Chapitre 2

Par Ozskcar

Des Pionniers nous tirons notre savoir ; à leurs Enfants va notre fidélité.
Nous vénérerons leurs corps, honorerons leurs sacrifices ;
et jusque dans la mort, ils seront nos guides.

Sermon de Gaetano Erlkoning


 

Soren se laissa glisser dans l’eau claire du bain qu’il s’était fait couler. Il avait bien essayé de s’endormir, mais ses efforts ne payant pas, à bout de patience, il avait tiré le rideau qui entourait la large baignoire et, dans la clarté violine du lieu, avait tourné les huit robinets un à un. Il savourait désormais la chaleur vive qui grignotait sa peau. Il en était légèrement étourdi. Quand la vapeur désépaissit, il se redressa légèrement et observa son corps nu sur lequel brillait les reflets de la lumière diffractée. Sur ses muscles saillants se trouvaient plusieurs cicatrices blanches recouvertes, parfois, de tatouages. Du bout des doigts il suivit une ligne noire qui remontait de son ventre jusqu’à la naissance d’une maigre poitrine. Sa peau était douce, rendue glissante par l’eau savonneuse, mais les sensations qui lui étaient retransmises lui semblèrent étranges, comme si quelqu’un avait déposé sur sa peau une toile invisible aux formes méconnaissables.

Lorsqu’on l’avait extrait de sa cuve, Soren n’avait pas été sensible aux concepts d’identité ou de conscience. Tout au plus avait-il éprouvé de la peur à l’idée de souffrir, de sentir ses poumons noyés dans un liquide à l’odeur de sang. Naissait pourtant en lui, désormais, l’étrange sentiment d’être une coquille vide ; ou plus exactement d’être fait d’une coquille qui ne lui correspondait pas. L’image projetée sur lui par les regards extérieurs enracinait en lui des questionnements nouveaux : il se surprit à se demander qui il était, qu’était, exactement, Soren.

Comme s’il désirait lui apporter un élément de réponse, son corps se tendit soudain, alerte. Ses sens aux aguets lui transmirent l’information : quelqu’un se trouvait dans la pièce.Y étant désormais sensible, Soren entendit effectivement le bruit ténu d’une respiration, le froissement d’une page que l’on tourne. Silencieux comme une ombre, Soren s’extirpa de l’eau et contourna la silhouette pour apparaître derrière elle :

- Pourquoi ne pas vous habiller ? demanda l’intrus d’une voix calme où pointait une légère trace d’amusement.

Comme il se retournait vers lui, Soren découvrit le visage d’un homme d’une quarantaine d’années. Ses traits étaient fins, comme sculptés dans de la porcelaine. Il était richement vêtu, et ses mouvements étaient lents, emprunts de dignité.

- Navré de n’avoir pu vous offrir un corps plus approprié, articula-t-il en considérant sans pudeur la nudité de son interlocuteur. Il vous faudra vous satisfaire du précédent ; nous manquions effectivement de temps. Mais cela ne vous concerne pas, bien sûr.

L’inconnu donna à ses derniers mots une intonation particulière, comme s’il s’agissait là d’un trait d’esprit que seule éclairerait une entente complice. Nulle connivence, pourtant ; Soren haussa un sourcil.

- Qui êtes-vous ?

- Gaetano Erlkonning, se présenta l’inconnu en baissant humblement la tête. Représentant de la noble famille Erlkonning. J’ai l’honneur de siéger au conseil de son illustre majestés, l’impératrice Dawnarya.

Soren répondit par un rictus amusé, traduisant ainsi le peu d’intérêt qu’il portait à l’égard de ces titres, si glorieux soient-il. Il voulut ajouter quelque chose, mais une violente migraine le saisit ; sa vue se brouilla, il manqua de tomber en avant, mais un bras le réceptionna. Au lieu de le rassurer, ce contact accentua son malaise ; il écarta violemment la main de Gaetano avant de lui jeter un regard noir. Une colère bouillait en lui sans qu’il ne comprenne son origine ; son corps réagissait sans l’aval de son esprit dérouté. Sans comprendre, Soren recula.

- Vous la connaissiez ? parvint-il à articuler alors qu’une voix en lui semblait rugir.

