Chapitre 2

Notes de l’auteur : Salutation Cher/e lecteur/rice,
Voici mon deuxième chapitre, j’espère qu’il vous transportera et que cela vous plairat.
À très vite!

Ils passèrent le reste de la journée à fouiller le marché. À la nuit tomber, le bateau resta dans la marina. L’un des hommes de Space était infirmiers, il avait dû opérer Starlight à l’infirmerie. Enlevez les balles une à une n’était pas une mince affaire. Starlight en avait vu de toutes les couleurs, et s’agripper au pauvre infirmier n’y changeait rien. Au contraire, il lui faisait faire des gestes maladroits et ceci devenait pire que tout. Il avais préciser entre deux gémissement, qu’il fallait lui mettre de l’or pour guérir plus vite, une autre capacité qu’avais son corps mais le commandant avait refusé sous prétexte qu’il devait apprendre de ces erreurs.

Space était resté sur le pont, les mains sur la rambarde à attendre. Les cris de son ennemi lui avaient cependant glacé le sang pendant plusieurs minutes au point qu’il serrait la rambarde comme s’il pouvait la briser de ses mains.

 

Une fois l’opération terminée, c’était au tour de Billie d’aller veiller sur le blessé. Il entra doucement dans la pièce avec une petite bougie, et alla directement au chevet de Starlight. On ne pouvait y accéder que par la droite.

– Comment vous sentez-vous ? demanda Billie d’une voix douce.

– Y’a eu mieux… Billie, appuya Starlight.

Billie alla tirer de l’eau douce au robinet pour lui amener un verre.

– Je vous pose le verre d’eau juste à côté de vous, d’accord ?

– Billie, j’ai l’impression que la blessure sur ma hanche saigne, vous pouvez regarder ?

– Euh oui, bien sûr, dit-il en se penchant légèrement pour regarder le pansement.

Starlight baissa les yeux pour voir Billie agir et en profita pour regarder dans son chemisier légèrement détendu. Un bandeau y était placé au niveau de la poitrine. Starlight se redressa d’un coup et attrapa Billie de sa main gauche par le poignet droit, ce qui l’obligeait à rester penché.

– Je le savais ! Vous êtes une femme, dit Starlight.

– Laissez-moi tranquille ! se débâtit Billie comme elle le pouvait.

– Pourquoi vous êtes sur ce bateau ? Ça porte malheur les femmes ! dit Starlight en lâchant sa prise.

Billie recula rapidement.

– Je suis là parce que je le mérite !

– Vous êtes là pour satisfaire le capitaine ? dites-moi la vérité !

– Vous n’êtes qu’un malade ! cria Billie en lui jetant le verre d’eau au visage et s’enfuyant hors de la cabine.

 

Space qui buvait un verre de vin sur le pont en regardant l’horizon, vit Billie en pleurs traverser tout le pont avant de descendre vers le dortoir de l’équipage. Il serra les dents tellement fort que son verre qui se brisa dans sa main gauche. Il jeta son manteau et descendit les marches, puis entra dans l’infirmerie. Starlight était assis au bord de son lit. Il était habillé tout en blanc avec un tee-shirt et un pantalon en toile. Space approcha à grand pas.

– Qu’est-ce que vous avez fait à Billie, espèce de dégénéré ?

– Pardon Capitaine ? Vous me prenez pour qui ?

– Elle est… s’interrompit Space avant de reprendre, il est parti en pleurant !

– Je sais.

– Si vous avez osez levez la main sur Billie je vous jure que…

– Je ne lui ai absolument rien fait. J’ai juste découvert son identité, c’est tout, et visiblement ça ne lui a pas plu.

– Laissez-la tranquille, d’accord ? demanda Space en tournant la tête.

– Que fait-elle ici ?

– C’est moi qui l’ai traîné partout.

– C’est votre femme ?

– Pff ! Sottises. C’est ma sœur, dit Space en remarquant qu’il était en train de se confier. Enfin, ce sont mes parents qui l’ont recueillie, nous n’avons aucun lien de sang.

– Je vois, dit Starlight avec un sourire. Mais vous la considérez comme votre vraie sœur ?

