Chapitre 14

Par Cerise

Rokurokubi :

Sous-espèce de chimère originaire d’asie, plus précisément du Japon, dont la principale particularité est une déformation de la partie supérieure du corps durant la nuit amenant soit le cou à s’allonger démesurément, soit la tête à se détacher complètement du corps. Les rokurokubi font partie du folklore japonais de longue date, et sont réputés rendre le sommeil de leurs proches difficile. Les recherches actuelles semblent corroborer ce fait, bien que la science ne parvienne toujours pas à déterminer avec exactitude la nature de la perturbation engendrée par la présence de cette chimère.

 

 

À peine chez elle, elle dormit encore une heure ou deux, d’un sommeil agité, fiévreux. Lorsqu’elle s’éveilla, plus rien ne lui tisonnait le front, mais elle se sentait lasse de s’être assoupie en cours de journée, les membres sans force, l’esprit sans volonté. Elle compulsa son téléphone, qui ne lui renvoya que son écran de veille. Pas de message, pas d’appel.

Elle résista fort à l’envie de replonger dans les limbes, sachant pertinemment qu’à son réveil, ce serait encore pire — et qu’en prime, elle ne parviendrait pas à dormir la nuit prochaine. Au lieu de quoi, elle se força à se lever, se prépara un café et s'arma mentalement pour contacter Louna, Melvyn, et les autres qu’elle n’avait pas encore joints.

Une main autour de la tasse, elle compulsait son téléphone machinalement. Comme on gratte une croûte qui ne cicatrise pas, elle relut les derniers échanges avec Sylvestre. Elle avait vraiment foiré dans les grandes largeurs. Lui qui, sur un simple coup de fil, laissait tout tomber pour venir soigner un bête nez qui saigne, se retrouvait trahit sans même le savoir. Tout ça parce qu’une pauvre et banale petite idiote ne pouvait pas tenir sa langue.

– Pfffff...

Elle se prit le visage des deux mains, les paumes chauffées par le café comme par le téléphone posées sur ses paupières closes. Tout était de sa faute. C’était à elle de réparer.

Reprenant son smartphone, elle se résolut à rappeler les parieurs d’un soir. Elle allait devoir se montrer persuasive.

Une heure plus tard, seule Amalia restait injoignable. Les autres, plus ou moins alertes, avaient accueilli sa demande sans broncher, avant de retourner qui à un jogging de décrassage, qui à un canapé chaud et accueillant. Elle guetta son appel le reste de la journée, laissa un ou deux messages qu’elle espéra ni trop implorants, ni trop désinvoltes, tout en soignant sa lassitude à coup de jeux vidéo et de mangas.

En vrai, sa grosse bourde de la veille ne lui fichait pas en paix. Elle la suivait partout, où qu’elle aille, toujours à ricaner par dessus son épaule, pointant du doigt sa bévue. Plus que tout, elle déroulait, en hologramme et technicolor, la mine blessée, déçue de Sylvestre, s’il se rendait compte qu’à peine avait-elle juré-craché une promesse qu’elle la jetait aux orties. Lui qui en 94 ans n’avait probablement jamais failli à sa parole.

Rien n’avait fuité bien sûr, mais elle n’avait pas encore réussi à joindre Amalia. Et puis les autres, qui pouvait dire à quel point leurs belles promesses tiendraient la route face aux crapules bien léchées des tabloïds ? Des actions à mener se mettaient au garde-à-vous dans sa tête. Aucune n’avait une allure sympathique.

En premier lieu, résoudre le problème Amalia. Pour cela, passer par Esté. Cela lui en coûtait de lui demander un service vu l’état convalescent de leur relation, mais ainsi elle saurait si ses appels étaient filtrés. En deuxième lieu, anticiper avec Sylvestre. Elle devait essayer de le voir, ce soir ou demain, et en toute honnêteté lui expliquer ce qui s’était passé. Elle espérait ainsi faire preuve de maturité et de transparence. Au moins ce jour, à défaut de la veille. En troisième lieu, creuser l’hypothèse selon laquelle son agresseur n’était pas un djinn. Mais quoi alors ? Elle n’aimait pas avoir tort, encore moins quand ce n’était pas elle qui s’en rendait compte. Car dans ce cas de figure, elle ne pouvait pas étouffer l’affaire.

