Chapitre 12 : Elena

Par Zoju
Notes de l’auteur : Bonne lecture :-)

Les jours qui suivent se ressemblent tous. Isis s’habitue de plus en plus à la base. Je suis contente pour elle, mais je la surveille de près. Je crains à tout moment qu’elle ne soit de nouveau victime de brimades comme cela fut le cas avec Jobert. Luna semble avoir compris la leçon et m’a promise d’être plus prudente lorsqu’elle demandera un service à mon aide de camp. Toutefois, malgré toutes ces précautions, je n’ignore rien du fait que je ne pourrais pas toujours être présente pour la protéger. En ce qui concerne le reste, mes sessions de tir commencent à porter leur fruit, mais la différence entre Hans et moi demeure abyssale. Je m’en veux un peu de l’avoir menacé lors de notre premier cours. Il ne pouvait pas savoir. Je lui ai menti quand je lui ai affirmé que je ne supportais pas le contact masculin, mais le souvenir de Tellin persiste. Ma journée d’aujourd’hui déteint quelque peu des autres, car le maréchal m’a convoquée pour ma mission spéciale. Je l’ai menée à bien même si j’ai de nouveau été blessée. J’ai des courbatures partout et une grosse entaille à la main gauche. Je n’arrive pas à ramener mes doigts en poing. Je ne pourrai pas tirer ces prochains jours. J’ignore si cela me réjouit ou m’attriste.

 

Lorsque Hans remarque ma blessure, il grimace. Il doit se dire que cela va retarder ma progression et il a parfaitement raison.

- Comment t’es-tu fait ça ? me demande-t-il en désignant mon bandage.

- Je me suis coupée à l’entrainement en manipulant mon épée, mentis-je.

Il fait une moue dubitative avant de poursuivre :

- À d’autres. La vraie raison.

Surprise par sa remarque, je continue à nier.

- C’est la vérité ! m’exclamé-je.

Le visage de mon collègue ne se déride pas puis il finit par soupirer.

- Écoute, Darkan, si tu veux que je puisse te permettre de t’améliorer, il va falloir me faire confiance. Je sais que tu t’es fait ça lors d’une de tes missions à la section médicale.

Je le fixe, incrédule. Comment est-il au courant de cela ? Cette mission est confidentielle. Je l’empoigne et le colle au mur.

- Qui te l’a dit ? lui demandé-je menaçante.

- Tu ne le nies même pas ? s’étonne Hans.

- À quoi bon, tu sembles sûr de toi.

Je le plaque davantage contre la paroi et continue :

- Comment le sais-tu ? 

- Je l’ai déduit. Lors d’un tour de garde en forêt, j’ai entendu le major général Tellin te mentionner face à une chose dont j’ignore ce que c’était.

Je reste sans voix. Les abrutis ! Ils en ont laissé un leur échapper. Hans les a surpris lorsqu’ils le prenaient en chasse.

- Tu ferais mieux de ne parler à personne de ce que tu as vu. Sinon, je ne te garantis pas la vie, l’avertis-je.

- Qu’est-ce que c’était ? insiste le colonel en ignorant mes propos.

- Oublie !

Je relâche son col qui a légèrement froissé et m’écarte de lui. Même si je ne supporte pas Hans, je veux lui éviter des problèmes. Malheureusement pour moi, il ne semble pas l’entendre de cette oreille et me questionne à nouveau :

- Que fais-tu dans cette section ?

- Cela ne te regarde pas.

- C’est si grave que ça ?

- Je t’ai dit que ce n’étaient pas tes affaires, déclaré-je un peu plus fort. Ne cherche pas à savoir, il vaut mieux pour toi.

Je recule, mais il m’empêche de mettre de la distance entre nous en se rapprochant à chaque pas que je fais en arrière. Il devient de plus en plus pressant et je n’aime pas ça. Mes yeux se portent sur la sortie. C’est le seul moyen que j’ai pour me soustraire à cette situation. Hans semble avoir compris mes intentions et avant que je m’élance, il m’attrape le poignet.

