Chapitre 15 : L'enfer est fait pour être traversé

L'enfer est fait pour être traversé

(Camille, Liliane, Armel)

 

 

 

   Il n’était pas 12h quand Camille fut admise dans l’aile psychiatrique de l’hôpital St Elizabeth. Sa chambre presque vide n’accueillait qu’un lit, une armoire et une table de chevet, le tout recouvert de blanc. Son père y déposa une valise légère et, après avoir embrassé le front de sa fille, il lui dit comme un aveu: « je suis désolé », et il s’en alla dans un long soupir. Sa mère, au visage déterminé mais néanmoins circonspecte, ajouta: « c’est pour ton bien ! », et partit sans laisser la moindre trace de la compassion qu’elle éprouvait.

   Le psychiatre entra et lui présenta l’infirmier qui allait s’occuper d’elle. L’infirmier était un très bel homme, l’oeil vif et doux à la fois. A sa façon de parler, il donnait le sentiment qu’il ne savait rien de son propre charme.

   ––  Bonjour Camille, je m’appelle Romain et c’est moi qui serai présent pour répondre à tes besoins, lui dit-il avec un grand sourire sincère. Je suis certain que nous allons bien nous entendre et n’hésite pas à appuyer sur ce bouton s’il te faut quoique ce soit. Je te laisse t’installer et je reviendrai te voir dans une petite heure.    

   Sur ces derniers mots, toujours souriant, il quitta la pièce, suivi de près par le psychiatre.

   Sitôt les deux hommes partis, Camille prit place sur le lit. Elle mesurait l’étendue de son désarroi et se sentait déjà comme murée dans cette chambre. Comment en était-elle arrivée là ? Enfermée comme une folle. En même temps, qui la croirait ?

   Elle était faite de chair et de sang mais, pour elle, uniquement son pouvoir existait vraiment. On ne le voyait pas mais il était là tel l’air qui englobait la pièce. Invisible et puissant, l’air se faufile, souffle, renverse, arrache des villes, avec des dégâts comme témoins. Les seuls témoins du pouvoir de Camille restaient muets.

   Lasse de ses pensées, elle alla entrouvrir la fenêtre derrière laquelle se trouvaient des barreaux. « Pffff n’importe quoi ! », se dit-elle, contrariée. Elle retomba sur les draps blancs et pensa au moment où la nouvelle de son internement lui était tombée dessus. Le sang battant aux tempes, elle revivait ces morceaux de temps qui l’avaient menée sur ce lit.

   Ce jour où pendant son absence, sa mère était entrée dans sa chambre, cherchant l’un ou l’autre indice qui lui aurait permis de mieux connaître cette fille secrète qui était la sienne. Elle avait été attirée par l’aspect étrange d’un gros livre et avait, en toute impudence, tenté de le retirer de sa bibliothèque, en vain. Qu’était cet objet ? Etait-ce une hallucination ou était-il bien versicolore ? Elle avait été fort en peine de le décrire.

   Elle avait attendu patiemment que Camille soit de retour pour l’attraper et la tirer dans sa chambre. Elle avait commencé par crier, en parlant de l’état désordonné de ses affaires:

   ––  Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!

   ––  Ohhh ! Tout de suite les grands mots !, avait rétorqué Camille, déjà fatiguée de cette scène.

   ––  Tu fais quoi dans cette chambre ?! Non mais sérieusement ! Et pourquoi tu rentres toujours   aussi tard, après tes cours ?! Tu y vas d’ailleurs à ces cours ?! Y a un truc qui tourne pas rond chez toi ! Tu te drogues ? Tu nous caches quoi !? Avec qui ?

   A cette déferlante de questions, Camille avait trouvé plus ingénu de ne pas répondre.

   Devant ce nouveau silence, sa mère s’était davantage emportée et avait pointé son doigt sur le livre.

   ––  Et ça ! c’est quoi? avait-elle hurlé! Tu l’as collé à la glu ma parole!

   Entretemps, Armel et son père avaient accouru.

   ––   Toi tu files dans ta chambre ! avait-elle ordonné à son fils.