Cette feuille de route en tête, elle aborda la soirée un peu plus sereinement. Il était à peine 17 h, plus que deux heures avant l’émission du soir. Elle était large.

Sauf que deux heures plus tard, le trou sous elle s’était encore creusé. Encore quelques kilomètres et elle percerait de part en part la croûte terrestre.

Amalia avait répondu à Esté dès le premier appel. Mais surtout, elle avait fait des manières lorsqu’il s’était attelé à la conversation de la veille :

– Elle n’était pas franche, Mila, lui avait-il rapporté. Elle a tourné autour du pot, elle n’a pas voulu répondre clairement, et puis elle en a eu marre et m’a quasi raccroché au nez. À mon avis, tu ferais mieux de te méfier d’elle.

Merci Sherlock. Elle lui rendit grâce, se contint jusqu’à la fin de la conversation, avant de lâcher une bordée de jurons plus fleurie que le jardin des Tuileries en juin.

Sylvestre, lui, n’avait pas répondu. Chose surprenante, elle ne parvenait pas à le joindre, ni par SMS, ni en l’appelant. Au troisième appel dans le vide, elle se décida à laisser un message, mais comme elle n’avait pas préparé d’excuse, elle bafouilla une soupe à moitié audible avant de raccrocher, rageuse. Quelle stupide idée, de l’appeler pour, elle s’auto-cita « prendre des nouvelles de l’affaire, peut-être autour d’un café, si tu veux, enfin, histoire de discuter. ». Alors que si elle avait réfléchi, elle en aurait trouvé mille, des excuses : débriefer la veille, débattre de la révélation de Gwen, échanger sur l’agression de Nathan. Dans son dos, sa grosse bourde ricanait, moqueuse. Pour un peu, elle l’entendait la singer : « Oh, Sylvestre, est-ce qu’on peut se voir ? S’il te plaît ? Juste toi, moi, et un petit café ? Histoire que je te raconte à quel point j’ai merdé, écoute, c’est siii drôle ! »

Du coup, impossible de se mettre sereinement à ses recherches. Elle finit par allumer la télé avec plus d’une demi-heure d’avance.

À 19 h et des poussières, enfin, le générique se lança. Mais au lieu de l’usuelle plongée en direct dans l’antre de la Villa, un disclamer inhabituel envahit solennellement l’écran, relayé par la voix de Gabiel : « Suite à l’incident survenu dans la nuit du 7 au 8 juin, le candidat Nathan a voulu nous faire part de sa volonté de quitter l’émission. Nous le soutenons dans sa démarche bien que nous la regrettions, et lui souhaitons d’atteindre ses objectifs de vie, en pleine lumière ou dans la discrétion. »

Mila ne put s’empêcher de noter la petite répartie à l’attention du Comité de la nouvelle lune. Cela ne leur ressemblait pas de faire amende honorable. Elle ne poussa pas plus loin ses réflexions, car filmé de face dans la Boîte le visage de Nathan engloutit l’écran.

Ses blessures s'apparentaient plus maintenant à des griffures de ronces qu'à des lacérations, et ses bleus violacés viraient couleur de beurre rance. La légendaire capacité de régénération des loups-garous lui profitait.

Il articula sans émotion quelques mots, regrettant sa sortie précipitée, mais assurant ses fans qu’ils le retrouveraient bientôt, sans qu’il ne précise comment. Il avait renoncé à se raser, sa barbe naissante poussait drue, et sans ses lentilles de contact ses yeux viraient plus animal. Plus prédateur que proie. Et pourtant, ces mêmes pupilles tremblaient devant l’écran, semblaient suivre un prompteur retirant toute chaleur ou spontanéité à l’intervention. Un violon électrique commença de ponctuer ses paroles, jusqu’à ce que Nathan achève sa tirade, et que la mélodie n’étire sa mélancolie sur son visage. Finalement, il se leva, et un écran noir tomba sur le fauteuil fuchsia capitonné laissé bizarrement vide.

