Rhéane dormit mal. Elle s’était réveillée plusieurs fois, le cœur trépidant, en sueur, peinant à calmer son esprit ou sa douleur. Les cauchemars se succédaient : un mélange du visage de sa mère et de celui d’Olga, des sanglots de Thamy et des hurlements des habitants d’Avènesse lors du tremblement de terre.
Théodora avait dormi sur le divan non loin de son lit. Rhéane ne le lui avait pas demandé, mais elle avait apprécié le fait de sentir sa présence dans la pièce, elle était rassurée de ne pas être seule.
Aux premières lueurs de l’aube, il lui fut impossible de se rendormir tant elle vivait un calvaire. Elle demeura un long moment à fixer le plafond puis contempla sa ménine assoupie. Dire que quelques jours plus tôt, elle avait encore la peau lisse comme un nouveau-né, aucune ride, aucun cheveu blanc comme Théodora. C’était bien une chose qu’elle ne regrettait pas.
Elle se leva sans bruit, et fixa sa main difforme. Ses doigts étaient toujours rouges et gonflés. Rien que de les voir, cela lui donnait envie de vomir. Que faire ? La seule façon de se guérir était d’utiliser l’amour : seule forme du Nimbe qu’elle n’arrivait pas à convoquer. Peut-être qu’Alexander pouvait l’aider ? Après tout, il possédait le Nimbe… Son ventre gargouilla et elle décida d’aller manger avant de rendre visite à Aleksander. Là-bas, peut-être qu’une des Enchanteresses la soignerait ?
Elle fit sa toilette maladroitement, remit sa robe pourpre choisie dans la boutique d’Avenesse et se confectionna une écharpe avec un tissu dans lequel elle plaça son bras. Elle brossa ses cheveux avec sa main valide et accrocha une broche en feuille d’olivier près de son oreille.
Voilà qui était mieux. Le miroir lui rendit l’image d’une femme aux yeux fatigués, aux traits tirés, à la mine inquiète. Elle devait se ressaisir. Même blessée, une Aînée se devait d’être apprêtée. Une Aînée était forte. Une Aînée montrait qu’elle était au contrôle de sa vie.
Elle inspira profondément, refoula ses pensées négatives ainsi que ses doutes et réveilla Théodora pour lui annoncer qu’elle se rendait au réfectoire. La ménine se redressa brusquement, les yeux embrumés.
— Oh, comment ? Je… Donnez-moi deux minutes.
— Je suis pressée, rejoins-moi quand tu seras prête.
— Très bien, je ne vais pas tarder.
Rhéane tourna les talons et prit la direction du réfectoire. Durant tout le trajet, elle veilla à tenir bien droit son bras dans l’écharpe pour ne pas réveiller la douleur. Le trajet se fit sans encombre, et elle se félicita de son sens de l’orientation. Il n’y avait pas que de grandes victoires.
Lorsqu’elle atteignit la vaste salle, elle découvrit un lieu baigné dans l’aube. Les rayons du soleil déposaient des traînées de miel dans la pièce et créaient des reflets sur les Nimbes des Enchanteresses présentes. Elles étaient moins nombreuses à cette heure, une dizaine tout au plus. Des sourires illuminèrent leurs visages à son arrivée et des bonjours enjoués lui furent adressés. Rhéane s’avoua qu’elle ne méritait pas tant de gentillesse et de sollicitude.
La table était toujours dressée, engloutie sous les pains, les brioches et les jus. Le ventre de Rhéane émit des bruits de protestation. Elle aperçut Calypso et Nejemet et les rejoignit. Nejemet se tenait assise, une jambe repliée sous elle, une brioche dans la main. Elle portait une brassière en cuir noir à peine plus foncée que sa peau et qui se terminait, aux extrémités, par des lanières tressées. Une multitude de petites dagues étaient accrochées à sa ceinture. Elle ne se défaisait jamais de sa maille de Nimbe qui partait de son front et descendait jusqu’à ses épaules. Cinq ridules magnifiquement dessinées se dessinaient du coin de ses yeux et rejoignaient ses tempes. Parfaitement symétrique.
Calypso, à ses côtés, avait un visage taillé au couteau, avec un long nez aquilin, un œil vert d’eau, des rides si nombreuses que son visage ressemblait à des feuilles de papyrus, des lèvres fines rarement dépourvues de sourire et une cicatrice qui partait de son cache-œil et qui se terminait près de son oreille. Une masse de cheveux blancs ondulée couronnait le tout et adoucissait ses traits. Les deux femmes lui paraissaient l’exemple même de la beauté et de l’accomplissement.
— Bien dormi ? lui lança Calypso.
Rhéane acquiesça, ne préférant pas commencer une conversation par des plaintes au sujet de sa blessure.
— Tu vas poursuivre ton entraînement avec nous, reprit l’enchanteresse avec un sourire. Athénaïs a été envoyée en Illyrie hier après-midi.
Le soulagement saisit Rhéane.
— D’accord, accepta-t-elle en s’asseyant à leurs côtés.
Elle se demanda si les Enchanteresses savaient qu’elle s’était entraînée avec Olga la veille. Apparemment, non. Le regard de Nejemet se posa sur l’écharpe.
— Montre ta première blessure de guerre.
Rhéane grimaça en extirpant sa main de l’attelle. La bouche de Nejemet s’ouvrit en grand.
