Chapitre 14

Lyne poussa un cri de surprise lorsque Soreth lui lâcha la main pour s’écrouler dans la neige. Elle se précipita aussitôt à ses côtés et, pendant qu’il se relevait péniblement, constata que son mollet gauche était en sang. Par chance, aucun trait n’y était fiché, permettant au prince de tenir debout et de pouvoir marcher. Il refusa même son aide d’un signe de la tête, malgré ses dents serrées par la douleur. Au contraire, conscient qu’il ne leur restait qu’une maigre chance d’atteindre leurs chevaux avant l’arrivée des brigands, il repartit aussi vite que sa blessure le lui permettait. Autant impressionnée par sa volonté que certaine de son devoir, Lyne se plaça derrière lui pendant que les flèches pleuvaient autour d’eux. Quoi qu’il advienne, elle ne rentrerait pas seule à Lonvois.

Heureusement, les prétoriens se retrouvèrent rapidement hors de portée de tir. Même si cela ne signifiait pas la fin de leurs ennuis, ne plus entendre la mort siffler au-dessus d’elle rassura Lyne. Elle posa alors des yeux brillants d’espoir sur Soreth, qui dépensait toute son énergie pour maintenir son allure, et l’encouragea silencieusement. Elle n’avait jamais vu un blessé courir à une vitesse pareille. Plus encore que son entraînement, elle supposait que c’était les dons du galweid, alliés à sa pierre d’Eff, qui lui permettaient une telle prouesse. Elle en était d’autant plus soulagée de sentir la sienne palpiter à son annulaire et savait que, si elle s’en sortait en vie, il faudrait qu’elle remercie Milford pour sa prévoyance.

Leur course effrénée s'acheva quand ils atteignirent leurs montures, tandis que les grandes portes de Brevois grinçaient au loin. Ils les détachèrent hâtivement, puis sautèrent en selle au moment où les alentours retentissaient des grondements du dernier molosse de la meute. Zmeï se raidit sous les genoux de Lyne, mais ne broncha pas. Ni lorsqu’elle dégaina son épée, ni quand le mastiff déboula en trombe devant eux, ni même lorsqu’une flèche de Soreth le faucha au milieu de sa charge, s’enfonçant dans sa gorge et l’envoyant rouler dans la neige comme une poupée de chiffon.

Un silence sinistre et pesant retomba dans le bosquet, bientôt ponctué par les hululements inquiets des chouettes boréales, auxquels s’ajoutèrent les renâclements impatients des chevaux et, finalement, des voix lointaines. Comme s’il s’agissait du signal qu’il attendait, Soreth rangea son arc court et se tourna vers sa partenaire.

— Nous allons essayer de les distancer maintenant que nous n’avons plus à nous soucier de leurs chiens. Si tu as le moindre doute, laisse faire Zmeï.

Lyne acquiesça en flattant l’encolure de sa monture, puis trotta derrière le prétorien jusqu’à la route où ils s’élancèrent au galop. Un vent cinglant mordit aussitôt son visage, et elle se recroquevilla sur Zmeï en priant ses ancêtres pour qu’il ne les entraîne pas au fond d’une crevasse.

Il se révéla fort heureusement aussi doué que l’avait prévu son équipier, suivant Apalla avec assurance et ne laissant à sa cavalière rien d’autre à faire que l’encourager. Cela n’empêcha pas cette dernière d’agripper fermement ses rênes, comme pour garder une forme de contrôle. Même une stupide.

Si la première minute de leur cavalcade poussa Lyne à croire qu’ils avaient semé les pillards, elle finit par distinguer leurs hurlements à travers le galop de Zmeï. Elle tourna lentement la tête, en s’efforçant de ne pas tomber, et compta une douzaine de poursuivants à moins de deux cents mètres d’eux. Les armes au clair et prêts à en découdre, ils gagnaient peu à peu du terrain sur les prétoriens, dont les montures fatiguées étaient moins habituées à courir sur un sol glissant.

Lyne grimaça, estimant qu’il ne leur restait qu’une dizaine de minutes avant d’être rattrapé, puis se recentra sur la piste et réfléchit à un moyen de se débarrasser de la meute qui les talonnait. Hélas, avec sa falaise d’un côté et son abrupt de l’autre, le chemin n’offrait guère d’échappatoires. Fuir ou combattre était les seules options, et aucune ne les sauverait.

