Chapitre 12 : La malédiction de son ennemi.

Cordélia a quatre ans et Moïra a pris l’habitude de lire une histoire effrayante à sa fille depuis sa naissance, c'est pour cela qu'elles se retrouvent dans cette pièce remplie de livres de légendes. 

La lecture du soir se prénomme la malédiction de son ennemi.

Moïra. — Tiens, une histoire avec une princesse ! Ça devrait te plaire ! 

Cordélia. — C’est quoi une princesse ? 

Moïra. — Une princesse est une faible femme qui compte toujours sur l’aide d’un nigaud pour régler ses problèmes au lieu de se salir les mains.

Cordélia. — C’est cool d’être une princesse ! 

Moïra. — Il y a des avantages et des inconvénients comme dans chaque situation. Vois-tu dans ce livre, il est dit qu’une famille royale s’était embrouillée avec une puissante ensorceleuse.

Cordélia. — Pourquoi étaient- ils embrouillés ?

Moïra. — Le roi a accusé l’ensorceleuse de tricher aux jeux de cartes.

Cordélia. — Elle avait triché ?

Moïra. — Bien sûr, quand tu peux plumer des pigeons fortunés, il ne faut pas se gêner.

Cordélia. — Comment l’ensorceleuse a-t-elle pu tricher ?

Moïra. — Plus de questions Cordélia sinon on ne finira pas ton histoire ce soir. Je veux bien répondre et ce sera ta dernière question. L’ensorceleuse a utilisé le sort de divination de l’œil rouge, il te laisse voir au travers des cartes de ton adversaire. Je reprends l’histoire, alors après que le roi ait insulté une puissante ensorceleuse, elle considéra la famille royale comme son ennemi. Et que fait-on à ses ennemis ? 

Cordélia. — On les détruit.

Moïra. — Quand on fait face à une puissante famille, c’est pas si facile que ce qu'on pense. Certains utilisent le poison, le poison étant très usité les riches on recours à des goûteurs. D’autres engagent des assassins qui te demandent une petite fortune enfin notre ensorceleuse ne roulant pas sur l’or, vu que le roi n’avait pas régler sa dette de jeu, elle décida à la place de se servir d’une bonne vieille malédiction qu’elle lança sur la princesse. Tu me demanderas pourquoi ne l’a-t-elle pas lancée sur ses parents et la réponse à cela est simple dans toutes malédictions lancées à un ennemi, on se doit de suivre une certaine tradition et la tradition veut que l'on lance toujours les malédictions sur les princesses.

Cordélia. — Pauvre princesse ! 

Moïra. — Tu ne m’écoutes pas, je t’ai dit qu'il y avait des avantages au statut de princesse. Et la suite se passa ainsi, l’ensorceleuse envoya un message à la famille royale les informant de la malédiction lancée sur la princesse. Après cela le roi essaya de négocier pour lever la malédiction, mais l’ensorceleuse demandait un prix exorbitant que le roi refusa de payer. Finalement la princesse fit ce que font toutes les princesses, elle se trouva un riche prince qui paya l’ensorceleuse pour les beaux yeux de sa princesse. Fin de l’histoire. Allez, au lit!

Cordélia. — Bonne nuit, maman.  

Moïra. — Bonne nuit.

 

 

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