– Bien sûr, je ne laisserais personne lui faire du mal. Nous avons grandis dans un trou perdu. Billie était amoureuse d’un pécheur et voulait l’épouser mais mes parents ont refuser. Elle aurait été mariée de force par les moines du village et aurait été malheureuse toute sa vie. Je refuse ça !

– Tiens, on dirait que je commence à voir du bon en vous.

– Pardon ?

– Oui, jusque-là je doutais que vous étiez quelqu’un qui possède un cœur, Capitaine.

– C’est Commandant encore une fois, et non, je ne suis pas un monstre sans cœur comme vous pouvez le pensez.

– Vous m’avez fait tirer dessus, prêt à me tuer.

– Vous m’avez étranglé !

– Oui c’était sympa ce petit accrochage, vous n’avez pas trouvé ?

– Je m’en passerais volontiers ! dit Space en touchant sa gorge.

Il portait une légère marque rouge et cela restait sensible au toucher.

– Vous gardez un bon souvenir de moi comme ça, dit Starlight en essayant de se lever.

Mais la douleur du genou fut trop intense et il se rassit d’un coup.

— Dommage que vous n’ayez pas accepté de me donner un peu d’or pour ma guérison.

– L’infirmier que j’ai recruté est très efficace. Il m’a été recommandé car sa technique de point de suture est très solide et évite trop de saignements.

– Pour l’instant, c’est peut-être un peu frais.

– Vous avez froid ? demanda Space en allant ouvrir un placard dans lequel il y était entreposé plein de couvertures.

– Non ce n’est pas ce que je voulais dire. Je parlais des blessures, tout ça est un peu frais pour dire si ça va aller ou pas.

– Excusez-moi, je n’avais effectivement pas compris, dit Space en se frottant les yeux.

Starlight le regarda avec un air de sympathie.

– On dirait que vous ne m’en voulez pas de voir avoir tiré dessus ? reprit Space.

– Pas du tout Capitaine… j’ai connu pire… enfin si carrément, mais vous aurez tout le temps de vous racheter j’imagine !

– Si vous voulez qu’on soit une équipe Starlight, montrez-le-moi.

– J’attends que ça… arrêtez de me traiter en esclave ou prisonnier et je serais votre homme.

– N’est-ce pas encore une ruse ?

– On vous a déjà dit que vous étiez têtu ?

– Non pas du tout.

– Et ben moi je vous le dis !

Space soupira.

– C’est d’accord, faisons la paix.

– Comment ça ?

–Je vous considère comme l’un de mes hommes et je ne vous tire plus jamais dessus, et vous oubliez cette histoire.

– D’accord, mais je ne veux pas être l’un de vos hommes, je veux être plus… et je n’essayerais plus de m’enfuir.

– C’est d’accord Capitaine Starlight.

Starlight tendit la main. Space la lui serra.

– Il est tard, dit Space. Je vais aller me coucher. Vous devriez en faire autant.

– Oui bien sûr. D’ailleurs vous avez continué à enquêter cette après-midi ?

– Évidemment ! Le monde ne s’arrête pas avec Starlight !

– Qu’avez-vous trouvé ?

– Il est tard, vous voulez en débattre maintenant ?

– Oui Capitaine.

Space prit une grande inspiration et prit sur lui encore une fois pour ne pas le corriger.

– Venez, nous allons nous installer à mon bureau et je pourrais vous expliquer tout ça.

Starlight se leva maladroitement et fit quelques pas.

– Allons y !

Space ouvrit la porte de sa cabine. Le blessé arriva à une allure plus lente qu’un escargot, au moins il marchait. Space fit assoir son ennemi sur sa chaise de bureau un peu précipitamment. Starlight souffla car ses blessures le faisait souffrir énormément. Le commandant prit un plan qu’il ouvrit sur le bureau.

– Regardez, aujourd’hui nous avons fouillé l’île verte, demain nous ferons l’île de la fournaise.

– Mais aujourd’hui, avez-vous trouvé quelque chose d’intéressant ? demanda Starlight en levant le nez du plan.

– Nous avons trouvé ceci.

Space se retourna et colla d’un coup un avis de recherche sous le nez de Starlight.

– « Chasseur de prime recherché : Sea Blue » lut Starlight penché sur le document.

