Internet pouvait-il sauver le monde de la famine ? Voici le débat passionné qui poussa Willebrod à mettre à la porte du laboratoire Joey et Siméon, un jour où les deux amis terminaient leurs devoirs sur le coin d’une table sans pouvoir tomber d’accord sur cette épineuse question. Le paléontologue, exaspéré par la joute verbale des deux amis, leur avait alors glissé d’aller faire un tour du côté de l’aile est du musée.
Ces mots furent très exactement :
— Allez voir si j’y suis.
⁂
— Comment il pourrait être à deux endroits en même temps ? s’agaça Siméon.
Joey gloussa.
— C’est du second degré. Certaines formes d’humour t’échappent un peu...
— Je ne trouve pas. J’ai beaucoup d’humour, protesta le garçon.
— Un peu malgré toi, en tout cas la plupart du temps... marmonna Joey en évitant une horde de touristes.
Siméon perdit de vue son amie l’espace d’une seconde.
— Quoi ?
— Je n’ai pas entendu, assura Joey l’air de rien en se frayant un chemin pour le rejoindre.
— Je disais : j’ai beaucoup d’humour, à titre personnel. Celui des autres n’est pas toujours une évidence, par contre. Et, très franchement, je suis pas certain que Willebrod avait envie de rire.
— Non, c’est ce que je disais : c’était du second degré ! Il en avait un peu marre, concéda Joey.
— Comment on peut se désintéresser d’un sujet aussi préoccupant que la faim dans le monde ? Vous les paléontologues, vous ne vivez que pour votre science. Je suis sûr que si les dinosaures étaient vivants et mouraient de faim à cause d’une sécheresse planétaire, vous seriez tous éplorés.
— J’apprécie que tu me considères déjà comme un paléontologue.
— Tu es aussi bornée qu’eux.
— Merci ! s’écria Joey en détachant son cruiser de la lanière dorsale de son sac à dos.
— Qu’est-ce qu’on va faire du côté de l’aile est ?
— Je crois qu’ils vont bientôt ouvrir la salle des sciences techniques.
— Absolument gé-nial. Ce qui m’étonne, c’est que tu n’as pas protesté.
— En effet mon cher Watson !
L’air espiègle de Joey en disait long sur la teneur de ses projets.
— Laisse-moi deviner, tu as une idée derrière la tête ?
Joey ne répondit pas immédiatement, trop occupée à scruter les recoins du long couloir à la recherche des caméras de sécurité. Aucune d’entre elles n’avait encore été branchée, tous les voyants étaient éteints.
— Disons que le département des Sciences technologiques n’est pas encore ouvert au public, expliqua alors la fillette, ce qui fait de l’aile l’endroit le moins fréquenté du musée. Ça laisse le champ vide pour...
— Pour ?
— Faire du skate sur un sol glissant au possible ! Regarde ça ! C’est absolument lisse ! Rien à voir avec les pavés tout tordus des autres galeries ! s’enthousiasma Joey.
Bras en l’air, Joey tourbillonnait comme le font les valseurs sur les parquets lustrés des salles de bal.
— Mauvaise idée, désapprouva Siméon sans pour autant essayer de l’en empêcher.
— Je sais. Tu me donnes le top départ ?
— Et je surveille tes arrières, j’imagine.
— Voilà !
Siméon s’élança dans le couloir blanc et désert. Il sélectionna un banc à bonne distance de la ligne de départ choisie par Joey et s’allongea à plat ventre sur l’assise en granit.
Bras tendu, il cria :
— Trois, deux, un : go !
Joey jeta sa planche au sol et commença à trottiner à ses côtés. Elle posa un premier pied sur sa planche à roulettes et continua de le propulser de l’autre à l’aide de quelques poussées bien senties. Elle s’élança à toute vitesse, surfant sur une mer des plus favorables. Rien ne pouvait entraver sa course folle. Enfin, c’est qu’elle pensait.
