Chapitre 2

Par Dan

En empruntant Garden Row à la nuit tombée, il n’était pas rare d’entendre un air d’arlequinade s’échapper du magasin de l’apothicaire. Sourdant des interstices du volet clos sur des lames de lumière, le chant répondait aux coups du pilon et aux tintements des fioles. L’apothicaire lui-même, à peine sorti de l’adolescence et du dessert, donnait son concert privé sans cesser de peser ses ingrédients. Sa journée de commerce était terminée ; maintenant commençait le travail le plus passionnant.

Il débutait ce soir-là par un peu de chimie domestique : une teinture brune. Ses notes rédigées d’une cursive soignée indiquaient :

« Dix grammes d’acide gallique, une once d’acide acétique, une once de teinture de sesqui-chlorure de fer. Dissoudre l’acide gallique dans la teinture de sesqui-chlorure de fer et ajouter l’acide acétique. Laissez reposer.

Avant d’appliquer la préparation, le cheveu doit être bien lavé à l’eau et au savon. Selon la teinte désirée – noir ou châtain – suivre deux méthodes d’application différentes. La première, pour le noir : sur cheveu humide. Pour le châtain : sur cheveu sec. Dans les deux cas, plonger les dents d’un peigne fin dans la préparation jusqu’à ce que les intervalles en soient comblés, puis passer doucement le peigne dans les cheveux, des racines jusqu’aux pointes.

Lorsque les cheveux sont entièrement secs, huiler et brosser comme à l’accoutumée. »

— Croâ, lança Bodb, le corbeau de compagnie, qui jugeait toujours d’un œil sombre ces formalités d’une désolante trivialité.

L’apothicaire, Milton de son prénom, interrompit ses vocalises pour répondre d’une voix plus grêle que ses traits anguleux le laissaient supposer :

— Oui, oui, bientôt.

Lui aussi était pressé d’en finir avec les basses contraintes logistiques ; heureusement, il atteignait l’étape « Laissez reposer » : le liquide finissait de clapoter sous la lueur de la lampe d’Argand, projetant des éclats à travers le prisme du verre, et Bodb suivait du regard leurs reflets dansants sur les jarres et les pots à onguent. Les étagères en étaient chargées du sol au plafond : bouteilles bouchonnées d’étain, fiasques garnies de tressage, collections de calebasses et farandoles de flacons s’y alignaient comme des poupées gigognes, tandis que le reste de la boutique s’effaçait sous un chaos que l’on aurait pu qualifier de savant.

Milton quitta le bureau logé au bout du comptoir et entreprit de rallier le petit évier de pierre pour y laver ses instruments de mesure, usant de souplesse et de contorsions pour ne rien déranger de ses échafaudages, mais bousculant tout de même le pilulier et la balance au passage. Sa stature fluette ne lui suffisait plus à déjouer les pièges dont il avait lui-même truffé le local à force de dispersion. Sa mère avait tenté de lui inculquer l’ordre et la sobriété, pourtant, et Bodb s’efforçait de perpétuer ses enseignements à l’aide de quelques croassements accusateurs bien placés.

Le volatile représentait l’entièreté de l’héritage maternel de l’apothicaire, désormais : lui seul avait survécu à la grande purge qui avait emporté sa chère maman – une purge bien déguisée : la chasse aux sorcières était révolue dans ces contrées, alors on s’était arrangé pour l’éliminer sans procès. La police avait conclu à l’incendie accidentel et la famille avait été grassement dédommagée à la mort de cette épouse, mère et infirmière dévouée, à peine un peu ésotérique sur les bords.

Milton s’étonnait que son père n’ait pas entamé une carrière de tueur à gages, après cet épisode : l’assassinat déguisé de sa propre femme lui avait davantage rapporté qu’une année de saints services.

— Aïe !

Le crin de la brosse fit perler une goutte de sang dans l’eau claire de la vaisselle ; Milton choisit d’y voir une mise en garde et l’entonnoir se mit à trembler entre ses mains rosies par le froid et la friction. Considérer Bodb comme son seul legs était une erreur : sa mère lui avait également transmis le goût du soin et la curiosité du corps.

La peur de la fin, surtout.

— Croâ, avertit Bodb.

— Tu as raison, fit Milton en terminant rapidement son nettoyage. Il ne faut pas lambiner.

