Chapitre 12

Dans la pénombre de la cuisine, les yeux de Palmyre brillaient comme deux flambeaux. Pour ce regard, Marcelin aurait pu faire n’importe quoi. La beauté de Palmyre faisait rarement débat. Elle avait les traits fins et symétriques, si bien que son physique répondait aux critères les plus rependus de beauté. Pourtant, l’attraction qu’elle exerçait sur Marcelin tirait sa source d’ailleurs. Son origine était beaucoup moins concrète, moins palpable. Il s’agissait d’un je ne sais quoi qui se dégageait de la jeune femme. Quelque chose de mystérieux qu’il avait capté derrière son sourire impeccable et son visage parfait.  Là, juste derrière ses pupilles, se cachait un détail qui échappait à tous ceux qui ne creusaient pas plus loin que son apparence. Marcelin, lui, avait détecté l’éclat d’un secret. Il avait vu la fêlure derrière l’écran de perfection, et c’était cette fissure qui l’avait avant tout attiré.

Sans le savoir, car il n’était pas du genre à s’adonner à de longues introspections, Marcelin avait un goût prononcé pour les personnalités complexes. En Solola, il avait vu la fraicheur de celle qui ne se connaît pas encore. Depuis, il prenait un plaisir immense à la regarder se rencontrer et s’affirmer. Elle était pour lui comme une fleur en train d’éclore.

Palmyre, quant à elle, le fascinait. Elle était au centre de tous les regards, et pourtant personne ne la voyait vraiment. D’ailleurs, il y avait certainement un rapport de cause à effet entre son rayonnement et l’aveuglement qu’elle provoquait.

Face à lui pourtant, au milieu de la cuisine réaménagée, elle avait rangé son armure de beauté. Le sourire dessiné par ses lèvres était moins large que celui qu’elle réservait au public, mais ses yeux avaient pris le relais.

Marcelin lui relata la conversation qu’il venait d’avoir avec Solola. Son récit, bien qu’à peu près fidèle sur le fond, fut alégrement égayé de rebondissements en tous genres ainsi que de diverses onomatopées. Il avait beau ne pas avoir été présent lors des récentes aventures de Solola, il paraissait les avoir vécues plus intensément encore qu’elle.

- Tout d’un coup, un bruit sourd est apparu sous ses pieds … Boum … Boum … Boum … Le sol s’est mis à trembler… BAM ! Elle a à peine eu le temps de sauter derrière une machine avant que la trappe ne s’ouvre ! Ça s’est joué à un cheveu ! La rumeur dit même que le directeur aurait ressenti le courant d’air produit par son mouvement rapide. Il se serait retourné, chuchota Marcelin, son regard aurait sondé les ténèbres … puis il se serait finalement dirigé vers les escaliers. Fiou !

Devant Palmyre, Marcelin se voulait scénariste, réalisateur, acteur. Des choses potentiellement graves se déroulaient à la Deter, mais les raconter avec sérieux n’apporterait rien si ce n’était de l’angoisse et peut être même de l’ennui. Marcelin était déterminé, quoi qu’il arrive, la fin du monde ou autre : Palmyre ne devait pas s’ennuyer. Alors, devant son regard amusé, il donnait tout ce qu’il avait.

A la fin de son récit, il laissa retomber ses bras. Son visage grave, tourné vers le bas, jouait avec la lumière chancelante des bougies, lui offrant ainsi un air contrasté particulièrement adapté à sa conclusion.

- Palmyre, l’heure est grave. Après des jours d’enquête, l’opportunité nous est enfin donnée d’exposer au grand jour les manigances de la Deter ! Nous devons nous montrer digne de cette mission, et dignes nous le serons ! s’exclama-t-il. Sauf peut-être quant on sera cachés dans les buissons, là il faudra peut-être qu’on mette notre amour propre de côté…

 Le sourire aux lèvres, Palmyre fut sur le point d’applaudir. Marcelin en faisait trop, toujours trop, et elle adorait ça. Malgré tout, la réalité la rattrapa. Il ne s’agissait pas là d’un délire de Marcelin, son récit appelait une action. Ses yeux brillants la fixaient avec ravissement et détermination. Il ne doutait pas un instant de son plan.