  Quant à son mari, elle n’avait rien dit. Il était resté là…

  ––  Réponds! avait-elle repris.

  Camille, figée, tremblante, prise de panique avait répondu un simple: « Oui ».

  ––  Tu te fous de ma gueule, en plus !!! Donne-moi ça tout de suite ! C’est plus possible tout ça Camille ! Et en plus tu nous mens ! Ben oui, on est au courant: l’école nous a appelés !

   La poitrine de Camille s’était soulevée rapidement et ses traits s’étaient dilués dans une angoisse évidente.                                                                

   ––  Ah ! Enfin une réaction ! Ben oui, on est au courant. Tu ne suis plus les cours depuis deux semaines ! Idem pour les cours de danse, on y a passé un coup de fil et on ne t’y voit plus ! Tu vas où des journées et soirées entières, Camille ? Et ne me dis pas que tu vois des amis, je sais que c’est faux ! C’est plus possible tous ses mystères autour de ta petite personne ! Commence déjà par me donner ce putain de livre !

   Camille qui avait l’habitude de subir la colère de sa mère, ne l’avait jamais vue autant enragée.

   ––  Essaye de le prendre, tu verras, il est collé ! insista Camille.

   Sa mère entreprit un deuxième essai et son geste se perdit dans le vide. Le livre n’avait pas bougé d’un millimètre.

   ––  Camille ? Je me retiens là ! Ca n’est jamais arrivé mais tu ne peux pas t’imaginer comme j’ai envie de t’en coller une !

   ––   Calme-toi Liliane, tu perds la tête en disant ce genre de choses, était intervenu le père. Tu nous caches des choses, Camille, c’est un fait. Tu fréquentes un garçon avec qui tu as des problèmes ? Ou avec une fille, peu importe ? Qu’est-ce qui ne va pas ?  il avait tenté.

   ––  Mais tout va bien papa ! Tout va bien ! Je ne cache rien du tout ! C’est un simple livre, rien de plus!

   ––  Alors, si c’est bien ça, montre-le nous, avait balancé sa mère.

   ––  C’est ma vie privée merde ! C’est mon journal intime ! Je peux avoir un journal intime non?

   ––  Je vois, ok. Je prends le risque de te faire confiance. ON prend le risque de te faire confiance… N’est-ce pas Lili ? Je te demande simplement de ne pas nous décevoir. Nous parlerons demain, bien reposés, des raisons de ton absence à l’école. Laisse-la tranquille Li, c’est bon…

   ––  Non ! Si tu lui fais confiance, moi pas! Camille, je ne le dirai qu’une fois et écoute bien ceci: si tu ne me montres pas ce livre, ton frère restera au centre et juste ton père et moi irons le voir !

   Son époux abdiqua comme à son habitude et s’en alla devant le journal télévisé.

   ––  Tu plaisantes là !

   ––  Ai-je l’habitude de plaisanter ?

   Camille connaissait le sérieux de sa mère. Aucun discours, aucune argumentation n’aurait changé sa décision. Elle était vraiment capable de la priver de l’être qu’elle aimait le plus au monde.

   Désespérée, épuisée, découverte et condamnée, elle avait pris le livre et déposé sur son lit.

   Sa mère avait craché:

   ––  Mais quel mécanisme as-tu mis en place pour être la seule à le prendre !?

   Camille était restée interdite et avait haussé les épaules.

   ––  Ouvre-le maintenant ! avait ordonné Liliane.

   ––  Mais enfin, tu le vois ! C’est mon journal intime je t’ai dit ! Tu vas quand même pas lire le journal intime de ton enfant !

   ––  Mais c’est qu’elle continue de me mentir cette insolente ! Beaucoup de choses peuvent se cacher à l’intérieur de ces pages ! Tu ne racontes jamais rien. Tu es comme une inconnue ici ! Je veux voir ce que tu caches ! Obéis, sinon… ton frère…

   Dans un geste lourd, Camille avait ouvert le livre. Cette fois, pas de cheveux qui se soulèvent, pas d’inscriptions « magiques ». Elle avait tourné une page après l’autre.