La musique du générique rompit la morosité avant de s’affadir tandis que percèrent les voix des candidats restants. Un message déroulant au bas de l’écran rappela le défi de la semaine, initié par Belphégor : préparer en commun, tous ensemble, un repas typique correspondant à chaque sous-espèce. Si pour certains on pouvait se contenter de cuisine traditionnelle de l’aire géographique originelle, pour d’autres cela promettait une dégustation nettement plus haute en couleur. Et en saveurs…

En l’état, rappelait toujours le texte défilant, les candidats avaient préparé puis dégusté le repas de nymphe (en gros, un menu vegan), puis un repas de rokurobuki (makis et soupe miso), et un tajine pour le ou la djinn. Puis divers mets régionaux sans grand intérêt autre que de donner lieu à des batailles d’épluchures ou des peinturlurages corporels à base de sauce tomate.

Demain soir viendrait le point d’orgue, un repas spécial goule, dont tous les fans se demandaient comment de la chair humaine pourrait atterrir sur la table. Et ce soir, le très attendu dîner du ou de la vampire.

Mila écrasa un coussin entre ses genoux et ses coudes, le visage penché vers l’avant dans l’expectative, oubliant même qu’ellese trouvait à sec de saucisson. Elle scrutait Frida, cherchant une parole, une attitude, qui corroborerait sa supposition. En l’état, le plan de travail immaculé se retrouvait jonché de poches de sang étiquetées de diverses espèces animale. Kenzo et Nino, les boute-en-train de l’émission, ne se gênaient pas pour lire les provenances :

– Là j’ai du lapin, ça tente quelqu’un ? Avec des champignons peut-être, version forestière ?

– Attends, attends, j’ai mieux, renchérit Nino, là j’ai carrément du sang de porc ! On peut se faire du boudin avec ou c’est tricher ?

Chloé, la nymphe d’après Mila, se retourna la mine dégoûté. Frida ne savait comment se comporter, elle tournait autour de la table sans oser se saisir d’une poche de sang. Lilou, installée plus loin sur le canapé, jambes repliées sous elle, ne leur jetait même pas un regard. « Elle a l’air désespérée », ne put s’empêcher de constater Mila. Elle et Nathan passaient le plus clair de leur temps collés l’un à l’autre. Désormais, il n’y avait plus qu’une silhouette absente à son côté.

La caméra revint au centre névralgique de la pièce au moment où Emma (la banshee donc, d’après ses suppositions) souleva entre deux doigts un sachet un peu différent :

– Là j’ai de l’A+ si ça tente quelqu’un.

Elle arborait un air de défi que Mila ne se souvenait pas lui avoir déjà vu. Son repas à elle se trouvait derrière elle (une espèce de tourte au poulet arrosée de Guiness). Elle pouvait bien faire la maligne.

La caméra glissait d’un visage à l’autre, elle rongeait son frein en attendait celui de Frida, lorsqu’une sonnerie désormais bien connue la fit sursauter. Pourquoi rappeler juste maintenant !

Elle chercha à tâtons à côté d’elle, effleura la coque de plastique sans quitter l’écran des yeux, fit tomber dans un bruit mat son téléphone sur son tapis.

– Eh merde…

Résignée, elle se pencha, et décrocha juste avant que Sylvestre ne soit accueillit par sa messagerie.

– Mila ? J’ai bien eu ton message, je n’ai pas pu te rappeler avant. Tout va bien ?

Tout en coupant le son de sa télé, elle se redressa face à l’écran. Un bref pétard gorgé d’adrénaline explosa sous son nombril. Sa culpabilité remontait en force, et un trac inhabituel lui torturait les tripes. Elle se détestait d’avoir été si faible. Et lui qui s’inquiétait de savoir comment elle allait !

– Je vais bien, probablement mieux que toi, mentit-elle.

Elle se rappela qu’il devait appréhender le berserk quelques heures plus tôt, et s’empressa d’ajouter :

– Vous l’avez trouvé ?

Sylvestre prit une grande inspiration, qu’il relâcha longuement avant de répondre :

– Non. Il n’habite plus à cette adresse. Nous remuons ciel et terre pour croiser les informations afin de le retrouver, mais il a déménagé il y a peu. Ne t’inquiètes pas, ajouta-t-il précipitamment, ce n’est qu’une question d’heures, il n’y a pas de raison qu’il nous ait sentis arriver, quelque soit son nouveau repaire, nous le trouverons !