- C’est super ! Mais tu as parlé à Solola du fait que je vienne avec toi ? Vous venez juste de vous réconcilier et je ne veux pas m’immiscer dans votre amitié … Surtout que je ne suis pas certaine qu’elle m’apprécie beaucoup.

Marcelin se saisit de la main de Palmyre délicatement et lui offrit un regard plein de tendresse.

- Bien sûr qu’elle est au courant, mon petit iguane du désert. Et ne dis pas de bêtise ! comment pourrait-elle ne pas t’aimer ? Elle ne te connait pas.

Marcelin reporta son attention sur son assiette et entama son repas avec appétit. Suite aux diverses interruptions, les aliments n’étaient plus très chauds mais il ne le remarqua même pas. Marcelin était comblé comme rarement il l’avait été dans sa vie. Il partageait sa vie avec une formidable petite amie, il avait retrouvé l’amitié de Solola qui, il en était certain, ne tarderait pas à devenir très proche de Palmyre, et ils avançaient tous les trois vers un objectif commun. Alors que la nourriture soit froide et que son Talent soit inutile, cela avait peu d’importance. Marcelin était sur un petit nuage. Si bien qu’il ne remarqua pas non plus que Palmyre le fixait toujours. Se tortillant sur sa chaise, mal à l’aise, elle n’avait accordé aucune attention à son assiette.

- Marcelin … Tu sais que je suis de tout cœur avec vous et que moi aussi j’ai envie de découvrir plus que tout où sont passés les étudiants qui disparaissent. Mais je ne vais pas pouvoir venir.

Marcelin releva la tête, surpris. Il interrogea sa copine du regard, en attente de ses explications. Elle avait toujours été à ses côtés lors de leurs recherches, ils avaient initié cette aventure ensemble et il n’imaginait pas que quelque chose puisse l’empêcher de continuer.

- Je ne suis pas vraiment dans le même cas que vous. Je ne suis pas étudiante ici moi, je suis employée. Si on se fait prendre, à la limite tu seras renvoyé d’une école qui, de toute façon n’a plus rien à t’apprendre. Moi, je perdrais mon travail.

D’un haussement d’épaule, Marcelin balaya l’argument de Palmyre. Il comprit alors que sa première objection au sujet de Solola n’était qu’une fausse excuse, utilisée pour ne pas dévoiler ce qui la gênait vraiment. Il se demanda si ce nouvel argument s’avérait être le bon ou s’il cachait lui-même une autre vérité.

Au regard de leurs dernières conversations, cette objection lui paraissait insignifiante. Palmyre lui avait révélé la nature de ce secret qu’il avait détecté en elle au premier coup d’œil. Et si elle avait dit vrai, la peur de perdre son travail ne devait pas être un facteur primordial pour elle.

- Tu voulais partir de toute façon non ? Ça accélèrerait juste les choses, mais au moins ça serait l’occasion de vraiment faire ce qui te plait.

- Ce n’est pas si facile ! Je ne suis absolument pas prête à tout quitter, tout abandonner juste pour un rêve d’enfant !

- Si justement ! Réaliser ses rêves c’est l’unique bonne raison de tout abandonner ! Mon île flottante, si tu n’es pas prête maintenant, quand le seras-tu ?

- Jamais ! s’agaça Palmyre en retirant sa main de celle de Marcelin. Ecoute, ce dont on a parlé la dernière fois, ce n’est justement qu’un rêve. Devenir une artiste, chanter, danser… Ecrire… J’aime bien l’imaginer de temps en temps mais ce n’est pas pour moi. Je suis Productrice à 60% et Artiste à 10%. Je n’ai aucune chance de percer dans ce monde-là. Au moins, je suis douée dans ce que je fais, mon Talent est reconnu, et j’ai un salaire qui me permet de vivre confortablement.

- Et tu penses que quand tu auras l’âge de ma grand-mère, tu seras fière d’avoir juste vécu confortablement ? questionna Marcelin avec douceur. Tu ne regretteras pas d’être passée à côté de ta passion ?

