Chapitre 2

   Noah s'est garé sur le parking, à l'entrée de la forêt. Il inspire profondément, tente de faire le vide dans sa tête.
    Mais les grognements derrière lui l'en empêchent.
    Il avait prévu de fuir la ville au plus vite, mais, alors qu'il conduisait le long d'une ruelle déserte, il l'a vu, lui. Son bourreau depuis tant d'années. Le garçon qui, de classe en classe, faisait de la vie de Noah un enfer. 
    Violences physiques, morales, humiliations, pas un jour ne passait sans que l'angoisse d'aller en cours ne  lui déchire les entrailles. Mais entre rester chez lui à souffrir, ou aller à l'école et souffrir, il n'avait pas vraiment le choix.
    Il se retourne vers la banquette arrière, ennuyé par un énième grognement.
    Son bourreau, pieds et poings liés dans le dos, est bâilloné, allongé sur le ventre. Ses yeux sont écarquillés de terreur, rivés sur Noah. Du sang coule de sa tempe, s'étalant sur son visage, lui coulant jusque dans le cou. 
    Noah l'a frappé à l'aide du manche de son poignard. L'adolescent n'a même pas eu le temps de distinguer les traits de son agresseur qu'il s'est effondré au sol. Là, Noah lui a donné plusieurs coups de poings dans les tempes pour qu'il s'évanouisse. 
    Cela n'a pas été une mince affaire que de soulever le garçon et de l'emmener jusque dans la voiture. Par chance, les ruelles obscures étaient entièrement vides. Noah l'a ensuite attaché, puis est parti en direction de la forêt. 
    Maintenant, il garde les yeux rivés droits dans celui de son bourreau, et un maigre sourire étire ses lèvres. A lui d'avoir peur, maintenant. Peur du petit garçonnet pâle et maladroit, devenu un adolescent renfermé et torturé.
    Le bourreau attaché secoue légèrement la tête, puis grogne de plus belle. Il se tortille dans tous les sens, tandis que des larmes se joignent au sang.
        –    Gigote autant que tu veux, personne ne t'entendra. Ce parking est aussi désert que la ville. Aussi vide que ton coeur.
    L'adolescent pousse un long gémissement, son corps est convulsé de sanglots. 
    Noah regarde autour de lui. Le soleil commence à poindre le bout de son nez. Il n'y a personne pour le moment, mais ça ne saurait tardé. Il y a toujours un ou deux abrutis pour faire un jogging matinal.
    Il sort de la voiture, poignard en main, puis ouvre la portière arrière. Le bourreau est pris de panique. Il gesticule comme un aliéné, grogne comme un animal sauvage. Noah croit discerner un "pitié", mais il n'y prête pas plus d'attention. 
    Il empoigne les cheveux de son tortionnaire, et le fait sortir du véhicule en le traînant au sol. Les genoux du garçon claquent violemment contre le parterre, lui arrachant une plainte douloureuse.
    Noah referme la portière, puis traîne le corps déchaîné de l'adolescent jusqu'à la lisière de la forêt. 
        –    Ta mort ne me pésera pas sur la conscience, lâche-t-il sur le chemin. Je vais te déposer ici, mais pas parce que j'essaye de cacher le fait que je t'ai tué. Non, ça, je m'en fiche. Je veux simplement que lorsqu'on te retrouve, tu ne sois plus qu'un tas d'os désséché, complètement dévoré par les bêtes qui rôdent ici. Vautour ou vers de terre, je m'en fiche. Je veux juste que ta famille ne puisse même pas te reconnaître.
    A ses propos, l'adolescent hurle sous son bâillon. Alors que des cailloux et autres échardes lui tailladent la peau çà et là, c'est bien les paroles de Noah qui lui font le plus souffrir. Il se débat comme un beau diable, mais Noah parvient tout de même à l'amener un peu plus en profondeur dans la forêt.
    Arrivé près d'un amont de rochers, Noah lâche son bourreau. 
        –    Oui, ça devrait faire l'affaire, dit-il à lui-même.
    Il se tourne vers le garçon meurtri, s'agenouille à ses côtés.
        –    Tu espères peut-être que je te laisse dire tes derniers mots.
    Il fait mine de retirer le bâillon... 
Mais retire sa main au dernier moment.
        –    Non, murmure-t-il. Je ne te laisserai pas ce loisir. Toutes les fois où je t'ai supplié, moi, de m'épargner, tu ne m'as jamais écouté. Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui ? 
    L'adolescent hurle de plus belle, ses yeux supplient pour avoir la vie sauve. Désormais, les larmes ont remplacés le sang. Il tente de se libérer de ses entraves, en vain. Il hurle, encore et encore, prêt à s'en briser les cordes vocales. Noah distingue désormais bien les "pitié", les "je t'en supplie". 
    Il amène son couteau sous la gorge de sa proie, la faisant s'immobiliser pour ne pas érafler la lame. Ce ne sont maintenant plus que des braillements qui s'échappent de son bâillon. 
        –    Je vais te tuer, reprend Noah. Mais je vais prendre mon temps, pour chaque année où tu m'as fais souffrir.
    Il change de direction, emmène le poignard vers le poignet dénudé de son bourreau. Il l'enfonce profondément dans la chair, lentement, puis fais remonter la lame jusqu'à l'épaule. Les hurlements redoublent d'intensité, le corps gigote, le sang se déverse.
    Mais à cette souffrance se répercute l'indifférence.
        –    Vas-y, étouffe-toi dans ta douleur, tout comme je me suis noyé dans la mienne. Cette blessure ne représente qu'un millième d'une année passée à souffrir sous ton joug.
    Il s'approche pour murmurer à son oreille.
        –    Ne reste plus que neuf ans.