La garde royale jura. Ils ne pouvaient pas mourir. Pas avant d’avoir puni les meurtriers de Brevois. Pourtant, plus leurs ennemis se rapprochaient et plus elle se résignait à les affronter. Elle n’y survivrait pas, mais si elle les ralentissait suffisamment Soreth pourrait s’échapper. La justice n’avait pas besoin de plus, et c’était son devoir de le protéger. Cela ne serait pas facile, la piste était trop large pour qu’une personne y retienne efficacement un groupe, mais les brigands les talonnaient, et elle n’avait pas d’autres options. Résolue, elle s’apprêtait à faire faire demi-tour à Zmeï, il comprendrait ce qu’ils avaient à faire, lorsqu’un nouveau choix se découpa dans la nuit.

Tel un fanal d’espoir, le pont qu’ils avaient franchi dans l’après-midi les attendait une trentaine de mètres plus loin. Grâce au goulot qu’il formait, Lyne pourrait y affronter plusieurs guerriers en même temps offrant ainsi une avance confortable à son partenaire. Cela ne changerait pas sa fin, mais au moins Soreth serait sauvé.

Déjà habitués à l’obstacle et conscients de la chasse qu’on leur donnait, les chevaux le traversèrent sans ralentir lorsque leurs sabots heurtèrent ses planches sèches ou quand il oscilla dangereusement à cause de leur passage en trombe.

Cette fois plus effrayée que sa monture, Lyne écrasa nerveusement ses rênes en gardant les yeux fixés sur le dos de son équipier. Elle aurait voulu le prévenir ce qu’elle s’apprêtait à faire, et même le remercier pour les journées qu’ils avaient passé ensemble, mais ne voyait aucun moyen d’y parvenir. D’autant qu’il risquait de s’y opposer et qu’elle n’avait pas le temps d’argumenter. L’idée lui serra le cœur, elle regretterait jusqu’à leurs moins agréables discussions, puis elle verrouilla ses émotions et se concentra sur la bataille à venir. Ils étaient presque arrivés.

Dès qu’ils eurent franchi le pont, Lyne tira sur les rennes de Zmeï pour mettre pied à terre. Elle se figea cependant au milieu de son action, car le prince se déporta vers la falaise au lieu de continuer sa route comme elle l’avait prévu. Il y fit faire volte-face à sa jument, dégaina son arc et, tout en décochant un premier trait en direction des bandits, cria à Lyne qui le regardait avec stupéfaction.

— Coupe les cordes ! Je te couvre.

Malgré sa surprise, elle se demandait si son partenaire avait planifié leur évasion depuis le début ou s’il avait seulement mieux improvisé qu’elle, la guerrière empoigna ses armes, sauta dans la neige et se dirigea vers le pont avec détermination. Elle ne laisserait pas s’échapper l’espoir qu’il venait de lui confier.

De l’autre côté de la crevasse, la lune dégagée éclairait les silhouettes réticentes des bandits. La flèche de Soreth n’avait touché personne, mais aucun d’eux n’avait envie de devenir sa cible en traversant en premier. Hélas, ils retrouvèrent un peu de courage lorsqu’ils virent Lyne s’approcher d’un poteau, et l’un d’eux se détacha du lot braillard pour s’élancer sur la passerelle. La guerrière hésita à l’attendre, elle ne survivrait pas s’il la prenait au dépourvu, puis décida de faire confiance à son partenaire et frappa la corde supérieure du pont de toutes ses forces.

Plusieurs brins se rompirent sous le choc, mais le lien ne céda pas. Elle jura contre les bâtisseurs consciencieux et abattit à nouveau son bras, non sans jeter un coup d’œil au brigand sur le pont. Déjà au milieu de son trajet, celui-ci arborait un sourire victorieux, certain qu’il l’atteindrait, lorsqu’un trait du prince s’enfonça entre les protections de son épaule. L'impact lui fit vider ses étriers, et il tomba lourdement sur les planches de bois, hors du champ de vision de Lyne. Sa monture affolée la frôla quelques instants plus tard, pressée de s'éloigner des combats. Elle l’ignora pour frapper une fois de plus la corde, puis, constatant qu’elle résistait toujours, prier ses ancêtres de lui obtenir le temps dont elle avait besoin.

Encore plus hésitants à charger après la débâcle de leur camarade, les pillards commencèrent néanmoins à répondre aux flèches de Soreth avec les leurs. Deux projectiles sifflèrent non loin de lui, et un autre fit vibrer le bouclier de la prétorienne en se plantant dedans. Elle ne se déconcentra pas pour autant et continua de trancher le lien de chanvre, dont plus la moitié des brins étaient maintenant coupés.