– Vous comprenez ?

– Oui merci je sais lire.

– Je ne parlais pas de ça ! souffla Space en tirant le document pour le regarder. Sea Blue est un chasseur de prime qui a volé maints trésors aux noms des plus grand bandits ! Aujourd’hui il est recherché car il connait bien plus de trésors que n’importe qui. Peut-être a-t-il vu le vase ou le possède-t-il ? Il est écrit qu’il est vivement recherché sur tout l’Archipel mais l’avis viens de l’île de la Fournaise.

– Je connais bien cet homme, avoua Starlight.

– Vous avez fait appel à ses services ?

– Pas du tout, nous étions en compétition.

– En compétition ? Mais vous êtes au-delà d’un simple chasseur de prime, non ? dit Space tellement naturellement qu’il s’en voulut d’avoir fait un compliment à Starlight.

Bien sûr ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd :

– Je vous remercie, mais Sea Blue a également un don.

– Un don ? Votre don ?

– Pas exactement le mien, en fait il est le contraire, il ne sent que les métaux impurs.

– Quoi ? Sottises. Il collecterait des babioles ?

– Ne faites pas l’idiot Space. Il fait la différence avec ce qu’il ressent et ceux qui sont précieux ne dégage rien !

– Ne me traitez pas d’idiot !

– Mais vous me fatiguez avec vos questions !

– Et bien au lieu de me demander ce que nous avions trouvé aujourd’hui, il fallait aller vous coucher si vous êtes fatigué !

– Je ne suis pas fatigué, je suis blessé et c’est à cause de vous !

– Quoi ? Mais vous avez tenté de me tuer ! Vous avez mérité ces balles ! dit Space en se levant d’un bon.

– Ça suffit, je m’en vais ! Annonça Starlight en levant les mains.

Il s’appuya sur le bureau pour se lever douloureusement.

– Starlight… vous allez vous faire mal, soupira Space.

Mais le blessé ne l’écoutait pas. Il se leva et tenta d’avancer jusqu’à la porte pour sortir. Quand bien même la porte n’était pas loin, il s’écroula dans l’encadrement dans un grand fracas. Space vint de suite pour tenter de le relever.

– Arrêtez vos caprices ! Ordonna t-il en s’agenouillant.

– Ce ne sont pas des caprices que de chercher à aller se coucher, dit Starlight.

– Bon venez ! dit Space en l’agrippant par les bras pour le relever.

– Aïe ! gémit Starlight. Mon épaule bon sang !

– Faites un effort, vous pesez une demi tonne !

– Vous croyez que c’est facile ?

– Cessez de baragouiner des sottises !

Ils se relevèrent tant bien que mal, mais l’endroit n’était pas idéal car l’encadrement d’une porte ne laisse pas beaucoup d’espace. Space réussit à tirer Starlight sur ses jambes. Celui-ci avait passé son épaule gauche par-dessus le Commandant et agrippait son tee-shirt.

– Et voilà, c’est bon lâchez-moi ! dit Space en se libérant, il recula et mit ses mains dans ces poches.

Starlight semblait essoufflé et son visage montrait un certain agacement.

– Vous pouvez aller vous coucher, merci, reprit-il en regardant ailleurs.

– Bonne nuit, dit Starlight en reprenant sa route.

Space claquât la porte de sa cabine. Starlight profita d’être seul pour allez gratter quelques dorures sur le placard de l’infirmerie, il les posa sur ces point de sutures, il savais bien que cela ne suffirait pas mais cela allait déjà lui permettre d’être vivement soulagé..

 

Flash Back

 

 

Space et son Commandant avait étés placé sur un bateau marchand pour l’aider à passer la frontière et déclarer facilement ce qu’il transportait. De nouvelles mesures étaient entrain d’être mise en place car trop de pirates passait la frontière sans déclarer.

A la nuit tomber, alors qu’ils étaient à quelques minutes de la station du Nord, leur bateau fut pris d’assaut par un groupe de pirates, ils étaient une dizaine alors que eux n’était que 5. Ils les prirent en joug de leurs sabre et revolver. Le Capitaine pirate sautât sur le bateau sortant du brouillard qui leur avais permis de s’approcher sans que personne ne s’en aperçoive.

