Chapitre 2 : La chiromancienne

Par Ayunna
Notes de l’auteur : Chères jolies plumes, voici une nouvelle version de ce chapitre pour Noël !

J’attendais Isabelle tout près de l’arrêt de bus de mon village. Je déambulais dans les rues à proximité de la boulangerie, exaspérée de perdre mon temps alors que je courais entre mes différentes activités extra-scolaires.

Je rentrais rarement chez moi à pied ; nous habitions à près de sept kilomètres du centre-ville, sans voisinage direct.

Isabelle s’arrangeait pour que ses horaires de travail correspondent à l’heure où passait mon car – approximativement. Une adorable attention. Mais impossible de savoir avec exactitude quand elle allait arriver. Cela me donnait au moins l’occasion de faire quelques achats pour ma mère.

En sortant de la boulangerie, mon regard se posa sur une vieille dame assise à même le trottoir.

On aurait dit une cartomancienne avec sa robe rouge et son bandana recouvrant une partie de ses longs cheveux gris.

– L’aumône ! L’aumône ! supplia-t-elle d’une voix tremblante.

Plus personne n’utilise cette expression depuis bien longtemps !

On me faisait souvent cette même remarque… à cause de mon côté affable, raffiné, employant moi-même de vieilles expressions.

Compatissante, je lui offris les quelques pièces restantes de mon porte-monnaie. Au lieu de me remercier, elle me scruta d’un air circonspect. Quel toupet ! Je m’apprêtais à me retourner, maudissant intérieurement son manque de politesse.

– Attends ! s’écria-t-elle. Approche un instant.

J’avançai vers elle, incapable de contrôler mon propre corps.

– Fais-moi voir ta main, petite, continua la vieille dame en me tendant les siennes.

J’en déduisis qu’elle pratiquait la chiromancie, ou du moins le prétendait.

    Je plissai les yeux en guise de réponse, repliant brusquement mes bras vers ma poitrine. Devant son regard insistant, j’obtempérai en soupirant.

Je lui laissai prendre ma main gauche en levant les yeux au ciel. Elle examina avec attention les lignes de ma paume.

– Te voilà enfin ! s’exclama-t-elle, les yeux écarquillés.

– Pardon ?

– Enfant des deux mondes.

– Enfant des deux mondes ? répétai-je d’un ton sarcastique, levant les sourcils.

Peut-être me laisserait-elle tranquille une fois son petit tour de passe-passe terminé ?

– Ah non ! Je ne suis pas folle, ni malade ! m’interrompit-elle, indignée.

Je la dévisageai, de plus en plus méfiante.

– Écoute-moi, jeune fille, reprit-elle, l’air sérieux. Ouvre-toi à ta clairvoyance. Le fluide d’Orfianne coule en toi. Si tu l’ignores trop longtemps, il va finir par te dévorer !

La devineresse semblait en transe lorsqu’elle proféra ces élucubrations.

Mon porte-monnaie étant vide, je ne pouvais rien faire de plus pour elle, alors que me voulait-elle, à la fin ? Clamait-elle ces oracles à tout un chacun contre une pièce de monnaie ? Non. La voyante n’avait pas insisté sur ce point.

– Ma petite, reprit-elle en se levant si promptement que je reculai de deux pas. Tu ne sais même pas qui tu es ! La vie, c’est la quête de soi-même.

La mystérieuse chiromancienne se rassit sur le trottoir et ne dit plus un mot. Les dernières paroles qu’elle venait de prononcer, empreintes de philosophie, attestaient de sa lucidité.

– Vous devriez vous abriter quelque part. Allez à la mairie, ils s’occuperont de vous. Mais ne restez pas dans le froid, suggérai-je avant de tourner les talons.

Une passante qui sortait de la boulangerie s’arrêta à côté de moi, me regardant d’un air surpris. Elle posa une main sur mon épaule :

– Mademoiselle, à qui parlez-vous comme ça ?

– Mais… à cette dame, là, indiquai-je en la désignant de mon index.

– La rue est déserte… il n’y a personne.

–  Vous ne la voyez pas ? m’étonnai-je.

– Non, elle ne peut pas, me souffla la devineresse.

– Vous êtes sûre que vous vous sentez bien ? s’inquiéta la passante.

– Mais oui !

– Tu as la capacité de percevoir l’invisible. Pas elle, continua la vieille dame.