Elle resta silencieuse quelques secondes, tentant de démêler son inquiétude de son sentiment de culpabilité, son soulagement d’entendre Sylvestre de la douleur à venir lorsqu’il saurait. Ses yeux se perdirent sur l’écran sans vraiment le voir. Nino, plus téméraire, ou plus stupide que les autres — les deux qualificatifs lui allaient aussi bien l’un que l’autre — s’était versé la moitié d’une poche dans un verre à pied, et se posait maintenant la question de savoir s’il devait le faire chauffer au micro-ondes.

Qu’aurait fait Sylvestre ? Les fours à micro-ondes n’existaient pas avant. Avait-il déjà consommé du sang venant de poches comme celles-ci ? Ou bien avant qu’il n’arrête — quand était-ce, d’ailleurs ? – se servait-il directement à la source ? Ses pensées dérivaient, elle s’imaginait elle-même vampire, Sylvestre lui servant du sang dans un verre en cristal comme on verserait du vin. Ils trinquaient, les yeux dans les yeux, avant de plonger les lèvres dans le liquide doucereux.

– Mila ? Tu es toujours là ?

La voix anxieuse de Sylvestre l’interrompit dans ses pensées. Elle déraillait complètement. Trop de fatigue. Trop de tension.

– Oui oui, je suis là. Désolée, je regarde Chimeraffairs en même temps, ils ont du sang au menu de ce soir, un moyen de pousser Frida à se révéler.

– Et ça marche ?

– Pas pour l’instant.

Elle remarqua à peine le léger silence avant que Sylvestre ne reprenne la parole :

– Dans ton message, tu me demandais si on pouvait se voir, boire un café, quelque chose comme ça.

Elle devait se rependre. D’une voix qu’elle fit sonner enjouée, elle enchaîna :

– Oui, si ça te dit, pour faire le point sur ce qu’on sait, et puis pour te sortir la tête de l’eau ! Je mets à ton service mon regard extérieur !

Qu’est-ce que ça sonnait faux… Il s’y laissa prendre pourtant :

– Et bien, oui, tu as sans doute raison. Un peu de recul me fera certainement du bien, ne serait-ce qu’une heure ou deux. Lundi soir, si tu veux bien, je crains de ne pas être très disponible avant.

– Lundi soir, parfait !

La grosse bévue dans son dos réapparut, lui bavant à l’oreille : « Parfait, le plus tard sera le mieux, la chute sera d’autant plus rude ! »

Elle la fit taire en enchaînant :

– Tu as une idée d’où on peut se retrouver ? Un endroit dhampire-friendly ?

– Je t’envoie ça par message d’ici lundi.

Elle allait le saluer, sortir de cette conversation épuisante pour ses nerfs, lorsqu’il l’acheva :

– Et Mila : merci d’être là…

 

 

 