   Des pages vides…

   ––  Non mais c’est une blague ?! s’était écrié sa mère de plus belle, fatiguée de ce marasme.

   Camille avait été la première ébahie de voir ces écrits effacés.

   ––  Tout ça pour ça ? Tu fais tout un bazar pour éviter d’ouvrir un livre vide ? Et dire que c’est moi qui vois un psy !

   ––  Tu vois un psy ?

   Camille ne se serait jamais attendue à une telle révélation venant de sa mère.

   ––  Ta gueule ! s’était-elle emportée. Tu vas y venir avec moi d’ailleurs chez ce psy !

   A ces dernières paroles, Camille n’avait rien ajouté. Elle avait capitulé depuis longtemps, en fait.

   Liliane avait quitté la pièce et passé la nuit assise sur un tabouret, appuyée sur le comptoir de la cuisine.

   Les congés scolaires avaient débuté et Camille s’était vue privée de sortie. Cela était bien tombé, elle ne voulait plus mettre un pied hors de sa chambre. Ses parents travaillant toute la journée étaient persuadés qu’elle se promenait dans la maison en leur absence.

   Comme ils en avaient l’habitude, la salle de bain restait toujours intacte. C’était une petite manie de leur fille qu’ils trouvaient très appréciable. Vu qu’ils n’avaient pas vu de traces d’un passage dans la cuisine, ils s’étaient relayés pour lui apporter ses repas et étaient continuellement restés face à une porte fermée à clé au bas de laquelle ils ramassaient assiettes et bouteilles vides. Très rarement, ils avaient entendu la porte s’ouvrir et se refermer.

   D’ordinaire, les interactions avec Camille étaient déjà rares. Son absence totale avait été perçue comme une manière de marquer sa rage d’être consignée et ils avaient souhaité respecter cela. Pourtant, derrière la porte close, un monde était en train de s’écrouler.

   Dans cette chambre saturée de remords, Camille avait vécu son propre enfer. La nourriture apportée avait été aussitôt jetée dans un grand sac. Des bouteilles d’eau, elle n’en avait pas bu le cinquième. Camille était restée sans manger et presque sans boire quoi que ce soit, trop longtemps.

   A son avis, pleurer prouvait sa sensibilité mais verser des sanglots en cascades relevait de la bêtise humaine. Elle s’était sentie purement et simplement pathétique. Elle ne se donnait pas le droit d’exprimer sa souffrance.

   Son corps vide et déserté de son âme, n’avait rien réclamé et aucune sensation de faim ne l’avait tiraillée. Il avait pernicieusement commencé à se cambrer et elle l’avait vu voué à pourrir. Force lui était de constater qu’elle était désabusée par des doutes contre lesquels elle se ruait avec violence.

   A cette heure, elle avait voulu se défaire de toute réalité. Rester juste là. Ce n’était pas exclusivement le deuil de Sonia qu’elle devait faire mais aussi celui de sa toute-puissance.

   Laisser ses cours pour passer ses journées et soirées auprès de son cadavre n’aurait pu changer l’irréparable.

   Son sommeil avait été des plus perturbé au point de pouvoir rester trois jours consécutifs sans fermer l’oeil. Constamment assise sur sa chaise, les coudes sur son bureau, elle s’était à peine remuée, le regard fiévreux attaché au mur. Quand la fatigue l’avait emportée, elle avait été presque absolue. Cela n’avait pas duré plus de trois heures et elle s’était quelques fois retrouvée le buste écrasé sur son clavier d’ordinateur.

   La pièce, juste aérée lorsqu’il lui était arrivé d’entrouvrir la fenêtre pour vider ses bouteilles d’eau et répondre aux allées et venues de Salem, avait pué le renfermé, la nourriture pourrie et les effluves corporelles d’une peau jamais lavée, étouffée dans des vêtements portés depuis le premier jour de son enfermement.

   Salem, habituellement perché sur son trône au-dessus de la garde-robe, avait passé des heures répandu dans des lamentations énervantes en collant Camille comme jamais.