*

    Kaleb s'adosse au mur, essouflé par la longue course-poursuite qui a suivie la mort d'Erika. Il est enfin parvenu à échapper aux chiens de garde de Miller, mais le voilà complètement désemparé. 
    Que s'est-il passé, dans ce restaurant ? Le cuisinier a-t-il inversé le poison ? Etait-ce volontaire ou accidentel ? Pourtant, il s'agissait également de son complice... A moins que les hommes de Miller ne lui aient déjà mis la main dessus...
    Afin d'y voir plus claire, Kaleb doit aller voir le boss. Il est le seul qui puisse répondre à ses questions. Le boss, c'est celui qui gère tout. Récolter les ordres de ceux qui veulent se débarasser d'ennemis importuns, répartir les tâches entre ses différents tueurs à gage, empocher l'argent puis le redistribuer aux "employés" de son entreprise.
    Oui, c'est lui qu'il doit aller voir. Il a forcément la solution à tout ce mystère.
    Kaleb se met en marche, direction la planque. Il s'est débarassé de son tablier de serveur, a retiré son noeud papillon.
    La tête basse, il ne passe que par des ruelles désertes. Au détour de l'une d'elle, il croise un garçon au sol, visiblement frappé par le deuxième qui se tient au dessus de lui. Kaleb croit distinguer un poignard dans les mains de l'agresseur. 
    Tant pis, Kaleb n'a pas le temps de jouer aux samaritains. Sa tête doit déjà avoir été mise à prix dans le monde d'en bas, il ne peut pas se permettre de jouer les indiscrets en haut.
    Il continue sa route, marche une bonne demi-heure quand, enfin, il pénètre dans la planque, armé de son Glock 9 mm.
    Pas un bruit ne sort de l'appartement. Un silence pesant, mais qui n'effraie pas Kaleb. Il pousse délicatement la porte d'entrée, restée entrouverte, le pistolet braqué devant lui. Il explore le salon, puis s'avance vers les chambres. Des affaires ont été jetés au sol, des vêtements jonchent le lit, une valise posée à même le sol, à moitié rempli.
    Confus, Kaleb continue jusqu'au bureau du boss. La porte est entrouverte elle aussi. Des bruits indistincts s'en échappent. On dirait que quelqu'un est en train de fouiller la pièce. Quand un juron est marmonné, Kaleb reconnaît immédiatement la voix. 
    Il ouvre la porte avec fracas, son arme pointée vers son boss qui s'est brusquement retourné. Son regard est un mélange de surprise et de crainte, tandis qu'il lève les mains devant lui. Il était en train de fouiller le coffre-fort, là où est tassé tout leur gagne-pain.
        –    Kaleb ? Demande-t-il comme s'il n'en revenait pas.
Puis, reprenant rapidement contenance :
    -          Pourquoi ce flingue est orienté vers moi ? Pose-le tout de suite.
    –    Erika est morte, rétorque Kaleb sans détourner son arme.
    –    Quoi ? Fait le boss avec une fausse surprise évidente. Comment est-ce arrivé ?
    –    Je l'ignore. A toi de me le dire.
    –    Allons, qu'est-ce que tu racontes ? 
    Il a beau faire semblant, Kaleb sait bien reconnaître un menteur quand il en voit un. Toutefois, ce doit être la première qu'il voit le boss... avoir peur.