– Je suis donc la seule à vous voir, réellement ?

– Voilà ! Vous parlez encore toute seule ! Je vais vous raccompagner chez vous. Venez avec moi.

– Merci, c’est très gentil à vous, mais ma voisine doit venir me chercher. Elle est sur la route, lui répondis-je poliment.

 – Vous êtes sûre ?

Cette façon d’insister m’échauffa.

– Oui, oui ! Ne vous inquiétez pas. On n’a plus le droit de parler tout seul, maintenant ? ponctuai-je en posant mes mains sur mes hanches, d’un air faussement scandalisé.

– Bon, faites tout de même attention à vous.

La passante s’en alla.

– Quelle drôle d’histoire ! soupirai-je en regardant la dame « invisible » dans les yeux.

Si cette femme était un fantôme, mes pièces, elles, avaient pourtant bel et bien disparu !

– Au revoir, Nêryah.

La chiromancienne se volatilisa sous mes yeux ébahis, exactement comme un esprit. Et elle connaissait mon prénom !

Je balayai les lieux d’un regard circulaire : plus personne. À croire que j’avais des hallucinations !

Comment évoquer ce phénomène à ma famille ou à mes amis, sans être considérée comme « dérangée » ? J’imaginais déjà les sarcasmes.

 

Je me dirigeai vers l’arrêt de bus en pressant le pas, riche de mon pain sous le bras, allégée de six euros cinquante-cinq centimes – les fantômes me coûtent cher, ces temps-ci !

Isabelle arriva et me ramena enfin chez moi.

À peine le pain déposé dans la cuisine, je ne pris pas le temps d’expliquer à ma mère que non, le prix du pain n’avait pas subitement augmenté, mais que j’avais tout simplement décidé de faire un don à une voyante invisible. Je sortis dans le jardin pour appeler Chloé. Il fallait que je lui en parle. Je pris mon téléphone, m’arrêtai dans mon geste : ma chienne Mina accourait vers moi en battant de la queue. Je m’accroupis pour caresser son pelage blanc réhaussé de quelques tâches beiges. C’était un beau bâtard de sept ans, au caractère aussi doux que sa fourrure. 

Mina voulait lécher mon portable. « Non, ma belle, prends plutôt ce bâton », lui indiquai-je.

Le soleil déclinait prématurément dans ce ciel hivernal. Je devais faire vite.

J’appuyai sur le nom de mon amie dans mon répertoire. Elle décrocha rapidement.

– Chloé ! Il m’est arrivé plein de trucs bizarres aujourd’hui !

– Nêryah, il t’arrive tout le temps des trucs louches…, me répondit-elle d’un ton désabusé. Tu es la bizarrerie incarnée : tu parles aux arbres, et apparemment, ils te répondent ; t’as un nombril en forme de coquille d’escargot, c’est méga étrange ! Tes ongles sont curieusement de couleur nacre – et arrête de me dire que c’est du vernis, je sais que c’est faux, ces reflets arc-en-ciel sont clairement surréalistes, mais carrément naturels. Ah ! oui ! Et aussi, t’as jamais été malade de ta vie. Bref…

– Oui, mais là, c’est différent !

Je lui racontai brièvement ma rencontre avec la dame invisible, insistant sur le fait que personne ne la voyait à part moi. Et elle me crut ! Si, si ! Quelle amie extraordinaire.

– Nêryah, ma belle, depuis toute petite tu cumules les curiosités, les trucs insolites. Et ce n’est pas la première fois que tu me parles de personnes mégas étranges que tu es la seule à voir et à entendre, rétorqua-t-elle.

– Et tu ne penses pas que je suis folle ?

– Non. Car je crois grave aux capacités extra-sensorielles ! Avoir autant de dons, c’est trop cool, ma vieille ! Tout comme chuis sûre d’avoir un ange gardien. Je lui adresse souvent des prières. Mais franchement, c’est un gros flemmard, il ne les réalise quasi jamais. Bon, je dois raccrocher, maman a besoin de moi. Chuis avec ma grand-mère, là. À plus, ma belle !

– Merci Chloé, t’es géniale !