- Je ne passe pas à côté de ma passion, je passe à côté d’une vie de Contrariée ! Et franchement, ça, je ne risque pas de le regretter. J’ai le choix entre une vie remplie de succès et de reconnaissance ou une vie d’échecs et de discriminations. Tu sais comment les gens traitent les Contrariés : comme des égoïstes, des bons à rien, des marginaux. Je n’ai aucun Talent d’Artiste, alors que l’écriture me fasse rêver ou pas ça n’a pas d’importance. Et puis de toute façon, je n’aurais rien à raconter.

- Viens avec nous demain, et peut être que tu auras des choses à raconter ma Chouquette !

Palmyre soupira. Depuis qu’elle avait été déterminée à 16 ans, elle était passée de restaurants de luxes en palaces. Son haut potentiel et sa détermination lui avaient ouvert les portes des établissements les plus prestigieux et lui avaient offert une évolution dynamique. Partout où elle se présentait, les clients affluaient en masse et l’endroit finissait par devenir à la pointe de la mode.

Son choix de travailler à la Classe de Détermination de Panoï avait étonné. Palmyre justifiait son choix par le fait qu’il s’agissait de la meilleure école mondiale et que le fait qu’elle ait le même âge que la plupart de ses occupants lui permettrait de comprendre mieux que personne leurs besoins. En réalité, un autre facteur l’avait tout particulièrement influencée. La Deter était peuplée de « gens bizarres », Différents, à la recherche d’eux-mêmes, et puisqu’elle ne se sentait à sa place nulle part ailleurs, elle avait souhaité fréquenter cette population qui suscitait à la fois admiration et crainte.

Palmyre n’avait pas été considérée comme Différente et pourtant, elle ne se sentait pas Productrice non plus. Bien sûr, elle était particulièrement douée dans son métier, elle était faite pour ça sans aucun doute. Et pourtant, ce n’était pas ce qui la faisait vibrer. Ce qu’elle aurait souhaité ? Être artiste, avoir des facilités en chant, en peinture et surtout … écrire. Cependant, elle n’avait aucun talent et elle savait bien qu’elle n’arriverait jamais à faire sa place dans ce monde. Contrairement à tous ces malheureux qui l’entouraient elle avait la chance d’avoir un Talent connu et reconnu.

Jamais elle ne pourrait accepter d’être une Contrariée et lire dans les regards de ceux qui l’entouraient jugement et mépris. Elle ne se voyait pas affronter le reproche de ne pas servir la société et de vouloir se donner de l’importance en sortant de sa case. Cette jolie case dans laquelle on l’avait enfermée, prison douillette qui lui ouvrait toutes les portes et qui lui donnait tout … sauf l’essentiel. Palmyre avait toujours connu le succès dans tout ce qu’elle entreprenait, elle était admirée, adulée parfois et elle n’était pas prête à renoncer à cela. Elle n’était pas prête à connaitre l’échec et à voir le regard des autres changer.

- Tu ne peux pas comprendre, conclu Palmyre froidement.

- Non, c’est vrai je ne comprends pas. Je connais les deux Palmyre. La version de la parfaite Productrice en représentation devant un public aveuglé mais ravi, et la vraie Palmyre, celle que je dois à peu près être le seul à connaître. La Palmyre libre, passionnée et heureuse. Celle qui s’en fiche du regard des autres et qui est juste elle-même. Celle qui sort avec un mec vachement moins bien qu’elle mais qui s’en fiche. C’est cette Palmyre là que j’aime, et je suis certain que beaucoup seront de mon avis quand ils la connaitront.

Pamlyre grimaça. Sans réellement comprendre pourquoi, les mots de Marcelin la blessaient. Peut-être était-ce la vérité de ses propos qui la dérangeait, une vérité qu’elle ne voulait ni voir ni affronter.

- Personne ne la connaîtra jamais.

Marcelin accusa le coup. Il devina dans cette affirmation qu’il n’était plus seulement question du métier de Palmyre, mais de lui également. Il faisait partie de la vie cachée de Palmyre et il savait que contrairement à elle, il ne pourrait vivre sa vie dans l’ombre et le mensonge.

- Tu sais, ma petite perruche, on ne peut pas passer sa vie à jouer un rôle et à faire semblant d’être autre chose que ce que l’on est.

 - Si, c’est possible.

- Pas pour moi.