- Ah non, ce serait trop facile ! s’exclame-t-il.

- Tu crois ?

Sans difficulté, j’arrive à me dégager et l’instant d’après j’ai quitté la pièce. J’ai juste le temps de l’entendre hurler mon nom, mais je l’ignore. Je cours droit devant moi tout en évitant les personnes qui viennent en sens inverse. Je finis par me réfugier dans la pénombre de ma chambre. Je ne prends pas la peine d’allumer et me laisse choir au sol. Peu à peu ma respiration haletante retrouve un rythme régulier. Je suis inquiète, Hans est beaucoup trop insistant. Il désire savoir ce qui se passe et ce qu’il a vu lui a donné un semblant d’idée. Il vaut mieux pour lui qu’il reste dans l’ignorance. Je ne veux pas qu’il subisse le même calvaire que moi en portant ce poids sur ses épaules. Ce secret, il doit demeurer là où il est, c’est-à-dire dans la section médicale. Il faut que je l’évite quelques jours, le temps qu’il calme ses ardeurs. Ma main infirme va au moins avoir une utilité. Après nous devrons reprendre l’entrainement pour ne pas essuyer la colère du maréchal, mais chaque chose son temps. En me frottant les yeux pour atténuer la tension qui m’étreint, je remarque la saleté qui recouvre mes bandages. Il va falloir les changer. Alors que je me redresse, on frappe à ma porte. Je pense directement à Hans. Cet imbécile serait bien capable de me suivre pour obtenir satisfaction. Je soupire de soulagement au moment où la voix d’Isis retentit et me dépêche de la faire entrer.  

- Tu tombes bien, dis-je. Tu vas pouvoir m’aider à changer mes bandages.

- À vos ordres, cheffe !

Elle se rend dans ma salle de bain pour aller chercher de quoi me soigner. Une étagère complète de mon armoire est réservée aux pansements et aux désinfectants. Vu que j’ai une consommation relativement forte, Vincent a préféré être prévoyant. Isis prend un rouleau neuf et revient vers moi. Avec des gestes précis et délicats, elle retire la protection usagée pour ensuite la jeter. L’entaille n’est pas belle et elle se remet à saigner. Isis stoppe le flot de sang en imposant des petites pressions sur la plaie. Une fois le tout accompli, elle enroule ma main avec un bandage propre.

- Il faudrait recoudre, constate-t-elle.

Bien que rejoignant son avis, je balaye sa remarque.

- J’ai connu pire. D’ici une semaine, il n’y paraitra plus.

- Tu ne devrais pas prendre ta santé à la légère, me rétorque la jeune fille.

Je tapote ma poitrine.

- Je suis robuste, tu sais.

Une expression désabusée apparait sur son visage.

- Un jour, tu en payeras les conséquences, insiste-t-elle. Ton corps est important et si tu n’en prends pas soin, il risque de craquer.

- Je te le répète, il va très bien, persisté-je.   

- Mon œil, oui ? Depuis que je suis à ton service, soigner tes blessures est ma tâche principale. Allez, assez discuter, je t’amène chez le médecin.

- Ah non pas question ! Je ne vais pas déranger Vincent pour une broutille pareille.

- On peut attendre que cela s’infecte et là je te certifie qu’il aura du boulot. Si tu refuses de t’y rendre, je t’enferme ici et je vais le chercher.

- De quel droit oserais-tu ? m’insurgé-je.

Elle me fait les gros yeux.

- Je dois vraiment te l’expliquer ?

Je me tais. Isis a raison, je me comporte de manière lamentable. Je me décide à aller me faire soigner pour elle. Je ne veux pas la décevoir. Je dois admettre que malgré sa naïveté, je me suis mise à l’apprécier. Elle a apporté un peu de gaité dans mon monde morne et triste. Je soupire.

- Inutile de me forcer, j’y vais, mais c’est uniquement pour te rassurer.

- Pour de vraie ? me demande-t-elle sceptique.

Je lève les yeux au ciel.

- Est-ce que j’ai l’habitude de mentir ?

Un sourire se dessine enfin sur ses lèvres.