En seulement quelques paroles, elle venait de me remonter le moral. Elle m’amusait avec son langage « cool et branché » – selon ses dires. Et pourtant, étant donné ses origines, Chloé savait parler plusieurs langues depuis sa tendre enfance. Suédois, danois, anglais… En réalité, elle maîtrisait le français à la perfection. Elle possédait d’ailleurs un vocabulaire extrêmement élaboré, soutenu, mais adorait parler façon « jeune » pour mieux s’intégrer, tout simplement. De par sa grande taille et son charmant petit accent, Chloé avait subi pendant des années violences verbales et humiliations. On l’appelait le « garçon manqué ». Elle ne portait certes jamais de robe, mais moi, je la trouvais vraiment féminine.

Je sortis de mes pensées à la vue de ma chienne qui se mit à courir après des pigeons. Amusée, je m’élançai avec elle en criant : « pigeeeoooooons !! » et tentai d’en attraper un pour lui faire un câlin. Évidemment, il s’envola.

– Pauvres bêtes, ils n’ont jamais voulu de mon affection ! m’adressai-je à Mina.

Ma chienne pencha son museau, et me regarda d’un air presque désolé. Je savais qu’elle comprenait tout ce que je lui disais.

Je me dirigeai vers ma maison. J’ouvris la porte d’entrée et saluai mon père, Olivier, qui venait de rentrer.

– Tu voulais promener Mina ? me demanda-t-il.

– La nuit tombe, c’est peut-être un peu tard ? Je la laisse un peu dehors, histoire qu’elle se dégourdisse les pattes, ok ?

Il acquiesça, puis me questionna sur ma journée. Je lui relatai brièvement le déroulement du spectacle, les maudissant lui et ma mère de ne pas être venus me voir. « C’est juste un petit spectacle de lycée, répliqua-t-il, nous ne pouvions pas annuler notre rendez-vous chez l’impresario. Nous préférons venir aux représentations de ton école de danse. »

Mon père était peu présent. Souvent parti en tournée, son métier de chanteur lui prenait tout son temps. J’avais parfois l’impression de ne pas vraiment le connaître. Il tentait de rattraper son absence en me posant mille questions. Je n’avais pas à me plaindre. Nous formions une famille unie. Dès qu’il le pouvait, il s’efforçait de me transmettre sa passion pour le chant.

Je rejoignis ma mère dans la cuisine.

– Alors, le spectacle ? Comment ça s’est passé ?  

– Super !

– Et ton solo sur le thème irlandais ?

– Impec ! Ovation du public.

Mes parents me congratulèrent de concert. Je lisais la fierté dans leurs yeux.

Je présentai mes excuses à ma mère pour être rentrée avec un porte-monnaie vide, lui priant de bien vouloir comprendre mon élan de générosité. Elle me répondit par un sourire tendre, et me demanda le nom du gâteau que j’avais le plus apprécié à la fête du lycée. Passionnée de cuisine, elle adorait tester de nouvelles recettes.

Tandis qu’elle cuisinait pour le dîner, j’admirais son corps de jeune fille, si souple, fin. Je priai pour lui ressembler à quarante-deux ans. Née d’une mère française et d’un père chinois, sa beauté exceptionnelle attirait les regards : longue chevelure d’ébène, yeux joliment bridés, carnation jaune-dorée. On retrouvait également ses racines orientales dans son prénom, Sijia. En redoutable femme d’affaire, elle gérait à merveille la carrière de mon père.

Je montai l’escalier pour regagner ma chambre. Une fois dans mon antre, en rangeant mes affaires, quelque chose attira mon attention.

– Qu’est-ce que… ce n’est pas possible !

Des pièces de monnaie trônaient sur ma table de nuit. Je m’approchai. Jamais je n’aurais eu l’idée de poser de l’argent à cet endroit. Et encore moins… la somme exacte que je venais de donner à la chiromancienne.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
filoutem
Posté le 09/01/2023
Coucou Ayunna, me voici pour la suite de ton récit !
Je le trouve très visuel, en le lisant j'avais vraiment la scène qui se déroulait dans ma tête.
Petit bémol : je trouve que la réaction de sa copine est trop facile, elle la croit tout de suite. Je pense que le problème est qu'elle dit qu'il arrive toujours des trucs louches à Nêryah, mais au final on n'en a pas vu tant que ça jusque là, et puis à aucun moment l'amie n'en était témoin. Donc peut-être faire la liste des trucs louches pourrait aider?

