Chapitre 14 : l'arène

Par Makara
Notes de l’auteur : Bonjour à tous ! Voici un chapitre tout neuf qui a émergé lors de la réécriture (donc c'est du premier jet niveau écriture !). J'ai hâte d'avoir vos ressentis dessus !
J'espère que vous allez passer un bon moment !

Le portail de Nejemet les mena dans une impasse complètement vide près du port. Elles étaient au pied de l’acropole. À quelques mètres, la rue se terminait en pente et se jetait dans la mer. Mousses, algues, poissons morts, crustacés jonchaient les pavés de la ruelle et les relents nauséabonds montaient jusqu’aux narines de Rhéane. 

D’un pas ferme et cadencé, Nejemet prit la direction de la mer et longea la plage encombrée de bateaux de pêches et de filets. Rhéane tenta de suivre le rythme tout en évitant les débris qui s’amoncelaient partout. 

Après deux cents mètres, elles arrivèrent devant une imposante grotte d’un noir profond. L’orgue de pierre laissait place à un long boyau qui descendait dans les profondeurs de la montagne. 

— Ne laisse personne comprendre que tu es enchanteresse, murmura Nejemet à son intention. À l’intérieur, il ne faudra pas intervenir. Quoi qu’il arrive.

La mage ternit sa cotte de mailles pour que le Nimbe ne reflète pas la lumière, s’empara d’une torche enflammée qui gardait l’entrée et s’avança dans le tunnel. 

 

Rhéane, après un moment d’hésitation, lui emboîta le pas. Elle n’avait aucune envie de perdre sa guide dans cet obscur conduit. À mesure de leur descente, le roulement des vagues s’atténuait, remplacé par des bruits métalliques, des coups de pioche, des crissements et des cris. L’appréhension gagnait peu à peu Rhéane. Ses doigts demeuraient collés à sa tunique. Sans être claustrophobe, elle préférait les endroits où son horizon ne se limitait pas à un cercle sombre. Elles marchèrent de longues minutes dans le conduit humide. Leurs foulées spongieuses étaient entrecoupées par le clapotis de gouttes terminant leur parcours sur le sol de pierre. Plus Rhéane avançait, plus elle se demandait pourquoi elle avait suivi l’Enchanteresse. Elle ne savait absolument rien de Nejemet. Et si celle-ci décidait de la vendre à un marchand d’esclaves ? Rhéane secoua la tête pour se reprendre. Elle n’était plus une esclave. Elle n’était plus une mineure. Elle était une Enchanteresse aux yeux de tous, elle ne pouvait pas être vendue. Elle était respectée et vénérée à l’extérieur de l’acropole. Rien ne pouvait lui arriver. Cette pensée ne suffit pas à la rasséréner. 

Le boyau se divisa en plusieurs branches et Nejemet prit la direction de l’Est.  

Au détour d’un virage, la galerie s’ouvrit sur un gouffre de plusieurs mètres de profondeur. Cette soudaine perspective lui donna le vertige et elle se colla à la paroi. Le vacarme des pioches emplit ses oreilles. De là où elle se tenait, Rhéane apercevait des enfants et des adolescents qui poussaient des chariots remplis de roches brunes et fangeuses. Ils remontaient un chemin creusé à même la falaise du fond du gouffre jusqu’à leur hauteur. Rhéane se pétrifia devant le sordide spectacle. Les silhouettes échevelées et décharnées se succédaient dans une longue colonne de chair qui serpentait de bas en haut. Tous avaient des mines hâves, barbouillées de sueur et de saletés. 

— Rhéane ! Qu’attends-tu ? 

La jeune mage détourna les yeux, le cœur serré par ce spectacle et emboîta le pas à la sibylle. Elle pria intérieurement que Thamyclès n’ait pas été acheté par un entrepreneur minier, qu’il ne fasse pas partie de ces visages hagards et fatigués dont elle savait les jours comptés. Elles échangèrent le tapage de la grotte pour des clameurs et des applaudissements. 

— Nous arrivons, déclara Nejemet avec un sourire. 