   A ces miaulements interminables, son père s’était précipité jusqu’à sa porte pour y frapper avec désespoir. En réponse, Camille avait lancé la musique à fond, toujours les mêmes chansons: « Save myself » interprétée par Ed Sheeran et « This is me », merveilleusement chantée par Keala Settle. Elle s’était laissée mourir, pas par décision mais par réaction. Ce n’était donc pas un suicide conscient, la mort de Sonia l’avait littéralement tuée.

   Durant tout le temps passé dans la grotte, elle avait proscrit toute pensée et sentiment de l’atteindre. Les professeurs et directrice de son Lycée, s’étaient soucié de leur absence et en étaient venus à contacter leurs parents respectifs. En ce qui concernait Sonia, ils atterrirent sur un répondeur où sa mère se disait partie en voyage pour quelques semaines. Ils leur étaient apparu évident que Sonia l’avait suivie et il était convenu d’interpeller la mère et la fille dès leur retour. Or, comme à son habitude, elle avait laissé Sonia avec un petit mot stipulant qu’une somme d’argent suffisante avait été déposée dans une enveloppe afin de subvenir à ses besoins.

   Et voilà,  deux personnes connaissaient la terrible réalité: le bourreau et le sauveur. Un sauveur en échec.

   Comment était-ce possible que ce drame soit arrivé ? Comment Camille avait-elle pu laisser des détails lui échapper ? Elle n’avait jamais fauté ! Elle repensait au décès de Mme Berit, la mère de son professeur de littérature, la splendide Amélie. Une Amélie qu’elle avait attendue, pensant qu’elle l’invoquerait dans ses rêves, terrassée par la mort de sa mère. Une Amélie qu’elle connaissait, d’une certaine manière, ayant partagé toute une série de souvenirs dans le coma de Mme Berit. Elle avait, en quelque sorte, appris à l’aimer par procuration. Elle avait accompagné Mme Berit pendant des années et elle avait quitté cette terre après les quelques jours qui avaient suivi son réveil. Il n’était pas question d’échec ici, non.

   Camille n’avait aucun pouvoir contre les forces de la nature. Elle avait rempli son devoir en l’aidant à vivre son coma dans les meilleures conditions possibles. Et si elle n’était pas intervenue, Mme Berit serait-elle toujours en vie aujourd’hui ? Si Camille ne pouvait décider d’entrer dans le sommeil de certaines personnes qui croisaient sa route, elle pouvait choisir d’agir ou non.

   A l’idée de cette responsabilité, ses angoisses déjà paralysantes s’étaient amplifiées. Pourquoi avait-elle été incapable d’insuffler à Sonia la force suffisante pour ne pas suivre son assassin ? Elle avait été en proie à l’une des pires maladies: la culpabilité. La culpabilité jumelée à la honte était devenue sa demeure.

   A cela, s’était ajouté cette prise de conscience inacceptable:  elle était faillible. Comment pourrait-elle poursuivre son oeuvre en sachant cela ? Oui, c’était l’enfer, à chacun son enfer. Mais l’enfer doit être franchi, il n’est pas fait pour y rester.

   Les jours étaient passés sans que Camille ne parvienne à distinguer l’heure sur son radio-réveil. S’il avait indiqué 17h31, elle s’était interrogée sur la signification de ces chiffres et avait lu le nombre 1731. Il lui avait fallu des minutes pour se souvenir qu’il s’agissait de l’heure. Elle avait petit à petit oublié son nom, ses mains, son reflet.

   Armel, à la maison, avait été désarmé devant le mutisme de sa soeur. Jamais il ne l’avait connue de cette manière. Il n’avait pu compter ses vains essais pour entendre sa voix. Il ne la voyait plus dans ses rêves. Sa confidente, sa petite maman l’avait rejeté.

   La souffrance de son âme jumelle était rapidement devenue contagieuse. Il avait cessé de jouer, avait manqué d’appétit, avait délaissé ses lectures et ses écrits, avait perdu le sourire. Sans préméditation mais de façon évidente, il s’était mis au diapason de sa soeur.