Et sinon j'adore l'idée de gitane/fantôme. Et le fait que Nêryah voit l'invisible. J'ai l'impression qu'il y a tout un monde parallèle à découvrir, ça me fait penser à "Neverwhere" de Neil Gaimann. Ça me donne envie de connaître la suite !


Voici quelques remarques en vrac :


j’attendais Isabelle tout prêt de l’arrêt
=> tout près


Je devais me rendre à l’évidence : je n’étais pas exactement comme les autres. Mon nombril prenait une forme curieuse, et mes ongles étaient inexplicablement couleur nacre – avec des reflets arc-en-ciel. Et surtout, je n’avais jamais été malade de ma vie. Pas de maux de gorge, ni le moindre rhume… rien !
=> « je devais me rendre à l’évidence » sous entend qu’elle accepte qu’elle est exceptionnelle, et ça vient trop tôt. Peut-être reformuler, par exemple « Oui, c’est vrai que je n’étais pas exactement comme les autres »

Tu dis « la gitane », mais comme tu ne la présentes pas au début comme une gitane à proprement parler (tu dis la devineresse, la chiromancienne), ça fait un peu insulte quand ça arrive. Alors que si tu l’introduis directement comme une gitane avant de la qualifier de devineresse et de chiromancienne, je pense que ça ne fera plus cet effet (même si le titre est « la gitane » j’ai besoin que ça y soit vite dans la description de cette dame).

Attention au terme « la sans-abri ». En vrai Nêryah n’en sait rien de si elle a un toit ou non, elle sait juste qu’elle fait l’aumône, et supposer qu’elle n’a pas de maison et utiliser ça pour la qualifier est un chouia rabaissant. Après, si c’est pour formuler un trait de caractère hautain, il faut davantage miser sur les « elle me dégoutait » etc, pour qu’on comprenne comment Nêryah se positionne par rapport aux autres, et qu’on ne croie pas que c’est une erreur narrative.


Attention, tu expliques trop souvent ce qu’on comprend avec les dialogues. Par exemple :
« J’imaginais la scène de son point de vue : cette femme me voyait parler à un mur, quoi de plus normal que de me prendre pour une folle ? »
N'hésite pas à te faire davantage confiance et à faire confiance au lecteur aussi, et puis ça rend plus actif à la lecture de ne pas tout expliquer à 100%, on travaille l'imagination.


Jamais je n’aurais posé de l’argent à cet endroit.
=> jamais je n’avais posé

À très vite sur ton manuscrit ou le mien :)
Ayunna
Posté le 10/01/2023
Coucou Filoutem

Merci pour ta lecture, pour tes remarques judicieuses et tes suggestions ! C'est précieux.

J'ai modifié mon chapitre selon tes conseils, je trouve cela mieux comme ça effectivement, merci ! C'est plus fluide ^^

Pour la dernière phrase, je pensais en fait à "Jamais je n’aurais eu l’idée de poser de l’argent à cet endroit. " du coup je l'ai formulé ainsi, je pense que c'est plus clair !

A bientôt sur nos histoires :)
Art of You
Posté le 06/10/2022
Voilà, j'ai lu avidement tes premiers chapitres. J'aime comme l'histoire se déroule lentement mais surement. Ton scénario est très intéressant. J'écris également de la SF, j'ai souvent imaginé une autre Terre quelque part dans d'autres dimensions, ou même pourquoi pas, juste de l'autre côté du Soleil (question de ne pas pouvoir la voir d'où nous sommes)...
Impatient de continuer ta lecture !
Ayunna
Posté le 07/10/2022
Merci ! Je suis allée voir ton site internet, effectivement nous sommes dans les mêmes mouvances ! Le début de l'histoire prend du temps pour amener les choses, il faut vraiment se plonger dans tout le tome 1 pour découvrir la trame et le monde d'Orfianne (j'ai écrit les deux premiers tomes de ma trilogie)
Tes romans ont l'air supers, tu les as publié sur ce site ?
Ayunna
Art of You
Posté le 07/10/2022
Je suis en train de le faire...
MayaAubray
Posté le 10/08/2022
Hey :)
J'adore ton histoire, son ambiance est vraiment unique et j'adore m'y plonger ^^
La diction est cool je trouve, couper les syllabes, allonger les voyelles et l'italique, donnent un air innocent et ça démarque bien ton univers
Le fantastique est bien amené, je trouve, le dialogue avec cette énigmatique femme est très intéressant, je me demande qu'est ce qui va se passer ensuite
La petite Nêryah est vraiment bien entourée, son amie est très attachante et ses phrases de dialogues sont bien à elle et sa famille a l'air très chaleureuse, j'imaginais tout l'inverse au dernier chapitre
Le "les fantômes me coûtent cher, ces temps-ci !" m'a bien fait rire x)
Juste 2 petites remarques sur la forme qui me perturbent un peu, mais libre à toi d'en prendre compte :)
- À peine le pain déposé dans la cuisine, je n’eus le temps d’expliquer à ma mère la raison pour laquelle je rentrais avec un porte-monnaie vide, et [...], la phrase se finit sur ça, mais j'avoue que je m'attendais à une explication à pourquoi elle ne pouvait pas lui expliquer
- Elle ne portait certes jamais de robe. Je la trouvais pourtant tellement féminine ! , je pense qu'entre les deux phrases, il devrait plutôt y avoir une virgule
Mention spécial à la mère de l'héroïne l'héroïne est franco-asiatique, étant franco-japonaise, ça me touche beaucoup XD
Bonne continuation !
Ayunna
Posté le 11/08/2022
Ohayo Maya !