Le plafond du souterrain s’élargit et elles débouchèrent sur une vaste cavité remplie de monde. Une foule se massait, debout ou assise, dans un amphithéâtre grossièrement taillé dans la pierre. Les marches, de taille inégale, étaient prises d’assaut par les spectateurs. Au centre de l’arène, sur un sol recouvert de terre et de sable, deux individus se faisaient face. Hommes, femmes, enfants huaient ou encourageaient les combattants. 

Nejemet s’avança et s'éclaircit la gorge. 

— Des aînées ! Laissez passer les aînées ! s’écria un homme.

Plusieurs personnes se déplacèrent pour leur permettre d’avoir une vue correcte de l’arène. Les deux hommes attendaient le signal pour commencer le combat. Ils étaient seulement vêtus d’un pagne et laissaient donc, à la vue du public, une musculature développée. Tous deux étaient de statures équivalentes, ils devaient être un peu plus âgés que Rhéane. Les lutteurs débutèrent front contre front, les bras vers le bas. Au signal d’une aînée, la lutte commença. Les deux hommes cherchaient à rester debout, maintenir leurs appuis pour éviter d’être déstabilisés et de finir au sol. Les acclamations du public devinrent plus fortes à mesure que l’affrontement durait. Nejemet commença à crier des encouragements. 

— Allez ! ALLEZ ! 

Peu à peu, les clameurs  envahirent la grotte, une frénésie se répandit dans le public. Les bras étaient levés, les spectateurs s’égosillaient. Rhéane quitta le duel des yeux et observa Nejemet. Toute son attention se focalisait sur les mouvements des combattants. Ses yeux étincelaient, ses lèvres se retroussaient, ses membres se tendaient. Rhéane comprit que son comportement était une manière d’oublier la crise de Calypso. Chacun de ses cris répondait à une rage enfouie, un désespoir latent, une volonté de rejeter son impuissance à la face du monde. 

Rhéane reporta son regard sur le combat. Les deux hommes se tournaient autour dans un jeu de jambes circulaire. Ils se jetaient souvent l’un sur l’autre et paraissaient devenir une seule et même personne aux bras et jambes multiples. Dès que l’un des combattants posait une main au sol, un point était marqué pour son opposant et les hurlements de la foule grondaient dans la grotte. Parfois, durant de longues minutes le combat ne consistait qu’en un jeu de mains où chacun essayait d’empoigner l’autre pour l’immobiliser puis le projeter au sol. L’un des lutteurs finit par trouver une faille dans la défense de son adversaire et réussit à l’attraper par les hanches. Il le souleva subitement et l’homme s’écrasa par terre dans un fracas de tonnerre. Certainement sonné, il leva son index vers le plafond et des sifflements désapprouvèrent son geste. 

— Un abandon ! SCANDALEUX  ! AU TROU ! hurla Nejemet dont le visage était déformé par une hideuse extase. 

Le combattant vainqueur leva les bras et des acclamations remplacèrent les huées. L’Aînée qui servait d’arbitre déposa dans la main du gagnant une grosse somme d’argent et le sourire de l’homme s’étendit jusqu’à ses oreilles. Il s’inclina plusieurs fois devant les hourras des spectateurs. 

— Alors, ça t’a plu ? s’exclama Nejemet.

— Oui, oui. C’est impressionnant, répondit Rhéane. 

À vrai dire, ce type de jeu l'avait toujours laissée de marbre. Pour elle, rien n’était plus saisissant qu’un homme ou une femme qui déclamait un long monologue sur scène. Là, elle avait un frisson. Là, le respect et l’admiration se mêlaient. 

— Attends de voir qui va entrer dans l’arène !

Rhéane fronça les sourcils. Que voulait-elle dire ? 

— Chers spectateurs ! Voici maintenant le moment que vous attendez tous ! LE PUGILAT ! 

Des applaudissements s’élevèrent. Les spectateurs souriaient et certains se frottaient les mains d’impatience. L’ambiance rappela à Rhéane les secondes précédant son arrivée sur scène. Des instants fugitifs de fierté, mélange d’anxiété et d’adrénaline. L’oratrice reprit la parole.