Une poignée de secondes plus tard, des cris de douleurs résonnèrent de l’autre côté de la crevasse. Lyne esquissa un sourire. La riposte de son partenaire ne s’était pas fait attendre. La plupart des archers changèrent immédiatement de cible, mais quelques un s’obstinèrent à la viser et une flèche se ficha à quelques pas d’elle pendant que ses jambières en déviaient une deuxième. La guerrière grimaça, calculant le temps qu’elle pourrait tenir sous cette pluie mortelle, puis revit ses estimations à la baisse quand deux bandits profitèrent de la diversion offerte par leurs tireurs pour se ruer sur le pont.

Elle accéléra ses assauts, le cœur battant à tout rompre et les mains engourdies, et trancha finalement la première la corde alors que les brigands atteignaient le milieu du pont. Il y eut un claquement sec, puis la passerelle trembla sur elle-même pour se rajuster aux trois attaches qu’il lui restait. La première cavalière anticipa correctement la secousse, mais son partenaire fut moins efficace et sa monture heurta les cordes de la structure. L’impact le propulsa par-dessus, et il chuta dans la crevasse en hurlant. Indifférente à son sort, Lyne s’apprêta à couper le second et dernier amarre du pont, mais suspendit son mouvement en s’apercevant que le premier pillard à avoir tenté de traverser arrivait.

Toujours prêt à se battre malgré la flèche plantée dans son épaule, il leva son sabre et chargea la guerrière, tranchant au niveau de sa tête avec toute l’énergie qu’il lui restait. Elle bloqua l’assaut de son bouclier, puis tailla en direction du torse du brigand pour le faire reculer. Il voulut en profiter pour lui sectionner les doigts d’une frappe verticale, mais elle les protégea en ramenant son écu. Il le heurta dans un bruit mat. Elle dégagea alors son sabre d’un coup remontant, utilisant son élan pour lui entailler le poignet, et redescendit à toute vitesse vers son visage. Sonné par la première blessure, il n’eut pas le temps d’éviter la deuxième.

Alors qu’il s’écroulait dans la neige, le son d’un cheval au galop indiqua à Lyne que la troisième cavalière atteignait elle aussi la fin du pont. Elle arriva dans une gerbe blanche, sa hache brandie au-dessus d’elle, chargeant la prétorienne pour l’empêcher de continuer sa tâche. Consciente qu’elle ne réussirait pas à parer une attaque montée, la guerrière roula au sol tandis que la lame frôlait sa tête. Au même moment, une flèche ricocha sur l’armure de la bandite. Elle ne provoqua pas assez de dégât pour l’arrêter, mais Lyne constata en se relevant que son adversaire avait changé de cible et fonçait maintenant sur Soreth.

Manquant de temps pour décocher un nouveau trait, le prince jeta son arc au visage de son assaillante, puis lui sauta dessus en la projetant hors de ses étriers. Il s’ensuivit un mélange de grognement étouffé et de bruit mat, que la prétorienne ne chercha pas à décrypter. Elle faisait confiance à son équipier pour s’en sortir, et une dizaine de cavaliers venaient de rejoindre leurs ennemis de l’autre côté du pont, rendant d’autant plus urgente sa propre mission.

Heureusement, les brigands étaient aussi lâches que mauvais pour s’expliquer, et elle eut le temps de frapper deux fois la corde inférieure de la passerelle pendant qu’ils se hurlaient des bribes d’ordres et d’informations contradictoires au visage. Elle amorçait même un nouveau coup, un fin sourire sur les lèvres, lorsqu’une flèche plus précise que les autres s’enfonça dans son flanc droit.

Elle recula involontairement, le souffle court, l’esprit paralysé par la pointe d’acier qui lui déchirait les chairs, mais resta debout au prix d’un effort colossal. Elle resserra ensuite la main sur la poignée de son épée pour l’empêcher de trembler, banda sa détermination, et laissa l’adrénaline repousser la douleur. Ils étaient presque sauvés. Elle n’abandonnerait pas.

Le premier pas lui arracha un cri. Le deuxième fut moins difficile. Elle leva le bras en grimaçant au troisième. Abattit sa lame au quatrième. Un groupe de brins se rompit. Sa chemise s’imprégna d’un sang chaud. Un trait manqua de peu sa tête.