        –    Dis-moi tout, ordonne Kaleb. Je te laisse deux minutes, puis je tire.
        –    Arrête tes conneries ! Qu'est-ce qui te fais croire que je sais quelque chose ?
        –    A tout hasard ? C'est toi qui organise les meurtres, je ne fais que l'exécuter. Je l'ai exécuté sans aucune erreur. Et je suis prêt à parier que le cuisinier aussi. Seulement, lui et moi n'avons visiblement pas reçu les mêmes ordres. Oh, et aussi le fait que tu es visiblement en train de faire tes valises en empochant du fric qui me revient.
        –    Va te faire foutre Kaleb ! S’emporte le boss en avançant d'un pas.
        –    C'est un aveu de culpabilité ? Rétorque le tueur à gage en l'imitant. 
    Le canon du pistolet est à quelques centimètres de la poitrine du boss. Celui-ci semble l'avoir enfin remarqué, car ses yeux apeurés virevoltent soudainement entre l'arme et son détenteur.
        –    D'accord, je vais t'expliquer, mais pose ce flingue.
        –    Tu n'es pas en position de négocier. Alors épargne-moi ce suspense et dis-moi tout. Et n'essaye pas de me mentir. Pour chaque mensonge, tu auras droit à une balle.
        –    On se calme, ok ? Ecoute... Il y a quelques semaines, un vieux gars fortuné est venu me trouver. Il m'a proposé beaucoup, beaucoup de fric. En échange de quoi...
    Le bosse s'agite, mal à l'aise.
        –    En échange de te faire coffrer.
        –    Quoi ?!
        –    Ouais, moi aussi je me suis demandé quoi... Apparemment, il voulait se venger d'un truc que t'as fais y a des années, je sais pas trop quoi. Il voulait que tu sois pris en flagrant délit, quitte à essuyer des dommages collatéraux. Ecoute, y avait tellement de fric en jeu que je pouvais juste faire une retraite anticipée sans jamais avoir à bosser. Je pouvais pas refuser, tu comprends ? 
        –    Son nom, c'était quoi ?
        –    Je sais plus trop...
        –    J'ai dis : pas de mensonges.
    Le boss inspire profondément, hésite visblement à tout balancer. Mais en voyant la main de Kaleb se resserrer sur l'arme, il se met à tout débiter.
        –    Rellik. Son nom c'est Rellik ! Mais le vieux a disparu il y a quelques jours, donc tu pourras rien en tirer. Je sais même pas s'il s'est enfui ou s'il est mort.
        –    Quoi ? Il a disparu... Et tu as quand même mis le plan à exécution ?!
        –    Je... J'ai pensé que s'il avait mis d'autres personnes au courant, et que je n'obéissais pas... Ben peut-être que quelqu'un d'autre serait juste venu vérifier à sa place si le travail avait été fait, tu vois ? Ecoute, on peut arranger les choses, ok ? On va juste-
    Il n'a pas le temps de continuer sa phrase. 
    Une balle vient de se loger entre ses deux yeux. 
    Kaleb n'attend pas que le voisinage s'inquiète. Il prend l'argent restant du coffre-fort, puis s'éloigne de la planque. Ce Rellik, qui que ce soit, doit bien avoir des proches. La vie de Kaleb a basculé, son amante et collègue est décédée en prévision d'un "dommage collatéral". Et ça, Kaleb ne peut pas le laisser impuni.

