Chapitre 20 — Ben

En théorie, j'étais en partie libre. Trilla aussi. Nous avions laissé nos parts à des personnes qui pouvaient nous protéger. Si jamais Palpatine venait s'en prendrait à nous, nous ne serions pas sans défense, plus comme avant. Malheureusement, il y avait toujours un risque qui persistait... Parce que j'ignorais tout de cet individu. Cet individu qui s'était révélé être le grand-père de Rey.

Quelle ironie... Encore une fois.

Néanmoins, je devais reconnaître que si nous unissions nos forces, nous aurions plus de chances de nous en sortir. Je ne voulais pas mêler mes proches pour des tas de raisons, que ce soit pour les perdre ou les blesser... Mais en évitant le problème, on finit toujours par le causer. On ne pouvait pas sauver autrui sans s'y confronter.

Alors, ce matin-là, d'une humeur un peu maussade, Trilla et moi, on débarrassait nos dernières affaires dans l'entreprise.

Elle venait tout juste d'emballer son dernier carton quand elle se pointa à mon bureau, un sourire mélancolique sur les lèvres. Ce genre de sourire qui annonçait que le pire était encore à venir. En même temps, aucun d'entre nous ne voulait croire qu'on soit enfin libéré de tout ça. Au contraire, il valait mieux s'y préparer, juste au cas où...

— Je te dérange ? me demanda-t-elle en approchant d'un pas avec hésitation.

— Pas du tout ! lui répondis-je aussitôt.

Elle continua son chemin pour s'arrêter devant moi. Elle inspira un long moment avant de reprendre la parole :

— J'ai repris contact avec Cal... On a prévu de se voir. Mais j'ai peur qu'il ne me croie pas... qu'il me rejette totalement...

— Je ne peux pas te garantir du contraire, mais il m'a l'air d'être aussi compréhensif que Rey... Tu ne perds vraiment rien à essayer.

— Je ne sais pas si Cal est aussi ouvert que Rey. Après tout, il n'a jamais essayé de me recontacter contrairement à elle.

Je m'arrêtai un instant dans mes rangements pour poser mon regard sur elle. Elle croisa ses bras et détourna son regard. Son air si perdu semblait tellement opposé à sa tenue actuelle. Elle avait un tailleur noir, un chemisier noir. Tout un ensemble vestimentaire qui montrait une forme d'autorité alors que son visage trahissait ses pires faiblesses.

— Peut-être que tu as été plus convaincante que moi pour lui faire croire que tu étais irrécupérable dans toute cette affaire... Après tout, s'il y a bien quelqu'un de doué dans ce domaine qu'est la persuasion, ça a toujours été toi.

Un sourire en coin s'afficha sur son visage et elle décroisa ses bras, presque amusée par cette remarque.

— Je crois que je dois te reconnaître ce point, monsieur Solo. J'ai toujours été celle qui parlait le plus en réunion avec nos collaborateurs tandis que tu nous observais silencieusement, les bras croisés.

Il y avait un léger rire dans son ton et je ne pus m'empêcher de rire à cette remarque. En même temps, elle visait si juste.

— Je devais surtout me contrôler pour ne pas balancer tous les dossiers que j'avais sous les yeux dans leur gueule, répliquai-je de plus belle.

— En effet, le contrôle n'a jamais été ton fort...

— Jamais, en effet.

Pendant un moment, je me rappelais de cette épée de Damoclès dont mon père m'avait parlé. Cette épée qui n'avait jamais eu de nom jusqu'alors et qui, pourtant, n'avait cessé de me pourrir la vie. Cette épée qui n'avait jamais eu le moindre planning et pouvait me trancher la gorge à tout moment et à plusieurs reprises. Cette épée qui mériterait que je consulte un jour ou l'autre...

— T'as prévu quelque chose aujourd'hui ou on va célébrer la fin de nos problèmes ensemble ? me demanda-t-elle, un brin arrogante.

— Je dois faire quelque chose avant... Mais c'est probable que j'en profite après. Je te tiens au courant quoi qu'il arrive.

— Pas de soucis ! J'attends ton message avec impatience.

Elle me sourit simplement avant de quitter mon bureau.

Je pris une longue inspiration avant de me remettre à ranger mes cartons.