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Fannie
Posté le 05/10/2020
Manifestement, Mila est tourmentée par sa conscience. C’est bon signe : elle en a quand même une.
Le retour d’Esteban sur Amalia ne me dit rien qui vaille ; il va se passer un truc pas sympa avec elle ou à cause d’elle.
Tu t’en sors bien avec l’émission de téléréalité. On voit comme la chaîne cherche à faire du sensationnel avec des choses très banales ; comme dans la réalité, en somme.
Comme Mila, nous allons devoir attendre pour savoir à quelle sauce elle sera mangée.
Coquilles et remarques :
— Sous-espèce de chimère originaire d’asie [d’Asie]
— Les rokurokubi font partie du folklore japonais de longue date, et sont réputés rendre le sommeil de leurs proches difficile. [Pas de virgule avant « et » / rendre difficile le sommeil de leurs proches]
— Elle compulsa son téléphone, qui ne lui renvoya que son écran de veille [consulta ; il y a « compulsait » un peu plus bas]
— pour contacter Louna, Melvyn, et les autres [Pas de virgule avant « et »]
— se retrouvait trahit sans même le savoir [trahi]
— Elle se prit le visage des deux mains, les paumes chauffées par le café comme par le téléphone posées sur ses paupières closes. [Cette phrase est un peu confuse. Je propose : « Elle posa ses deux mains sur ses paupières closes, les paumes chauffées par le café comme par le téléphone ».]
— avaient accueilli sa demande sans broncher, avant de retourner qui à un jogging de décrassage, qui à un canapé chaud et accueillant. [Je déplacerais la virgule pour la mettre avant « qui ».]
— tout en soignant sa lassitude à coup de jeux vidéo et de mangas [à coups de]
— Elle la suivait partout, où qu’elle aille, toujours à ricaner par dessus son épaule, pointant du doigt sa bévue [par-dessus / C’est sa bourde qui pointe du doigt sa bévue ? Pourtant bourde et bévue désignent la même chose, non ? Je propose « pointant du doigt sa faute (ou « sa déloyauté ») ».]
— s’il se rendait compte qu’à peine avait-elle juré-craché une promesse [juré, craché]
— Rien n’avait fuité bien sûr, mais elle n’avait pas encore [Placer « bien sûr » entre deux virgules.]
— Elle était large. [C’est-à-dire ? Elle avait le temps ? Elle avait de la marge ? À reformuler.]
— Merci Sherlock. [Virgule avant « Sherlock ».]
— Quelle stupide idée, de l’appeler pour, elle s’auto-cita « prendre des nouvelles de l’affaire, peut-être autour d’un café, si tu veux, enfin, histoire de discuter. » [Pas de virgule après « idée » / de l’appeler pour – elle s’auto-cita – « prendre des nouvelles (...) ».]
— Histoire que je te raconte à quel point j’ai merdé, écoute, c’est siii drôle ! » [« si drôle » suffirait]
— Du coup, impossible de se mettre sereinement à ses recherches. [Emploi abusif de « Du coup » ; je propose « Avec tout ça ».]
— un disclamer inhabituel envahit solennellement l’écran, relayé par la voix de Gabiel [un avertissement inhabituel, une annonce inhabituelle ou « un disclaimer » (avec « ai ») en italique / Gabriel]
— car filmé de face dans la Boîte le visage de Nathan engloutit l’écran. [Virgule après « Boîte ».]
— et ses bleus violacés viraient couleur de beurre rance [à la couleur]
— sa barbe naissante poussait drue, et sans ses lentilles de contact ses yeux viraient plus animal. [poussait dru ; ici, « dru » a valeur d’adverbe / pas de virgule avant « et » / virgule avant « ses yeux » / ses yeux faisaient plus animal]
— Finalement, il se leva, et un écran noir tomba sur le fauteuil [J’enlèverais une des deux virgules.]
— La musique du générique rompit la morosité avant de s’affadir tandis que percèrent les voix des candidats restants [perçaient / je mettrais une virgule avant « tandis que » parce que la phrase est longue]
— le défi de la semaine, initié par Belphégor [lancé ; « initié » est une impropriété]
— un repas spécial goule, dont tous les fans se demandaient comment de la chair humaine pourrait atterrir sur la table [pour lequel (pas « dont »)]
— oubliant même qu’ellese trouvait à sec de saucisson [qu’elle se / à court de]
— jonché de poches de sang étiquetées de diverses espèces animale [animales]
— Chloé, la nymphe d’après Mila, se retourna la mine dégoûté [dégoûtée / Chloé – la nymphe, d’après Mila – se retourna, la mine dégoûtée.]
— Son repas à elle se trouvait derrière elle [dans son dos (pour ne pas répéter « elle »)]
— Pourquoi rappeler juste maintenant ! [Point d’interrogation]
— Résignée, elle se pencha, et décrocha juste avant que Sylvestre ne soit accueillit par sa messagerie [Pas de virgule avant « et » / ne soit accueilli]
— Sa culpabilité remontait en force, et un trac inhabituel lui torturait les tripes. Elle se détestait d’avoir été si faible. [Pas de virgule avant « et » / aussi faible]
— Ne t’inquiètes pas, ajouta-t-il précipitamment [t’inquiète]
— quelque soit son nouveau repaire, nous le trouverons ! [quel que soit (en trois mots)]
— s’était versé la moitié d’une poche dans un verre à pied, et se posait maintenant la question [Pas de virgule avant « et ».]
— Elle devait se rependre. D’une voix qu’elle fit sonner enjouée, elle enchaîna [se reprendre / sonner enjoué ; ici « enjoué » a valeur d’adverbe]
— Et bien, oui, tu as sans doute raison. [Eh bien]
— Lundi soir, si tu veux bien, je crains de ne pas être très disponible avant. [Deux points ou point-virgule avant « je crains ».]
— Un endroit dhampire-friendly ? [italique pour « dhampire-friendly » ; un endroit favorable aux dhampires, accueillant ou sympa pour les dhampires]
AudreyLys
Posté le 22/09/2019
Ow c'est trop mignon cette dernière phrase <3 FAITES-VOUS UN BISOU
Bon, y a eu une grosse partie sur la Villa, mais tu vois j'ai pas décrochée, du coup je peux te dire officiellement que désormais ça m'intéresse un minimum^^
Ah cette Amalia X( je la sens pas, d'ailleurs j'ai quand même des soupçons sur tous les autres... ça va mal tourner cette histoire
Coquilles :
les paumes chauffées par le café comme par le téléphone posées sur ses paupières closes. -> le "posées" est faux
sa grosse bourde de la veille ne lui fichait pas en paix -> la paix
relayé par la voix de Gabiel -> Gabriel
oubliant même qu’ellese trouvait à sec de saucisson -> il manque un espace
son soulagement d’entendre Sylvestre de la douleur à venir lorsqu’il saurait.-> je comprends pas cette phrase x)
C'était pas prévu mais je sens que je vais m'engloutir un chapitre de plus !
Tac
Posté le 15/09/2019
Cette chute xD Pauvre Mila mais en même temps, elle l'a bien cherché ! C'est intéressant de voir à quel point Mila idéalise Sylvestre même après avoir découvert qu'il était un dhampire, et c'est d'autant plus accentué ici par la culpabilité. Pour une journaliste, elle a bien du mal à ne pas voir le monde en noir et blanc !
Que
- Au lieu de quoi, elle se força à se lever, se prépara un café, et se prépara mentalement --> répétition et la virgule avant le "et" me fait un peu grincer des dents. En plus elle casse le parallèle que tu aurais pu mettre dans les différentes préparations, je trouve.
- Elle espérait, ce faisant, faire preuve --> répétition
Cerise
Posté le 18/09/2019
Pour Sylvestre... Tu l'auras compris, elle a une relation très particulière aux chimères. Elle les envie et les méprise en même temps. Et Sylvestre, c'est un peu le summum de la chimère pour elle! Le fait qu'il soit un dhampire accentue clairement son adulation pour lui!

