Chapitre 13

Plus les jours passent plus je me perds dans ce que je ressens. Que ce soit pour Diaval et pour ce chanteur, je pense que s’il n’a pas été là, il n’y aurait que Diaval et tout irai bien. Mais non au fond, je ne sais plus si c’est de l’admiration ou de l’amour que j’ai pour lui et Diaval le voit, il lit dans mes yeux comme dans un livre ouvert. Mais reste silencieux, pourquoi ? Cela ne le dérange pas que je puisse ressentir des choses pour une personne qui n’est pas lui. Je comprends et j’aimerais comprendre.

À force de ne trouver aucune réponse, seul, à mes questions, j’ai décidé d’en parler à Arman. J’espère qu’il ne me fera pas la tête, car je suis obligé de lui avouer que je sors avec notre prof de musique.

-Arman je peux te parler dans un endroit où on ne sera pas dérangé s’il te plaît, c’est important.

-Oui bien sûr Axel suit moi.

Je le suis sur le toit du lycée où personne ne va.

-Bien maintenant dit moi.

-Tu promets de ne pas me faire la tête après ce que je vais te dire ?

-Axel on se connais depuis qu’on est petit, je t’ai vu faire des bêtises aussi grosse qu’une maison et parfois en rapport avec moi alors tu, c’est…

-Oui, je vois. Bon en réalité je…

-Tu ?

-Je sors avec notre prof de musique.

-Monsieur Aiza ?

-Bah, c’est le seul de cette année vu qu’on n’a jamais vu Mme Tierse.

-….

-Arman ?

-….

-Tu fais la tête ?

-…

-C’était une mauvaise idée de te dire ça désolé.

-Axel.

-Hein ?

-Je le savais.

-Comment ça, tu le savais ?

-Je te connais depuis tout petit et depuis le début d’année, tu as changé surtout en cours de musique. Puis tu as comment tu le regardes quand il fait son cours, tu ne le lâche pas voire même, tu baves dessus. Tu n’es pas très discret. Mais je n’ai rien dit, car je n’étais pas sûr, mais là maintenant que tu me l’as avoué, ça été l’explosion dans ma tête d’où mon silence.

-Et tu en penses quoi ?

-Eh bien, je suis heureux pour toi surtout qu’il est bien bâti. Pas trop dure les entraînements en seul à seul avec lui.

-Heu eh bien…

-Et c’est qui au-dessus ?

Là, c’est trop, c’est trop gênant.

-Arman on ne l’a pas fait.

-Hein, depuis le début de l’année, tu ne l’as pas fait avec lui ?

-Non, je ne me sens pas prêt.

-Et c’est pour ça que tu voulais me parler ?

-Pas tout à fait.

-Vas-y je t’écoute.

-Tu te souviens, je suis allé au concert de The faceless il y de ça un mois environ.

-Oui et ?

-Eh bien, je ne te l’ai pas dit, mais ça dernière chanson celle faite différemment des autres m'a transportée et à la fin en fermant les yeux une larme s'est échappée. C’est à ce moment que le trouble a commencé pour moi.

-Pourquoi ?

-Après que j’ai réalisé qu’une larme s'est échappé une main, s'est posée sur moi et l’a retiré. Je n’ai pas rouvert les yeux tout de suite appréciant ce geste doux et chaleureux. Mais comme je suis avec Diaval, j’ai rouvert les yeux et là que le trouble, c’est intensifié. C’était lui, lui le chanteur que j’admire tant que d’une façon, j’aime qui a encore sa main sur ma joue la caressant légèrement. On se regardait dans les yeux, mais lui avait son bandage donc je ne les voyais pas. Puis il est parti, c’est comme s’il avait senti ce que j’ai ressenti dans sa chanson et ça m’est rester, je n’arrive pas à oublier et ça me bloque avec Diaval.

-Donc que je récapitule. Tu sors avec notre prof de musique, tu l’aimes et tout ce qui va avec, mais depuis ce concert et ce geste de celui que tu admires, tu es troublé, tu ne peux pas l’oublier et tu doutes, c’est ça ?

-Oui.

-Et Diaval que pense-t-il de tout ça ?

-Justement, c’est bizarre.

-Comment ça.

-Il sait que je doute et tout car il le voit mais reste silencieux et n’aborde pas le sujet.

-Parce qu’il sait que tu l’aimes et il t’aime et il a peut-être peur d’en parler avec toi, car tu pourras avoir une certaine réaction qui te ferra le perdre. Mais vue comment tu agis, c’est toi qui risques de le perdre si tu restes dans tes réflexions et tout tu vas finir par le délaisser et c’est lui qui risque de partir.

-Ce n’est pas ce que je veux, Arman.

-Je le sais bien, je te connais alors prend plus soin de lui fait lui faire des choses.

-Heu oui merci Arman, mais quand tu parles de faire des choses, tu penses à quoi ?

-Bah balade au parc, partir en week-end, car je pense que tu t’entraînes le week-end avec lui, ce serai logique vue que vous êtes ensemble. Pourquoi tu pensais que je pensais à quoi ?