Je savais ce que j'avais à faire...

 

*

 

J'ignorais depuis combien de temps je n'avais pas mis les pieds dans l'entreprise de ma mère, mais ça faisait des années. Beaucoup trop d'années. J'y étais passé en coup de vent à ses débuts. Puis Snoke m'avait recruté à ses côtés. J'étais devenu son apprenti et je m'étais complètement éloigné de ma famille pour finalement l'abandonner.

Alors, beaucoup de choses me semblaient si différentes en descendant de ma voiture. Et ça n'avait rien à voir avec ses quartiers d'affaires que je fréquentais régulièrement. Il y avait peu de personnes qui passaient dans ces rues et bien plus qui me remarquaient. La libraire d'antan était devenue une boulangerie. Une autre petite boutique s'était fait racheter par une grande enseigne de café.

Pendant un moment, j'eus un pincement au cœur. J'aurais pu voir ces changements, j'aurais pu en parler avec les personnes fréquentant ses lieux... Des personnes comme ma mère. J'aurais pu évoluer en même temps qu'eux. Mais j'avais été privé de tout ça. À cause de Snoke. À cause de ses plans machiavéliques.

J'aurais dû m'affranchir de tout ça, sauf que j'avais été incapable de faire table rase du jour au lendemain. Je me sentais encore terriblement coupable d'avoir cru à ses mensonges. Et maintenant, j'en payais le prix.

Avant de franchir le seuil de l'entreprise, j'avais prévenu Rey de ma venue. Au moins pour qu'elle se fasse à l'idée. Après tout, notre relation n'était pas encore publique auprès de quiconque, alors, je préférais la prévenir, dans le doute. Si elle voulait prétendre me détester une énième fois, je la comprendrais.

Cependant, ce fut de l'étonnement que je vis dans son regard en la croisant dans les couloirs. Une réaction bien plus clémente que son ami Finn qui me fusillait encore une fois du regard. J'aperçus brièvement le sourire de Rose avant de rejoindre le bureau de ma mère. 

Rose était probablement au courant de la situation, comme toujours. Rey n'avait jamais hésité à se confier à elle. En même temps, elle avait toujours réussi à inspirer confiance. Bien que je n'ai que pu peu échanger avec elle, je devais reconnaître qu'elle était douée pour cerner ce qui n'allait pas et l'adoucir suffisamment pour que ce ne soit pas si grave que ça. Et puis, je faisais confiance à Rey sur ses fréquentations – peut-être un peu trop aveuglément.

En franchissant le seuil du bureau de ma mère, je m'attendais qu'à une seule réaction : de la surprise. Ma mère n'échappa pas à la règle. Elle eut un moment d'hésitation avant de se jeter dans mes bras. Sans même dire un mot, elle savait que j'étais de nouveau auprès d'elle.

Elle me serrait fermement contre elle. Ses mains s'agrippaient sur mes omoplates et sa tête tentait d'atteindre mon épaule du mieux qu'elle pouvait au vu de sa petite taille. Elle n'avait pas besoin de dire le moindre mot pour que je comprenne et vice versa.

Elle savait désormais que j'avais tout abandonné, peu importe les conséquences, mais surtout, que je l'acceptai de nouveau dans ma vie, quitte à ce que je sois dans une belle merde. Je ne voulais plus affronter les pires saloperies sans les personnes qui comptaient réellement à mes yeux.

— Ben, est-ce que tout va bien ? me demanda-t-elle en me relâchant, la voix tremblante.

Mes yeux ne pouvaient quitter son visage. J'avais comme l'impression que j'avais commencé à l'oublier avec le temps. Petit à petit, les traits de son visage s'étaient effacés et ses rides inquiètes avaient disparu de ma mémoire.

— Pour le moment, je crois bien que oui...

Un sourire se dessina sur son visage. Un timide sourire. Elle n'était pas entièrement rassurée. Moi non plus, à vrai dire. Je savais que ça ne pouvait pas être aussi simple et que ce n'était qu'une ruse pour que je baisse ma garde. Comme toujours.

— Tu es revenu...