— Pour votre plus grand plaisir, voici notre championne en titre ! THÉODORA ! Fille d’Alcmène de la cité de Naucratis !

Rhéane demeura bouche bée en voyant sa ménine entrer dans le cercle de compétition. Oui. Pas de doutes. C’était bien elle. Même si sa tenue n’était absolument pas la même.

Théodora portait une brassière en cuir qui révélait ses épaules carrées, ses biceps ciselés et son ventre à la sangle abdominale musclée. Un pantalon en toile de jute couvrait ses jambes et elle était pieds nus. Des lanières en cuir s’enroulaient autour de ses mains gantées de peau auxquelles étaient fixées des barres de fer et de plomb. Ses fines tresses étaient rassemblées en une queue de cheval et voletaient autour d’elle dès qu’elle se déplaçait. 

Elle se mit à sautiller sur place puis fit craquer les os de sa nuque. Son adversaire entra dans l’arène. C’était une femme d’un gabarit un peu plus lourde que le sien, mais tout aussi athlétique. Elle avait un air farouche, le visage carré et bien moins fin que Théodora. 

— Avoue que tu ne t’y attendais pas ! s’exclama Nejemet d’une voix forte pour couvrir les applaudissements.

Rhéane acquiesça, les yeux toujours ronds comme des soucoupes. Elle ne quittait pas du regard Théodora qui se mettait en position. Sans véritablement s’en rendre compte, Rhéane se rapprocha de l’arène. Les spectateurs, d’abord outrés qu’elle joue des coudes pour s’avancer, lui laissèrent la place en comprenant son statut. 

De là où elle se tenait à présent, elle avait une vue parfaite de l’arène. Théodora avait dans les yeux la même lueur de défi qu’elle lui destinait, mais il y avait autre chose dans sa posture, dans la crispation de sa mâchoire qu’elle n’avait jamais vue auparavant : la volonté d’en découdre. Les deux pugilistes redressèrent le menton, et mirent leur tête en arrière. Elles entremêlèrent leurs mains et attendirent le signal du départ.

— VICTOIRE PAR CHAOS ! hurla l’arbitre. LE COMBAT PEUT COMMENCER !

À peine l’oratrice avait-elle terminé sa phrase que Théodora lança son poing en avant. Il fut immédiatement paré par son adversaire et la jeune femme recula. Elles se mirent à se déplacer circulairement, leurs mains gravitant autour de leurs têtes prêtes à attaquer à la moindre ouverture. Elles ne se quittaient des yeux.  

Le corps de Rhéane se raidit, ses doigts se refermèrent sur sa tunique, son cœur palpita. Au moment où Théodora lança un nouvel assaut, un frisson traversa Rhéane, un poids s’installa dans sa poitrine. Elle eut l’impression que tout son être se mettait à vibrer en même temps que sa ménine. La peur lui monta dans la gorge et elle eut envie de fermer les yeux. Elle ne pouvait pas assister à ça, mais elle était incapable de quitter le combat du regard. 

Les deux femmes s’échangeaient de nombreux coups ; d’abord en direction du visage puis au creux des flancs ou vers la poitrine. Dès que l’attaque était contrée, leurs poings revenaient à leur visage et passaient de leurs tempes vers l’avant dans un ensemble de mouvements rapides. 

L’arène résonna de bruits puissants. Rhéane n’entendait plus que ça. Les applaudissements, les encouragements autour d’elle s’étaient assourdis. En revanche, elle percevait clairement les mâchoires qui craquaient sous la dureté d’un choc ou le crissement des plaques de plomb l’une contre l’autre. Théodora était agile, attentive à chaque mouvement, mais son adversaire était plus lourde, chaque coup paré faisait vibrer le corps de sa ménine. 

L’adversaire de Théodora se dressa soudain sur la pointe des pieds et monta sa main droite qu'elle leva bien haut avant de l’abattre violemment. Théodora para avec son coude. L’élan de l’attaque et le choc la firent chuter. Le corps de Rhéane se tendit vers l’avant, son cœur battit à tout rompre. Elle ne pouvait rester sans rien faire alors qu’on agressait sa ménine ! Nejemet posa ses doigts sur son épaule. 