— Ah oui, impressionnant ! s’exclama-t-elle. On voit presque l’os ! Tu dois être fière !
— Nej vient d’un peuple où on montre ses blessures comme des étendards. Tu t’es emmêlée dans la convocation des émotions, c’est ça ? demanda Calypso.
— Oui, exactement. Comment l’as-tu dev…
— Je peux t’enlever la douleur si tu le souhaites, proposa Nejemet en dégainant une lame de sa ceinture.
Rhéane eut peur qu’elle décide de lui couper les doigts et ramena instinctivement sa main contre elle.
— Nejemet, enlève ton couteau de la table, s’exclama une enchanteresse quelques chaises plus loin.
— Pourquoi ? Tu as peur que je m’en serve, Sophia? Tu sais que je n’ai pas besoin d’un couteau pour te tuer ? Une écharde de la table suffit.
La dénommée Sophia fronça les sourcils et recula de quelques mètres pour terminer sa brioche.
— Nej ! Il est trop tôt pour faire peur à Rhéane, remarqua Calypso avec amusement.
Rhéane fixait Nejemet avec anxiété. Elle venait de se demander si elle ne préférait pas poursuivre son entraînement avec Olga. Nejemet grommela et replaça la dague à sa ceinture.
Rhéane se détendit un peu et se servit du thé dans un grand bol de céramique. Elle vit du coin de l'œil Théodora déambuler dans la salle.
— Tu as essayé de te guérir ? lui demanda Calypso.
— Oui, mais je n’y arrive pas. La douleur m’en empêche. Je n’arrive pas à me concentrer.
— Oui, cela risque de te gêner pour la suite de ton entraînement. Bon, nous allons te guérir. Je ne pense qu’Athénaïs le prenne mal si nous t’aidons.
Athénaïs, non. Olga, peut-être… Rhéane choisit de ne rien dire.
Calypso posa sa main au-dessus des doigts meurtris de Rhéane et Nejemet l’imita. Leurs membres formaient comme une coquille autour de ses blessures.
Après quelques secondes, une sensation de chaleur remonta dans le bras de Rhéane. Des picotements la parcoururent puis elle eut l’impression que des fils très fins s’enroulaient autour de son pouce, de son index et de son majeur. Des fils qui lui tiraient la peau et lui distillaient des décharges électriques. Une sensation de brûlure la submergea et es craquements résonnèrent soudain dans le réfectoire. La douleur fut fulgurante et disparut d’un coup comme aspiré par autre chose.
Lorsque les deux sibylles délaissèrent ses doigts meurtris, Rhéane constata avec soulagement que les os avaient été ressoudés.
— Ta main est toujours très fragile et elle restera douloureuse pendant des semaines, mais cela devrait te permettre de continuer ton entraînement sans que tu souffres le martyre, lui expliqua Calypso.
Rhéane se confondit en remerciements. Elle pouvait à nouveau bouger ses doigts sans hurler de souffrance. Quel soulagement !
Elle tartina deux tranches de pain de seigle avec du miel et se mit à manger. Elle dévora son repas devant les yeux de ses professeures.
— Hé bien, on peut dire que tu as de l'appétit ! s’exclama Calypso.
Rhéane acquiesça, la bouche pleine. Jamais elle n’avait mangé de plats si délicieux. Cela lui remontait vraiment le moral. De plus en plus d’Enchanteresses les avaient rejointes et les conversations, les rires, les sourires fleurissaient partout. Rhéane appréciait cette ambiance détendue, mélange de franche camaraderie et de rivalité bienveillante. Cela lui rappelait les fois où ses parents avaient partagé la scène avec trois autres familles et, où chaque soir, les repas s’éternisaient sous les oliviers et le feu de camp.
— Tu sais que tu as le droit de faire venir ton mari à la table si tu veux partager des moments avec lui, lui précisa Calypso.
— Ah, je ne savais pas. Je vais y réfléchir… Merci.
— J’imagine qu’il doit te manquer, poursuivit-elle.
— Pour être franche, je ne me suis pas ennuyée. Je n’ai pas eu le temps de penser à lui.
— Et pourquoi avoir choisi un homme ? demanda Nejemet.
Quelques enchanteresses se retournèrent dans leur direction en entendant la question..
La tartine de Rhéane resta suspendue dans les airs.
— Hé bien… Parce que… Car… Il… Il était… Là.
— Il était là ? répétèrent plusieurs mages avec un sourire goguenard.
— Ksenia, passe-moi le lait, veux-tu ? s’exclama Nejemet.
— Oui, oui, il EST là, répondit la dénommée avec un immense sourire.
Rhéane se décomposa alors que les sibylles éclataient de rire. Calypso passa un bras sur ses épaules pour la rassurer.
— Ne t’inquiète pas, nous t’embêtons, mais nous respectons ton choix.
Nejemet eut l’air outrée.
— Moi pas du tout ! s’écria-t-elle.
Théodora passa à côté d’elle et lui demanda si elle avait terminé de manger pour desservir. Rhéane acquiesça. Nejemet se pencha vers Rhéane.
— Entre nous, tu n’as jamais essayé les femmes ?
Rhéane se dit que sa mère n’aurait jamais avoué une chose qu’elle n’avait pas expérimentée.
— Bien sûr que oui, voyons ! Mais, vraiment, ce n’est pas ma préférence.