O Genki Desuka ? (je parle un peu le Japonais, j'adore, et j'ai écrit deux chansons en japonais, en voici une sur ma chaîne youtube où je danse en Yukata héhé (il y a sans doute des erreurs de Japonais dans mon poème, gomen gomen ^^ ) https://studio.youtube.com/video/nvdzc8SUScw/edit

Arigato gazaïmasu ! Merci pour tes retours (si chaleureux), cela m'aide beaucoup ! Je suis ravie que tu te sentes plongée dans mon univers, et que tu le trouves singulier, chic !
Tes remarques sont précieuses, n'hésite pas à relever ce qui te gêne, j'ai besoin d'un regard extérieur pour me corriger, c'est parfait !!!
Je vais corriger cela :)


Ayunna
Posté le 11/08/2022
mon lien n'est pas bon, gomen ! voici le bon lien pour la chanson ^^
https://www.youtube.com/watch?v=nvdzc8SUScw
MayaAubray
Posté le 11/08/2022
Ooooh Konbanwa, hay, genki desu , anata wa ? ^^ je suis contente de voir que tu le parle aussi !!
Oooooh c'est super ca, je vais les écouter de ce pas <3 merci du lien !
Bon courage pour la suite en tout cas, sugoi <33
dcelian
Posté le 28/07/2022
Coucou !
J'espère que tu vas bien :D

Ce deuxième chapitre est intrigant, j'apprécie que tu mettes peu de temps à instaurer le fantastique dans ton univers, et que tu le fasses avec mystère. J'ai bien aimé le personnage de la gitane, elle est bien introduite, et j'espère qu'on sera amenés à la revoir par la suite :)

On en apprend également un peu plus sur la famille de ton héroïne, et sur la raison pour laquelle son père n'est pas venu à la représentation. En revanche, je n'ai pas compris pourquoi sa mère ne pouvait pas y assister non plus ? Est-ce qu'elle accompagne son père durant les tournées ?
La description de sa mère est intéressante, quoique j'ai trouvé l'expression "le mythe de la femme asiatique" un peu étonnante dans sa formulation. Déjà parce qu'il y a un peu trop de pays en Asie pour parler DU mythe de la femme asiatique, et puis bon, parce que ça me semble un peu désuet, mais c'est toi qui vois !
Je pensais aussi que l'astérisque de son prénom nous renverrait à sa signification ! Souvent, les prénoms chinois ont beaucoup plus de sens que les nôtres. D'où te vient celui-ci ? Et Nêryah, d'ailleurs ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi ses parents lui ont-ils donné un nom aussi étrange ?

Je note au passage que tu continues sur la lancée du chapitre précédent en donnant énormément de qualités à ton héroïne. Je me doute que c'est un choix de ta part, mais ce côté "parfait" et un peu exagéré et la rend plus difficile à comprendre pour le lecteur.

Autrement, le chapitre est fluide et se lit agréablement !
Je file sur le suivant :)

A tout de suite
Ayunna
Posté le 29/07/2022
Coucou !
J'aimerais pouvoir te répondre "Oui !!!" ^^
Et toi ? Merci pour ta lecture et ton avis détaillé, c'est très sympa de prendre le temps !