Bodb quitta son perchoir pour gagner l’épaule de Milton à tire d’ailes, ses plumes irisées caressant les lanternes, les bouquets de sauge et les chapelets d’ail suspendus aux poutres apparentes, entraînant des remous aux odeurs d’huile et de poussière. Milton avait rendez-vous dans le quartier de Chelsea ; le genre de rendez-vous qui exigeait la ponctualité.

Il souffla les flammes et sortit.

 

Milton faisait très officiellement partie de la Respectable Société des Apothicaires de Londres ; il disposait donc d’un accès officiel et respectable aux parcs botaniques de Chelsea – quatre acres consacrées à l’agronomie d’essences locales et exotiques. L’établissement se vantait de posséder des spécimens exceptionnels, dont un olivier et un pamplemoussier vigoureux abreuvés par la chaleur contenue entre les hauts murs de briques. Nichés sous les fenêtres blanches du manoir et des maisons contiguës, les bosquets de plantes médicinales proliféraient dans un écrin douillet aux allures de jardin d’Éden.

Le spécialiste y trouvait l’essentiel de sa pharmacopée – fleurs, racines et herbes aromatiques : des ingrédients nécessaires à la médecine dite « composée » associant plusieurs végétaux et plusieurs substances, comme la bergamote et le cédrat ; des espèces « simples » ne nécessitant aucune transformation, comme la valériane ou l’arnica ; mais aussi des bouquets d’odeurs et de goûts, romarin, thym, lavande, mélisse et menthe poivrée.

La frange des allées pavées disparaissait sous des buissons de millepertuis et de santolines. Angéliques et bruyères complétaient le tableau, frémissant au passage des bottines de Milton dont les talons jetaient des échos à travers le silence de la nature assoupie. En tendant l’oreille, l’on pouvait discerner le clapotis tranquille de la Tamise qui s’écoulait derrière le rempart sud.

Milton contourna la statue de Sir Hans Sloane et se dirigea vers un large espace de rocailles dédié aux espèces alpines – la fierté des horticulteurs en résidence. Il devait rencontrer son fournisseur à l’ombre parfumée de ces falaises artificielles : accès officiel ou non, c’était souvent à la faveur de la nuit et de la solitude qu’il s’aventurait dans l’enceinte des jardins. Un réflexe hérité de ses habitudes dissimulatrices, ou peut-être bien hérité de sa mère en même temps que Bodb, qui s’était juché sur un piton ourlé d’une douce lumière lunaire.

Son bref croassement annonça bientôt l’arrivée d’un second infiltré et Milton s’empressa de ranger les petits ciseaux qui glissaient vers un pied de mandragore presque de leur propre chef. Le nouveau venu apparut au détour d’une saillie, sa longue cape soupirant sur les graviers ; il s’immobilisa un instant en remarquant Milton – peut-être mettait-il une dernière fois sa résolution à l’épreuve de sa culpabilité – puis le rejoignit sans lui adresser davantage qu’un regard vaguement suspicieux.

— Bonsoir, salua tout de même Milton.

Désormais dressé dans le contre-lune, le capuchon de l’homme éclipsait complètement son visage ; Milton laissa son imagination affiner le portrait d’un quadragénaire coiffé d’une tonsure. Il fouilla les replis de sa robe de bure et, à la manière d’un prestidigitateur, produisit un rouleau de papier jauni scellé à la cire. Comme le moine semblait pressé de s’en débarrasser, Milton s’en empara avec des gestes révérencieux et le décacheta.

— S’agit-il de la recette authentique et entière ? demanda-t-il.

— Aussi authentique et entière que possible…

Milton eut un demi-sourire ; sa question visait seulement à évaluer l’honnêteté du bénédictin : personne de ce côté de la Manche ne pouvait se targuer de posséder une copie conforme du manuscrit, et un receleur proclamant le contraire proclamait son amateurisme du même coup.

Orientant le feuillet à la lueur céleste, Milton parcourut les lignes du regard. Une rapide estimation lui apprit qu’il manquait une vingtaine d’entrées à la liste des cent trente plantes figurant, disait-on, dans la composition de l’élixir. D’autres erreurs involontaires jalonnaient probablement les descriptifs quantitatifs et les consignes de préparation ; ces approximations allaient sans nul doute compliquer le travail de Milton, mais il les avait anticipées. Il glissa la page dans sa besace avec une expression satisfaite.

