Chapitre 21 : Les enfants adorent la lecture.

Dans la chambre de Cordélia, le valet s’adresse à sa maîtresse.

 

Le valet. — Maîtresse Cordélia, pourrais-je vous proposer de faire un tour à la bibliothèque du palais ? 

 

Cordélia. — Si j’ai envie d’y aller, je sais y aller. Je n'ai pas besoin de tes suggestions.

 

Le valet. — Vous avez bien raison mais si ma mémoire est bonne, vous aimiez bien y aller avec votre mère. 

 

Cordélia. — Pour qui tu te prends ! T'es pas ma mère ! C'est pas parce qu'elle n'est plus là que j’ai besoin d’un remplaçant.

 

Le valet. — Je sais cela mademoiselle. Excusez-moi, je pensais qu’une jolie romance vous changerait les idées. 

 

Cordélia. — Une romance ! T’as pas plus gnangnan ? 

 

Le valet. — Les jeunes filles sont souvent attirées par ce genre littéraire.  

 

Cordélia. — T’es bien un mâle ! Avec tes stéréotypes d’une autre époque. T’as d’autres suggestions ? Peut-être sur ma façon de m’habiller, de me comporter ou de qui je dois fréquenter.

 

Le valet. — Non votre Altesse.  

 

Cordélia. — Si tu n'as rien d’autre à me dire tu peux disposer. En fait non, j'ai changé d'avis. 

 

Le valet. — Vous voulez faire un tour à la bibliothèque ?

 

Cordélia. — Non, je n'y retournerai pas, à part peut-être pour faire un feu de joie si l’envie me vient. Papa adore cet endroit. Je pensais plus à te donner une liste de corvées. On voit bien que tu t'ennuies, puisque tu as le temps de penser à me parler de frivolités.  

 

Le valet. — Pas du tout, votre seigneurie. Je n'ai pas une minute à moi. Je vous assure que cette suggestion ne vient pas de moi. Je suis d'accord avec vous, les romances ne sont pas dans mes goûts. Je n'ai même jamais lu une bonne romance. 

 

Cordélia. — Tu m’intrigues ! C’est une suggestion de mon père ? Quel est le nom de ce livre ? 

 

Le valet. — Si je me rappelle bien c'est, Waldo le sorcier vert de jalousie. 

 

Cordélia. — Maman m’a déjà lu cette histoire. 

 

Le valet. — Vous la connaissez ! 

 

Cordélia. — Oui, elle n’a rien de franchement mémorable. 

 

Le valet. — Pourriez-vous me la raconter ? 

 

Cordélia. — Misérable ! Pour qui tu te prends ? Si cette histoire t’intéresse tant, tu n’as qu’à la lire toi-même sur ton temps libre. 

 

Le valet. — Pardonnez-moi maîtresse, on m'a dit qu’un élément de cette histoire, pourrez vous être utile pour garder le contact avec votre mère. 

 

Cordélia. — Maman m’a toujours dit que dans chacune de ses histoires, il y avait quelque chose qui pourrait me servir un jour. Je crois que je sais maintenant de quoi elle voulait parler. 

 

Le valet. — Vous savez comment vous pourrez parler avec votre mère ?

 

Cordélia. — Évidemment, tout est dans l’histoire. 

 

 

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