   Les barrages de sa contenance avaient cédé et on entendit pour la première fois les cris désespérés d’Armel. Des cris d’alarmes pour la faire revenir dans l’ici.

   Assis dans le jardin, ses parents ne l’avaient pas entendu tout de suite.

   A ces hurlements, Camille affaiblie et au bord de la folie à force de carences et en particulier de sommeil, s’était mise à crier à son tour, de toutes ses tripes, de toute sa douleur, de la force de sa colère. Un cri pour vivre, car vivre c’est décider de dire non à la mort.

   Sur ces entrefaites, son père suivi de près par sa mère, tous deux perturbés par un double choc, s’était élancé dans les escaliers, avait écarté son fils, après avoir plongé un regard empli d’émerveillement dans le sien, et avait défoncé la porte.

   Camille s’était évanouie d’épuisement. La puanteur de la pièce et la vision de sa morphologie amaigrie sur le sol, sa peau pâle, ses lèvres craquelées avaient provoqué un écoeurement général.   

   Tout s’était passé très vite. Son père l’avait emportée dans ses bras jusqu’à la voiture pendant que son épouse avait en toute hâte déposé Armel chez leur voisine. Des parents honteux d’avoir eu la naïveté de croire que leur fille les avait boudés alors qu’elle se mourrait…

   C’est ainsi qu’elle fût admise à l’Hôpital pour ce qui devait être un très court séjour et elle était là, assise sur le lit froid d’une chambre blanche, soupçonnée d’être dangereuse pour elle-même.

   Sa solitude tantôt alliée tantôt ennemie prenait une forme nouvelle et ne lui avait jamais parue aussi terrible et singulière tant et si bien qu’elle se présentait sous des aspects plus sévères encore. Comme s’il était possible d’être plus seule que seule.

   Comme tout un chacun, elle avait grandi dans l’ignorance d’un tas de faits: des histoires, des savoirs, des ailleurs et des autres. On peut vivre sans cela. Et ce n’est pas parce qu’on ne les voit pas que ces choses n’existent pas.

   Constamment perturbée par mille questions, elle s’interrogeait sur la possibilité d’avoir conscience de soi sans la présence d’un autre que soi. On peut avoir conscience de manger, respirer, penser mais peut-on se sentir exister si on nous ignore ? En d’autres termes, peut-on exister « seul » ? La réponse lui semblait d’une évidence dramatique parce que mortelle: non. Oui, Armel était là mais il y avait des choses impossibles à partager avec un enfant et elle ne voulait pas voir en lui, l’être grâce auquel elle se serait sentie exister. Cela aurait été une responsabilité trop grande à lui faire porter et, ce, peu importe l’âge qu’il aurait pu avoir.

   Elle pensa platement que ses rêves étaient son unique réseau social, sa seule raison d’être là ou plus précisément son seul prétexte pour être là.

   Or, Camille ne rêvait plus…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Etienne Ycart
Posté le 12/03/2022
Camille
ne peut sauver le monde entier
déjà si elle se sauve elle !
Mais sa mére va t'elle la sauver
tout tourbillonne
je nesais plus
juste
je finis ce post
et je continue
il me faut savoir !
Ella Palace
Posté le 12/03/2022
Génial s'il te faut savoir! 😊😊😊😊
Oriane
Posté le 29/12/2021
Hello,
Les évènements des chapitres précédents ont vraiment des répercussions terrible pour cette pauvre Camille. Elle me fait penser à un super-héros qui se rend compte que malgré tous ses pouvoirs, il ne peut pas toujours sauver le monde. C'est terrible de se découvrir faillible de cette manière là et tu retranscris ça très bien.
J'aime particulièrement la manière dont tu décris Liliane, ses actions devant ce qu'il se passe avec Camille. On la sent vraiment perdue, complètement à la ramasse aussi. La violence de sa réaction fait écho à son sentiment de ne pas en avoir assez fait pour sa fille d'une certaine manière.
Ella Palace
Posté le 04/01/2022
Merci beaucoup pour ton commentaire et tes interventions toujours intéressantes! :-)
Je suis ravie de constater que tu apprécies ma façon d'écrire cette histoire!