Le cœur de Marcelin se serra. Il était fou amoureux de Palmyre et il avait toujours eu du mal à comprendre comment un homme comme lui avait pu s’attirer ses faveurs. Elle était belle, gracieuse, populaire et à l’aise dans les relations sociales. Tout ce qu’il n’était pas. Pourtant pour la première fois, l’idée que ce soit elle qui ne le mérite peut-être pas germa dans l’esprit de Marcelin.

Lucide sur son état, il avait conscience de ne pas faire partie de gratin de la population mondiale et n’en avait d’ailleurs jamais eu l’ambition. Cela ne l’empêchait pas de s’aimer comme il était. Sa grand-mère, elle-même souvent considérée comme ayant une personnalité « atypique », lui avait appris à faire fi du regard des autres. Elle lui avait enseigné le respect envers ceux qui l’entouraient, mais aussi envers lui-même. Il ne pouvait donc pas imaginer, sur le long terme, une relation avec quelqu’un qui avait honte de lui.

Pourtant il avait courtisé Palmyre en connaissance de cause. Il avait rapidement découvert ses difficultés à s’assumer telle qu’elle était vraiment et il se voyait mal attendre d’elle un changement aussi rapide et radical. Marcelin choisissait donc l’espoir et la patience malgré la peur que lui infligeait le mot qu’elle venait de prononcer : « jamais ».

Marcelin essuya sa bouche avec la serviette et se leva. Son assiette n’était qu’à moitié vide mais l’appétit l’avait soudainement quitté.

- Je vais me coucher pour être en forme demain. Je comprends que tu ne sois pas encore prête, quitter ton travail c’est une trop grosse étape pour l’instant, et puis il faut bien que quelqu’un reste pour gérer le réfectoire.

Doucement, il caressa la joue de Palmyre puis déposa délicatement ses lèvres contre les siennes. Enfouissant son visage au creux de son cou, il se laissa enivrer pas la douceur de sa peau. Son odeur lui emplissait les narines et il mobilisa tous ses sens pour graver le moment dans sa mémoire en espérant de tout son cœur pouvoir le renouveler bientôt. A regret, il se redressa finalement, admirant les traits radoucis de Palmyre.

 - Pour nous deux en revanche, il faut que tu réfléchisses, reprit Marcelin la gorge serrée. Je t’aime, mais je ne peux pas rester caché pour toujours. Il faut que tu fasses un choix. C’est moi, ou ton image.

Après avoir déposé un baiser sur son front, Marcelin quitta la cuisine sans se retourner. Il allait devoir se concentrer sur sa journée de demain. Quoi qu’il arrive il n’avait pas droit à l’erreur. Solola comptait sur lui et même s’il se retrouvait finalement seul pour réaliser leur plan, il ne devait pas se manquer. Son avenir proche était plus que jamais incertain. S’il réussissait, il ne savait pas où il allait se retrouver et pendant combien de temps. S’il échouait, il serait très certainement renvoyé et, Palmyre étant à l’intérieur d’une Deter en plein huis clos, il ne savait pas quand il aurait la possibilité de la revoir.

Même si cette perspective n’avait rien d’agréable, Marcelin se dit tout de même qu’elle aurait la vertu de permettre à Palmyre de prendre du recul et peut être même de se décider. Cet espoir, auquel il se rattachait, recouvrait en partie la déception de ne pas l’avoir à ses côtés lors de la mission du lendemain.

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Pandasama
Posté le 30/01/2021
Salut !

J’aime beaucoup ce chapitre. Pour ma part, je trouve cette pause dans le récit bienvenu. De mon côté, je n’ai pas été gênée par les surnoms ridicules et je rejoins Zoju... C’est tellement du Marcelin !
J’apprécie bien l’idée des Contrariés, j’espère qu’on en rencontrera  !
MadelinePerlef
Posté le 31/01/2021
Hello Pandasama!
Merci beaucoup pour ton avis !
Oui et forcément si c'est du Marcelin, ça ne peut pas faire l'unanimité ! Haha
Zoju
Posté le 22/11/2020
Salut ! J'ai beaucoup aimé lire ce chapitre. Il est super intéressant pour comprendre la personnalité de Palmyre et les sentiments de Marcellin. Je dois t'avouer que jusqu'à maintenant, je gardais toujours une certaine réticence, puisque l'on voyait l'histoire essentiellement à travers les yeux de Solola. Cette immersion dans la tête de Marcellin et Palmyre arrive à point. J'ai trouvé très touchant le rêve de la jeune femme. Il nous montre à quel point, le système ne fait pas que des heureux. Palmyre est un exemple frappant. Elle aimerait être libre, mais la crainte d'être rejetée est plus forte. Quant à Marcellin, je trouve ça bien qu'il affirme le fait qu'il ne veut pas être caché. Il est honnête avec elle. C'est peut-être aussi lié au fait que cela fait un certain temps que je n'ai pas relu ton histoire, mais j'ai été agréablement surprise de lui trouver cette capacité d'analyse sur les gens. Derrière son côté un peu excentrique, il est très observateur. En tout cas, je suis contente qu'il aie décidé de soutenir Solola. J'espère que Palmyre prendra son courage et qu'elle l'aidera.