Bien noté tes remarques, je corrige de suite! Merci!
Aliceetlescrayons
Posté le 07/09/2019
J'ai l'impression de tricher un peu mais je vais commenter deux chapitres à la fois ^^
Ceci dit, ça s'explique aussi par le fait que je n'ai pas de critique particulière à faire sur la forme. J'aime toujours ton style percutant qui reflète bien le caractère pète-sec de Mila :D
En parlant de Mila, elle a foiré dans les grandes largeurs et ce que j'apprécie, c'est qu'elle ne règle pas pas le problème d'un coup de baguette magique ou grâce à sa merveilleuse intelligence mais, qu'au contraire, elle continue à creuser :D Dis comme ça, ça peut paraitre bizarre mais c'est rafraichissant d'avoir une héroïne vraiment "normale", avec des défauts qu'elle ne dépasse pas en un clin d'oeil.
Cerise
Posté le 08/09/2019
Coucou! Ca fait plaisir de te revoir par ici! Ah ça non, Mila n'a pas de baguette magique (si quelqu'un en trouve une d'ailleurs, ça peut m'être bien utile à l'occasion, ahem...). C'est marrant, parce qu'à bien des égards, Mila est un peu mon contraire (parfois pour juger de ses réparties, je me demande ce que moi je n'aurai jamais dit!), et pourtant, oui, elle a un côté très humain. Ca me fait plaisir que cela ressorte ainsi!
Et elle n'est pas au bout de ses peines!
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