- J’ai connu, Kholia, oui, soupira Gaetano. Tout comme j’ai connu celle qui l’a précédée.

Soren remarqua de la tristesse dans le pli de ses paupières. La commissure des lèvres de Gaetano, de même, fut prise d’un léger tremblement.

- Celle qui vous précéda fut ma professeure avant d’être mon amie, précisa-t-il. Quant à Kholia…

La migraine de Soren redoubla. De la bile lui brûlait la gorge : des mots contenus, inaudibles mais suintant d’une haine féroce.

- Kholia s’est rebellée contre l’empire, expliqua Gaetano. Elle a abandonné les sujets qu’elle avait pourtant promis de protéger. Elle n’a jamais compris la nature de nos idéaux...

- Pour ce qu’ils valaient, gronda Soren.

Sa voix était différente, plus grave, hargneuse. Cela fit sourire Gaetano :

- Tiens, Kholia... Je suis content de vous revoir. Cela faisait longtemps.

Soren n'était plus qu'une boule de nerfs, sa bouche était pâteuse et sa vue brouillée. Dans ses yeux passaient des lueurs différentes, comme si les teintes se bousculaient. Quand il répondit, ce fut avec la voix d'une autre : 

- Soyez sympa, Gaetano ; essayez au moins de cacher votre mépris, que l'on discute entre personnes civilisées.

- Kholia, cela fait longtemps qu'avec vous, nous avons perdu l'espoir de dialoguer.

Un rictus lui répondit avant d’être déformé par une expression de douleur. Gaetano venait de matérialiser au-dessus de son poignet un écran orangé sur lequel il venait d’appuyer. Soren se sentit traverser d’une rapide décharge. Il reprit ses esprits. Ses dents claquaient l’une contre l’autre. Il tremblait de froid.

- Pardonnez-moi cette liberté que j’ai prise, souffla Gaetano. Vous comprendrez que je n’avais pas le choix.

- Est-ce qu’elle est toujours là ? demanda Soren d’une voix hésitante.

Quoiqu’il se sente en pleine possession de son corps, il ne pouvait se départir d’une angoisse, celle d’être de nouveau projeter en arrière, avalé par la haine. Il sentait encore le contact de cet être tout contre le sien. Son corps lui sembla vide, soudain, comme s’il manquait une présence au creux de sa chair. Du bout des ongles, il se gratta la nuque. Il ne se rendit pas compte qu’il laissait derrière ses doigts le longues traînées rouges.

- Quelque part, sans doute. Une partie de sa mémoire a dû demeurer en vous. Comme je vous l’ai dit, nous étions pressés par le temps. Nous n’avons pas eu l’occasion de reconstruire l’entièreté de vos connexions neuronales ; il a fallut nous satisfaire de certaines déjà existantes. Sans compter qu’elle doit demeurer par bribes dans votre mémoire musculaire...

Soren apprécia peu le regard que posait son interlocuteur sur ce corps envisagé comme une création : naissait-il en lui un soupçon d’amour propre ? Soren n’eut su expliquer ce plaisir qu’il sentait monter en lui alors même que, palpable, naissaient en lui les reliefs d’une personnalité. À mesure qu’on lui parlait, on stimulait dans sa poitrine des sentiments, des émotions. Quelque chose s’agitait en lui ; et rien n’eut pu lui procurer davantage d’ivresse. Il était avide de découvrir les formes et les couleurs de cet individu qui apparaissait, intangible encore, mais présent néanmoins.

- Puis-je dormir ? demanda Soren.

L’air surpris de Gaetano l’amusa. Alors qu’il reconstituait son air placide, celui-ci fit signe que non.

- Vous êtes un Enfant. Pour nous, pour l'Empire, vous êtes un Dieu.

Soren, alors qu'il enfilait une chemise dépliée sur son lit, se retourna, surpris par ces mots. En lui, un lassaut de fureur ceignit son coeur : Kholia grondait.

- Je puis vous en apprendre davantage sur vous-même. Si vous voulez bien me suivre...