Quoi qu'il en soit, hâte de lire la suite ! Courage pour l'écriture ! :-)
MadelinePerlef
Posté le 04/12/2020
Merci pour ton commentaire Zoju ! En effet j'ai pris le parti de commencer par ne montrer que le point de vue de Solola afin de ne pas trop en dévoiler sur les personnages dès le début et rendre ainsi mon histoire plus évolutive. Mais voyant que ça plait je pense que je vais continuer à mettre en avant plusieurs points de vues ;)
MadelinePerlef
Posté le 17/01/2021
Hello Zoju !
Petite question :
Jo-Anne soulève le fait que les petits surnoms ridicules que Marcelin donne à Palmyre apportent une tonalité trop mièvre au chapitre. Mon idée était plutôt de donner une touche humoristique et décalée comme l'est la personnalité de Marcelin.

Comment l'as tu ressenti ? Niais ou drôle ?
Zoju
Posté le 17/01/2021
Je dirais que ce côté un peu niais ressemble bien à Marcelin. Alors oui, cela pourrait donner un côté un peu mièvre, mais c’est comique à la fois car Marcelin, il est à fond dans son idée.
MariKy
Posté le 22/11/2020
Mais quelle bonne idée qu'un chapitre du point de vue de Marcelin ! Bon, je sais, c'est mon chouchou, donc je ne suis pas forcément objective ! ;-) Mais je trouve que le moment est particulièrement bien choisi pour ce changement de perspective : on comprend mieux sa relation avec Palmyre, plus profonde qu'il n'y paraît, et on découvre enfin la vérité sur ce personnage jusque là assez mystérieux. Elle est coincée dans un rôle qui ne lui convient pas et, à travers elle, on devine les défauts de cette société qui se voudrait "parfaite". Quand chacun a une voie toute tracée, que faire de ses rêves ? Bref, j'aime beaucoup les réflexions sociologiques que tu glisses peu à peu dans les chapitres, qui donne de la profondeur au récit. Vivement la suite !

Sur la forme, quelques coquilles :
-Marcelin se saisi de la main de Palmyre = saisit
- Et ne dis pas de bêtise, comment pourrait-elle ne pas t’aimer, elle ne te connait pas. => juste une suggestion sur la ponctuation, je couperais la phrase avec un point d'interrogation ici : "Et ne dis pas de bêtise ! Comment pourrait-elle ne pas t’aimer ? Elle ne te connait pas."
- elle avait souhaité fréquenter cette population qui provoquant à la fois admiration et crainte. = provoquait (ou "suscitait" plutôt ?)
- Après avoir déposé un baisé sur son front = baiser
- Palmyre étant à l’intérieur d’une Deter en plein huit-clos : huis clos
MadelinePerlef
Posté le 04/12/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis contente que la vision de Marcelin te plaise. Sachant que tu aimes beaucoup ce personnage c'était un peu quitte ou double ! :)

Pour les coquilles je vais corriger, merci pour ta vigilance ;)
MadelinePerlef
Posté le 17/01/2021
Hello Mariky !
Petite question :
Jo-Anne soulève le fait que les petits surnoms ridicules que Marcelin donne à Palmyre apportent une tonalité trop mièvre au chapitre. Mon idée était plutôt de donner une touche humoristique et décalée comme l'est la personnalité de Marcelin.

Comment l'as tu ressenti ? Niais ou drôle ?
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