujours écouter sa petite voix : son instinct de survie. Et bien si j’en ai un, il dort pour l’instant. Rien ne m’empêche d’aller vers cet inconnu.

J’ai l’impression que cet inconnu et cette impossibilité m’attirent. Je ne sais pas ce qui m’attend mais j’ai hâte de le découvrir. Je ne sais pas ce qui m’attend mais à chaque instant, je vois que je n’ai pas envie d’attendre et que je veux découvrir ce que l’avenir me réserve. Si je dois affronter quelque chose de terrifiant, ce sera maintenant. Je veux savoir, je ne veux plus être surprise lorsque je me rendrai compte qu’une personne en face de moi n’est pas vraiment présente. Je fais attention lorsque je descends les marches, j’analyse chacun de mes pas et répète tout ce que j'ai vu. J’écoute le moindre signe qui pourrait signaler une présence.

J'ai peur, je suis à deux doigts de prendre mes jambes à mon cou, de partir et ne plus jamais revenir. Dans les dessins animés, c'est assez simple, pour annuler les effets d’une chute, il suffit de refaire la même. Cependant, au niveau de la médecine l'efficacité de ce processus n'a pas été démontrée, je dois donc trouver une autre méthode pour résoudre ce problème. 

Je sors les baguettes de sourcier de mon sac. Si j'ai bien compris comment elle fonctionne, lorsque je les tiens fermement et que je pose une question elles doivent se fermer pour dire oui et s'ouvrir pour dire non. Je marche en tentant de ne pas faire trembler mes mains. Il ne fait pourtant pas si froid. Mis à part quelques frissons qui recouvrent mon épiderme, je trouve qu’il fait plutôt bon. 

Je passe ma lampe torche sur tous les murs et dans tout l'espace. J'ai l'impression d’être dans un jeu d'horreur et qu’un psychopathe avec une hache pourrait surgir de n'importe quelle pièce. Je tente d’être sérieuse et de ne pas succomber au malaise qui commence à se faire ressentir. J'explore pour la première fois cette cave et je comprends pourquoi tout le monde me disait qu'il ressentait des sensations étranges. Un mal-être me prend, j’ai l’impression d’être accompagnée à chaque pas, comme si je ressentais ma propre ombre. Je tente de ne pas céder à la panique et demande à voix haute à l'esprit qui m'accompagne ou le serial killer d’être bienveillant.

- Esprit es-tu là ? Je suis Mathilde mais tu peux m'appeler Mat. Je ne te veux pas de mal, je crois que l'on s'est rencontré il y a quelques mois. Est-ce que tu te souviens de moi ? Je suis tombée comme une merde devant le miroir. Depuis cette soirée où je t'ai vu dedans, il se passe des choses étranges. Je vois pleins de personnes que je ne suis pas censée voir, ni même entendre d’ailleurs. Donc, je voulais te demander, vu que tu es la première personne que j'ai vu, si tu savais pourquoi et comment je pouvais régler ce petit problème. Tu es là ? Si tu es présente, est-ce que tu veux bien me répondre ? Me faire un signe, me toucher l’épaule, promis je ne vais pas sursauter.

Je me stoppe dans mon monologue et laisse une chance à l’entité de me répondre.

- Rien du tout ? Ok ! Alors, on va passer à autre chose d'accord ? Tu vas voir cet instrument est drôle à utiliser dis-je en sortant les petits boitiers de mon sac. Ca fait de la couleur et de la musique, je vais les pose juste ici. Tu as juste à les toucher et ça va sentir ton contact et m’alerter de ta présence. Tu peux même faire de la musique avec si tu as envie !

Je vérifie l’emplacement en faisant attention de bien les équilibrer, j’en profite pour sortir les baguettes que j'avais glissé dans les poches arrière de mon jean et les pose devant moi. J'aimerai bien m'asseoir sur le sol mais la couche de poussière et les araignées qui traînent sûrement ici depuis des années me pousse à rester debout, surtout si je veux pouvoir fuir très rapidement si cela dégénère.

- Maintenant que tout est installé, je suis prête à t'écouter ! On peut converser ça doit faire longtemps que tu n’as pas parler avec quelqu’un, tu es un peu timide, ce n'est pas grave. Je comprends tout à fait, nous avons tout notre temps, si tu souhaites que je te laisse tranquille, fais-moi signe et je partirai tout de suite. Je suis à ton écoute et je ferai tout ce que tu veux que je fasse. J’espère que je ne te mets pas mal à l'aise ou que je te dérange parce que je suis chez toi. Je comprends, moi non plus je n'aime pas quand quelqu’un est chez moi. Est-ce que tu veux je te parle un peu de moi ? Pour faire plus ample connaissance.

Je me gratte la tête, ne sachant pas vraiment quoi faire. Je m’éclaircis la gorge.

- Je m'appelle Mat, je viens de terminer ma dernière année de médecine. J’ai beaucoup de choses à faire et à penser mais ce n'est pas grave. Qu'est-ce que je peux te dire ? J'ai des frères, ils sont très beaux, très intelligente et très protecteurs. Il me tuerait s'ils savaient que j'étais ici. 

Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire, maintenant je les imagine rentrer dans cette maison et me chercher dans toutes les pièces. 