Soren opina. Tandis qu’il en accrochait les boutons, il sentit des doigts à l’intérieur de son corps s’agripper à ses boyaux. Un haut-le-cœur acide lui remonta à la gorge : il ferma les yeux, se concentra sur la régularité de sa respiration. Comme il sentit cependant le regard de Gaetano glisser sur lui, Soren masqua son trouble, enfila un pantalon qu’il rentra dans une paire de bottes en cuir sombre. Il n’eut pas conscience, ainsi vêtu, de manquer d’élégance : il avait fait de son mieux pour deviner l’usage de chacun des vêtements – quoique certains demeurassent une énigme : à quoi servaient ces pièces rigides et lassées ? Et ces longues bandes de tissu épaisses et colorées ? – pour autant, il ne savait rien des usages ou des codes vestimentaires. Gaetano réprima un sourire, mais préféra ouvrir la porte, invitant son hôte à sortir devant lui. Lorsque Soren s’avança dans le couloir, la silhouette encapuchonnée de Hart débarqua à l’autre bout. La jeune femme baissa la tête en apercevant Erlkonning, mais Soren eut le temps de remarquer la moue triste qui s’afficha sur ses traits. Elle tira un peu plus son capuchon sur sa chevelure rousse, et se contenta d’un salut discret. Elle disparut ensuite derrière eux pour s’enfermer dans sa chambre.

Une fois à l’abri, elle se laissa glisser contre le battant, la tête dans les mains. Un juron lui échappa. Peut-être n’était-il pas encore trop tard… En se relevant, elle pria pour que Naste reçoive rapidement le message qu’elle lui avait transmis. Il s’agissait, en attendant, de mettre toutes les chances de son côté. Lorsqu’elle fut sûre que le couloir était vide, elle se faufila dans la chambre de Soren. La pièce était vide : seules y flottaient des petites sphères lumineuses. Hart en attira une vers elle pour éclairer le bureau désordonné. Le loquet d’un tiroir avait été forcé, les carnets cryptés ouverts et laissés à l’abandon sous des piles de feuilles volantes. Hart les parcourut rapidement : ils relataient ses premières découvertes dans le désert de sel. C’était un bon point de départ, convint-elle. Aussi entreprit-elle d’en faire le récit sur les pages blanches abandonnées à la fin du carnet. Quand elle eut terminé, elle déposa le tout sur l’oreiller, espérant que Soren le découvre rapidement.

Alors qu’elle allait sortir, la vue des vêtements de Kholia abandonnés sur le lit lui arrachèrent une moue attristée : elle entreprit de les replier un à un. Ses gestes étaient délicats, soigneux. Elle rangea ses souvenirs en même temps que la pièce : Kholia lui réapparaissait dans cette veste brune, ou vêtue de cette autre, carmin et ocre. Hart revoyait cette silhouette aux épaules larges, forte et assurée. Plus jeune, sa tignasse rousse lui courrait souvent après lorsqu’elle l’apercevait entre les arches des quartiers des vents, bras-dessus bras-dessous avec Naste. Les deux se retournaient de concert, lui souriaient, lui demandaient de ses nouvelles. Naste la taquinait souvent ; Kholia l’écoutait avec bienveillance – quoiqu’elle soit capable de la plus insupportable arrogance. Pourquoi s’en serait-elle cachée ? Elle avait toujours été une élève brillante, respectée par les professeurs, promise à une belle carrière. Et Hart n’avait eu de cesse de grandir dans son ombre, pleine d’admiration, de respect. Mais Kholia et Naste avaient fui, et Hart, pour sa sécurité, avait dû demeurer à l’Académie. Aujourd’hui, les rôles s’inversaient : c’était à elle de ramener Kholia, de la protéger. Elle s’en persuada en refermant la porte derrière elle pour regagner sa propre chambre où elle s’endormit, épuisée.

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Ayunna
Posté le 22/12/2022
Hello !

Me revoilààààà !
Wooow ! Super bien écrit et captivant, ce deuxième chapitre. Tu me disais en commentaire que c’était un premier jet ? Je suis impressionnée…chapeau !
J’ai adoré cette lecture fluide, avec les descriptions joliment amenées, le déroulement de l’action clair et bien mené.
On comprend beaucoup mieux cette histoire de changement de corps (d’utilisation du corps d’un autre pour y mettre une autre personne, un esprit , voire, une création ?)
C’est très bien fait ! Le changement de point de vue également et ça me donne envie de savoir la suite.
Bref, j’apprécie vraiment ton univers !