— Attends, le combat est loin d’être fini.

Ni freinée ni effrayée par sa chute, Théodora se releva en essuyant un mince filet de sang de sa bouche et retourna au combat plus fougueuse encore, la colère dansant dans ses pupilles. Elle se mit à frapper son adversaire de la main gauche puis de la droite. Une pluie de coups s'abattit sur sa concurrente qui peinait à garder ses poings devant elle en protection. L’assaut rappela à Rhéane une pluie de grêlons tant les plaques de fer s’entrechoquaient. Le cône de protection de la pugiliste commença à s’effriter et Théodora put la frapper plusieurs fois dans l’abdomen puis dans les épaules. Déstabilisée, la pugiliste baissa un bref instant sa garde et Théodora arma son bras vers l’arrière. Elle asséna un coup direct qui transperça la garde de son adversaire. Son poing termina sa course dans le nez de sa concurrente et celui-ci se brisa dans un craquement sordide. La femme s’écroula lourdement dans un nuage de terre et de poussières. 

Des cris et applaudissements montèrent dans la caverne. Théodora tourna autour de la combattante, prête à lui envoyer un dernier coup final, mais celle-ci demeura au sol, le visage ensanglanté. Théodora leva ses bras en signe de victoire et les spectateurs se mirent à l’acclamer. Rhéane, galvanisée par la foule en liesse, scanda le prénom de sa ménine en même temps que les autres. Ses doigts avaient quitté sa tunique, ses joues étaient rouges et sa voix chevrotante.

Elle n’en revenait pas. Sa ménine était une pugiliste de haut niveau ! Théodora avait vaincu cette femme !

L’arbitre posa sur la tête de la gagnante une couronne d’aubépines et lui donna une bourse pleine d’argent. 

— Elle est douée cette petite, tu ne trouves pas ? s’écria Nejemet, le sourire aux lèvres.

Rhéane articula un oui qui se perdit dans le vacarme ambiant.

— Si, elle avait été Scythe, elle aurait été une grande guerrière ! assura Nejemet. 

L'Aînée qui organisait l’évènement fit sortir Théodora de l’arène. Pendant un instant, Rhéane eut envie de la rejoindre et de la féliciter et se rappela qu’elle n’était pas censée être ici.  L’oratrice apostropha la foule. 

— Après cet impressionnant combat, les paris commencent ! Voici, le spectacle des fauves  ! 

Rhéane fronça les sourcils, perplexe. Allaient-ils faire venir des lions ou des tigres dans ce petit espace ? Il n’y avait aucune protection ! 

Alors qu’elle allait poser la question à Nejemet, des enfants pénétrèrent dans l’arène. La plupart devaient avoir entre six et huit ans. Ils ne portaient qu’un pagne de différentes couleurs et ils avaient tous les cheveux courts si bien qu’on ne pouvait déterminer leur sexe. Rhéane comprit que cela importait peu aux organisateurs. Dans une cacophonie sans nom, les spectateurs se mirent à miser sur les enfants et deux hommes passèrent dans les rangs lister les paris. Les gamins se faisaient des grimaces ou s’insultaient copieusement sous les regards amusés de l’auditoire.

Un mauvais pressentiment naquit dans l’esprit de Rhéane. 

— Nejemet ? Que vont-ils faire ?

L’Enchanteresse lui fit signe de se taire d’un mouvement de la main. La présentatrice reprit la parole.

— Je rappelle le but du jeu… Le dernier enfant debout pourra sortir de sa condition de mineur et devenir lutteur ou pugiliste ! Que les combats commencent !

L’Aînée avait à peine terminé sa phrase que les enfants se jetèrent les uns sur les autres dans des feulements et des cris d’animaux. 

Les spectateurs riaient ou encourageaient les combattants. 

— Rhéane ! Pour qui es-tu ? Moi, je dirai le gamin avec la culotte rouge. Il m’a l’air bien costaud pour son âge. Attaque ! hurla-t-elle alors que son favori se faisait piétiner par un autre enfant. 