Je me contentai de hocher la tête silencieusement comme seule réponse, ce qui sembla lui suffire. Je n'avais pas besoin d'émettre la moindre syllabe pour me comprendre, même après autant d'années éloignées d'elle. Je pensais être un inconnu à ses yeux après aussi longtemps, mais je restais son fils. Son fils dont elle connaissait la moindre réaction.

— Je n'arrive pas à le croire, lâcha-t-elle dans un soupir qui aurait pu être pour elle-même.

— Moi non plus...

Elle me dévisageait de haut en bas. J'avais probablement bien changé depuis nos derniers échanges. À l'époque, je venais tout juste de sortir de l'âge adulte et j'avais des cheveux assez courts. Désormais, j'approchais de la trentaine et ma tignasse était bien plus volumineuse. J'avais aussi enchaîné plusieurs mauvaises années et j'avais comme l'impression qu'elles avaient marqué mon visage d'une manière ou d'une autre.

— J'ai quitté mon travail, annonçai-je simplement.

Elle prit mon visage entre ses mains, tendrement. Ça faisait des années que je ne l'avais pas senti aussi proche de moi. Je savais qu'elle était toujours là quoi qu'il arrive, mais il y avait un autre arrière-goût à cette situation. J'avais l'impression de la redécouvrir. Et pourtant, c'était toujours ma mère.

— Si jamais tu veux un nouveau travail, un nouveau départ, je t'accueillerai avec plaisir, me proposa-t-elle d'une douce voix.

— Je ne suis pas sûr que tout le monde l'accepterait...

— Fais comme tu le sens, mais ma porte te sera ouverte quoi qu'il arrive. Comme toujours.

Ma mère n'avait jamais perdu espoir et ça m'impressionnait. À sa place, j'aurais pensé que mon fils était mort et ne reviendrait jamais. J'ignorais d'où lui venait cette force d'espérer et j'aurais tellement voulu hériter ça d'elle.

— Et même en dehors du travail, je serai toujours là, peu importe la raison.

Je ne pus que lui répondre par un simple sourire. Je n'arrivais pas à trouver le moindre mot ou la moindre phrase convenable comme réponse satisfaisante.

Quelques mouvements de chaises nous perturbèrent et en me tournant vers ces bruits, je pus apercevoir Rey, Finn, Poe et Rose lancer un mouvement de départ. Vu leurs têtes enjouées, ils s'apprêtaient à rejoindre leur bar habituel comme tous les vendredis. C'était leur tradition. Une tradition que j'avais partagée pendant un moment avec eux.

— Tu veux les rejoindre ? me demanda-t-elle presque inquiète.

— J'en sais rien...

Je les observais quitter leur bureau, un sourire aux lèvres. Surtout Rey. Elle était rayonnante. Son sourire était bien plus qu'un sourire. Il y avait toujours bien plus derrière cette simple expression. Elle était ce rayon de soleil qui pouvait illuminer toute une pièce. Ce rayon qui avait pu illuminer mes cicatrices. Ses pouvoirs étaient puissants et j'en avais pris conscience.

Je les vis quitter leur bureau puis rejoindre l'ascenseur. Leur typique parcours. Je ne l'avais jamais vu de l'intérieur, mais c'était une première. Ils avaient vraiment leurs habitudes et à chaque fois, je les rejoignais au bar, comme une pièce rapportée.

Ma mère sentit que je les enviais vraiment et à son regard, je compris que je devais oser, quitte à ce que ça soit un peu tendu au début. Elle me fit un simple signe de tête qui me décida à quitter son bureau sur-le-champ pour rejoindre ce petit groupe. J'empruntai le deuxième ascenseur en espérant ne pas arriver trop en retard.

Heureusement pour moi, ils venaient tout juste de récupérer Armie devant l'entrée de l'entreprise. Rey se tourna aussitôt vers moi, un demi-sourire sur les lèvres. Elle ignorait quelle réaction avoir et cachait du mieux qu'elle pouvait sa joie. Alors, dans ce même élan de courage, je m'approchai d'elle pour la prendre dans mes bras. Elle me serra fermement contre elle, sa tête posée contre mon torse. Elle se fichait totalement des regards aux alentours, et moi aussi. Peu importe ce que nous réservait la suite, nous la subirions à deux...