- Tout le temps !

 

Je suis assise sur une chaise. Vincent, en face de moi, est en train de me recoudre. Il ne prend même pas la peine de me regarder. Dès qu’il m’a vue, j’ai senti qu’il m’en voulait. Il est légèrement irrité. Comme toujours, je n’ai pas suivi ses conseils. Après un silence pesant, sa voix s’élève enfin :

- C’est à se demander qui de toi ou Isis est la plus mature ?

- Oh ça va, hein ? Je souhaitais simplement te donner moins de travail.

Il ricane.

- Toute cette sollicitude me touche, mais soigner est mon boulot. De plus, je sais aussi que tu as les hôpitaux en horreur.  

- Tu comprendrais si tu y passais le plus clair de ton temps comme patient depuis six ans.

- Chaque mission a ses risques, en particulier la tienne.

- Je fais de mon mieux. Eh doucement avec cette aiguille ! dis-je en le voyant planter son arme sans ménagement dans ma main. Un peu de délicatesse serait appréciée.

- Arrête ton cirque ! Tu n’es pas en position de demander quoi que ce soit. Au fait, je devrais remercier Isis d’être devenue mon assistante. Elle fait plus attention à ta santé que toi.

- J’en fais tout autant, rétorqué-je vexée par son peu d’estime.

- Mais bien sûr.

Il lève les yeux au ciel pour les ramener directement après sur moi.

- Bon sang Elena, discuter avec toi est une vraie perte de temps ! Plus obstinée, il n’y a pas. Tu pourrais au moins me faire confiance dans ce domaine. Je suis tout de même médecin.

- Et je connais mon corps. Au lieu de dire des âneries, tu as fini ? J’ai du boulot moi.

- Si tu étais venue directement après ta mission, ce serait déjà bouclé, mais bon comme Madame n’en fait qu’à sa tête.

- Tais-toi ! J’apprécie mieux le silence plutôt qu’entendre pour la Xème fois ta morale.

- Et pourtant, je persévérais jusqu’à ce qu’elle te rentre dans le crâne, continue-t-il en me pointant du doigt. Voilà, j’ai terminé. Évite d’utiliser ta main durant quelques jours. Je ne dois pas te rappeler que… 

- S’il y a un problème. Je rapplique direct. Oui, je sais ! complété-je exaspérée.

- Cela me rassure de te l’entendre dire. J’avais des doutes.

Il enveloppe ma main meurtrie dans des pansements propres. Je me lève et Vincent se positionne devant moi les bras croisés. Il me coupe avant que je ne puisse dire quoi que ce soit :

- Elena, cela ne peut plus durer. Ta santé se dégrade de jour en jour. Va demander à ton père de stopper ces missions suicidaires.

Je serre les poings et grimace en sentant la douleur de ma blessure qui se réveille. Une colère monte en moi. Pourquoi tout le monde veut-il décider à ma place ? Vraiment, c’est mon jour, d’abord Hans, Isis et pour finir Vincent. Ils se sont fait passer le mot pour gâcher ma soirée. Mais ce qui me met le plus hors de moi c’est que Vincent n’a encore pas compris ma situation.

- Tu sais bien que je ne peux pas. Pourquoi continues-tu d’insister ?

- Toujours le même refrain. Tu mérites de vivre dans d’autres conditions. Ta vie t’appartient.

J’écarquille les yeux. Ces mots sonnent si faux à mes oreilles. J’ai l’impression qu’il essaye de faire une blague pas drôle du tout. Je ris jaune avant de hausser le ton.

- C’est toi qui ne comprends rien ! Tu sais bien que depuis ce jour ma vie n’est plus à moi. 

Je murmure ensuite pour moi :

- Depuis que je me suis résignée.

- Je pense surtout que cette idée vient de toi.

Il m’a attrapé les épaules pour que je lui fasse face. Je me dégage et lui réponds sur un ton gorgé d’amertume :

- Tu n’ignores rien de ce que j’ai vécu depuis que je suis ici. Ne prends pas ce ton compatissant. Tu me fais bien rire avec ta pitié. Si tu avais vu son regard et son sourire ce jour-là, tu comprendrais.