Et… Oh, encore un splendide prénom… « Dawnarya », j’adore !

Pour la relecture, si ça peut t’aider… :
Peut-être ponctuer différemment, ici, pour marquer la pause et gagner en clarté ? : « il se surprit à se demander qui il était, qu’était, exactement, Soren. » un point-virgule par exemple avant qu’était, ou reformuler. C’est juste une suggestion, tu en fais ce que tu veux 😊

Pareil, ici j’aurais enlevé la virgule avant Kholia : « J’ai connu, Kholia, oui, soupira Gaetano. »

Voilà, mon retour c’est que du positif, parce que j’ai vraiment apprécié cette lecture, bravo !

Ayunna
Ozskcar
Posté le 22/12/2022
Hello !

Merci beaucoup pour toutes ces louanges ! C'est extrêmement motivant.
Effectivement, c'est un premier jet, mais j'ai l'histoire en tête depuis un bon moment déjà. Je suppose que ça aide.

Je suis soulagé que les éléments de l'intrigue t'apparaissent plus clairement. La suite devrait encore apporter des précisions. (en espérant qu'elles ne soient pas trop lancées abruptement)

Content que "Dawnarya" te plaise. Simple petit détail, c'est un nom de famille. Tu verras donc beaucoup de Dawnarya ! ;)

J'ai un document où je classe toutes les remarques formelles, chapitre par chapitre, pour m'aider lorsque j'en serai à la correction. Les tiennes m'aideront et je les garde précieusement !

Merci encore de prendre le temps de me lire !

A bientôt !
JeannieC.
Posté le 08/11/2022
C'est original cette affaire de corps "mouvants", d'âmes qui peuvent se déplacer dans les corps et de mémoire qu'on retire. Si j'ai bien compris, Soren accueille plusieurs âmes en même temps. Il a de quoi être tourmenté !
C'est un début dense, mais intriguant et immersif. L'ambiance est bien rendue ici et les questions fusent.
J'en reste là pour le moment - je souhaite essayer de lire un peu tout le monde dans le cadre des Histoires d'Or. A une prochaine du coup <3
Ozskcar
Posté le 18/12/2022
Oui, c'est exactement ça : il a un corps, mais chaque fois qu'il meurt, sa mémoire se réinitialise, en quelque sorte, mais sans complètement effacer les vies passées. Aussi doit-il cohabiter avec plusieurs sauvegardes ou plusieurs âmes - c'est selon les points de vue.
Merci, en tout cas, d'être passé lire le début de mon histoire. J'espère - ou plutôt je sui sûr - que tes péripéties de lectrices seront passionnantes avec toutes les histoires publiées ici !
Tac
Posté le 04/11/2022
Yo !
Comme on se retrouve \o/
Une aventure bien moins onirique que ce que j'ai pu lire de toi, avec un style moins emberlificoté mais toujours sympathique, qui je sais peut réserver de belles surprises dont, j'espère, tu ne nous priveras pas.
Les chapitres ne sont pas longs mais il y a déjà une belle quantité d'informations. J'aime toujours autant comment tu passes d'un personnage à un autre, ça c'est vraiment un truc que j'avais en souvenir et je le retrouve avec bonheur, fait avec beaucoup de naturel, ici.
Je suis curieux de découvrir ce monde, après t'avoir lu dans quelque chose de plus réaliste (même s'il y a vait une part de fantastique) :) Pour le moment, je trouve qu'il y a certains éléments très classiques mais cette affaire de corps réutilisables avec des gens dont on efface la mémoire... ça ça m'intrigue énormément et j'ai hâte de voir comment tu vas allier cela avec le recyclage des éléments plus classiques.
Plein de bisous !
Ozskcar
Posté le 18/12/2022
Hello !
Tu es passé sur cette histoire alors qu'elle était en pause, alors je te réponds tardivement, désolé...
Un grand merci, déjà, d'avoir pris le temps de lire le début de cette histoire qui, effectivement, doit trancher avec ce que tu avais lu dans Attente. Normalement, ici il se passe plus de choses : on a une véritable intrigue et de vrais personnages - non plus des allégories. C'est une style que je trouve plus difficile, en vérité. C'est compliqué de construire une intrigue, de garder le rythme, de créer quelque chose de prenant, de cohérent. Bref, de mon point de vue c'est plus technique. Si tu venais à lire la suite, j'espère qu'elle te plaira. J'ose espérer qu'elle n'est pas trop classique... Normalement, l'univers est assez complet - en tout cas je m'efforce de le travailler au mieux pour qu'il soit intéressant.
Alors à bientôt, peut-être !
Feydra
Posté le 01/11/2022
Un chapitre très bien écrit et très mystérieux. On en apprend un peu plus sur Soren, mais de nouvelles questions apparaissent. Le suspense est à son comble. La référence à l'échange de corps me fait penser à la série Altered carbon et à un monde cyberpunk. Ce chapitre m'a tenu en haleine; on commence à percevoir les enjeux de ton intrigue.
Ozskcar
Posté le 19/12/2022
Hello ! Désolé, tu avais commencé ta lecture alors que j'étais en pleine pause... Aussi, je te réponds avec beaucoup de retard.
Un grand merci, déjà, d'avoir pris le temps de me lire. Je ne connais pas du tout Altererd Carbon ? J'irais me renseigner, ça pourrait me faire une référence inspirante ! - et ça pourrait être une belle découverte.
Je suis content de savoir que le chapitre t'a plus. Si tu venais à continuer, j'espère que la suite te plaira tout autant ! De mon côté je m'efforce de la rendre de mieux en mieux.
A bientôt peut-être !
Edouard PArle
Posté le 19/02/2022
Coucou !
Ce chapitre m'a permis de mieux me retrouver au niveau des personnages et enjeux. Je commence à voir ou tu veux en venir.
Le changement de pdv de ce chapitre m'a paru très clair pour le coup.
Ma petite théorie c'est que Soren va finir par marcher sur les mêmes pas que Kholia, (surtout s'il reste une partie d'elle en lui) cet empire ne paraît pas très net...
Je m'interroge encore sur le rôle de Hart mais j'imagine que ça va se clarifier avec l'avancée de l'histoire.
Mes petites remarques :
"chaleur vive qui grignotait sa peau" -> enveloppait ?
"de son illustre majestés," -> lllustre Majesté ?
"user de flatterie et de persuasion." point d'interrogation ?
Un plaisir,
A bientôt !
Ozskcar
Posté le 19/02/2022
Hello !