— Et l’échantillon ?

Un nouveau mouvement de froc révéla une minuscule bouteille au goulot joliment fuselé. Milton s’en saisit avec la même précaution et fit rouler le liquide sous le halo argenté. Il avait une délicate couleur verte.

— Merci, mon brave, fit Milton en plaçant une escarcelle dans les mains du moine.

Il capta un regard tranchant sous la capuche mais ne parvint pas à déterminer si son interlocuteur s’offusquait de sa condescendance ou de son mensonge : d’une part, Milton avait à peine la moitié de son âge, d’autre part, on ne pouvait décemment qualifier de « brave » un religieux converti au trafic de liqueurs. Ils se séparèrent sans plus de cérémonie qu’à l’arrivée.

Bodb accompagna la sortie du moine en planant ; une fois assuré de son départ, il reprit sa place sur l’épaule de Milton, qui avait fermé les yeux pour s’imprégner du calme et de la satisfaction du travail accompli. Les fragrances nocturnes semblaient avoir redoublé d’intensité, comme si les plantes avaient attendu qu’il soit de nouveau seul pour s’offrir à lui.

— Qu’en penses-tu ? murmura Milton, animé d’une soudaine excitation. Autant profiter du voyage pour commencer nos emplettes, tu ne crois pas ?

Le corbeau lança un cri d’approbation. Ciseaux en main, Milton s’enfonça dans les jardins obscurs en sifflotant une ballade de Clown et Pantaloon.

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GJBlake
Posté le 05/01/2023
Une atmosphère mystérieuse et des personnages à la fois sympathiques et réalistes. Les descriptions sont fluides, avec des notes d'humour qui franchement font plaisir. Les "commentaires" de Bodb font sourire au milieu des dialogues qui sont efficaces, car sans maladresse. L'ambiance british moyen-âgeuse: +++
C. Kean
Posté le 15/11/2020
J'ai trouvé une sorte de joliesse nostalgique dans ma rencontre avec Milton et Bodb. Dans son petit désordre savant, son obsession pour son art, la grande solitude où il semble exister seul avec cette passion, qui est sans doute, par les petits indices que tu donnes, un effroi du dernier voyage. De là, Milton me rappelle un certain Frankenstein. Pas sûr que la sagesse de Bodb garde longtemps ce nouveau Prométhée moderne d'un succès regrettable...
Rachael
Posté le 03/03/2020
Très jolie descriptions dans ce chapitre, entre l’arrière-boutique de l’apothicaire et le jardin botanique. En revanche, j’ai trouvé le personnage de Milton un peu moins marquant qu’Alister. On ne sait encore pas grand-chose de lui, sinon une certaine désinvolture quand il évoque sa mère, et on peut dire que cette espèce d’absence de sentiment ne le rend pas forcément très attachant. Le corbeau est plus attachant à sa manière, et il alimente bien la conversation ! ^^
Détails
Un réflexe hérité de ses habitudes dissimulatrices, ou peut-être bien hérité de sa mère : repet
Désormais dressé dans le contre-lune, le capuchon de l’homme éclipsait complètement son visage : c’est le capuchon qui est dressé dans le contre-lune ? J’ai du mal à visualiser
Il fouilla les replis de sa robe de bure : quand on lit, il y a un doute sur qui est ce « il »
Dan Administratrice
Posté le 10/03/2020
Re-coucou Rachou,
Du coup en ayant lu la suite et la fin tu comprends pourquoi j'avais peur d'en dire trop sur Milton x'D Mais je note ce petit manque pour commencer ! Par contre c'est sûr que le corbeau est plus sympa que lui :p
Merci !
Joke
Posté le 23/10/2019
Héhé, je m'attendais à retrouver ton premier perso bougon et je découvre Milton et son corbeau, très sympa! On retrouve ton humour du premier chapitre, la légèreté de ton, au beau milieu du mystère, c'est agréable (quand le corbeau croasse et que Milton lui répond XD)

J'ai bien aimé cette expression aussi: "à peine un peu ésotérique sur les bords."