*

    Thomas s'étire dans le fauteuil où il s'était assoupi, un roman posé sur les genoux. Une longue journée l'attend. 
    On l'a appelé pour lui signaler la mort de son épouse et de son chauffeur. Il doit maintenant simuler son deuil, ce qui risque de devoir durer de quelques semaines à quelques mois. Ce sera la partie la plus ennuyeuse. Mais, au bout du compte, il pourra enfin être avec Ariane... En espèrant que celle-ci ne tombe pas également sous le joug de l'infidélité.
    D'ailleurs, en pensant à elle...
    Thomas se lève, jette le roman sur le sofa.
        –    Ariane ? S'écrie-t-il. Où es-tu ?
    Il parcours le vaste salon, s'arrête aux pieds des escaliers.
        –    Ariane ? Tu es là-haut ?
    Pas de réponse. Thomas s'impatiente. Il déteste qu'on le fasse entendre.
        –    Ariane ! Hurle-t-il à plein poumons.
        –    Je... Je suis là ! Lui répond une petite voix. 
    Enfin, Ariane apparaît en haut des escaliers, une valise à la main. Les yeux de Thomas restent figés sur le bagage.
        –    Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-il d'une voix impérieuse.
    Il monte une marche, puis une deuxième, une troisième.
    Ariane recule doucement tandis que son amant la rejoint en haut.
        –    Eh bien... L'accident... Ta femme est morte, Thomas.
        –    Oui, je suis au courant. Et alors ?
        –    Justement, Thomas. Tu es... bien trop au courant. Ce que tu m'as dis tout à l'heure, Thomas, comment veux-tu que je passe outre ? Tu... Tu as fais quelque chose, n'est-ce pas ? C'est toi qui... Qui a provoqué l'accident ?
    Thomas franchit enfin la dernière marche d'escalier. Ariane, elle, s'est assez reculée pour être maintenant adossée au mur, son bagage brandit devant elle pour se protéger.
        –    "Comment passer outre" ? Répète Thomas en grimaçant. C'est facile, en m'aimant ! J'ai fais ça pour toi, Ariane, pour que tu puisses enfin être épanouie auprès de moi ! Pour que nous puissions vivre pleinement notre amour !
        –    Non, ne dis pas ça ! Je n'ai jamais demandé à tuer cette femme, ni votre chauffeur ! Merde... Elle était enceinte, Thomas ! Elle portait ton enfant !
        –    Non ! S'écrie Thomas en plaquant ses mains au mur de part et d'autre du visage d'Ariane. Ce n'était pas mon enfant. Je ne suis pas aveugle, contrairement à toi. C'était le bâtard de ce chauffeur de merde. Il ne méritait même pas de naître, il n'était que le fruit d'une terrible trahison. 
        –    Comment... Comment peux-tu dire de telles atrocités ? Je m'en vais, Thomas. Je refuse d'être complice d'un meurtrier, et encore moins son amante.
    Elle essaye de passer sous ses bras, mais Thomas est plus rapide qu'elle. Il agrippe sa valise de toutes ses forces, et la projette dans les escaliers. Le bagage s'éclate lourdement au sol, répandant son contenu dans un bruit fracassant.
 Thomas agrippe la gorge d'Ariane, la plaque contre le mur. Il approche son visage si près d'elle qu'elle peut sentir son souffle chaud. 
        –    Je te l'interdis, murmure Thomas. Je te l'ai dis : j'ai fais tout ça pour toi. Et toi, tu espères te barrer ?! C'est hors de question ! Tu vas rester ici, et nous allons vivre notre amour en secret, jusqu'à ce que je sois enfin libéré de ce faux deuil de merde. Alors là, nous pourrons nous marier. Et tu as bien intérêt à fermer ta gueule, sinon je jure que tu le regretteras. J'ai déjà tué ma femme enceinte, tu penses que j'hésiterai à buter une putain enceinte ?
        –    Pitié, souffle Ariane dans un sanglot, peinant à respirer.
        –    Essaye seulement d'avertir qui que ce soit, essaye seulement de t'enfuir, et je jure de tout mettre sur ton dos. La falsification de preuves, c'est un jeu d'enfant. Je l'ai déjà fais, je peux le refaire. Non seulement je t'accuserai de tout, mais au-delà de ça, je te tuerai, toi et ton morveux. Me suis-je bien fais comprendre ?
    Il lâche enfin la gorge rougie d'Ariane, qui s'effondre au sol en éclatant en sanglots.
        –    Me suis-je bien fais comprendre ?! Réitère Thomas.
    Mais Ariane, traumatisée par l'instant, ne trouve pas la force de répondre. Elle continue de pleurer en protégant son ventre légèrement bombé. 
    Frustré par l'absence de réponse, Thomas commence à retirer sa ceinture, l'enserre dans son poing.
        –    Je vais te faire comprendre ce qu'est la loyauté.

