C’était la première fois de sa vie que Eva Delacroix montait dans un avion militaire. Près d’elle se trouvaient une dizaine de soldats, un petit avocat à grande barbe qui tenait un mouchoir digne d’une mariée et qui devait bien coûter une centaine d’euros à lui seul. Derrière se tenait un Anglais qui était le capitaine.
Eva se demandait vraiment ce qu’elle faisait là : seule Française baragouinant un anglais rudimentaire, elle se préparait pour une mission totalement folle, dans un coin de la France tout à fait inconnu.
« We jump in twenty minutes, lâcha soudainement le capitaine.
- Jump ? », demanda naïvement la jeune femme.
*
Le personnage se présenta. Il s’appelait Lochraum Dinasthahri, et descendait d’une longue dynastie de salstu, de « sales assassins ne vivant que pour leurs récompenses ! ». Il dit qu’il avait eu honte de sa famille, puis s’était enfui. Il avait suivi des études à Alaakrïpé et son principal travail aujourd’hui était d’« aider autrui jusqu’à sa propre disparition ». En effet, il raconta rapidement que son espèce était presque immortelle, mais qu’il arrivait que, parfois, certains disparaissent, « comme quand ils se téléportent, mais pour toujours. ».
Ils arrivèrent devant une grande porte dorée à double battant, dont le centre était frappé d’une lettre D.
« Rentrez. Il y a un ordinateur portable Apple sur le bureau, expliqua Lochraum. Prenez la clé USB sur le côté. Elle appartient à Dashner et contient toutes les preuves dont vous avez besoin pour l’arrêter. ».
Ils ouvrirent la porte, trouvèrent rapidement l’ordinateur. Pierre le regarda. Rose s’exclama :
« Il n’y a pas la clé USB.
- C’est un Macbook Pro I9, 32 GO avec 4 Téraoctets sur le disque dur ! Il peut faire autant que neuf humains à la fois et doit coûter… »
Un cri se fit entendre. James Dashner entra dans la pièce, suivi de près par des personnages que Pierre connaissait et qu’il ne portait pas dans son cœur.
« Cinq-mille euros. », précisa le jeune garçon d’un ton sec.
Il sortit un petit sourire.
Lochraum disparut.
*
Delacroix entendit l’alarme.
« En parachute… Je n’ai jamais fait de formation pour utiliser un parachute ! » soupira-t-elle.
Les voyants se mirent au vert. Tous les soldats sautèrent. Elle fut la dernière.
Au dernier moment, elle faillit s’écraser, mais elle ouvrit son parachute.
Elle atterrit sans dommage, puis suivit les soldats qui se mirent à courir en direction d’un gigantesque chalet dont la porte d’entrée était frappée de la lettre D.
L’avocat avait disparu.