J'ai été surprise par la nonchalance avec laquelle le meurtre de la maman est évoqué, le côté du père qui a tué sa femme qui était une infirmière et une maman dévouée...
On pourrait s'attendre à ressentir de la douleur chez Milton, une forme de souffrance comme chez Hamlet, et en fait pas du tout, c'est comme si ton perso prenait ça "à la cool", comme s'il avait assimilé ce qui s'était passé et dépassé ça, et que ses pensées étaient tournées vers tout autre chose...
C'est surprenant mais dans le bon sens, parce que ça casse justement les codes habituels de l'orphelin, donc ça rend la narration légère et on se demande où tu nous emmènes avec tout ça.
J'aime beaucoup l'ambiance visuelle que tu crées aussi, les lieux, le côté boutique d'apothicaire, jardins de plantes, elixir mystérieux...
à bientôt pour la suite, je suis toujours aussi intriguée :)
Dan Administratrice
Posté le 25/10/2019
Coucou Joke !

Et non, petite surprise, pas d'Alister cette fois-ci ! Je suis contente si l'humour fonctionne, si ça semble pas trop décalé par rapport au reste ^^

J'avais pas vraiment réfléchi à la façon dont on pourrait percevoir Milton vis-à-vis de sa mère (oui je suis une autrice en carton je réfléchis pas beaucoup à ce que je fais x'D) ; je pense que ça tient à la fois d'une volonté de pas plomber l'ambiance, parce que même si ça parle de mort partout dans cette histoire, pour l'instant ça reste léger ; et puis effectivement, Milton s'est investi dans une mission tellement importante qu'il arrive plus ou moins à refouler le reste.

Merci pour les descriptions ! Et j'espère que la suite te plaira <3
Joke
Posté le 25/10/2019
OUIIIIII!!! Une autre auteur qui ne réfléchit pas à tout et qui fonce!
Je pense toujours que je suis la seule dans ce cas et que les flics de la littérature vont finir par me choper un jour sur l'autoroute XD
Je suis encore plus contente d'avoir attaqué la lecture du coup!
C'est bien comme ça que je l'avais ressenti, ça évite complètement le côté plombant, c'est vraiment très bien rendu.
ça donne un côté second degré hyper sympa.
A très vite! :)
SalynaCushing-P
Posté le 26/09/2019
Hoho le mystère commence à s’insuffler dans ce texte ! J'ai hâte de découvrir la suite.
Tes descriptions sont vraiment super. On se plonge vite dans l'univers
Dan Administratrice
Posté le 02/10/2019
Contente que ça t'ait plu ! Je croyais qu'une morte pas morte était déjà un peu mystérieuse, comme quoi, on peut se tromper :p Merci pour les descriptions en tout cas, et pour le temps que tu accordes à ce texte =D
SalynaCushing-P
Posté le 03/10/2019
Je suis amatrice de roman et film gothique, donc des morts pas morts .... bin c'est normal pour moi ! ;)
GueuleDeLoup
Posté le 21/09/2019
Hello Danoushka! Me voilà au chapitre 2 de cette histoire délicieusement morbide.

Alors j'ai vraiment adoré ton écriture dans ce chapitre, je l'ai vraiment trouvé délicieuse et agréble à savourer. L'ambiance est géniale et j'adore le corbeau du fond du coeur.
Et j'ai vraiment kiffé ce passage qui pourtant est très simple:
" Croâ, avertit Bodb.

— Tu as raison, fit Milton en terminant rapidement son nettoyage. Il ne faut pas lambiner."

En revanche, je trouve que le passage avec la mère n'est pas hyper clair (j'ai lu d'autres commentaire donc à priori je ne suis pas la seule).
DE plus pour le moment, je ne trouve pas tes personnages attachants. Je n'ai pas encore ce petit crochet qui me tire par le coeur et me dis "vas-y dévore".
On verra ce que ça donne sur la suite!

La suite au prochain numéro (c'est à dire demain ou ce souar)
Dan Administratrice
Posté le 02/10/2019
Vouzici ♥
Merci beaucoup pour mon écriture ! J'avais peur-peur d'en faire des caisses donc ton retour est rassurant. Je suis contente que tu aimes le corbeau, je l'aime aussi ♥

Je vais reprendre ce passage de la mère qui pose visiblement quelques soucis !