Une sensation étrange s’empara de Rhéane. Cela provenait de ses entrailles. Sa bouche était pâteuse. Son cœur battait à tout rompre. Un haut-le-cœur la saisit. C’était immonde. Pourquoi ces hommes et ces femmes incitaient-ils ces enfants à se battre ? Ils avaient l’âge de Thamyclès !

Dans l’arène, les gamins se ruaient les uns sur les autres, se poussaient, se mordaient, se pinçaient ou cognaient leur prochain. Peu à peu, le sol de l’arène se tapissa de sang, de dents cassées et de corps évanouis alors que les bagarres se poursuivaient.

Et toujours ces cris, ces vociférations de la part du public. Toujours ces sourires aux lèvres des spectateurs. Ils se délectaient du spectacle. Ils étaient atroces. 

L’envie de vomir se fit de plus en plus forte. On aurait dit des animaux. Ils nous réduisent à des animaux, pensa-t-elle. Des fauves sans conscience. Juste bons à se battre.

La colère rongeait sa poitrine ; elle avait l’impression d’étouffer. La foule électrisée l’oppressait. Pourquoi n’arrivait-elle plus à respirer ? Elle recula un peu et heurta un homme qui ne fit même pas attention à elle. Il acclamait un enfant en tendant son poing vers le plafond, il lui hurlait de cogner. Rhéane discerna dans ses yeux une telle aliénation à la scène que sa fureur s’en trouva décuplée. Sa bille de Nimbe se mit à luire ainsi que la larme ensorcelée de l’Actoria. Sa cage thoracique chercha désespérément de l’air et elle courut pour s’extraire de la cohue.  C’était son collier, cette larme l’empêchait de respirer. Le sort à l’intérieur la menottait et l'asphyxiait. La panique l’envahit. Ses poumons étaient vides. Elle concentra toute sa rage, tout son dégoût vers la larme de Nimbe et le cristal explosa en une nuée de poussières. 

Aussitôt, Rhéane put s'oxygéner. Elle se mit à tousser et s’adossa à la paroi de la caverne. Un grondement monta des profondeurs de la grotte. Un grondement qu'elle reconnut aussitôt. Il ravivait ses cauchemars et hantait ses nuits. 

Elle tenta d’enlever ses doigts de la roche, mais elle en fut incapable. Son dégoût et sa rage l’arrimaient à la paroi. 

— NEJEMET ! 

Son hurlement se perdit dans les rugissements de la masse exaltée. Rhéane sentait la roche palpiter contre sa paume et plus ces frémissements augmentaient, mieux elle respirait. Au moins cela mettrait un terme à ces affrontements idiots, pensa-t-elle. Des gravillons commencèrent à tomber sur les spectateurs. Des fissures apparurent à partir de ses mains et traversèrent les parois, émiettèrent le plafond, crevèrent la pierre de cloques. Un roulement similaire au tonnerre se répercuta dans la grotte et les hurlements qui suivirent n’eurent pas la même sonorité. 

Les spectateurs avaient compris. À la seconde déflagration, la cohue se dispersa dans tous les sens. Les murs se lézardaient au moment où Nejemet retrouva Rhéane. 

L'Enchanteresse la fusilla du regard, arma son poing vers l’arrière et celui-ci vint s’écraser contre la joue de Rhéane. 

Sa tête rebondit contre la pierre et tout devint subitement noir.

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filoutem
Posté le 14/02/2023
Waaaaah !

Quel superbe chapitre !!! Bravo ! J'ai vibré du début à la fin !
Alors là chapeau, c'est très cinématographique, j'ai réussi à voir le décors, à être choquée par les combats d'enfants, à ressentir ce sentiment d'oppression quand Rhéane s'échappe...
Bon, par contre, maintenant que j'ai lu un chapitre comme ça je me demande pourquoi il n'y en a pas eu un peu plus tôt ? Je pense vraiment que le récit mériterait à être davantage ponctué de moments d'action comme ça, aussi bien écrits et sensationnels. Tu as déjà des scènes d'action dans le récit, mais peut-être que tu peux un peu les renforcer comme tu l'as fait ici ? Je pense aussi que si ce chapitre est aussi percutant, c'est parce qu'il y a un peu moins de dialogues que dans les chapitres précédents.
Bref je suis complètement emballée par ce chapitre au cas où je ne l'aie pas assez dit....