Merci d'avoir pris le temps de poursuivre ta lecture ! Je suis content d'apprendre que les éléments se mettent en place pour le lecteur.
Je préfère me taire vis-à-vis de tes théories... Mais c'est intéressant de savoir comment sont interprétés les évènements et leurs éventuelles tournures. Quant à Hart, c'est effectivement un personnage clef. Normalement, tu devrais mieux comprendre son utilité dans le prochain chapitre.

Merci d'avoir relevé ces coquilles ; je corrige tout ça.

A bientôt !
Baladine
Posté le 05/02/2022
Je m'auto-corrige, ton narrateur n'est pas "fluide", il est bondissant, je l'ai vu, deux personnages se croisent, et hop ! Il est même capable de voir ce qu'aucun personnage ne peut voir, j'aime beaucoup.
Je remarque aussi que les noms des personnages ne sont pas choisis au hasard, et c'est bien.
Tu rends très bien la complexité pour Soren de co-habiter avec plusieurs âmes. Ce qu'il vit soulève des questions existentielles de rapport entre l'âme et le corps, et la manière dont tu traces l'histoire de Soren apporte des éléments de réponse à ces questions, ce qui donne au travail de l'imaginaire que tu es en train de faire une toute autre dimension que celle du seul plaisir de lire et de raconter une histoire. C'est aussi une recherche, une expérimentation.
L'intrigue est en train de gagner en clarté, et ça donne envie de savoir la suite. Alors j'attends.
A bientôt donc,
Claire
Ozskcar
Posté le 05/02/2022
Je suis soulagé d'apprendre que ce chapitre ne t'a pas ennuyé. Je craignais que les dialogues qui amorcent le récit ne rende celui-ci pesant. Soren effectivement n'en a pas finit de s'interroger sur les questions de l'identité. Et Kholia ne lui facilitera pas la tâche...
Merci encore de prendre le temps de me lire et de commenter. C'est enrichissant d'apercevoir des perspectives extérieures ! J'espère que la suite sera à la hauteur.
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