Je remarque à son expression que je l’ai blessé. Je me dis que je suis allée trop loin. Cette conversation ramène tout d’un coup un flot de souvenirs venu du plus profond de l’abysse. Ceux que je veux à tout prix oublier. Ceux que je refuse de révéler à Hans. Le maréchal est debout devant moi. Il ordonne à un soldat de me battre. J’ai le temps d’apercevoir son dégoût avant de me faire tabasser. Mon sang gicle par terre. Je suffoque. Son subordonné ne me laisse pas reprendre mes esprits et je reçois un autre coup. Je reviens à la réalité et plaque mes mains sur mon visage. Une terreur sans nom s’empare de moi et je hurle.  

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Prudence
Posté le 20/08/2020
Me revoilà ! J'ai décidé d'espacer mes commentaires pour mieux m'imprégner du récit, ne pas trop saccader ma lecture.
Mon premier ressenti est que tu gères bien le suspens, on a envie de savoir. Le deuxième, c'est que les dialogues sont plus vivants et intéressent davantage au fur et à mesure que l'on avance.
Si j'ai quelques conseils à donner, ce serait de décrire plus. J'imagine les hommes (Vincent, Hans...) un peu pareil, j'ai du mal à les distinguer. Tu pourrais ajouter des attributs physiques, des façons de parler, de regarder, etc., les disséminer dans les dialogues, les actions, les échanges implicites (sans faire des pavés, en gros). Nuancer plus, chercher les émotions plus profondément dans les personnages (comme tu l'as fait au final de ce chapitre), ajouter plus de souvenirs et approfondir la société au-delà de la base avec Isis, par exemple. Aussi, j'ai remarqué que tu ne décrivais pas du tout les décors (pourquoi pas allier le tout avec une pincée de poésie ? ;-)), à part si un objet est nécessaire au protagoniste.
Ce ne sont que des suggestions pour t'aiguiller, à toi de choisir ce qui te correspond vraiment. ^^

A plus tard !
Prudence
Posté le 20/08/2020
(PS : J'ai été assez claire ? Si tu as des questions, n'hésite pas à les poser !)
Zoju
Posté le 20/08/2020
Contente de te retrouver pour ce chapitre ! :-) Merci pour ton commentaire qui est très intéressant. Si je me souviens bien, je pense que tu m'avais déjà fait une remarque similaire en ce qui concerne les descriptions. Je dois t'avouer que j'y ai beaucoup réfléchi depuis. J'ai toujours eu beaucoup de difficulté à décrire. Toutefois dans la version que je suis en train de corriger j'essaye d'insérer des éléments descriptifs. Je vais y travailler, mais je réfléchis à la meilleure manière pour que cela ne fasse pas trop pavé de descriptions. Contrairement à Isis, Elena et Hans connaissent la base et ne prêtent plus vraiment attention à ce qui les entourent.

Pour ce qui est de la société au-delà de la base (Par exemple la vie d'Isis avant son arrivé à la base), je ne compte pas entrer dans les détails en tout cas dans cette partie. Cela sera évoqué de temps à autre, mais pas en profondeur.

En tout cas même si il faut que je retravaille encore les premiers chapitres en ce qui concerne les émotions, je suis contente que cela se ressente ici. Comme pour les descriptions tes précédents commentaires m'ont donné à réflexion. (Comme je peux poser les questions ;-))J'aimerais bien te demander en ce que l'on arrive à mieux distinguer la manière dont Hans, Elena et Isis racontent leur histoire ou est-ce que cela reste encore trop similaire ?

J'espère que la suite te plaira ! En tout cas, encore merci pour ton commentaire. :-)
Prudence
Posté le 21/08/2020
Hmm... Je dirais qu'on commence à bien distinguer Isis d'Elena car Isis se montre plus douce et altruiste. En revanche, tu pourrais accentuer les traits d'Elena et la faire moins regretter ses actes. Cela ferait qu'on s'attacherait plus à elle. Rien ne t'empêche de la faire évoluer, par la suite, dans le bon sens.