Space était devant son Commandant, il avais peur mais essayait de ne montrer aucun signe.

Le Capitaine pirate approchât.

—  Bien le bonsoir messieurs ! Ceci est un braquage ! Donnez nous tout ce que vous possédez de précieux et nous partirons en laissant quelque uns vivant.

— Si j’était vous, je remballerais mes chiens et tournerais les talons. Répondît Space dans un élan.

— Ah bon vraiment ? Pour qui te prend tu gringalet ?

—  Je me prend pour qui je suis!

— Et qui est tu ?

—  Je ne vois pas pourquoi je devrais vous dire mon nom.

Le Capitaine Pirate soufflât. Il ce tournât l’air de chercher quelqu’un.

— Ou est t’il encore ? Grognât-Il.

— Il est sur notre bateau Capitaine! répondit l’un des pirates.

— Viens là mon grand! cria le Capitaine.

Ils entendirent un saut sur le pont, un jeune homme apparut à travers le brouillard.

—  Oui Capitaine ?

—  Tu vas me chercher tout ce qu’il y a à prendre ici, ordonna le Capitaine un brin intimidant.

Le jeune homme le regardât la mâchoire serrée avant d’acquiescer.

— Tiens emmène le avec toi. Il m’agace. dis le Capitaine en désignant Space.

Le jeune homme et lui ce regardèrent.

Il attrapa Space par le bras et l'emmenât directement dans la cabine du Commandant.

Il fermât la porte.

— Bon donne moi tout ce qu’il y a. Dis le jeune homme.

Space ne dit rien.

— Donne moi le trésor. Grognât le jeune homme.

— Sinon quoi ? répondît Space en serrant les dents.

— Sinon…je le prendrais quand même. dit le jeune homme en ce dirigeant directement vers le coin où était précisément caché le petit coffre.

— Comment ? souffla Space abasourdi.

 

Le jeune pirate ouvrit un placard, sortit le petit coffre et parut déçu. Il ce retournât vers Space qui le fixait sans un mot.

—  Pourquoi vous n’avez que ça ? Demanda t-il juste avant d’ouvrir le coffre.

—  Qu’est-ce que vous imaginez ? On est un navire marchant.

— C’est pas vrai. Soupira le pirate en posant le coffre vulgairement sur le bureau.

Il regardât Space. Space le regardât.

Il s’avançait d’un coup, Space voulut reculer mais le jeune homme était déjà prêt de lui.

Il lui décrochât ces broches et médailles.

—  Hey mais qu’est-ce que tu fais ?  aboya Space tellement surpris qu’il avais abandonné le vouvoiement.

— Tu parles trop, tu veux t’en prendre une ?

Space ce braquât et laissât le jeune homme à quelques centimètres de lui, détacher ses broches et médailles en or.

Il pensât à sa gourmette en or blanc et mis son poignet derrière lui. Le jeune homme recula et mis tout dans ces poches.

— Pas la peine de cacher votre bras, il n’y a rien de précieux.

—  Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

—  Tout comme le cuivre de vos cheveux, avoua le pirate en reprenant le petit coffre dans ces mains.

—  Je ne comprend rien à ce que vous dites.

— Si j’était vous, je me débarrasserais de ce que vous avez autour de poignet, la personne qui vous l’a offerte a visiblement voulu vous faire croire que c’était cadeau hors de prix mais elle est vilaine.

Space regardât le jeune homme les sourcils froncés, peut-être que c’était une ruse et en parlant du bijoux, il allais lui dérober au moment où il s’y attendait le moins.

—  Et c’est tout ? Vous avez pris ce qu’il vous fallait ? demanda Space d’un air arrogant.

Le jeune homme sans prévenir lui mis un coup de poing. Space reculât contre les meubles le nez en sang. Il mis ces mains sur son visage.

— Mais vous êtes marteau ! Pourquoi me frapper ?

—  Pour que ça soit plus impressionnant. Dis le jeune homme en voyant qu’il avais du sang sur les phalanges de la main avec laquelle il avais frappé. Il léchât le sang , laissant une trace à côté de sa bouche.