Voici quelques remarques en vrac :

« ils devaient être un peu plus âgés que Rhéane »
=> hmmm… la Rhéane jeune ou la Rhéane vieillie ? Pas très clair.


« Les deux hommes cherchaient à rester debout, maintenir leurs appuis pour éviter d’être déstabilisés et de finir au sol »
=> il me manque un « à » après la virgule


Rhéane se rapprocha de l’arène. Les spectateurs, d’abord outrés qu’elle joue des coudes pour s’avancer, lui laissèrent la place en comprenant son statut. 
De là où elle se tenait à présent, elle avait une vue parfaite de l’arène.
=> Répétition « arène » => « zone de combat », « cirque », « piste »

la même lueur de défi qu’elle lui destinait,
=> je pense qu’il faudrait un « habituellement », car là tel quel j’ai dû relire une deuxième fois pour comprendre qu’elle ne lui destinait pas ce regard en ce moment même


Voilà c'est tout ! Bravo bravo en tous cas, très chouette :))

À très vite !
Makara
Posté le 18/02/2023
Coucou Filoutem !
Je suis contente que le chapitre t'ai plu :). J'en suis plutôt contente ! Je l'ai rajouté justement pour dynamiser le récit. Je note ta remarque pour renforcer les moments d'action dans le début. Avec ma réécriture, j'ai davantage développé les persos et le monde et du coup peut-être que le rythme s'étire un peu. Je n'y vois pas clair pour le moment. Les actions vont vraiment s'enchaîner dans la deuxième partie du livre. L'exposition à l'acropole est nécessaire pour comprendre les enjeux (mais c'est vrai que je pourrai voir pour réduire les dialogues).
Merci de ton retour et pour le relevé des coquilles ! J'espère que la suite continuera à te plaire :)
A bientôt !
Sorryf
Posté le 31/01/2023
Moi au debut du chapitre: spatacuuuus!
Moi au milieu du chapitre : THEODORAAAAAAAAAA\o/ \o/ \o/
Moi a la fin du chap: AH NON PAS LES ENFANTS !

"C’était immonde. Pourquoi ces hommes et ces femmes incitaient-ils ces enfants à se battre ?" Pinaillage : je supprimerai ces phrases qui m'ont semblées un peu trop naives pour le monde que tu nous a présenté. Ou alors au moins ne pas les mettre en tournure interrogative. C'est normal que Rheane soit en colère, surtout avec ses freres vendus, mais sa surprise et son jugement m'ont paru un peu trop "modernes", dans un monde ou on vend les enfants et qu'on les fait bosser dans les mines. Pour sa reaction dans l'ensemble, je te conseillerai de mettre plus de colere et moins de jugement, la scene est suffisamment horrible sans qu'il soit nécessaire que Rheane insiste dessus. (Mais peut-être que je me trompe sur le perso, apres tout elle vient pas de ce milieu la)

Theodora est la best ! <3
Makara
Posté le 31/01/2023
Sorryf !!!!!
Hihihi, j'attendais trop tes réactions sur le chapitre :p.
Oui, vive Théodora :D. C'est trop une warrior !!!
Je note pour tes remarques à la fin, je suis assez d'accord, je n'ai peut-être pas besoin d'insister sur le côté "horrible", on s'en rend compte !
Merci pour ta lecture ! (et toi à quand la suite ?)
Bisous volants <3
Flammy
Posté le 26/01/2023
Coucou !

