Chapitre 2

Par Heol

Une fois ma toilette faite, j'attendis les médecins en repensant au rêve de cette nuit.

Il m'a dit que mes parents m'avaient abandonné, mais dans mes rêve -peut-être des souvenirs-, ils ont l'aire de m'aimer. Alors pourquoi m'ont-ils abandonné ? Et laisser entre les mains de cet homme qui n'arrive même pas à faire semblant de m'apprécier ? Et si tous ces rêves ne sont que le fruit de mon imagination ? J'ai tellement rêvé d'une famille aimante que j'ai sûrement tout inventé. Bon... Alice arrête de te flageller ! Si tu avais une famille, elle serait venue te chercher. En douze ans, on a le temps de retrouver une personne disparue quand même !

On frappa à ma porte. Le cliquetis des clés se fit entendre. Bizarrement, le son se propageait et raisonnait fortement entre ces murs. La trappe de la porte s'ouvrit en laissant passer la lumière des néons du couloir. Comme tous les mardis et dimanches, l'homme chargé de ma protection -ou plutôt de mon enfermement- se plaça devant l'ouverture, coupant ainsi le filtre de lumière. Il était chauve, je dirais la quarantaine. Ses traits étaient durs et froids. On me l'avait présenté mais je n'étais plus sûre de son nom, je crois qu'il se prénommait Luc mais qu'on m'avait ordonné de l'appeler Mr Swan. Donc Mr Swan me dit ces mots que je connaissais par cœur :

-Met toi au milieu de la pièce, allonge-toi sur le ventre et met les mains sur la tête !

Je m'exécutai. Une fois de plus. Après tous, c'est tous ce que je pouvais faire.

On ouvrit la porte, on entra et on m'accrocha les mains dans le dos avant de me relever et de me traîner or de ma cellule. Au fil des années, des petites lignes rosâtres s'étaient formées autour de mes poignets dû au frottement régulier des menottes en métal. Le couloir était entièrement en béton : sol, plafond, murs. Comme à chaque fois, la lumière crue des néons m'éblouit et fit apparaître des petites taches noires derrière mes paupières. Mais malgré ces cinq hommes qui m'entouraient et le froid du couloir, je profitais tant que je le pouvais d'avoir de la lumière. Dans ma cellule, seule une minuscule ampoule pendait mollement du plafond et ne suffisait pas à éclairer toute la pièce.

Après cinquante-trois pas, on arriva devant la seule porte du couloir autre que la mienne. L'homme à ma droite frappa trois fois la porte de son poing et une femme toute menue vint lui ouvrir. Je vous présente Docteur Johnson. Maigre, presque maladive, cheveux noirs ternes retenu en un haut chignon, regard bleu limpide très oppressent, teint livide... Dès le premier jour elle m'a fait peur et elle continue, même après douze ans, de me terrifier. Comme à chaque fois, les hommes me poussèrent dans la salle, fermèrent la porte et repartirent en me laissant seule avec cette femme.

-Assis-toi.

En plus de faire peur, elle n'était pas très bavarde. J'avais vraiment la poisse, les rares personnes que je côtoyais ne me parlaient que pour me donner des ordres ... Je m'assis donc sur la table en métal qui se situaient au centre de la pièce. Celle-ci était semblable à ma cellule mais en trois fois plus grande avec des meubles blancs et des objets dont je ne connaissais pas l'utilité et que je ne connais toujours pas. Une fois allongée sur la table, la femme plaça un étrange casque sur ma tête. La première fois que je le vis, il me fit penser à une passoire avec pleins de fils mais après, dès que je le voyais, c'était à une machine de torture qu'il me faisait penser. Comme d'habitude nous attendions l'arrivée de l'homme qui essayait de se faire passer pour ma nouvelle famille : l'homme dragon -Mr Wallace. Et il arriva. J'étais prête, du moins si on pouvait l'être pour une séance de torture. Je savais que le but n'était pas de me faire souffrir mais de découvrir le pourquoi du comment du changement dans mon cerveau qu'on appelait la maladie Helton. Selon l'homme dragon, nous serions quatre jeunes entre dix et dix-huit ans à posséder cette maladie. Mr Wallace m'a aussi expliqué que si nous étions que quatre c'était qu'à un moment dans notre vie nous avons été en contact direct avec une substance scientifiquement modifiée nommée Helt d'où le nom Helton pour la maladieCette expérience aurait, par un malheureux accident, été perdu dans la nature et nous aurait contaminé avant de mourir sous la pression terrestre qui ne lui convenait pas.

 

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Romanticgirl
Posté le 06/08/2021
Bonjour,
Ce chapitre est intéressant. Tu décris bien, avec précision, les conditions de détention d'Alice. Le portrait que tu fais du docteur la rend effrayante. Je pensais au début que la jeune fille avait été enlevée pour une autre raison que l'étude scientifique. Peut-être en dis-tu un peu trop à la fin du chapitre ? J'aurais aimé être tenu en haleine un plus longtemps à propos de l'Helton. Quelques petites remarques :
- "Il m'a dit que mes parents m'avaient abandonné, mais dans mes rêve -peut-être des souvenirs-, ils ont l'aire de m'aimer. Alors pourquoi m'ont-ils abandonné ?" m'avaient abandonnée, mes rêves, l'air, m'ont ils abandonnée., "raisonnait" résonnait, "Met toi" mets-toi, "or de ma cellule" hors, "dû au frottement régulier" dues,
- "Après tous, c'est tous ce que je pouvais faire." tu répètes "tous", on pourrait penser à "Finalement (ou en fin de compte), c'est tout ce que je pouvais faire"
- "je profitais tant que je le pouvais d'avoir de la lumière." tant que je le pouvais de la lumière, pour alléger la phrase.
- "Après cinquante-trois pas, on arriva devant la seule porte du couloir autre que la mienne." devant la seule autre porte du couloir (pour alléger la phrase).
- " Celle-ci était semblable à ma cellule mais en trois fois plus grande avec des meubles blancs et des objets dont je ne connaissais pas l'utilité et que je ne connais toujours pas." Celle-ci était trois fois plus grande que ma cellule. Il y avait des meubles blancs et divers objets dont je ne connaissais pas l'utilité (pour alléger la phrase).
- "La première fois que je le vis, il me fit penser à une passoire avec pleins de fils mais après, dès que je le voyais, c'était à une machine de torture qu'il me faisait penser." La première fois que je le vis, il me fit penser à une passoire d'où sortait des dizaines de fils. Mais, plus tard, je l'associais à un instrument de torture.
- "J'étais prête, du moins si on pouvait l'être pour une séance de torture." du moins autant qu'on pouvait l'être pour une séance de torture.
Bonne continuation !
Sklaërenn
Posté le 31/07/2021
Coucou, petit coquille ici :)

"Après tous, c'est tous ce que je pouvais faire." les deux tout s'écrivent : tout. D'ailleurs pour éviter la répétition de "tout" que pense tu de : Après tout, c'est la seule chose que je pouvais faire ?

C'est toi qui voit bien entendu ;)

On apprend donc que ça fait 12 ans qu'elle est entre leur griffe. Effectivement 12 ans c'est long pour une enfant. Je comprends aisément qu'elle en vienne à se questionner sur la véracité de ses souvenirs. L'homme dragon comme elle l'appelle entre dans la place. Voyons ce que va donner la suite !
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