 

Il ouvrit la porte de la cabine, dans un élan il ce penchât vers Space pour l’attraper au bras sauf que celui-ci avait eu un mouvement comme pour ce débattre et c’est sa main que le jeune homme saisit finalement. Space arrêtât tout mouvement.

—  Venez ou je vous casse les doigts.

Space réfléchi un court instant.

— Ou est passé la veste que vous avez volé ? Dit-il en ce redressant, s’aidant du fait que sa main était tenu.

Le jeune homme lui lâchât sa main pour le prendre par le bras.

— Je l’ai brûler.

Ils sortirent de la cabine et retournèrent sur le pont.

 

— Alors mon beau qu’a tu flairé ? demandât le Capitaine.

Le jeune pirate donnât le coffre au Capitaine.

—  Il n’y a que ça ?grognât il.

— Oui Capitaine.

—  Vide tes poches.

Le jeune homme jetât un œil à Space.

Space de son bras libre, vint décroché la main du pirate qui le tenait encore.

Le jeune homme soupirât puis vida ces poches, il sortit les broches et médailles.

—  Tu comptais garder ça pour toi ? demandât le Capitaine soudainement très énervé.

Le jeune homme ne répondit pas et le Capitaine lui mis une gifle, le jeune homme ce retourna avec le choc. Il regarda le sol, ces yeux ce remplirent de larmes mais elles ne coulèrent pas. Il ce

redressa et lança un regard rapide à Space, qui lui recula derrière son Commandant.

—  Vous avez eu tout ce qu’on avais, vous êtes content ?Demanda le Commandant.

— Bien sur ,il manque juste un peu de sang.

— Avez-vous vu le visage de mon bras droit ? Vous en avez eu du sang !

—  Mon petit oui, mais pas moi ! Dit le Capitaine avant de planter son sabre dans le Commandant.

Le reste des moussaillons poussèrent un cri d’effrois, Space avec, il rattrapât son Commandant qui s’écroulait.

— Allez à la prochaine ! Dis le Capitaine pirate en partant.

— Vous êtes des monstres !  Cria Space de rage.

Le jeune homme partis également vite en ce retournant, son regard inquiet en avait dit long mais Space ne pouvait ressentir aucune autre émotion que la colère.

— On ce retrouvera Pirates!

Le Commandant couru dans ces bras.

 

Depuis le retour de cette mission éprouvante et dramatique. Space c’était promis de retrouver ces pirates et de les condamnez à ce qu’ils méritaient. Il lui avaient enlevé le seul homme en qui il avais confiance et qu’il considérais comme un père. Etant donner que le sien n’était pas foutu de ce retenir de boire et de le battre comme bon lui semblait.

Pour sa bravoure et le courage dont il avais fais preuve en ramenant le bateau marchant de nuit avec un équipage sous le choc, il avais été promut Commandant. C’était un exploit d’avoir ce poste si jeune, le dernier qui avais eu un poste aussi important avait déserté suite à des échecs et des pertes humaines importantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au petit matin, c’est Billie qui vint réveiller le commandant.

– Space… Space, réveille-toi.

– Laissez-moi tranquille Starlight… chuchota-t-il.

Billie laissa échapper un ricanement.

– Ce n’est pas Starlight, Kéo, c’est moi ! dit-elle plus fort.

Space ouvrit les yeux et regarda Billie.

– Mon Dieu, quelle heure est-il ?

– Six heures, comme d’habitude.

– J’ai fait un terrible cauchemar, divulgua-il l’air bouleversé.

– Ça change pas de d’habitude ! dit-elle en se levant.

Elle alla ouvrir l’armoire pour voir quel uniforme elle pouvait lui sortir aujourd’hui.

Space s’assit dans son lit.

– Et toi comment ça va ? Il ne t’a pas fait de mal ?

– Non… il a été un peu brutal avec moi, j’ai eu simplement peur…

–Viens-là, dit Space en tendant la main.

Elle lui prit et s’assit sur le lit. Il l’enlaça.

– Tu es en sécurité avec moi.

– Je sais.

Il lui embrassa le front, puis elle se redressa.

– Je pense que Starlight n’aura pas de comportement déplacé à ton égard. Hier soir nous avons discuté et il semble assez droit dans ses bottes, enfin plutôt qu’il a d’autres intérêts je dirais.