L’assiette que tenait Théodora lui échappa des mains et le contenu se déversa sur la toge de Rhéane. La jeune mage se releva vivement en époussetant ses habits. Des traces de graisse et de nourritures pigmentaient à présent sa tunique.
— Théodora ! Tu pourrais faire plus attention ! s’emporta Rhéane.
— Je suis désolée, répondit sa ménine avec une moue navrée.
— C’est le choc de la nouvelle aussi ! Apprendre qu’une personne préfère les hommes, moi ça me désole, déclara Nejemet en jetant un coup d'œil amusé à son amante.
— Il en faut pour tous les goûts ! remarqua une mage attablée non loin d’elles.
— Oui, oui, Altéïa. M’enfin, c’est comme si tu me disais que tu adorais les gâteaux sans mettre du miel dedans. Il y a beaucoup moins de saveurs tout de même.
Les Enchanteresses autour de la table s’esclaffèrent en entendant la réplique de Nejemet. Rhéane les contempla avec une moue perplexe. Vraiment, elle n’avait aucune idée de la possible réaction de sa mère dans ce cas de figure. Un intense débat opposa les sibylles sur les avantages de l’un ou l’autre sexe qui finit par se tarir au moment où Olga et l’Actoria Isaline entraient dans la salle.
L’atmosphère devint plus sérieuse et les conversations se concentrèrent autour des réparations à réaliser en ville.
Rhéane n’osait pas croiser le regard d’Olga ni celui de l’Actoria. Elle se sentait terriblement honteuse d’avoir triché, mais aussi d’avoir demandé de l’aide à Calypso et Nejemet qui l’avaient soignée sans en savoir les causes.
— Rhéane, si tu as fini, nous allons rejoindre nos quartiers. Tu nous accompagnes ? lui proposa Calypso.
Rhéane hocha la tête et se leva, presque soulagée de pouvoir quitter la table et le regard perçant d’Olga qui ne la quittait pas des yeux.
Calypso convoqua un portail et Rhéane emboîta le pas à l’Enchanteresse suivie par Nejemet et Théodora.
Elles débouchèrent sur une vaste pièce sans fenêtre. Aux quatre coins des murs s’étendaient des mosaïques dorées. Partout, des scènes de sacres, de festins, des mises en scène de la charité royale. Le lieu respirait la nostalgie d’un temps révolu. Au fond de la salle, Rhéane discerna un petit autel qui était surplombé par une sculpture représentant la reine de Nimbie.
Deux femmes proches de la quarantaine, certainement soeurs tant leur ressemblance était frappante s’approchèrent. Elles avaient des cheveux blonds qui rappelèrent à Rhéane les hautes herbes de fin d’été et des yeux d’un gris semblable aux brumes qui saisissaient Avènesse à l’aurore.
— Madame, voulez-vous du thé ?
— Non, nous venons de déjeuner. Vous pouvez disposer, leur répondit Calypso. Et toi aussi, Théodora. Nous n’avons pas besoin de toi.
Le visage de Théodora s’éclaircit d’un immense sourire et elle tourna les talons sans demander son reste. Rhéane suivit Nejemet et Calypso jusqu’à une seconde salle décorée de fresques de bataille. Les peintures recouvraient tous les murs jusqu’au plafond rectangulaire. Les tons criards allant du jaune au rouge sanguin et aspergeaient le visiteur, donnant le sentiment d’être assailli de toutes parts. Ici, la bataille de Nesiah, un peu plus loin, un combat avec une créature mi-lion, mi-aigle, et au-dessus, une troupe de cavalières noires en armure prête à en découdre avec une armée adverse. Rhéane comprit qu’il s’agissait du peuple de Nejemet en proie avec un obscur ennemi.
— Rhéane, as-tu suivi un entraînement sportif dans ta jeunesse ? lui demanda Nejemet
— Non, pas du tout.
— As-tu fait de la course à pied ? De la lutte ? Du lancer de disque ? reprit-elle.
— Non, non. Rien de tout ça.
— Oh, c’est bien dommage ! Je pense qu’on devrait recruter les futures Sibylles sur la base de leur aptitude physique. De trop nombreuses Enchanteresses passent leur temps à la Source pour soigner leur rhumatisme, c’est une perte de temps.
— Tout le monde ne vient pas du peuple des Scythes, Nej. Si les Enchanteresses avaient fait une sélection par le sport, jamais je n’en serai devenue une, observa d’un ton sobre Calypso.
Nejemet tenta de se rattraper.
— Ça ne s’appliquerait pas aux descendantes des reines, bien entendu !
— Donc, tu penses à une règle, mais tu imagines déjà des exceptions ?
— Bon, oubliez ce que j’ai dit ! Rhéane ! Tu viens ?
La jeune mage s’exécuta en lançant un coup d'œil à Calypso. Alors ainsi, elle était de lignée royale. Étonnant ! Elle n’avait pas de goût prononcé pour la richesse, l’opulence et le faste. Elle ne se montrait ni prétentieuse ni dédaigneuse : Rhéane jugea qu’elle aurait fait une bonne reine.
Elle emboîta le pas à Nejemet et la retrouva dans le patio. À l’inverse des précédents qu’elle avait traversés, celui-ci était dénué de toutes décorations. Aucune fontaine, aucun banc pour se prélasser, aucune sculpture, juste de la terre ocre et des traces de combat : les colonnes portaient de profonds stigmates, les frontons se désagrégeaient, le sol était boueux et piétiné.
Il ne s’agissait pas d’un lieu de repos, mais d’exercice.