Quand elle me relâcha, nos regards ne pouvaient quitter celui de l'autre. Un long regard. Un regard qui avait comme arrêté le temps. Mais nous savions très bien que ce n'était pas le cas. Nous voulions juste fuir la réalité.

Malheureusement, cette réalité nous frappa en pleine face quand on constata les regards interloqués du groupe. Puis il y avait les regards bien plus furieux comme ceux de Finn. Il fallait bien que je l'affronte un jour ou l'autre. De toute manière, nos rapports n'avaient jamais été très cordiaux, notamment à cause de son attirance pour Rey qui était de plus en plus évidente au fur et à mesure – bien que je n'aie jamais voulu le reconnaître.

Armie s'approcha de nous, l'air amusé, et bien plus audacieux que les autres qui se contentaient de nous fixer, plus ou moins malsainement.

— Alors Ben, tu vas nous rejoindre cette fois-ci ou tu es trop occupé par le travail ? me lança-t-il, un brin sarcastique.

Mon regard se posa un instant sur Rey, juste pour m'assurer de sa réaction. Comme toujours, il y avait ce même sourire confiant. Alors, je revins vers Armie, empruntant l'expression de ma copine pendant un court moment.

— Je crois bien que je vais venir...

— Parfait ! Je crois qu'on a beaucoup de choses à se raconter nous deux.

Un sourire en coin et je savais qu'il sous-entendait clairement notre travail.

— En effet... Surtout que je ne suis plus ton patron désormais, lui fis-je remarquer.

Il arqua un sourcil, assez surpris.

— Du coup, je peux t'insulter sans prendre le risque de me faire renvoyer ? ajouta-t-il, bien plus provocant.

— Tu peux et c'est une manière de voir les choses.

On s'échangea un simple sourire, ce qui sembla déstabiliser notre entourage. En même temps, toute cette situation était assez bancale et il nous faudrait encore un peu de temps avant de stabiliser tout ça. Surtout avec certaines personnes...

Poe s'approcha de nous, l'air amusé, pour nous interrompre dans notre discussion :

— Je me doute que vous êtes très heureux de vous retrouver. Moi aussi, je suis ravi de te revoir Ben et qui, plus est, bien plus souriant que d'habitude. Mais je préférerais qu'on soit autour d'une bonne bière pour développer cette discussion.

Un petit rire nous échappa, Rey, Armie, moi. Armie emboîta le pas et je me tournai vers Rey. Elle aussi semblait prête à partir.

Alors, rapidement, on commença notre habituel chemin jusqu'au bar. Rey me tenait la main et ne cessait de se tourner vers moi pour échanger quelques regards. Toujours quelques regards un peu gênés.

La plupart aimaient nos timides échanges. Enfin, sauf Finn. Son regard était de plus en plus pesant sur nous et il était évident qu'une lourde discussion s'imposait, de préférence avant qu'on s'installe au bar.

Une fois arrivés sur les lieux, je pris les devants et arrêtai Finn en lui demandant poliment si nous pouvions discuter. Il accepta dans un soupir et détourna son regard un instant. Il fixait ses amis qui rentraient à l'intérieur, en particulier Rey qui craignait probablement le pire.

On s'éloigna un peu de la foule, mais pas trop non plus. Je le sentais tendu à l'idée qu'on soit trop à l'écart, comme s'il s'attendait à ce que je lui plante un couteau dans le dos à tout moment.

— Je vais être direct et éviter des tas de questions à la con. Oui, Rey et moi, on est de nouveau ensemble. Oui, on te l'a caché un moment, mais ce fut très court, ne t'en fais pas. Et surtout, je n'ai pas envie qu'on se dispute une énième fois pour les mêmes raisons... Je ne te demande pas de m'apprécier étant donné notre passif, en partie en commun.

Il ferma les yeux un instant et posa ses doigts sur l'arête du nez pour se concentrer – et probablement se calmer par la même occasion.

— Comment je peux te faire confiance ? Un jour tu agis d'une manière, puis tu chamboules tout du jour au lendemain. T'es juste complètement instable !

— M'en parle pas, lâchai-je un brin sarcastique.

Il arqua un sourcil. Malheureusement, je n'allais pas détailler mes propos. J'en avais à peine parlé avec Rey, alors ce n'était certainement pas avec lui que je serais bien plus intime sur ce genre de sujet.