– Je sais que vous avez discuté. On vous a entendu vous engueuler de l’autre côté du bateau.

– Quoi ? On n’a pas crié si fort que ça pourtant.

– Il n’y avait aucun bruit sur le bateau et pas de vent… ça a dû aider à transporter le bruit, dit-elle en haussant les épaules.

Space soupira.

– Mais où as-tu dormi ?

– Je suis allé dans le dortoir des soldats.

– Pourquoi ? Tu as ta cabine privée juste là ! S’étonna Space en désignant une porte qui aurait pu donner sur un placard.

– Je ne voulais pas être du même côté que lui, dit-elle en désignant à son tour la porte qui donnait sur l’infirmerie.

Oui, la cabine du capitaine avait quelques raccourcis…

– Je l’aurais fermé à clé si j’avais su que tu étais terrorisée.

– Peu importe ! On oublie ça, d’accord ?

– Si tu le dis ! Souffla-t-il en se levant enfin.

– Le petit déjeuner est servi. Va réveiller Starlight pour qu’il mange un peu ! dit-elle avant de claquer la porte de la cabine.

Space voulut rétorquer mais c’était trop tard. En privé, Billie n’avait rien d’un bon moussaillon sous les ordres de son Commandant. Elle était plutôt naturelle et en tant que sœur, parfois même un peu casse-pieds. Space s’habilla rapidement et sortit de sa cabine. Il était tellement préoccupé par leur mission du jour, qu’il n’avait même pas pensé à se coiffer. Il se dirigea vers l’infirmerie depuis l’extérieur. Il pensait que cela ferait moins « intime » de rentrer par la porte principale.

– Debout Starlight ! Nous avons une longue journée ! cria-t-il en entrant.

Celui-ci était déjà réveillé depuis un moment mais ne semblait pas prêt à se lever.

– Bonjour Capitaine, répond t-il en s’appuyant sur ses coudes. Je veux bien un peu d’aide car mon genou est très douloureux ce matin.

– Ah bon ! Parce que votre épaule et votre hanche vont déjà mieux peut-être ? dit Space d’un ton cynique.

– Très sympa votre coupe de cheveux.

– Je vais demander à l’infirmier de venir vous voir avant le petit déjeuner. Il vous aiderait à vous habiller également.

– Je peux me contentez de Billie si besoin.

Space lui jeta un regard froid qui fit sourire Starlight. Il tourna les talons et fit signe à l’infirmier d’y aller.

 

La matinée pénible pour Starlight car en plus d’être blessé à trois point du corps très importants, l’infirmier lui avait changé ses pansements, puis aidé à s’habiller.  On ne découvre que c’est une tâche difficile qu’une fois qu’on est meurtri à plusieurs endroits, l’infime quantité d’or ne suffisait pas. Une fois cela fait, il sortit sur le pont en marchant doucement. Space était à la barre. Ils se dirigeaient vers l’île de la fournaise. Billie était derrière lui et regardait Starlight se déplacer doucement.

– Cela ne va-t-il pas nous handicaper légèrement ? demanda-t-elle.

– Pardon ? dit Space tiré de ses pensées.

– Notre meilleur atout est blessé et en plus il a du mal à se déplacer.

– Il va guérir vite ! Fais-moi confiance.

Un soldat montait du côté de la barre pour aller chercher un peu de matériel. Space se racla la gorge.

– Prenez la barre, Billie, je reviens de suite ! dit-il sur de grands airs avant de lâcher toutes les commandes.

Billie ne s’y attendant pas, se jeta sur la barre qui vrillait dans tous les sens. Le soldat rigola.

– Starlight ! cria Space en descendant.

–Vous vous êtes coiffé, Capitaine.

Space soupira.

– Qu’est-ce qu’on en a à foutre de ma coupe de cheveux bon sang, s’énerva-t-il.

– Ne vous énervez pas, j’observe simplement.

– Oui ben au lieu d’observer, intéressez-vous à la mission du jour.

Starlight jeta un coup d’œil à Billie qui les regardait depuis en haut, elle changea vite son regard et rougit. Le pirate lui plaisait visiblement.

– Nous arrivons dans combien de temps à la fournaise ?