— Bon. En garde, apprentie !
Rhéane fixa Nejemet sans comprendre. Elle ne bougea pas, n’ayant aucune idée de l’attitude à adopter. Nejemet échangea un regard avec Calypso.
— Je dois tout t’apprendre, en fait ?
Il s’agissait d’une question rhétorique alors Rhéane haussa seulement les épaules.
— As-tu une arme ?
Rhéane secoua négativement la tête. Calypso récupéra un poignard de Nejemet et le lui apporta. La lame était légère et brillante. La poignée longue et fine.
— Très bien, maintenant, essaie de me toucher.
— Comment ?
— Comme tu veux, s’impatienta Nejemet, tu peux m’attaquer de loin ou de près !
Rhéane fit une moue dubitative, et fixa la lame dans sa main. C’était la première fois qu’elle tenait une arme. Une vraie. Au théâtre, elle avait joué des scènes de combat, mais les épées étaient factices tout comme les duels. La sensation ne lui était pas agréable. L’idée même que l’acier puisse transpercer une peau lui donna envie de vomir.
— Rhéane, on ne va pas dormir ici ! Attaque-moi !
La jeune mage se ressaisit, se raidit et plaça une main devant elle en visant Nejemet. Une crainte naquit dans son esprit de toucher l’Enchanteresse puis elle se rappela de quel peuple elle était. Elle lança le poignard.
La dague s’échoua lamentablement à un mètre de Rhéane, bien loin de sa cible. Nejemet eut une moue dépitée.
— Je crois que, de toute ma vie, je n’ai jamais vu un lancer aussi minable.
Calypso s’esclaffa. Rhéane se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux puis elle se dit que sa mère se serait sentie insultée par une telle attitude.
— Vous me demandez une chose dont j’ignore tout. Êtes-vous vraiment professeure, où prenez-vous un malin plaisir à humilier vos élèves ?
— Oh ! J’ai touché un point sensible ! s’exclama Nejemet. Parfait, garde cette colère, elle va te servir. On va tenter une autre approche, proposa sa préceptrice avec un air qui n’augurait rien de bon.
Elle sortit ses poignards et s’amusa à jongler avec les lames. Subitement, elle s’arrêta et s’écria :
— Attention ! J’attaque !
Rhéane réagit à l’instinct et leva son bras autour d’elle. La lame rebondit sur le bouclier qu’elle avait invoqué.
— Pas mal ! Tu as de bons réflexes ! L’entraînement avec Athénaïs a porté ses fruits.
Rhéane se rendit compte que sans l’exercice d’Olga, jamais elle n’aurait réussi à cristalliser ce bouclier aussi vite. La jeune mage ne quittait pas des yeux Nejemet qui tournait autour d’elle comme un fauve. D’un mouvement ample, elle jeta une nouvelle dague dans sa direction. Rhéane se concentra sur la colère. Les mots de sa mère résonnèrent dans sa tête. C’est mieux pour toi. La phrase déclic de la colère.
Le poignard se désintégra en une pluie de résidus d’acier sous le regard horrifié de Nejemet.
— Mais… Ma dague ! NON ! On avait dit contrer ! Pas détruire !
Elle se précipita vers les cendres dorées et ses doigts glissèrent dans l’amas de poussières cuivré. Calypso se mit à rire et bientôt Rhéane fut emportée dans son l’éclat.
— Ce n’est pas drôle, j’adorai ce poignard, bougonna Nejemet.
— Ne peux-tu pas le recomposer ? s’enquit Rhéane, un peu coupable.
— Oui, mais il ne sera jamais comme avant.
— Je suis désolée, mais je ne comprends pas pourquoi tu m’apprends à me battre.
— Auparavant, nous étions des guerrières. Le Nimbe était utilisé comme arme. Aujourd’hui, nous arrivons dans des temps un peu plus troubles. Il est important que tu puisses de défendre contre une attaque.
— Parmi les archontesses et les archontes, beaucoup ne comprennent pas que tu aies reçu le Nimbe. Tant que tu n’as pas passé l’épreuve, tant que tu n’as pas été couronnée, tu peux être la cible d'attaques, car les habitants ne te voient pas comme une figure divine. Il y a quelques années, notre dernière apprentie a été victime de ce guet-apens, poursuivit Calypso.
— Vous parlez de la mère de Théodora ?
Les deux femmes acquiescèrent.
— Et on ne sait pas qui est à commandité l’acte ?
— Non. Nous surveillons les archontesses et les archontes de près, mais nous n’avons aucune preuve donc, il te faut surtout être vigilante.
— J’ai compris. Reprenons alors.
Nejemet sourit et dégaina une autre de ses lames.
Elles passèrent plus d’une heure à s’entraîner. Nejemet lui montra aussi quelques techniques de combat rapproché. Rhéane doutait d’avoir suffisamment de force pour repousser un adversaire, mais elle se laissa faire et tenta d’enregistrer les différents mouvements.
Calypso s’était assise un peu plus loin et les observait d’un œil distrait. L’enchanteresse paraissait souvent ailleurs, les yeux levés vers le ciel, le visage tendu vers d’infinis horizons.
Alors que Nejemet la forçait à faire des allers-retours dans le patio, pour faire travailler son coeur, Calypso se mit à convulser.