Bon par contre, personnages pas attachants... ça fait toujours du bien de se prendre ça dans les dents x'D Enfin, tout ça c'est subjectif et je peux pas te forcer à les aimer, j'espère que ça ira mieux par la suite !

Merci pour ta lecture et ton commentaire :D
Seja Administratrice
Posté le 17/09/2019
C'est la recette pour fabriquer du Grouh à la chaine ? Hein que c'est ça ?

Il est bô dans sa glauquitude, ce chapitre. Même s'il n'y a pas de morts qui cabalent. Un truc dans l'ambiance qui rend tout poisseux, sombre et pesant. A se demander comment Milton arrive à garder la patate dans tout ça.

Ah et je trouve que Bodb est un nom assez parfait. Voilà, je tenais à le dire. Et MERCI d'avoir fait croasser un corbeau. J'en ai si marre des gens qui confondent croasser et coasser xDD

Ce commentaire devient grave constructif, je trouve. J'espère que je me ferai pas flag par une admine pour ça.

A la prochaine !
Dan Administratrice
Posté le 19/09/2019
Je m'en vais te signaler de ce pas, c'est intolérable ce que les admines laissent traîner sur ce site.

Eh oui je suis démasquée, c'est la recette du Grouh v.v J'aurais dû vous demander votre autorisation, j'ai pas le visa d'exploitation grouhesque (tu vas pouvoir me signaler en retour).

Merci pour ce petit chapitre, je suis contente qu'il t'ait plu ♥ Comme je me suis bien pris le chou pour préciser les ambiances sans y passer des plombes, ton ressenti me ravit ! Milton est d'un naturel très enjoué, et Bodb te remercie :p

Ahaha le coup de croasser/coasser ça m'agace aussi xD VIGILANCE CONSTANTE.

Merci pour ta lecture et ton commentaire ma Sejounette ♥
Isapass
Posté le 31/08/2019
Second tableau, second personnage. Plutôt sympathique au premier abord, cerné par son corbeau et son petit bordel organisé, en train de concocter sa teinture brun-noir.
Ensuite en revanche, il a l'air de muter en apprenti sorcier ! Car je ne doute pas que le fameux élixir soit un truc pas très catholique (je ne sais pas si on peut utiliser cette expression pour une histoire qui se déroule à Londres, mais on se comprend).
L'apparition du moine est juste parfaite. J'adore les histoires avec des moines ripoux et dégueulasses depuis Le nom de la rose.
Et cette perle "on ne pouvait décemment qualifier de « brave » un religieux converti au trafic de liqueurs." ♥
Bref, j'attends de voir la suite pour me prononcer sur Milton ;)
Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris à la mort de la mère, en revanche : elle pratiquait ses talents d'infirmière non officiellement, et son père a été "missionné" pour la tuer, et récompensé pour son effort, c'est bien ça ? Sympa... On n'arrive pas trop à savoir si Milton en a contracté un traumatisme, de la colère ou autre chose, d'ailleurs.
"en même temps que Bodb, qui s’était juché sur un piton liseré d’une douce lumière lunaire." : je ne connaissais pas l'emploi de "liseré" comme participe. Je ne connaissais même pas le verbe, d'ailleurs. C'est bien, j'apprends des choses ! J'avais déjà repéré " un rauquement", dans le chapitre précédent.
Tes descriptions sont superbes, tant dans la boutique que dans le jardin !
Dan Administratrice
Posté le 07/09/2019
Mais voyons Milton est sympathique à tous les abords... ! L'élixir cache des petites choses oui, mais à la base il est tout à fait chrétien (et même tout à fait chartreux :p), à voir après ce que certaines personnes pourraient vouloir en faire...

Par contre je me dois de te prévenir tout de suite pour que tu ne soies pas trop déçue : on ne reverra pas le moine ripou et dégueulasse v.v J'en suis fort désolée, il a rempli son rôle pour cette histoire.

Alors non, pour la mère, elle était très officiellement infirmière mais peut-être un peu sorcière sur les bords, et son mari a voulu s'en débarrasser en le découvrant. Le traumatisme de Milton reste "léger" surtout à cause du ton général de l'histoire ; je dirais qu'il a davantage envie d'honorer sa mémoire et de poursuivre ses travaux que de la venger (j'en dis trop ?)