*

     Castelli laisse tomber le lourd sac poubelle à ses pieds. Les yeux écarquillés, il observe le corps attaché et bâillonné, glissé sous les rochers. Le pauvre jeune homme est écorché de partout où sa peau est visible. Son visage est méconaissable tant il a été lacéré de toute part. 
    Son calvaire a dû être long... Et récent. Le sang est encore frais. Castelli vient sûrement de rater le meurtrier de peu.
    La panique commence à s'emparer de lui. Plusieurs autres sacs poubelles attendent dans sa voiture, remplis de morceaux humains. Il comptait les cacher sous cet amas de pierre, endroit qu'il sait déserté. 
    Alors pourquoi... Qui... Que s'est-il passé ici ? 
    Que faire ? Appeler la police ? Mais, et son cadavre à lui, où va-t-il le planquer ? S'il doit attendre ses collègues policiers, il n'aura jamais le temps de le cacher. 
    Que faire, que faire ?
    Le soleil est désormais entièrement levé. Castelli devrait déjà avoir commencé son enquête. 
    Il pense à repartir chez lui, ranger son cadavre avant de partir dans le manoir Rellik. Mais ce pauvre garçon qui gît... Il a certainement une famille, des proches. Malgré ses entailles, et grâce à son uniforme, Castelli reconnaît aisément un lycéen, un étudiant tout au plus. 
    Le détective inspire profondément, sort une cigarette qu'il allume, et tire une grosse bouffée. D'une main, il se passe nerveusement la main dans ses cheveux. De l'autre, il aspire goulûment la fumée mortelle à plein poumons. Les deux tremblent, tandis qu'un sanglot commence à déchirer sa gorge.
    "Tout va bien", se répète-t-il en boucle. 
    Il a enfin trouvé sa solution temporaire. Il va repartir chez lui, laisser les sacs poubelle dans sa salle de bains. Puis il va ressortir pour enquêter sur la famille Rellik. Il attendra un jour ou deux, avant de revenir ici, prétextant une promenade pour appeler la police.
    Il n'aura ensuite plus qu'à trouver un autre endroit pour cacher son cadavre.
    Il éteint sa cigarette, reprend son sac d'os, et repart vers sa voiture, s'imaginant avoir échappé à une quelconque surveillance.
    Mais, caché entre les arbres, un jeune homme pâle et à l'esprit tourmenté l'a bel et bien vu, et, visiblement étonné par l'attitude du détective, a décidé d'en faire sa nouvelle proie. 
 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Cyrmot
Posté le 23/08/2023
Bonjour,
je ne ferai pas de redites du message précédent ( de Maud_), mais les impressions sont les mêmes, une certaine habileté (bien que pour ma part assez peu amateur du genre) à décrire les scènes de meurtre, notamment la première, qui est la plus saisissante... Et ça tombe bien ,cette accroche est parfaite, tellement qu'on souhaiterait même suivre le périple du jeune meurtrier par la suite ! On le retrouve assez vite, ce qui permet de rester accroché.
Les scènes sont toutes très cinématographiques, le bémol sera comme pour Maud, pour ma part, je ne pigeais pas qu'Emma n'était pas dans la voiture avec Thomas, puis voilà Ariane qui déboule, merde ils sont 4 maintenant dans la bagnole, ouais bon fallait juste un peu de jugeotte aussi ^^

Bref, le parti-pris de cette enfilade de meurtres reste tout de même intéressant, et les intrigues, bien que souvent traitées dans des séries ou thrillers, ont le mérite ici d'être écrites très très efficacement. C'est ambitieux et glaçant à la fois. Continue !
MélanieH
Posté le 23/08/2023
Bonjour ! Merci beaucoup pour ton commentaire très bien construit et honnête !