Je te déteste très fort, c'est toujours les montagnes russes là avec toi ='D Une catastrophe, Rhéane s'en sort mieux, puis patatra, une nouvelle catastrophe. Rha. Surtout qu'elle va encore probablement s'en prendre pleins le dos alors que pour le coup, je trouve que c'est la faute de Nejemet. Elle le sait que Rhéane est pas encore très confiante sur sa maîtrise, qu'elle a officiellement perdu sa fille, ce qui lui a fait péter un câble en ville, et elle l'emmène voir des combats d'enfants, dans quel monde ça se passait bien ? ='D

En tout cas, le chapitre est très riche en émotions je trouve ! La découverte de ces jeux clandestins, avec les combats quasi à mort, les pugilats et tout, ça fait très fight club. J'aurai pas cru que Théodora serait là =o Elle a le temps en plus de sa vie de minine ? Elle s'est formée quand ? C'est pour évacuer un trop pleins de colère ? Ca pose beaucoup de questions ! Mais bon, si quelqu'un essaie de s'en prendre à Rhéane, au moins ya de quoi la protéger ='D

Sinon, j'ai eu peur tout le chapitre de retrouver les frères de Rhéane, soit dans la mine, soit dans les combats. Pareil pour la toute fin, avec les combats d'enfants, je m'attendais à voir Thamiclès dedans, j'ai été soulagée que ça soit pas le cas, mais c'est normal que ça la fasse quand même vriller x) En plus, elle a essayé de prévenir Nejemet, mais elle préfère voir des gamins s'entre tuer. J'avais un peu oublié que la société était oppressive auprès des jeunes, mais là, on se le reprend bien violemment dans la gueule ^^"

Très curieuse de voir ce que va donner le réveil et quelles seront les conséquences pour Rhéane ^^"
Makara
Posté le 28/01/2023
Coucou Flammy !

"Je te déteste très fort, c'est toujours les montagnes russes là avec toi ='D"=> Ahahah, oui déteste moi XD

"Surtout qu'elle va encore probablement s'en prendre pleins le dos alors que pour le coup, je trouve que c'est la faute de Nejemet. Elle le sait que Rhéane est pas encore très confiante sur sa maîtrise, qu'elle a officiellement perdu sa fille, ce qui lui a fait péter un câble en ville, et elle l'emmène voir des combats d'enfants, dans quel monde ça se passait bien ?"=> ON EST D'ACCORD ! XD

"J'aurai pas cru que Théodora serait là =o Elle a le temps en plus de sa vie de minine ? Elle s'est formée quand ? C'est pour évacuer un trop pleins de colère ?"=> Yes, Théodora est partout où on ne l'attend pas :p

"Pareil pour la toute fin, avec les combats d'enfants, je m'attendais à voir Thamiclès dedans, j'ai été soulagée que ça soit pas le cas, mais c'est normal que ça la fasse quand même vriller x)"=> ça va venir :p

"Pareil pour la toute fin, avec les combats d'enfants, je m'attendais à voir Thamiclès dedans, j'ai été soulagée que ça soit pas le cas, mais c'est normal que ça la fasse quand même vriller x)"=> Yes, il ne faut pas oublier, c'est important pour la suite...
A bientôt pour la suite du chapitre !!!
Merci de ta lecture <3
Ayunna
Posté le 26/01/2023
Coucou Makara !

Très bien écrit ce nouveau chapitre, j’adore !!

Voilà pourquoi Théodora parlait de baston et était couverte de bleus. Très sympa de la découvrir sous un autre angle.
Cependant, ça me surprend que Nej laisse Calypso alors que sa chère et tendre vient d’échapper à la mort, et décide d’aller voir les combats pour « oublier sa crise ». J’aurais peut-être placé ce chapitre différemment dans l’histoire. J’aurais plutôt imaginé Nej rester au chevet de Caly, qu’elle prenne soin d’elle.

En tout cas, les ressentis de Rhéanes sont très bien retranscrits, on est avec elle, plongés dans le combat !

Après, ça devient vraiment horrible avec le combat des enfants, et cela me fait détester Nej ! Quelle ********* de regarder ça et de rester de marbre, à encourager le combat !! Maintenant je ne supporte plus ce personnage, bravo Maka ! Elle n’est pas contente que Rhéane réagisse alors qu’elle sait très bien qu’elle a provoqué un tremblement de terre et qu’elle ne maîtrise pas son Nimbe ? Ce point me gêne un peu, mais à voir.
Je pensais que tu allais mettre l’un des frères de Rhéane dans l’arène d’ailleurs. Cela aurait pu être bien !