– L’île de la fournaise, corrigea Space. Nous y serons dans quelques minutes. Nous allons chercher la trace de Sea Blue, une fois trouvé nous allons le capturer et l’obliger à parler de ce qu’il sait.

–Vous jouez les tortionnaires ? J’adore ça, ajouta Starlight.

– Et bien vous vous en chargerez puisque ça vous plait !

– Avec plaisir. Que ne ferais-je pas pour retrouver ma liberté.

– Vous abordez la bonne attitude continuez ainsi, dit Space en tournant les talons.

Starlight leva les yeux au ciel avant de voir que Billie le regardait de nouveau et avait vu son geste. Il lui sourit, elle ricana en regardant ailleurs. Arrivé à la barre, Space vit Billie rougir et se tourna vers Starlight qui regardait l’horizon, mine de rien.

– Il te plaît ? grogna-t-il

– Quoi ? gémit-elle surprise.

– Arrête de flirter alors !

– Mais je ne flirte pas !

– Si je te vois rougir et ricaner !

– Qu’est-ce que tu peux être lourd Kéo ! souffla-t-elle en lui laissant les commandes.

– Ou vas-tu ?!

– Je vais flirter ! Ironisa-t-elle en se retournant dans les escaliers.

Space bouillait au fond de lui.

Il ne restait que quelques minutes avant d’arriver au port et c’est en ce peu de temps que Billie avait réussi à mettre Space hors de lui. Elle était descendue sur le pont et avait renoué le dialogue avec Starlight. Ils s’étaient mis à rire,  sous le regard de son frère. Elle fait ça uniquement pour m’énerver, se disait-il.

– Tout va bien Commandant ? demanda Oscar à qui son agacement n’était pas passé inaperçu.

– Oui merci, nous arrivons au port de l’île de la fournaise, préparez-nous le ponton.

Le soldat acquiesça et partit à sa tâche.

Starlight et Billie se tournèrent vers Space quand celui-ci approcha d’eux.

– Pardonnez-moi de couper votre sublime conversation mais nous allons débarquer dans quelques instants.

Billie et Starlight se regardèrent.

–Très bien, je vais me préparer ! lança Billie joyeuse avant de partir.

Starlight et Space restèrent face à face de très longues secondes.

– Commandant ! Vous pouvez descendre ! cria Oscar..

Space regarda Starlight longuement encore.

– Commandant ?! reprit Oscar.

Space fut agacé de devoir couper ces regards qu’il considérait comme un vrai challenge puis se retourna.

– J’ai entendu bon sang ! On arrive !

Starlight rigola.

 

Ils descendirent seulement tous les trois. L’île était nettement plus petite que celle auparavant et comme Starlight n’était plus considéré comme un prisonnier, personne n’avait besoin de le surveiller.

– Ouvrez les yeux, Sea Blue peut être n’importe où. J’ai entendu dire qu’il accostait très souvent ici pour arnaquer les petits marchands et acheteurs, dit Space.

Ils avancèrent tous en regardant tout autour d’eux. Starlight sortit de sa poche l’avis de recherche. Space le vit et lui arracha des mains.

– Comment avez-vous eu ça ?!

– Je l’ai pris dans votre cabine, quelle question !

– Quoi ? Depuis quand vous disposez de ma cabine comme bon vous semble ?

– J’avais juste besoin de récupérer le document pour que vous mémorisiez son visage. Menti Starlight qui c’était faufilé pour voir si il y avais des trésors à voler.

– C’est gentil car moi je ne le connais pas, dit Billie qui le prit des mains de Space.

–  Vous allez arrêter de vous comporter comme des adolescents !

– Calmez-vous ! On est en mission, on va se faire remarquer, répondit Starlight.

Space bouillonnait mais décida de ne pas rétorquer.

Ils se séparèrent pour ne pas créer une masse facilement repérable, mais ils restèrent en vue. Dès lors, ils étaient comme tous les acheteurs potentiels qui se baladaient ici.

Les heures passaient et aucune trace du chasseur de prime. Même si ils restaient tous à vue, Space n’avais pas pu s’empêcher de jeter des regards à Starlight, qui l’avais remarqué. Il lui avais ensuite fait de grands sourire pour dissiper le malaise.