Tandis qu’il observait son amie glisser, un sourire béat collé aux lèvres, Siméon fut interpellé par un mouvement sous le banc. Il se baissa comme le font les enfants qui veulent vérifier qu’aucun monstre prêt à leur chatouiller les orteils ne se trouve sous leur lit. Il fit alors la rencontre la plus inattendue qui soit dans un musée d’histoire naturelle. Tel un chat auquel on aurait jeté un seau d’eau froide, Siméon bondit en l’air, le souffle coupé. Debout sur le banc, il ne pouvait s’empêcher de piétiner sur place en agitant ses longs bras dans toutes les directions. Quand l’air réoxygéna enfin ses poumons, il laissa s’échapper un hurlement perçant. Joey fronça les sourcils : quelle mouche pouvait bien l’avoir piqué ? Tout ce qu’elle réussit à percevoir, c’est que sa masse de cheveux crépus semblait encore plus électrisée que d’habitude. Alors qu’elle allait le dépasser, sans même envisager de freiner tellement la scène était surréaliste et, avouons-le, un peu drôle, Joey fit elle aussi une drôle de rencontre. Un livreur traversa le couloir les bras chargés d’une caisse en bois au moment où elle arrivait à pleine allure. Elle percuta l’homme et son chargement de plein fouet. Le choc fut terrible. Joey fut projetée sur son arrière-train tandis que son cruiser continua son chemin avant de s’écraser contre le mur. La douleur remonta le long de la colonne vertébrale de la fillette, de son postérieur jusqu’à sa nuque.
— Non, mais c’est pas Dieu possible ! vociféra le livreur en aidant Joey à se remettre debout. Quelle idée de faire du skate board dans le couloir ? L’entrée est interdite au public !
L’homme ramassa son colis et quitta le couloir en fulminant.
Joey s’était retenue de préciser qu’elle n’était pas une visiteuse égarée. À quoi bon ? Ce qui intéressait la fillette à cet instant était de comprendre par où était arrivé ce fourbe de livreur. Elle observa la banderole qui surmontait l’imposante porte à deux vantaux par laquelle l’homme avait fait irruption dans le couloir.
« Salle des inventions. Ouverture prochaine ! ».
Siméon n’était toujours pas descendu de son perchoir mais avait enfin arrêté de traumatiser ses oreilles.
— Tout va bien ? réussit-il à demander.
— T’étais censé surveiller mes arrières ! lui asséna Joey.
— Tes arrières ! Pas tes avants ! C’est ce que je faisais jusqu’à ce que je remarque le truc le plus ignoble que j’ai jamais vu !
— Quoi donc ? demanda Joey, encore sonnée.
— Un monstre ! Un monstre de la taille d’un rat !
— Le fait qu’il soit de la taille d’un rat l’élimine immédiatement de la catégorie des monstres, Siméon.
— C’est pas drôle, va voir ! Je t’assure qu’il est répugnant !
Joey s’approcha et s’agenouilla pour inspecter le dessous du banc. Dans un coin, elle distingua en effet une petite masse sombre, prostrée.
— Hé, salut toi, murmura-t-elle.
— Qu’est-ce que c’est ? s’enquit Siméon.
— Pas un monstre. Pas un rat. C’est certain.
— Pas un éléphant... Merci de ta clairvoyance, Joey. Madame Irma a-t-elle une idée de ce que c’est ?
La fillette ajusta sa position pour mieux discerner l’animal.
— On dirait un reptile.
Tandis qu’elle prononçait ces mots, Joey avança délicatement la main dans la direction de la petite créature.
— Allez, viens par là.
Le petit animal se gonfla brusquement et attaqua la main de Joey en avançant par de drôles de mouvements saccadés avant de battre en retraite.
— Ho ! Tout doux !
Joey se redressa sur ses genoux. Comment allait-elle faire pour l’attraper ? Elle chercha autour d’elle quelque chose qui pourrait l’aider dans son entreprise et c’est alors qu’elle aperçut une paire de gants au milieu du couloir. Sûrement celle du livreur, tombée de sa poche arrière. Elle l’enfila et s’allongea à nouveau.
— Allez, viens par-là, chuchota-t-elle.
— Tu vas quand même pas l’attraper ?
— Non, je vais lui faire une pédicure.
— C’est vraiment pas drôle, Joey. Attends, je change de banc.
Siméon sauta de son perchoir et grimpa sur celui d’en face.
— Tu peux y aller ! cria-t-il à son amie.