Nejemet accourut immédiatement vers sa bien-aimée, la souleva et la déposa au sol contre elle. L’enchanteresse avait les yeux révulsés. Les tremblements saisissaient son corps des pieds à la tête. Les convulsions tendaient sa nuque, ses doigts, ses jambes. Ses mouvements étaient chaotiques.
Nejemet l’entourait de ses bras sans entraver ses soubresauts. Elle susurrait des mots à ses oreilles et sa cotte de mailles brillait, montrant son utilisation du Nimbe. Rhéane trouva la scène en même temps horrible et complètement touchante.
Peu à peu les convulsions s’espacèrent, le visage de Calypso s’apaisa et ses traits se détendirent. Les ménines apportèrent des linges et Nejemet essuya le sang qui coulait des lèvres de l’Enchanteresse. Leurs gestes étaient gouvernés par l’habitude tant ceux de Nejemet que des ménines.
Nejemet se releva en portant son amante. Elle veilla à placer la tête de son aimée contre son épaule. Rhéane se rendit compte à quel point Calypso était frêle par rapport à Nejemet. À quel point son corps paraissait fragile dans les bras de la Scythe. On aurait dit une petite poupée effigie avec laquelle les enfants jouaient dès leur plus jeune âge.
Nejemet ferma les yeux et un nouveau portail se matérialisa. Rhéane se rapprocha.
— Est-ce qu’elle va bien ?
— Oui, ne t’inquiète pas. Elle va rester quelque temps près de la Source et cela ira mieux.
Rhéane acquiesça, mais comprit à l’expression fermée de sa préceptrice et à son regard lointain que l’affliction de l’Enchanteresse l’inquiétait beaucoup.
— Reste ici.
Nejemet disparut dans le cercle. Les ménines n’accompagnèrent pas leurs maîtresses et s’agenouillèrent. Elles se mirent à psalmodier un chant ancien où il était question d’une reine qui retournerait à son peuple.
Rhéane froissa sa tunique entre ses doigts. Les images de la crise de l’Enchanteresse lui revenaient en boucle. Ce moment lui avait paru infiniment long comme si la crise avait allongé les secondes, transformé les minutes en heures.
Lorsque Nejemet réapparut, Rhéane fut incapable de dire depuis combien de temps elle était partie. L’enchanteresse portait la douleur en masque.
Il n’y avait plus aucune joie sur son visage, seulement des traits marqués par l’anxiété et le bouleversement. Sa maille de Nimbe brillait de mille feux et son regard profond et insondable fit frissonner Rhéane.
— Viens, on va aller se changer les idées.
Globalement j'aime beaucoup tes choix d'épreuves, c'est varié et entraînant, à chaque fois je me demande de quelle nouvelle manière ses diverses préceptrices vont enseigner la maîtrise du Nimbe à Rhéane, c'est très chouette, idem pour le passage dans la salle à manger, et la dynamique que tu poses entre tous les personnages. Nejemet et Calypso ont un super équilibre, j'aime beaucoup.
Maintenant je retrouve toujours ce désir de voir le récit s'étaler sur plus de temps. Je me dis par exemple que tu aurais pu introduire la crise de Calypso dans une ellipse : Rhéane et Nejemet travaillent depuis un certains temps, au fur et à mesure des jours, et pendant une des séances, Calypso fait une crise. Je pense que ça aurait permis de construire la relation des personnages dans l'ellipse et d'éviter l'aspect : comme par hasard quand Nej entraîne Rhéane pour la première fois, Calypso fait une crise sous ses yeux. Je ne sais pas ce que tu en penses ?
Idem avec Olga, j'aime le fait qu'une corde reste inatteignable pour Rhéane, mais j'ai trouvé qu'elle trouvait le truc pour maîtriser les autres un peu vite ! Aussi la description de la brisure de ses doigts est peut-être too much ? Je l'ai vraiment imaginer jouer avec les doigts retournés à 45 degrés ça m'a paru sévère :'D Mais j'ai peut-être mal compris !
Le dernier point, c'est que je me demande si tu ne gagnerais pas à mettre un cocon un peu plus officiel autours de tout ça, limite une scène où on reçoit traditionnellement Rhéane pour lui expliquer comment elle va être reçu, puis entraînée en préparation de l'épreuve. Je trouve le cadre pas tout à fait clair et parfois ça me perturbe un peu à la lecture, mais c'est une idée comme ça, dans l'absolu ça n'empêche pas le récit de rester très plaisant à lire.
ET MOI JE VEUX QU'ELLE FASSE VENIR ALEKSANDER MERCI OUI
Je poursuis et des bisouuuus
Ce n'est pas Olga qui casse les doigts de Rhéane ! Elle le fait toute seule :p
ça me fait plaisir si tu aimes les choix d'épreuves et si tu aimes bien les dynamiques du petit groupe de femmes c'est important !
Je note pour le manque d'ellipses. Je pense qu'en effet, ce serait nécessaire. J'ai eu du mal à les faire dans cette version car je suis toujours en pdv interne et que j'en ai qu'un seul. Quand j'ai plusieurs points de vue, c'est vraiment plus facile.
" Je l'ai vraiment imaginer jouer avec les doigts retournés à 45 degrés ça m'a paru sévère :'D Mais j'ai peut-être mal compris !" => Elle utilise son autre main. XD. Comment tu veux qu'elle fasse avec ses doigts brisées XD
Je ne comprends pas ce que tu veux dire par un cadre plus claire autour de sa formation. Qu'on lui dise exactement pourquoi on l'entraîne ?