En ce qui concerne Hans, n'hésite pas à lui attribuer des défauts et à "ouvrir" sa pensée, car parfois je le confonds avec Elena parce qu'ils pensent un peu aux mêmes choses, j'ai l'impression.

Voilà mon ressenti, mais peut-être que je me trompe sur certains points. J'espère avoir bien répondu ^^
Zoju
Posté le 21/08/2020
Non c’est très bien :-) Merci beaucoup
Cléo
Posté le 23/05/2020
Wow, quel final ! Le maréchal l'a fait battre comme plâtre ? Je sais bien qu'il ne la traite pas ainsi, mais elle reste sa fille, non ? Il y a une différence entre ne pas la considérer comme son enfant et lui infliger une chose pareille ! Pardon, j'ai l'indignation facile haha. En tout cas ça explique mieux la mauvaise humeur chronique dont elle semble affligée. J'aimerais qu'elle s'ouvre davantage, je pense que ça serait bénéfique pour elle et, qui sait, les autres seraient en mesure de l'aider ? Maréchal ou pas, si tout le monde savait que c'est un ignoble c*nnard, peut-être que son aura d'autorité en prendrait un coup ? Je spécule juste :p
Zoju
Posté le 23/05/2020
Merci pour tes commentaires qui me font très plaisir. N'hésite pas à t'indigner, je suis contente que tu ressentes ce genre d'émotion en lisant mon histoire. Cela prouve que j'arrive à transmettre quelque chose. Effectivement, le Maréchal et Tellin sont deux personnages avec qui on a du mal. Contente que tu continues à me lire. :-)
annececile
Posté le 21/04/2020
Tu as reussi a creer un univers original et des personnages complexes auxquels on s'attache! Petit a petit nous apprenons des details sur l'univers d'Elena, ce qui la motive, et on a envie de lire la suite!
Ce que je regrette un peu, d'un point de vue de lecteur, c'est que les dialogues et les interactions entre les personnages soient tous un peu dans la meme tonalite, dans une ambiance d'hostilite et d'exasperation, tout a fait comprehensibles dans le contexte que tu as cree, mais je trouve dommage, etant donne l'originalite des personalites en question, que l'on en revienne toujours a cette hostilite, c'est un peu uniforme de ce point de vue la. Par exemple, quand Elena est avec le Dr. Vincent, on sent qu'il est inquiet pour elle (nous aussi!) mais elle prend tres mal tout ce qu'il dit, donc on en revient a un dialogue exaspere. Sans changer les faits, ca aurait pu etre l'occasion d'introduire d'autres emotions, une autre facon pour les personnages de se parler? Isis amene un peu de fraicheur mais la aussi, elle se fait rembarree avec la meme exasperation. A ce sujet, je me demandais si ca pourrait etre utile de lui donner quelque chose a faire qui aide Elena. Elle est censee etre son aide de camp, mais pour quoi faire? Elena accomplit seule des missions secretes et ensuite ecrit seule des rapports. Tu pourrais imaginer que ca s'accompagne d'une bureaucratie genre 6 exemplaires qu'il faut classer par ordre alphabetique... enfin quelque chose pour expliquer qu'Elena ait besoin d'une assistante ?
Enfin, je partage mes pensees "brut" telles qu'elles me viennent et ce qui est sur, c'est que j'ai hate de lire la suite!
Zoju
Posté le 21/04/2020
Merci pour ce long commentaire. C'est intéressant de voir comment un autre lecteur peut voir un personnage. A force de "vivre" avec ses personnages, on a du mal à se détacher d'eux. C'est vrai qu'Elena est loin d'être commode et je essayer de lui donner d'autre émotions, mais cela va arriver petit à petit. J'aurais voulu dans ce passage entre Vincent et sa patiente donner une certaine amitié. Contrairement à Hans envers qui elle est assez hostile, c'est un autre type de relation qui lie Elena à son médecin. En tout cas merci pour ce commentaire très instructif. :-)
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