Pour ce qui est de la scène de la voiture, je pense vraiment que je vais la réécrire, afin qu'il n'y est plus d'incompréhension ! :-)

Je suis vraiment contente que tu ais utilisé le terme "cinématographique" car, lorsque j'écris, les scènes viennent avec précision dans ma tête, et j'essaye de les retranscrire mentalement comme si je les projetais sur un écran, afin d'être la plus fidèle possible à ma propre imagination (je ne sais pas si je me fais bien comprendre 😆).

En tout cas je te remercie encore une fois d'avoir pris le temps de me lire ! 😁
Maud_
Posté le 21/08/2023
Bonjour Mélanie ! J’ai lu ces deux chapitres d’une traite, alors voici un retour groupé… Tout d’abord, bravo pour ce début, qui accroche dès les premières lignes, et dès le résumé que j’ai trouvé très bien écrit. On a tout de suite envie de savoir comment vont s’en sortir chacun des membres de cette belle bande de tueurs, les personnages et les récits parallèles ont beau être nombreux, on s’y retrouve sans difficulté. Des premières lignes sanglantes, glaçantes, qui annoncent le début d’un thriller poignant !
Tu soulèves plusieurs questions qui donnent toutes d’autant plus envie de continuer la lecture : comment Noah en est il arrivé là, dans quel complot sont impliqués Kaleb et Thomas, comment Castelli ce policier complètement dépassé par la situation a-t-il pu commettre un meurtre ? Ironiquement, c’est notre tueur à gage qui semble le plus digne de notre sympathie. Tes différentes intrigues commencent dès maintenant à se mêler subtilement et habilement.

Pour un côté un peu plus négatif maintenant, j’ai eu du mal à comprendre le passage dans la voiture dans le premier chapitre, je crois que je mélangeais les personnages et leurs actions. (Je me disais « attend, qui est enceinte ? Qui est l’amant de qui ? ») Mais au final, à la lecture du deuxième chapitre, la situation de Thomas s’est clarifiée.

J’ai relevé quelques coquilles dans le premier chapitre :
« Noah ignore sait où aller. » Bon, il ignore où il sait ? ^^
« Cela n'aura même pas durer une minute. » plutôt « duré » ?
« Ce millionaire de 25 ans à peine a la nausée à la vue de sa propre femme. » ça serait « a à peine la nausée » ?
Et une petite dans le chapitre 2:
« Il doit maintenant simulé son deuil » : « simuler » ?

Pour finir, comme ton écriture décrit beaucoup les scènes de crime, de façon assez sanglante, j’aurais tendance à classer ton histoire un cran au dessus dans « interdit aux moins de 16 ans »… enfin, tout est affaire de perception !

Merci pour ce moment de lecture qui m’a fait plonger dans ton univers, je suis impatiente de connaître la suite !
MélanieH
Posté le 23/08/2023
Bonjour ! Je te remercie vivement pour ton commentaire ! Lorsque j'écris, je suis tellement passionnée que je ne remarque même plus les coquilles, mais grâce à toi je vais pouvoir tout rectifier, merci !😉

Pour la scène de la voiture, je pense la réécrire de manière à ce qu'elle soit plus simple de compréhension !

En ce qui concerne l'âge réservé, je pense que tu as raison, je vais le situer un cran au dessus.

Ton commentaire me fait chaud au coeur et me rassure quant à l'écriture de cette histoire qui me tient à coeur. Je voulais justement écrire quelque chose où tous les protagonistes sont des antihéros voire des "vilains", et le fait que tu considères le tueur à gages comme le plus sympathique est très intéressant, je trouve😁

Merci encore pour ton commentaire où tu as pris le temps de détailler ton ressenti et où tu n'as pas hésité non plus pointer le négatif.

Hâte de lire prochainement tes histoires !😁

Bonne journée à toi !
Vous lisez