Elle eut envie de rire sans trop savoir pourquoi, mais préserva ses forces pour soulever son arme. Trois cavaliers venaient de s’élancer sur la passerelle. Elle n’avait plus beaucoup de temps. Consciente qu’une simple frappe ne suffirait pas, elle laissa tomber son bouclier dans la neige alors qu’une flèche passait à côté d’elle et saisit sa lame à deux mains. C’était maintenant ou jamais. L’acier fendit l’air. La douleur lui déchira l’esprit. La corde fut sectionnée dans un claquement sec. Elle se détendit ensuite brutalement en tournant sur elle-même, puis le pont se disloqua sous les brigands et des hurlements paniqués emplirent la montagne.

Hypnotisée par le drame qui se jouait devant elle, Lyne revint à la réalité lorsqu’un trait lui entailla l’épaule, et se jeta juste à temps sous son bouclier pour bloquer un autre projectile. Elle retraita alors prudemment, trop triomphante pour mourir maintenant, épuisée et tremblante, presque accroupie derrière son écu criblé d’impact.

Heureusement, les tirs perdirent en précision dès qu’elle disparut dans la nuit, et se tarirent lorsqu’elle dépassa la portée des arcs. Elle recula encore de plusieurs pas par mesure de précaution, puis cessa de se concentrer sur sa protection et, inquiète pour son équipier, balaya l’obscurité d’un regard fatigué.

Il se tenait quelques mètres plus loin, penché au-dessus du corps de la brigande qui l’avait attaqué. Une dague dans les mains et couvert de sang, il ne semblait pas avoir de nouvelles blessures en dehors d’une arcade ouverte et d’une lèvre fendue.

Il arbora un magnifique sourire en la voyant, où se mélangeaient la satisfaction d’avoir gagné et la joie d’être en vie, mais le perdit dès qu’il aperçut la flèche qui sortait de son flanc.

Le visage soudainement déformé par l’inquiétude, il s’élança vers elle en même temps que ses forces la quittaient, et l’attrapa juste avant qu’elle ne s’écroule dans la neige. Il s’accroupit alors avec douceur, pour lui permettre de s’appuyer sur son épaule, et commença à fouiller dans la bourse qui pendait à sa ceinture. Trop épuisée et endolorie pour résister, Lyne se laissa aller contre lui et, fermant les paupières, se concentra sur ses mouvements tranquilles pour oublier l’odeur du sang et les tiraillements de l’acier.

Elle n’eut hélas pas le loisir de s’endormir, car il pressa bientôt le goulot d’un flacon de verre contre ses lèvres et murmura.

— Bois, s’il te plaît. Cela te fera du bien.

Même si elle en doutait, l’amertume de la potion empestait l’air autour d’elle, la guerrière s’exécuta faute d’énergie pour protester. Le liquide lui assécha la bouche et la fit tousser, ce qui provoqua un renâclement amusé de Zmeï. Bien qu’heureuse de constater qu’il se portait bien, Lyne déroula mentalement la liste des choses qu’elle lui imposerait au cheval pour se venger de sa mesquinerie. Aucune ne lui sembla à la hauteur de la trahison, mais elles lui permirent de s’occuper pendant que Soreth bandait son épaule.

Il ne s’arrêta cependant pas là, et tâta ensuite son flanc douloureux, engendrant chez sa patiente de nombreux grognements étouffés. Elle n’avait aucune envie de se faire examiner. Elle voulait seulement qu’on la laisse se reposer. Elle était même prête à s’allonger dans la neige s’il le fallait. De toute façon, elle avait trop mal pour ressentir le froid. Ses réprimandes ne découragèrent toutefois pas le prince, qui lui parla doucement pendant qu’il poursuivait son office.

— Ce n’est pas le moment de dormir, Lyne.

— Chut, répondit-elle à voix basse, on a détruit le pont. Laisse-moi profiter un peu.

— Merci pour ça, mais nous ne sommes pas débarrassés pour autant. Nous devons les semer avant qu’ils trouvent un autre passage, et nous nous dénicher un abri où je puisse m’occuper de ta blessure. T’en sens-tu capable ?

Lyne grommela. Elle ne pouvait pas donner tort à son équipier, mais elle n’avait aucune envie de monter sur un cheval, et encore moins de galoper. Si Soreth tenait tant que cela à partir, il n’avait qu’à l’abandonner ici. Elle ne le ralentirait pas et pourrait dormir. C’était parfait. Elle ouvrit la bouche pour exposer son plan, mais son corps épuisé réclama son dû et le monde bascula dans l’obscurité.


 

Le reste de la nuit de la jeune femme consista en de rares moments de présence entrecoupés par de longues absences. D’autant que, même si elle avait du mal à les distinguer de ses rêves, ses réveils successifs finissaient toujours par se ressembler et lui donnaient l’impression d’être piégée dans une boucle sans fin.