Pour liseré, ma foi, je sais pas non plus x'D Enfoncer les touches du clavier, toussa toussa... Je vérifierai ! Je prends parfois des libertés avec ce pauvre français...

Merci pour tout ! ♥
Flammy
Posté le 25/08/2019
Coucou !

Complet changement, on quitte le cimetière et le cadavre qui court, mais je trouve qu'on a quand même une belle unité d'ambiance, avec une vieille époque de nuit très joliment décrite <3 J'ai vraiment adoré la description du lieu de travail de l'apothicaire, avec tous les objets, la petite recette, ce bazar, mais avec vraiment je sais pas... Une ambiance bien particulère que j'ai beaucoup aimé =D

Face à l'histoire de la mère, je ne savais pas trop si je devais rire ou pas xD L'histoire est dramatique, mais la façon désinvolte de le raconter, et l'histoire du tueur à gage, ça m'a tuée ='D

Pareil, j'ai aussi beaucoup aimé la description du jardin, avec toutes les informations que tu donnes sur les plantes, mine de rien, j'ai vraiment beaucoup apprécié =D Bref, gros coup de coeur sur les descriptions et l'ambiance pour cette histoire, je pense que tu auras compris ^^

J'aime aussi beaucoup le personnage, même si j'attends d'en savoir plus sur lui =D Sa façon de tester le moine était plutôt cool <3 Et pour la potion, ça ne serait pas par hasard un truc qui fait marcher les morts ? :p N'empêche, je suis curieuse de savoir comment il sait qu'il manque une vingtaine d'ingrédients et pour les erreurs. S'il a déjà la recette, pourquoi l'acheter ? Bref, des questions ^^

J'attends la suite avec impatience <3

Pluchouille zoubouille !
Dan Administratrice
Posté le 31/08/2019
Coucou Flammy !

Merci tout plein beaucoup pour ce que tu dis sur les ambiances ! Je me suis fait plaisir à mettre du fouillis partout mais j'ai aussi beaucoup galéré à décrire tout ça relativement rapidement : étant donnée la taille limitée de la novella, y a beaucoup d'endroits qu'on reverra pas, alors je voulais en fixer une image claire et assez évocatrice dès le départ.

Ça me rassure pour les jardins, j'ai aussi fait beaucoup de recherches et j'avais peur que ça finisse en catalogue ou en notice IKEA, donc ton retour m'enlève certains doutes !

Ehehe pour la mère, ma foi, si tu sais pas décider entre rire ou grincer des dents, ça me va parfaitement ! Toute cette histoire est assez sérieuse mais pas très sérieusement racontée...

Je comprends tout à fait que tu réserves ton jugement sur Milton. Pour ce très mystérieux liquide, évidemment, je ne dirai rien ! Ah par contre tu mets le doigt sur un truc que j'ai peut-être pas rendu clairement : il sait combien il devrait y avoir d'ingrédients, mais pas lesquels exactement, ou en quelle quantité (seuls quelques moines le savent).

Merci pour ta lecture et ton commentaire !
Jamreo
Posté le 24/08/2019
Ce chapitre était vraiment un délice ! Je l'ai même préféré au premier. Petit mais plein de senteurs, d'images et de secrets, et puis les recettes d'apothicaires, tout ce monde-là en fait c'est vraiment fascinant. On se demande quelle est cette recette à 130 ingrédients... au moins aussi difficile à faire que le Polynectar :p

Bodb m'a fait rire et c'est vraiment chouette d'avoir un animal comme personnage ; souvent ça manque, pour faire office de sidekick d'apothicaire :p

Bref yé souis conquise !
Dan Administratrice
Posté le 25/08/2019
Oh je suis trop contente si ça t'a plu ! ♥ J'avoue moi aussi les apothicaires ils me fascinent ; j'avais vu une expo sur la médecine de ces années-là, c'est à la fois hallucinant et tellement beau *w* (même les scies à amputer, wiwi).

Ahaha la recette on se demande, hein ? Paraît qu'elle est toujours secrète aujourd'hui :p Merci pour Blob le bricoleur ! On va dire que le fantastique de l'histoire tient un peu à lui aussi, je suis pas sûre que les corbeaux fassent de bon sidekick à qui ce soit en réalité x'D

Merci Jamou ♥ J'espère que la suite te plaira !!
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