"ET MOI JE VEUX QU'ELLE FASSE VENIR ALEKSANDER MERCI "=> Je vais peut-être replacer la scène avant car c'est vrai que ça fait un moment qu'on ne l'a pas vu.
Pleins de bisous <3
Merci pour tes retours !!
Je prends sur ma pause dej pour continuer héhé :)
C'est cool de voir de nouvelles leçons, et surtout de rentrer dans des scènes d'action/combat !
Néanmoins, je trouve qu'il y a une redondance qui s'installe : Rhéane rencontre une enchanteresse, elles mangent ensemble, puis il y a la leçon qui ne se passe pas si bien que prévu. J'aimerais bien que ce soit davantage aéré entre les cours, que les péripéties s'entremêlent un peu plus. Peut-être que le chapitre précédent avec l'incapacité à évoquer l'amour aurait pu être davantage exploré dans le début de ce chapitre ? une sorte de questionnement, de pourquoi Rhéane ne connait pas ce sentiment, puis elle se balade, elle voit des couples et les envie de savoir ce que c'est... bref, quelque chose qui me sort un peu des leçons avant d'y retourner. Et je trouve qu'Alexander est trop absent, peut-être qu'il pourrait y avoir un chapitre de son point de vue, comme ça on en apprend davantage sur ses motivations profondes et sur les péripéties qui se déroulent tandis que Rhéane suit ses leçons ? On pourrait entrer dans sa tête quand Rhéane ne vient pas au rdv et qu'il se demande pourquoi par exemple, et qu'il a peur qu'elle fasse foirer son plan. Bref, tu as un univers sacrément riche et j'aimerais en voir plus :)
Voici quelques remarques en vrac :
Une Aînée montrait qu’elle était au contrôle de sa vie.
*en contrôle ? Dans le contrôle ?
=> je pense que tu peux trouver une formulation plus jolie. Je n’aime pas trop le « montrer que », je trouve qu’il appauvrit ta phrase. Peut-être tout simplement « Une Aînée était dans le contrôle », ou « Une Aînée contrôlait sa vie ».
Cinq ridules magnifiquement dessinées se dessinaient du coin de ses yeux et rejoignaient ses tempes.
=> bon je pense qu’à la relecture tu verras automatiquement la répétition :)
Une sensation de brûlure la submergea et es craquements résonnèrent soudain dans le réfectoire.
=> manque un D à des
À très vite sur Nimbe ou Ostrion :)
Ton commentaire est très intéressant, tu soulèves des questions que je me pose pendant cette réécriture. Je suis d'accord qu'Alexander est assez absent. Pour autant, je ne peux pas lui donner de chapitre car nous ne sommes que dans la tête que de Rhéane (cela ferait bizarre, si brutalement, on change de narrateur). Normalement, j'aime beaucoup les multifocales mais pour ce récit, compte tenu des révélations à venir, je n'ai pas trop de choix.
Je note aussi ce sentiment d'enchainement de leçon. C'est la dernière vraiment décrite. Peut-être que je pourrai accentuer les introspections, c'est une bonne idée pour casser un peu le rythme.
Après c'était le dernier chapitre 'leçon", tu verras que le prochain est bien différent en terme de contenu^^!
Merci pour les coquilles et maladresses, je corrige dans mon fichier word :)
A bientôt sur Ostrion ou Avènesse !
Vraiment fluide ce chapitre, la description de la douleur est bien rendue ! J’aime toujours autant l’atmosphère des lieux, ta façon de parler de la lumière du soleil, de l’ambiance de chaque pièce. C’est très bien fait 😊 on plonge dans l’histoire et on se représente bien les choses.
Par rapport à la première version, j’ai vu les changements, les détails, les phrases ajoutées (un peu partout, et oui, bonne mémoire ^^), j’ai été surprise par la réaction de Calypso et Nemejet par rapport à la blessure de Rhéane, tu l’as traité différemment. Elles ne sont pas étonnées (elles) de sa blessure, ni qu’elle ait subi un tel traitement (contrairement à ta première version où Calypso était un peu plus choquée, je crois) Avec la culture de Nemejet où c’est une fierté de montrer ses blessures, on comprend leur réaction. C’est chouette qu’elles évoquent la mort de la mère de Théodora, même si cela reste bien mystérieux !!!
Sympa aussi ces questions sur son mari, pourquoi Rhéane l’a choisi etc, c’est nouveau ça aussi !! Je vois que tu as bien alimenté le débat sur les question « l’amour entre les hommes et les femmes », c’est très agréable à lire, la réaction de Théodora aussi 😊
J’ai trouvé ça classe que Rhéane détruise complètement le poignard de Nej ^^ elle est puissante la petite !!
Très mystérieuses aussi cette fin, toute nouvelle, avec le malaise de Caly… on espère vite comprendre ce qui s’est passé : une attaque ? Une maladie ? Un souci avec le Nimbe ? une descendante toute fragile !!!
Ce passage et superbement bien écrit, on est touché par la relation fusionnelle des deux Sybilles.
Côté relecture, dans cette phrase, le début me gêne étant donné que tu dis juste après qu’elle soit se ressaisir :
« Voilà qui était mieux. Le miroir lui rendit l’image d’une femme aux yeux fatigués, aux traits tirés, à la mine inquiète. Elle devait se ressaisir. »
J’enlèverai « voilà qui est mieux », je pense vraiment que l’enchaînement de tes paragraphes serait mieux, et plus clair sans.