– Holà petit moussaillon ! interpella un marchand capuchonné.

Billie allait vers lui toute sourire.

– Bonjour !

– Que cherchez-vous comme objet fabuleux aujourd’hui ?

– Oh… euh… je ne sais pas trop ! Je recherche plutôt un vase !

– Un vase ? J’en ai des tonnes regardez ! Annonça le marchand en pointant son étalage.

Starlight s’approcha en fixant les marchandises.

– Il n’y a que des babioles ici ! dit-il sur un ton très sec.

Billie le regarda, surprise.

– Ah bon ?

– Holà voyageur, comment oses-tu dire que je ne vends que des babioles ?

Starlight leva les yeux pour répondre au marchand et reconnut le bas du visage de Sea Blue, sous le capuchon.

– Sea ! cria-t-il avant de bondir par-dessus l’étalage pour agripper le chasseur de prime avec qui il s’écroula, cassant la table et faisant tomber les marchandises au sol.

Billie, surprise, essaya d’en rattraper quelques-unes.

– Qu’est-ce qui se passe ?! hurla Space en sortant et pointant son revolver sur les deux hommes qui se débattaient au sol.

Sea Blue donna un coup de pied dans l’épaule droite de Starlight, qui fraîchement blessé, vit  des étoiles. Il en profita pour se relever et courir à travers le marché.

- Starlight relevez-vous et attrapez-le ! cria Space en tirant Billie par le bras pour la lancer dans la course poursuite également.

Starlight se releva tant bien que mal et se mit en course comme il pouvait. Sea Blue était un filou et il s’était fondu dans la masse trop facilement. Ils le perdirent de vu.

– On l’a perdu ! dit Space, revolver à la main, en regardant autour de lui.

– Il court très vite ! dit Billie qui était toute rouge.

– Il va sûrement essayer de s’enfuir de l’île ! Allons voir les embarquements, dit Starlight en reprenant sa course.

 

A peine arrivaient-ils devant les embarcadères, que Sea Blue fut repéré en train de quitter le port à bord de son navire, c’était un petit bateau avec un mât.

– Il est là-bas sur le bateau ! cria Starlight en le pointant.

– Vite, tous sur le Câpre, ordonna Space en rangeant son arme.

Ils montèrent rapidement à bord et Space lança les ordres d’une rapidité exemplaires pour tenter de rattraper Blue qui avait un peu d’avance. Il prit la barre et se lancèrent à pleines voiles. Sea Blue naviguait seul et même s’il se débrouillait bien, l’équipage de Space savait faire en sorte que leur navire soit le plus rapide. Ils se rapprochaient et n’étaient plus très loin du navire.

– Allez plus vite ! cria Billie près de la rambarde du pont arrière.

Space dirigeait très bien son bateau, son plan était de dépasser le navire ennemi et lui bloquer la route.

– On y est bientôt ! Répondit-il sous pression.

Les bateaux commençaient à être presque côte à côte quand d’un coup Starlight poussa brusquement Space qui tomba avec un cri de surprise. Le pirate fit tourner la barre d’un élan vers le bateau ennemi.

– Qu’est-ce que vous faites ?! cria Space en se relevant.

Le bateau commençait à virer et Starlight descendit les marches à toute vitesse, courut sur le pont à l’endroit où les bateaux allaient presque se rencontrer, et il sauta.

– Starlight ! hurla Space en rattrapant la barre. Bon sang mais il est blessé !

Billie avait gardé la main sur sa bouche tout le long. Starlight avait atterri sur l’autre bateau et Sea Blue ne pouvait plus s’enfuir. Il tenta d’aller s’enfermer dans sa cabine mais Starlight l’attrapa et lui donna un énorme coup dans la nuque, qui le mit KO. Space stabilisa le Câpre, il glissa à l’aide de ses mains sur les rambardes de l’escalier pour aller voir si Starlight et Sea Blue allaient bien, puis il soupira. Sea Blue fut ramené et emprisonné sur le Câpre, ils firent jeter l’encre au petit navire du chasseur de prime.

Le Câpre allait trouver un coin où mouiller le temps de récolter les précieuses informations, une fois que Blue aurait parlé.

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