Joey s'allongea sur le côté, le poids de son corps sur son épaule afin de libérer ses bras. À deux mains, d’un geste précis, elle attrapa à la volée le reptile qui s'apprêtait à prendre la poudre d’escampette. Joey se releva à l’aide de ses coudes, victorieuse.
— Ah ! Ah !
— C’est un monstre, c’est bien ce que je disais, s’exclama Siméon.
— Toujours pas ! Mais j’avoue que je ne sais pas ce que c’est.
Joey manipula délicatement mais fermement le reptile. Il était recouvert d’écailles, ce qui n’était pas étonnant, mais son crâne, lui, était muni de drôles de pics crochus et acérés. Mettre des gants était la meilleure idée qu’elle avait eue aujourd’hui, après la course folle dans le couloir, bien sûr. La fillette retourna l’animal, observa son abdomen avant de remarquer qu’un étrange lien était enroulé à l’une de ses pattes arrière.
— Étrange, il est étiqueté ! s’étonna-t-elle.
Resserrant son étreinte d’une main, Joey attrapa de l’autre le morceau de carton qui pendait à une grosse ficelle.
« Professeur Topodoch
Laboratoire Ιανός »
— Laboratoire quoi ? Je ne comprends rien. Apportons-le à Willebrod !
— Alors moi, je te propose autre chose : on le met dehors, on le laisse vivre sa vie de monstre à cornes et on oublie son existence. OK ?
— Pour qu’il puisse venir te chatouiller les pieds en pleine nuit ? ajouta Joey avec deux haussements de sourcils fripons. Non, ce reptile ne vient pas d’ici. On ne peut pas le laisser filer sans rien dire.
Joey marquait un point. Siméon sauta du banc, attrapa rapidement le cruiser de son amie et la suivit. À bonne distance. Il ne fallait pas exagérer.
⁂
Joey déboula en trombe dans le laboratoire dont elle et Siméon avaient été chassés une heure plus tôt. Le garçon, lui, faisait preuve de moins d’enthousiasme.
— Alors, vous vous êtes mis d’accord ? questionna Willebrod en relisant des notes accrochées à un porte-bloc.
— Toujours pas, répliqua Joey. Willebrod, est-ce que tu as déjà vu ça ?
Le paléontologue se tourna vers les deux enfants et arqua les sourcils. Il observa attentivement le reptile que lui présentait Joey et, à son tour, se saisit de l’étiquette qu’il décrocha délicatement de la patte de le l’animal.
— Professeur Topodoch, Laboratoire Ianós..., lut à voix haute le paléontologue. Je ne connais aucun Pr Topodoch. Pas plus que le laboratoire dont il est question.
— Tu sais ce que c’est ? lança Siméon d’un air dégoûté en posant la planche de Joey sur la paillasse du laboratoire.
— Ça, mon grand, c’est un moloch hérissé.
Joey observait les crochets qui recouvraient le crâne et la nuque du reptile.
— C’est sûr qu’il a du piquant ! s’amusa-t-elle, fascinée par l’armure de pointes qu’arborait l’animal. Le reptile ne bougeait plus. Ses yeux fixaient Joey sans ciller.
— On l’appelle aussi diable cornu. C’est un reptile que j’ai déjà croisé en Australie quand je fouillais le désert, expliqua Willebrod. Où l’avez-vous trouvé ?
— Il était caché sous un des bancs du nouveau département.
— Très étrange, conclut Willebrod. À ma connaissance, personne n’étudie de spécimen vivant au musée. Quoique... J’ai toujours trouvé que la taxidermiste du troisième était une femme étrange...
En marmonnant ces mots, le paléontologue se détourna du reptile et s’engouffra dans la salle de stockage. Il en sortit quelques instants plus tard, un bac en Plexiglas sous le bras.
— Tiens, essaie de le mettre là-dedans Jojo.
Willebrod souleva le couvercle sans l’ôter tout à fait. Joey, tenant toujours le reptile de ses deux mains gantées, le déposa dans le terrarium de fortune qui servait d’habitude à collecter les débris de matière. Immédiatement, Willebrod abaissa le couvercle pour éviter toute tentative d’évasion du reptile.