Ici : » — Oui, cela risque de te gêner pour la suite de ton entraînement. » j’enlèverai juste le « oui », dans la phrase précédente du dialogue on a un « oui », je trouve que ce serait plus logique de mettre simplement « cela risque de… »
Il manque une petite lettre, un « l » je pense ici : « Une sensation de brûlure la submergea et es craquements »
Dans la phrase suivante : « La douleur fut fulgurante et disparut d’un coup comme aspiré par autre chose »
Une virgule avant « comme » , et accorder aspirée
C’est comme tu le sens, dans ce chapitre tu emploies plusieurs fois (4 ou 5 fois je crois) le terme « elle eu une moue, une moue », on remarque surtout la répétition dans la scène de combat à la fin. C’est du détail, (mais je suis là pour çaaaaa 😉 )
Ici, du détail toujours, mais néanmoins important : «Il y a quelques années, notre dernière apprentie a été victime de ce guet-apens » « de ce guet-apens » implique que tu en as parlé, de celui-ci en particulier, et ce n’est pas le cas, il vaut mieux mettre « d’un « ou « de ce type de » puisque tu évoques le sujet plus haut mais sans préciser.
La formulation me gêne et alourdit la scène : « Les convulsions tendaient sa nuque, ses doigts, ses jambes. Ses mouvements étaient chaotiques » je dirais plutôt : « Les convulsions tendaient sa nuque, ses doigts, ses jambes en des mouvements chaotiques » par exemple.
Je souligne tous les détails pour t’aider à peaufiner et affiner certaines choses, j’espère ne pas trop t’embêter, la lecture est toujours aussi agréable, fluide, et on a envie de découvrir ce qui se passe ! Je me questionne par rapport à Aleksander, ça me fait bizarre qu’il soit si peu mentionné et que Rhéane ne cherche pas plus à le voir, ou ne se questionne pas plus sur ce qu’il fait, depuis le message de son comparse.
Sorry pour ce commentaire longuissime ^^
Bravo encore pour cette fin de chapitre, vraiment top !!!
Merci pour ta relecture <3 Tu es vraiment adorable ! C'est vraiment trop bien de voir que tu remarques les changements avec l'ancienne version et je suis contente qu'ils te plaisent en général :). j'adore lire tes ressentis et tes interprétations aussi ! ça me montre que je suis sur la bonne voie :)
Merci pour toutes remarques sur le style ou la ponctuation, je note ça précieusement.
"Je me questionne par rapport à Aleksander, ça me fait bizarre qu’il soit si peu mentionné et que Rhéane ne cherche pas plus à le voir, ou ne se questionne pas plus sur ce qu’il fait, depuis le message de son comparse."=> Oui, je vais peut-être rajouter un passage avec lui dans ce chapitre, je suis en train de réfléchir...
Je suis ravie que le passage final avec Nejemet et Calypso te plaise ! En fait, le Nimbe ne protège pas des effets du temps sur le cerveau (trous de mémoire, épilepsie, parkinson...) et Calypso est très âgée.
Merci pour tout !
A bientôt sur ton histoire ou la mienne <3
Mais en fait Aleksander est vraiment passé a la trappe le pauvre, elle est pas allee au rdv et ne cherche pas a en savoir plus. Si ça se trouve c'était important. A mon avis elle a tort de pas le voir (meme si c'était pas sa faute) ne serait-ce que pour faire un point avec lui: c'est son allié, a priori, ils sont ensemble dans cette galère, en plus d'etre supposément mariés et donc ce serait tout a fait normal qu'ils cherchent a se voir!
J'aime beaucoup Nejemet, pour l'instant c'est ma preferee!
C'est vrai qu'Alexander est un peu passé à la trappe, il ne revient que dans deux chapitres en plus XD. A voir, si je ne déplace pas le passage le concernant plus tôt^^
Moi aussi j'aime trop Nejemet :P. Trop contente qu'elle te plaise <3
Petit chapitre sympathique où on voit qu'une société féminine n'en ai pas pour autant exempte de pouvoir et de grivoiserie ! Comme quoi c'est le propre de l'être humain et non de l'homme. Leur échange est sympathique (même si la référence au lait et au miel dans le gâteau un peu "gras" :D) J'aurais pensé de la part de ces Enchanteresses un peu plus de finesse ;) Mais c'était pas déplaisant !
A la fin, la crise de Calypso, il y a-t-il une raison pour qu'elle ait eu lieu? Ou j'ai loupé une information? Une espèce de crise d'épilepsie sans prévenir?
Pour ce qui est de la scène d'entraînement, je dois t'avouer que je ne m'y suis pas "investi". Rien à voir avec toi, ou ta manière d'écrit qui est toujours aussi agréable. Je n'ai jamais vraiment apprécié ces scènes, quelque soit le roman, où le héros / héroïne apprend à se battre. C'est un peu toujours le même procédé : il est nul, il se fait mettre plus bas que terre, et petit à petit, il arrive enfin à se débrouiller jusqu'à dominer son maître. Ca a tellement été fait que j'ai rarement été surpris dans ce contexte. Je pense que tu pourrais rendre ce passage peut-être plus "fort". ALors oui, elle casse la dague de son adversaire, mais je trouve que ça fait encore un peu trop "apprenti", sans surprise. Ceci n'est qu'un ressenti personnel et ne vaux pas du tout pour critique :) Dans le chapitre précédant, alors que c'était aussi une sorte d'apprentissage, j'ai été beaucoup plus happé, car c'était très original cette histoire de cithare. Là... Le combat physique, bon, du déjà-vu :D (J'espère que tu ne prends pas mal cette remarque :) ) J'adore toujours ton univers !