- Et aussi un papa, une maman. Ils sont très gentils, enfin ils étaient très gentils avec moi quand j'étais petite, enfin surtout présents. En fait, les rôles se sont inversés quand j'étais petite, mes parents étaient juste géniaux, gentils et protecteurs, tandis que mes grands frères étaient des grands frères. Ils me faisaient vivre un enfer et du jour au lendemain, mes frères sont devenus très très (trop) protecteurs et mes parents ne m’ont plus du tout calculés. Leurs affections m'a un peu manqué mais maintenant mes grands frères ressemblent plus à des parents. Je suis très fiere d’eux et après quelques années, j’ai rencontré Cricri. Tu sais c’est la fille qui était venue à la soirée, elle est très intelligente, parfaite mais un peu trop curieuse, parfois elle tente trop de m’analyser. D'ailleurs, je ne sais pas ce qu'elle dirait si elle nous voyait en train de parler, sûrement que c’est une forme de psychologie et de psychanalyse.

J’attends, encore et toujours le moindre mouvement ou signe. Ma patience commence a être proche de zéro. 

- Pourquoi tu ne me réponds pas ? Tu n’as rien à me dire ? Je peux continuer de parler… Alors, qu’est-ce que je peux te raconter ? Laisse-moi réfléchir.

Je fais les cent pas, regardant les murs défraichis. 

- Je sais ! Je ne t’ai pas parlé de Nick ! C’est mon ami, il m'attend dehors d’ailleurs, lui dis-je en lui montrant du doigt la fenêtre. 

- On ne sait jamais si je m’évanouis comme la dernière fois, hein ? Je rigole de manière très peu élégante en me rendant compte que je fais pitié dans cette grande salle vide et qui me fait toujours autant peur. Je lui ai demandé de venir si au bout d'une heure je n'étais revenu dans la voiture. Ne t'inquiète pas pour moi, on peut rester, si c’est ce que tu souhaites, dans le silence. Je ne sais pas trop quoi faire je t’avoue, je suis un perdue même pas qu’un peu. Je n’ai plus grand chose à te dire mis-à-part que ta maison est très jolie. On s’y sent très à l’aise, c’est très confortable, comme si on était chez nous.

Ok c’est complètement un mensonge mais je ne peux pas dire que sa maison fait maison hantée digne des plus grands parcs d’attractions. 

- J'espère que notre présence ne t'a pas dérangé…

Maintenant, je me répète… Je deviens déjà folle et en plus, j’ai des problèmes de mémoire. Tout va en s’arrangeant…

- On ne voulait absolument pas te faire du mal et te faire peur. C'est juste que, tu vois, parler avec des gens comme toi… C'est très intéressant pour nous, ça rend curieux mais malheureusement comme tu as pu le constater, beaucoup n'arrive pas à contrôler cette curiosité. Moi, j'étais plutôt sceptique, je n'avais d’ailleurs pas réellement envie de venir parce que justement c'est ta maison. Alors, pourquoi je suis venue ? Il y avait Alex qui venait… Alex aka le gars le plus intelligent de la classe, franchement on peut dire qu'il est aussi super beau. Tu ne le répètes pas hein ? Je sais je n'arrête pas de te dire que tout le monde est beau mais ici c’est compliqué de dire l’inverse, il dégage une assurance, une classe… J'essaie de penser différemment depuis qu'il m'a renvoyé bouler lors de cette soirée. On n’a pas parlé de la situation mais j'ai clairement compris qu'il ne m'apprécie pas et qu'il me voyait comme une menace. 

Je me tape violemment sur la poitrine en me désignant avec mon index. 

- Alors que moi je l'apprécie ! Je le trouve très bien, j'ai envie d'en savoir plus sur ses méthodes de cours parce que je trouve ça intéressant et que j'aime étudier. Mais ce n'est pas pour le doubler, chacun vie sa vie, chacun son chemin. Depuis qu'on s'est disputé à la soirée, je ressens enfin toute la haine qu'il a envers moi. Avant je ne voyais pas les signaux, si je le dis à Cricri elle va me dire que c'est l'amour qui me rendait aveugle. Je n’étais pas amoureuse, ok un tout petit peu, mais surtout maintenant je vois bien les regards noirs et les petits coups de pute qu'il me fait. Attend, attend, la dernière fois quand j'étais en cours je me suis rendue compte, qu’il apprécie énormément me couper la parole quand j’étais interrogée par le prof une fois ça passe, deux fois aussi mais au bout de cinq fois… Je me suis apperçue qu'il n'apprécie pas que je donne mon point de vue ou mes réponses, il veut toujours être celui au centre de l'attention. D'ailleurs, la dernière fois j'ai eu le malheur de me tromper, il en a parlé à tout le monde, en faisant attention d’en parler à la commère de la classe, qui n'est pas Cricri. Du coup, elle l’a répété à sa meilleure amie bien évidemment… Et je me suis retrouvée sur le mur de la promo Facebook. Je ne pensais pas qu’une personne voudrait autant me voir me planter et pourtant je ne lui ai rien fait ! Ce n'est pas grave les cours sont terminés, nous avons postulé au même hôpital… Donc bon, on ne va pas travailler ensemble… Je n’ai plus rien à te dire, je te propose : je reste une dizaine de minutes là dans le silence et après s’il n’y a pas de signe je pars.

Je sens comme un frisson me disant de rester à la cave. Je me retourne, me prépare mentalement à faire face à la femme que j'ai vu l'autre fois dans le miroir. Rien mais pourtant mon cœur tambourine, tout le courage que j'avais est parti aussi vite qu'il est arrivé.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
marcopoloo
Posté le 23/01/2023
SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE ! SPLENDIDE !
petitpain1
Posté le 20/01/2023
J'aime beaucoup ce chapitre, on voit bien le stress de Mat lorsqu'elle commence à parler toute seule et raconter beaucoup de détails pour combler les blancs.
Aline
Posté le 16/07/2022
Tu parles de Squeezie ! Mais alors ca je kiff trop cest trop genail d'avoir des passages ou tu as des passages qvec des trucs que je connais comme Squeezie et sa chaine youtube
Vous lisez