-Heu rien, rien et oui je m’entraîne chez lui bien vue.

-Donc maintenant fonce et ne pense plus à ce chanteur ce n’est pas comme s’il allait débarquer de toute façon.

-Oui, tu as sûrement raison.

Nous décidons de redescendre Arman est le meilleur, je ne pense pas qu’il y est mieux comme meilleur ami. Il sait écouter et tout, mais je le soupçonne d’être un yaoiste vue ses questions parfois pas du tout discrètes. Mais ça reste Arman.

La fin de semaine venue, je rentre avec Diaval. Je vais faire ce qu'Arman m’a dit et ce chanteur finira bien par partir de mes pensées.

-Diaval...

-Axel, je t’emmène en week-end.

-Hein !?

-Tu as besoin de te changer les idées donc je t’emmène au bord de la mer dès ce soir, on passe juste prendre deux trois trucs à la maison et on y va.

-Heu eh bien…

-Mais tu auras toujours ton entraînement vu tous les concerts organisés pour bientôt.

-Ah bon !

-Oui et te décontracter avant sera bien pour toi sans manquer les entraînements.

-Ok eh bien merci mon amour, je t’aime.

-Tu es bien romantique, tu vas bien ?

-Oui, je suis juste heureux.

-Oh, ça me fait plaisir.

Nous arrivons à la maison et repartons vingt minutes plus tard direction la mer. Dans la voiture le calme, c’est imposé, mais dans mon cœur, c’est une grande chaleur avec plus de légèreté. Merci Diaval. Le paysage défile devant mes yeux à toute vitesse dans le plus grand des calmes. Ceci se fait tellement si paisiblement que je finis par m’endormir.

-Maman ?

-Axel mon chéri ça va ?

-Oui, mais où vas-tu ?

-Ne t’inquiète pas, on rentre ce soir.

-Non attends n’y va pas !

-À ce soir mon chéri.

-Non, maman ne fait pas ça écoute moi !

Elle me prend dans ses bras, ses bras qui me manquent tellement comme son sourire. Elle s’en va, je dois la retenir. Je l’appelle, mais ne m’entends pas, je cours, mais on me retient pourquoi ? Elle a disparu. Il y a une lumière qui arrive une voiture qui en percute une autre et qui commence à prendre feu. Non ! Pas encore ! Puis tout est noir, je suis seul non pas ça. Maman, papa revenez, je me sens si seul. Je pleure.

-A…xel…

-Hein qui m’appelle ? Papa ? Maman ?

-Axel…

Non, c’est quelqu’un d’autre, mais qui ?

-Axel…. je suis… là.

Je connais cette voix.

Dans ce noir ténébreux, une étincelle vient se placer devant moi et sous l’appel de mon prénom s’agrandis et une main passe à travers elle. Elle prend la mienne et me tire dans le passage de lumière.

-Axel.

Cette voix, c’est celle de Diaval, il m’appelle. Je le vois, il est là.

-Axel !

-Hein qu’est-ce que ?!

-Je suis là. Ne t’inquiète pas.

Il me prend dans ses bras encore un cauchemar. Mes joues sont humides, j’ai pleuré ?

-Ça va Axel ?

-Oui merci de m’avoir sorti de là.

-Tu faisais un cauchemar ?

-Oui encore un. Je me suis senti si seul.

Je recommence à pleurer.

-C’est fini Axel, je suis là calme toi.

Diaval continue de me bercer dans ses bras. Quand je remarque qu’on est toujours dans la voiture garée sur le côté d’une route de campagne.

-Ça fait longtemps que tu essayes de me réveiller ?

-Non.

-On devrait continuer ça va mieux.

-Entendu toute façon, on est presque arrivé.

-On va où exactement ?

-Dans une maison près de la mer. C’est ma maison de vacances.

-Tu as une maison de vacances ?

-Oui, c’est pratique quand tu veux te libérer de la ville quand tu veux.

-Oui, je comprends.

Nous repartons et comme il l’a dit dix minutes plus tard, je vois la mer. Elle est magnifique avec un coucher de soleil. Puis une maison fait son apparition un peu plus loin, elle est à l’écart de tout. Un vrai coin paisible sans personne pour déranger.

Attends, c’est ça sa maison ! Mais, mais ce n’est pas une maison, mais une villa son truc ! C’est énorme, il doit être issue d’une famille riche pour avoir ça, car ce n’est pas avec son salaire d’enseignant qu’il peut se payer ça.

Il me fait entrer et visiter, c’est beau vraiment, c’est un peu différent de notre maison en ville, mais les goûts et les couleurs reste les mêmes. On reconnaît le maître des lieux, c’est extrêmement propre comme à la maison.

-Ça te plaît Axel ?

-Oh oui c’est magnifique avec une baie vitrée avec vue sur la mer.

-Tu n’est jamais venu voir la mer ?

-Non jamais mes parents travaillaient tout le temps donc on avait très peu de vacance tous ensemble.

-Je vois. Désolé.