D'accord je vais préciser pour la mère, et pour la traduction de Sijia également. Pour le prénom de l'héroïne, patience, tu vas le savoir aux chapitres suivants justement.
J'accentue ce côté "parfait" car tout au long du tome 1, c'est un peu la descente aux enfers. Je voulais créer un grand contraste entre le début et la suite. Mon personnage va beaucoup changer en raison d'épreuves. Je vais voir pour peaufiner cela. La 2ème raison est que je traite de ce thème de la perfection, de ce qui peut être lourd à porter quand tout semble réussir, mais qu'intérieurement, il se passe autre chose. c'est un thème complexe à aborder, je vais modifier un peu pour alléger l'exagération alors.
dcelian
Posté le 29/07/2022
Je comprends ce que tu veux dire, et ça me paraît intéressant ! Effectivement, l'idée que tout peut sembler parfait sans l'être réellement est une idée chouette à creuser, mais dans ce cas je trouve l'héroïne presque trop "joyeuse." Si c'est difficile pour elle d'être aussi parfaite, alors je la vois plutôt avoir des pensées sombres, des ruminements, ne pas très bien s'intégrer socialement...
En fait, ce n'est pas tant le côté "miss parfaite" qui me gêne, c'est plutôt le fait qu'elle joue sur trop de plans différents : ça paraît insensé. Elle est sportive ET intellectuelle, elle est jeune ET mature, elle est réfléchie ET populaire, tu vois ce que je veux dire ? ça crée une absence de contraste, et elle paraît un peu trop lisse.

En revanche, l'idée de la descente aux enfers me plaît bien, et j'ai hâte de voir comment tu vas amener tout ça ! Mais pour rendre tout ça plus "crédible" si j'ose dire, je pense qu'il serait peut-être utile de créer une différenciation entre l'apparence sociale de ton héroïne, et son apparence interne. Tu as pris le parti d'écrire à la première personne, c'est un choix difficile mais qui permet au moins ça : tu peux faire agir ton personnage d'une façon tout en faisant comprendre au lecteur qu'elle pense totalement différemment. Je sais pas si ce que je raconte est très clair, n'hésite pas à me dire si ce n'est pas le cas !
Ayunna
Posté le 29/07/2022
J'ai "parfaitement" (;p) compris, t'inquiètes ! C'est très clair ^^
Merci, dans le chapitre 4 et 5, on va justement voir cet aspect plus sombre en elle dans l'introspection : on comprend qu'elle donne le "change", qu'elle essaie de s'adapter aux autres, d'où cette apparente jovialité. Mais je prends bien en compte tes remarques et je vais essayer de mieux rendre ça. Je vais modifier le début. Nêryah a une personnalité complexe, je comprends que ça déroute. Je réfléchis à tout ça. Elle est à la fois intello et sportive oui, les chapitres suivant expliquent pourquoi, là il faut patienter un peu plus car ça arrive plutôt autour du chapitre 10 ... ^^
dcelian
Posté le 29/07/2022
Top ! hâte de voir tout ça alors :)
Makara
Posté le 28/05/2022
Coucou Ayunna !
me revoilà pour le deuxième chapitre !
Alors, il est intéressant, il se lit très bien et la rencontre avec la gitane est bien rendue. C'est un goût personnel mais peut-être que tu pourrais ajouter une description de cette vieille dame ?
Aussi j'ai trouvé que tu étais beaucoup dans le tell surtout dans les passages où tu expliques les particularités et le caractère de ton personnage principal, n'hésite pas à faire intervenir des personnages qui la connaissent, exemple, la femme de la fin pourrait l'encenser sur son dernier spectacle, lui dire à quel point elle est douée et du coup on verrait ses réactions et on apprendrait aussi des choses sans que ce soit l'héroïne qui le dise :)
voilà quelques idées !
En tout cas ce deuxième chapitre lance bien le deuxième monde et éveille bien notre intérêt :)
A bientôt Ayunna :)
Makara
Makara
Posté le 28/05/2022
Voilà un article bien fait qui pourrait te montrer ce que je veux dire !
https://www.laparentheseimaginaire.com/ecriture/show-dont-tell-le-secret-pour-rendre-un-roman-vivant
Ayunna
Posté le 29/05/2022
Merci ! Voilà je l'ai réécrit en suivant tes conseils. J'espère que c'est mieux ainsi :)
Vous lisez