La colère de Rhéane est justifiée, je suis contente qu’elle détruise tout, haaa !

Côté relecture :
Du détail et simplement mon avis, mais ici « Elle n’était plus une mineure. Elle était une Enchanteresse aux yeux de tous, elle ne pouvait pas être vendue. Elle était respectée et… » j’enlèverai « elle ne pouvait pas être vendue », tu l’évoques juste avant, j’enchaînerais direct avec « elle était respectée », je trouverais cela plus cohérent.


Très bien écrit ce chapitre. Intense, révoltant !!
A très vite !
Makara
Posté le 28/01/2023
Coucou Ayunna !

"Cependant, ça me surprend que Nej laisse Calypso alors que sa chère et tendre vient d’échapper à la mort, et décide d’aller voir les combats pour « oublier sa crise ». J’aurais peut-être placé ce chapitre différemment dans l’histoire. J’aurais plutôt imaginé Nej rester au chevet de Caly, qu’elle prenne soin d’elle."=> Alors, il faudrait que je le précise mais en fait Nejemet ne peut rien faire pour Calypso quand elle est à la source. Donc, elle ne peut que se changer les idées en attendant que Calypso aille mieux.

"Après, ça devient vraiment horrible avec le combat des enfants, et cela me fait détester Nej ! Quelle ********* de regarder ça et de rester de marbre, à encourager le combat !!"=> ahaha, mais c'est la culture de Nej. Elle vient d'un peuple de guerrière où les enfants se battent dès le plus jeune âge ! C'est normal pour elle !
"Elle n’est pas contente que Rhéane réagisse alors qu’elle sait très bien qu’elle a provoqué un tremblement de terre et qu’elle ne maîtrise pas son Nimbe ? "=> Je crois que Nej n'a pas trop réfléchi à tout ça, elle est beaucoup dans l'action, peu dans la réflexion...

"Je pensais que tu allais mettre l’un des frères de Rhéane dans l’arène d’ailleurs"=> ah tu es la deuxième à me dire ça. Mais je les garde pour plus tard ;)
Trop contente de lire tes ressentis sur le chapitre :)
A très vite !
ClementNobrad
Posté le 25/01/2023
Coucou Makara,

Chapitre rondement mené. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait ces espèces de combats clandestins sous terre. Et encore moins Theodora en championne du pugilat. Elle cache décidément un passé tumultueux qu'on a envie de découvrir de plus en plus. J'ai pensé à un moment que ça ferait partie de son entrainement et qu'elle allait devoir se retrouver dans l'arène, sans magie, que les poings pour vérité ! Ahah

Quand les enfants sont arrivés dans l'arène, les imaginant esclaves, j'avoue avoir pensé aux frères de Rheane, un des deux auraient pu se retrouver ici ^^ Mais ma colère finale n'en reste pas moins plausible, même en l'absence de ses frères. N'oublions pas que Rheane nest qu'une jeune enfant après tout, et que da colère, elle a du mal à la gérer.

Bon chapitre en soi, qui nous rappelle les horreurs de la marchandisation des humains (même si certains se lancent volontairement dans le business...)

Au plaisir de lire la suite,

"La femme s’écroula lourdement dans un nuage de terres et de poussières." > terre
Makara
Posté le 28/01/2023
Hello Clément ! Merci pour ton commentaire ! Désolée par le temps de réponse, ma fin de semaine a été bien remplie !
Théodora cache bien des choses encore ! hihihi.

Dis toi, que j'ai un chapitre où Rhéane est dans une arène mais ce n'est pas celle-là :p
J'ai hésité à placer un des frères de Rhéane dans l'arène mais les retombées auraient été trop compliquées à gérer à ce stade du récit donc je garde ses frères pour plus tard :p
"Jeune enfant"=> Enfin elle a 17 ans tout de même !
Contente que ce chapitre t'ai plu, il m'a donnée du fil à retordre^^
A bientôt pour la suite et merci de ta rapidité de lecture !
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