-Non ça me fait très plaisir de la voir enfin et avec toi. Même si d’un côté…

-Tu aurais aimé la découvrir en premier avec tes parents et partager ce moment, je me trompe ?

-Non mais avec toi, c’est tout aussi bien.

-Je ne t'en veux pas, c’est normal pour un enfant de découvrir des choses et parfois, on aime le partager avec ses parents.

-Et toi Diaval.

-Quoi moi ?

-Tu ne me parles jamais de tes parents.

-Tout simplement parce qu’il n’y a rien à dire. Il n’existe plus c’est tout.

-Oh, pardon.

-Tu ne pouvais pas savoir Axel ne t’en veux pas.

-D’accord, je comprends mieux certaines choses.

-Comme ?

-Comment tu réagis avec moi depuis que tu as appris que les miens son mort. Tu as vécu la même chose ?

-On va dire ça.

-Mais s’ils ne sont plus là comment payes-tu cette maison si luxueuse, car j’imagine que tu es issue d’une famille assez riche ?

-Non au contraire, on était plutôt pauvre. C’est grâce à un travail que j’ai pu me l’offrir.

-Oh, je vois excuse-moi pour mes illusions.

-Je ne t’en veux pas alors arrête de t’excuser d’accord.

-Oui.

-Bon, allons ranger nos affaires et après allons sur la plage si tu veux.

-Oui, j’aimerai bien !

-Un vrai gamin.

-Je suis ton gamin après tout.

-C’est vrai aller.

-Oui Caporal.

Nous rangeons nos affaires comme prévues dans notre chambre et descendons pour aller sur la plage qui est vide. Normal, c’est une propriété privée. Nous nous baladons sur le sable encore chaud. Je décide d’aller me tremper les pieds elle plutôt bonne. Je vois quelques rochers un peu plus loin et monte dessus l’eau est plus profond ici, mais on ne voit pas grand-chose au fond.

Je vois un coquillage collé sur le rocher où je suis un peu en dessous de l’eau. Intrigué, je me penche pour essayer de l’attraper quand un pied se pose sur mon bas du dos et me pousse à l’eau. Il en a qu’un qui a pu faire ça. Je reste un peu en dessous de l’eau, je l’entends rigoler. Il ne va pas rigoler longtemps le con. Je remonte à la surface, je lui prends le pied et le fait tomber à l’eau. Cette fois, c’est moi qui suis mort de rire. Il remonte à la surface, nous n’avons pas pied alors on nage jusque-là où nous avons pied puis il m’éclabousse d’eau de mer.

Je lui rends, ses coups, nous tombons en jouant, nous rigolons et recommençons. Nous faisons ça pendant cinq bonnes minutes. De vrais gamins. Oui et alors ? À un moment, nous tombons l'un sur l'autre moi en dessous tout mouillé. Je l'éclabousse encore avec le sourire lui aussi il l'a le sourire aux lèvres. Ce sourire réservé qu'a moi. La nuit tombe.

-Alors Axel comment était ta première expérience avec la mer ?

-Mouillé et salé.

Il explose de rire, c’est rare de l’entendre rire, il est beau son rire.

-J’adore ton rire Diaval.

-J’aime entendre le tien aussi.

Après nous nous levons et nous rentrons à la maison de vacances de mon amant pour prendre notre douche mettre à laver nos vêtements pour ensuite manger dans le calme.

-Demain matin tu feras tes leçons pour lundi et ton entraînement et si tu es sage, on passera le reste de la journée à la plage.

-Tu m’as pris pour un enfant de 5 ans et puis j’ai déjà fait mes leçons pour lundi.

-Bien.

Nous finissons de manger et faisons la vaisselle ensemble. Nous regardons la télé un moment et décidons d’aller nous coucher.

-Merci Diaval pour tout ça, c’est magnifique.

-De rien, tu avais besoin de te détendre et de penser à autre chose, ravis que cela te plaise mon gamin.

-Tu as aussi été un gamin à la plage, je te signale.

-Je dois l’avouer, je dois dire que ça fait longtemps que je n’avais pas autant rie.

- Cela m’a fait du bien quelque part et ça je t’en remercie, car c’est grâce à toi.

-Cela représente beaucoup pour moi Axel, tu représentes beaucoup pour moi. Tu es l’élu de mon cœur.

-L’élu ?

-Oui Axel, pourquoi cela ne te va pas ?

-Heu si, si je suis même comblé par ce compliment.

-D’accord, aller dormons demain, entraînement.

-Oui bonne nuit, je t’aime fort.

-Moi aussi.

Nous embrassons et nous collons l’un à l’autre pour nous endormir. L’élu de son cœur pourquoi ce mot élu revient sans cesse. J’ai une sensation bizarre. Cela ne doit pas être grand-chose juste mon imagination. Diaval m’aime, c’est normal qu’il dise des choses comme ça, non ? Je crois que ce week-end ne va pas seulement me changer moi, mais tous les deux. Je suis heureux, car rien ne compte ici appart lui et moi.

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