— C'est vraiment bien plus compliqué que tu ne le crois, rajoutai-je maladroitement.

— Ça ne m'aidera pas à te faire confiance.

Dans quelle merde étais-je en train de me fourguer ? J'avais l'impression de m'enfoncer de plus en plus. En même temps, j'avais merdé avec Rey – bon gré mal gré – et il fallait que j'en assume les conséquences. D'habitude, il suffisait de quelques paroles pour convaincre une personne, sauf quand il s'agissait de personnes proches.

— Je ne m'attends pas à te convaincre en une discussion... Je veux juste une forme de trêve. Je n'ai pas envie qu'on soit en conflit permanent, surtout devant Rey.

— C'est bien facile de demander ça quand tu t'es comporté comme le pire des enfoirés avec elle ou encore avec ta mère.

Je passai brièvement une main dans mes cheveux et pris une longue inspiration. Je me mordis les lèvres un instant pour retenir quelques propos irréfléchis. Il n'avait eu un aperçu que de quelques semaines, et pourtant, ce poids, je le portais depuis des années. J'avais enchaîné les erreurs sans toujours m'en rendre compte, parce que l'emprise de Snoke avait toujours été importante sur moi.

— Je sais. Mais c'est essentiel les secondes chances, le bénéfice du doute, sinon, comment on pourrait voir des gens évoluer si on les condamnait pour toujours ?

Il y eut un moment de doute sur son visage. Ce genre d'expression qui montrait qu'il avait terriblement envie de me répondre mais se retenait.

— On aimerait tous ranger les gens dans des cases de "méchant" ou "gentil", mais la réalité, elle est beaucoup plus compliquée que ça. Je sais qu'à tes yeux, je suis un méchant. Tu m'as fourgué cette étiquette dès le moment où on a travaillé ensemble. Et je ne t'en veux pas de m'avoir mis cette étiquette, j'en aurais probablement fait de même pour moi-même...

Dire que je ne voulais pas me confier... Quelle ironie.

— Le seul problème de cette étiquette, c'est qu'on n'arrive pas à l'enlever et personne n'est prêt à le faire. Alors, ça ne donne pas envie de changer... Surtout au vu des efforts que ça demande. Mais quand je vois Rey... Je me dis que ça vaut le coup.

Il croisa ses bras et fronça ses sourcils. Je m'attendais à la pire réaction, une réaction que j'aurais vraiment du mal à encaisser. J'avais l'impression de marcher sur une lame de rasoir qui pouvait me couper en deux à tout moment.

— Je vais me retenir de te dire le fond de ma pensée et t'accorder le bénéfique du doute pour ce soir, mais ne t'attends pas à ce que je te fasse confiance de sitôt.

— Bien évidemment... Je pense surtout à Rey et nos amis qui n'ont peut-être pas envie de nous voir nous étriper continuellement.

Il décroisa ses bras. Même si je voyais dans son regard qu'on serait encore en conflit pendant un bon bout de temps, il s'accordait avec moi sur ce point. Pour les prochaines fois, nous ferions en sorte de régler nos différends en privé et peut-être qu'on finirait par s'entendre...

— Bon, on devrait rentrer avec eux avant qu'ils pensent qu'on se soit vraiment étripés.

Un sourire en coin se dessina sur mon visage et je le suivis alors qu'il emboîtait le pas à l'intérieur du bar.

Dire que ce n'était que le début de tout ce bordel...

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Jess Swann
Posté le 16/05/2021
Ah j'ai beaucoup apprécié la scène entre Leia et Ben, très jolies retrouvailles. J'avoue que je suis moins fan de sa discussion avec Finn, je ne comprends pas trop pourquoi il se donne autant de mal pour s'expliquer avec lui :(
MissRedInHell
Posté le 18/05/2021
J'avoue que les retrouvailles entre Leia et Ben m'ont beaucoup manqué dans les films, alors j'ai tenté quelque chose ;-;

Ben prend surtout en compte que c'est l'ami de Rey et il n'a pas trop envie de la coincer dans une situation où elle doit choisir entre lui et son ami. Mais bon, c'est compliqué comme situation ^^'
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