"— Hé bien… Parce que… Car… Il… Il était… Là.
— Il était là ? répétèrent plusieurs mages avec un sourire goguenard" > Ahaha, le mec était ici, je l'ai pris, un peu par dépit.
Au plaisir de lire la suite.
"Petit chapitre sympathique où on voit qu'une société féminine n'en ai pas pour autant exempte de pouvoir et de grivoiserie !" => Tout à fait et sinon ce serait franchement chiant :p
"Comme quoi c'est le propre de l'être humain et non de l'homme"=> tout à fait ! Un monde matriarcale est aussi une société de domination et de dérives. En aucun cas, je ne souhaite montrer une société parfaite.
"J'aurais pensé de la part de ces Enchanteresses un peu plus de finesse ;) "=> Nejemet n'est pas très subtile XD
"A la fin, la crise de Calypso, il y a-t-il une raison pour qu'elle ait eu lieu? Ou j'ai loupé une information? Une espèce de crise d'épilepsie sans prévenir?" => c'est vraiment une crise d'épilepsie. Plus les enchanteresses vieillissent plus le cerveau "lâche" et ça le Nimbe ne peut pas y faire grand chose...
En ce qui concerne ton ressenti sur la scène d'entraînement, je comprends totalement que tu ne trouves pas cela originale car ça ne l'est pas(je l'avoue totalement). En soit, ça me dérange pas trop car c'est vraiment un entraînement secondaire. Je dois juste préparer un peu la suite pour que ce soit cohérent mais Nejemet ne va entraîner Rhéane pour qu'elle devienne une grande guerrière (et puis elle ne réussirait pas XD). A voir si je dois réduire encore cette scène si ça fait trop cliché...
En tout cas merci pour ton ressenti toujours aussi intéressant :)
A bientôt !
Un chapitre plus léger, j'aurai pas dit ça vu comment il se termine ='D Mais oui, la discussion de cul avec les enchanteresses, ça fait du bien :p J'aime bien Rhéane qui comprend pas du tout ce qui se passe, le décalage avec la visions classiques des Aînée de distinction ='D Mais oui, ça ressemble à un internat pour ado et ça me fait rire, le côté, on est pareil à tout âge en vrai ^^ C'est très rafraichissant, ça permet de mieux cerner deux nouveaux persos qu'on avait déjà vu mais pas forcément assimilé, bref, c'est très bien comme passage !
J'ai beaucoup aimé la réalisation comme quoi l'entraînement d'Olga a été efficace, malgré tout. Bon, là se faire attaquer, c'est pas ouf ='D Mais au moins, la protection/destruction, Rhéane semble bien gérer. Pourquoi je sens venir gros comme une maison que, malheureusement, ça va lui être utile de savoir se défendre ? Hâte d'en savoir plus sur ça ^^ Je suppose que certains Archontes aimeraient pouvoir choisir les Enchanteresses, ou participer à leur sélection, et que ça leur plait pas trop. Des sybille facile à contrôler et pas trop embêtantes, ça doit être mieux.
Je suis très curieuse de savoir ce qui arrive à Calypso. Est-ce que le Nimbe peut avoir des effets secondaires sur la santé ? C'est juste l'âge, une maladie ? En tout cas, toute la scène était très touchante, et la relation entre les deux ressort bien. Elles se charrient, mais s'aiment très clairement, elles sont adorables ensembles.
Juste une remarque :
"et es craquements résonnèrent soudain dans le réfectoire" il manque une lettre.
Bon courage pour la suite !
"Mais oui, la discussion de cul avec les enchanteresses, ça fait du bien :p"=> Ahahah moi c'est ta réaction qui me fait du bien XD
" C'est très rafraichissant, ça permet de mieux cerner deux nouveaux persos qu'on avait déjà vu mais pas forcément assimilé, bref, c'est très bien comme passage !"=> Chouette, je suis contente que ça fonctionne, j'avais peur que ça fasse too much.
"Pourquoi je sens venir gros comme une maison que, malheureusement, ça va lui être utile de savoir se défendre ? "=> Peut-être, peut-être pas :p (elle t'aide ma réponse, hein :D)
"Je suppose que certains Archontes aimeraient pouvoir choisir les Enchanteresses, ou participer à leur sélection, et que ça leur plait pas trop. Des sybille facile à contrôler et pas trop embêtantes, ça doit être mieux."=> mmmm nos cerveaux fonctionnent un peu pareil, je vois :p
" suis très curieuse de savoir ce qui arrive à Calypso. Est-ce que le Nimbe peut avoir des effets secondaires sur la santé ? C'est juste l'âge, une maladie ? "=> c'est vraiment une crise d'épilepsie. Plus les enchanteresses vieillissent plus le cerveau "lâche" et ça le Nimbe ne peut pas y faire grand chose.
Je suis trop contente que tu aies trouvé la scène touchante ! Je pense que je peux encore la développer, je suis allée vite dans les descriptions sur la fin !
Je note et je corrige la lettre manquante !
Merci encore et je prends les encouragements :p
A bientôt <3