Chaleureusement
Edouard PArle
Posté le 07/09/2021
Salut !
Déjà au 3/4 de l'histoire, ça va vite ! Les pièces du puzzle se mettent en place de mon côté, j'arrive enfin à faire clairement le lien entre les différents personnages.
J'aime bien le père qui veut calmer sa femme mais qui abandonne très vite.
Je me demande si Camille peut encore être sauvée...
Sinon, il y a un moment, j'ai vu que tu mettais une virgule après un point d'exclamation, mais je ne sais plus où.
Bien à toi
Ella Palace
Posté le 07/09/2021
Bonjour Édouard,


Oui, on approche de la fin...
Merci pour ta fidélité !

A bientôt
Hortense
Posté le 22/08/2021
Bonjour Ella,
La mort de Sonia entraîne la mort psychologique de Camille avec toutes les conséquences qui en résultent. Son sentiment d'impuissance à la sauver éveille sa culpabilité et la renvoie à son impuissance.
Le journal est extrêmement intriguant, il est complice de Camille et semble la protéger.
Vraiment sa mère est une femme épouvantable, maltraitante, violente et son recours au chantage est odieux. Elle me fait penser aux ogresses des contes. On peut établir un parallèle entre le tortionnaire de Sonia et cette mère. Ils tuent chacun à leur manière.
Privée du rêve, Camille se meurt. Le rêve semble constituer sa seule échappatoire, un monde parallèle où elle projette sa propre souffrance. C'est ainsi que je le comprends, mais je me trompe peut-être.
Le salut viendra-t-il de Romain ?
Je l'espère !

J'ai remarqué que tu places souvent une virgule après un point d'exclamation, ce n'est pas nécessaire. Tu peux très bien écrire :
"Essaye de le prendre, tu verras, il est collé ! insista Camille." insista Camille fait partie intégrante de la phrase.

- et partit sans laisser la moindre trace de la compassion qu’elle éprouvait : et partit sans laisser paraître la moindre trace de compassion ?
- dans les deux premiers dialogues, qui s'exprime ? Si c'est toujours Romain, le tiret est inutile.
- Elle avait commencé par lui crier : elle avait commencé par crier
- avait pué le renfermé, : puait le renfermé
- Elle s’était laissée mourir : elle se laissait mourir
- Oui, il y avait Armel mais il y avait des choses impossibles à partager avec un enfant et elle ne voulait pas lui faire porter la responsabilité de son sentiment d’exister : c'est un peu énigmatique, que veux tu dire ?

A très bientôt
Ella Palace
Posté le 23/08/2021
Bonjour Hortense,

merci beaucoup beaucoup pour ta fidélité et ton commentaire! J'ai remarqué que tu m'as encore "spoilée" mdr (le destin de Sonia). Je mettrai ma petite note à l'avenir lol
J'ai retiré les virgules et il faudra que je le fasse dans les autres chapitres aussi...
Pour ta première remarque, sa mère éprouve de la compassion mais elle ne le montre pas...
Concernant l'emploi du plus que parfait, c'est parce que je parle de faits antérieurs, alors je crois être obligée de laisser comme ça. Non?
Au sujet d'Armel, ce n'est apparemment pas bien expliqué. Je veux dire qu'elle se sent seule malgré la présence de son frère car elle ne peut pas tout lui dire vu son jeune âge et parce qu'elle ne veut pas voir en lui l'être grâce auquel elle va se sentir exister... ce serait une trop grande responsabilité et cela peu importe son âge d'ailleurs...
Je vais changer la phrase...

A très bientôt!
Ella Palace
Posté le 23/08/2021
p.s: voilà, j'ai changé mais je ne sais pas si ça le fait...
Hortense
Posté le 23/08/2021
Oui, c'est beaucoup plus clair ainsi. Quant à l'emploi du plus que parfait, j'ai relu, ça fonctionne, tu as raison.
Désolée d'avoir spoilé, c'est ce que j'ai ressenti à la lecture mais je n'étais pas certaine que cela soit ta vérité. Je serai plus vigilante à l'avenir.
Amicalement
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