Au début, elle essayait de savoir où elle se trouvait et pourquoi tout tournait autour d’elle. Puis, elle se demandait qui était l’individu collé à elle qui appuyait un morceau de linge contre son flanc douloureux. Parfois, elle replongeait dans l’inconscience sans obtenir de réponses. Parfois, elle se souvenait et s’étonnait de ne plus sentir l’acier perforer son flanc. Elle tentait alors de parler, mais son esprit embrumé l’empêchait d’articuler le moindre son, la poussant à regarder avec résignation le paysage défiler devant ses yeux. Une forêt blanche dépourvue de sentier. Une chute d’eau gelée. Des rochers couverts d’une fine couche de glace. Un canyon battu par le vent. Une coulée d’animaux dans une nouvelle forêt. Des étendues enneigées et désertes. Une ville envahie par des goélands. Non, cela c’était un rêve. Une rivière sereine. Des pâturages délimités par des barrières usées. Une vieille grange au toit blanc. Cette fois, ce n’était pas un rêve.

Cette fois, les chevaux s’arrêtèrent dans la clarté diffuse de l’aube et son compagnon mit pied à terre. Il s’approcha ensuite prudemment de la porte, son épée raclant contre son fourreau. Des gonds rouillés grincèrent, quelque part. L’obscurité revint.

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MichaelLambert
Posté le 11/12/2022
Bonjour Vincent !

Que de rebondissement, on a à peine le temps de souffler pour Soreth qu'on se retrouve à craindre pour Lyne ! C'est palpitant !

Par contre, j'étais resté avec l'image d'une flèche plantée dans le mollet de Soreth ! (J'ai dû aller vérifier, tu utilises le mot "transpercer".) Alors j'ai eu un peu de mal à accepter que ce ne soit pas si grave et qu'il puisse sans trop de problème remonter à cheval. Et je me suis demandé si c'était physiquement possible qu'une flèche traverse un membre et puisse en ressortir. Et s'il devait se soigner en vitesse avant de fuir ?

Petit détail, je n'ai pas compris la réplique : "Même une stupide."

Ensuite, lors de la bataille du pont, j'ai dû relire le passe où "le premier pillard à avoir tenté de traverser arrivait." Je croyais que le premier était tombé (tu parles de sa débâcle). Et je m'attendais à voir surgir la cavalière. Et si tu expliquais que cet homme se relève et arrive (à pieds ?) avant la cavalière ?

Enfin, j'ai à nouveau cru que Lyne prenait une flèche dans l'épaule (mais là tu utilises le verbe "entailler" qui plus précis). C'est moins grave que sa flèche dans le ventre mais ça doit saigner quand même, alors je me suis étonné que Soreth ne s'en occupe pas.

Et dernière question que je me suis posée : comment Soreth la transporte-t-elle ? En selle devant lui ? Je comprends qu'elle soit dans les vapes et je ressentais son point de vue à elle mais je n'arrivais pas à me représenter de l'extérieur comment cela se passait.

A bientôt pour la suite !
Vincent Meriel
Posté le 13/12/2022
Bonjour Michaël, merci pour cette liste fort intéressante ^^

Effectivement, j'abuse un peu avec mon "transperce", il faut que je change cela.
Le stupide était pour le fait de tenir les rennes de Zmeï alors que ça ne servait à rien, ça manque surement un peu de clarté.
Le premier pillard tombe hors de vu de Lyne, mais pas hors du pont ^^' Il va falloir que je reformule peut-être... je vais creuser.
Soreth doit s'occuper en effet de l'épaule, même si c'est moins grave, il faudrait peut-être que je rajoute une histoire de bandage.
Il la transporte devant-lui, "l’individu collé à elle qui appuyait un morceau de linge contre son flanc douloureux", je pense qu'il faut que je reformule ici.

Encore merci et à bientôt.
Camille Octavie
Posté le 03/12/2022
Bonjour !
Merci pour ce chapitre ! J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire !
Lyne est très courageuse et je trouve tes descriptions de ce qu'il se passe après sa blessure très réalistes
Je sais que je suis une "commentatrice" casse-pieds, mais pour une fois je n'ai rien à dire !
Vincent Meriel
Posté le 04/12/2022
Bonjour et merci beaucoup !
Je ne considère jamais tes commentaires comme "casse-pieds" par contre ils sont toujours intéressant et/ou motivants ! Ce qui est encore plus apprécié après un chapitre aussi laborieux à corriger que celui-ci ^^
Très bonne journée !
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