— Je parlerai à ton père de votre découverte quand il sera de retour. Il doit venir voir les résultats du scanner du tibia de tyrannosaure que nous avons nettoyé hier.
⁂
Les deux amis avaient déjà rejoint le hall du musée quand Joey s'aperçut qu’elle avait oublié de récupérer son skate board. Elle rebroussa chemin sur-le-champ en priant Siméon de l’attendre.
Quand elle entra dans le laboratoire, la salle était vide.
— Willebrod ? Tu es là ? Je suis revenue chercher mon cruiser ! cria Joey en attrapant sa planche, abandonnée sur le plan de travail. Elle était sur le point de partir quand elle remarqua que le terrarium qui contenait de moloch n’était plus là. Étonnée, mais pas inquiète, Joey sortit du laboratoire. Au moment où elle quitta la salle, elle aperçut Willebrod qui remontait le couloir.
— Qu’a dit mon père au sujet du reptile ? l’apostropha Joey.
— Je ne le lui ai pas encore montré. Il ne devrait plus tarder.
— D’accord. Tu l’as changé de salle ? Je viens de passer récupérer ma planche et je ne l’ai pas vu.
— Comment ça ? Pas du tout, je l’ai laissé là où nous l’avons posé, assura le paléontologue.
Willebrod et Joey regagnèrent le laboratoire d’un pas rapide. L’homme balaya du regard la pièce. Ses gros sourcils froncés accentuaient son air de bûcheron bourru.
— Tu as raison, il n’est plus là.
— Ça n’a pas de sens, marmonna Joey avant de réclamer avec ferveur : Il faut vite aller au poste de sécurité ! Si quelqu’un l’a volé, il aura forcément été filmé !
Willebrod posa sur elle un regard étonné.
— Holà, doucement. On ne va pas ameuter la terre entière parce qu’un reptile qui ne nous était même pas destiné a disparu. Et puis, qui te dit qu’il a été volé ? Peut-être que celui qui l’a perdu est passé le récupérer.
— Il passait dans le coin ? Comme ça, par hasard ? Je n’y crois pas, Willebrod !
Joey sentit tout son corps se tendre. Son instinct lui dictait que la disparition du reptile n’était pas une coïncidence, mais le paléontologue, lui, continuait de vaquer à ses occupations. Happée par un sentiment d’urgence, Joey avait l’insupportable certitude que chaque minute qui passait amenuisait un peu plus les chances de retrouver le ravisseur du reptile.
— Tu ne crois pas que le moloch a pu être volé par la même personne qui s’est emparée de Mary ? Avoue que c’est troublant. Un matin oncle Huntley fait livrer une caisse mystérieuse et quelques heures plus tard, elle disparaît. Aujourd’hui c’est un étrange reptile qui nous arrive d’on ne sait où et pouf ! quelques minutes après, il se volatilise !
Willebrod s’était à nouveau emparé de ses notes et continuait à les feuilleter sereinement. Seul son regard oblique, dirigé en coin vers Joey, commençait à trahir l’intérêt soudain qu’il portait aux arguments de la fillette qui, elle, continuait de vociférer dans son dos.
— Bon, puisque tu y tiens, allons faire un tour chez Ungus, trancha Willebrod. Mais Joey, promets-moi qu’après ça tu passeras à autre chose. Arrête de chercher partout cette Mary, entendu ? Joey ?
Joey était déjà partie.
⁂
Quand Willebrod, Joey et Siméon pénétrèrent dans l’antre du responsable de la vidéosurveillance du musée, ils trouvèrent l’homme avachi sur sa chaise à roulettes, les pieds posés sur son bureau.
Joey ne lui laissa pas le temps de dire ouf :
— Ungus, tu peux nous montrer les images prises dans le laboratoire au cours de la dernière heure ?
Cette intrusion soudaine faillit faire basculer l’homme de son trône. Il se rattrapa in extremis et lança un regard interloqué à Willebrod.
— Fais ce qu’elle te demande. Il y a eu un souci au labo J. On a perdu un truc.
Joey plongea des yeux mauvais dans ceux du paléontologue.
— Non, on n’a rien perdu tout, s’insurgea-t-elle. Quelqu’un nous a volé quelque chose.
Ungus, un peu dépassé, n’essaya même pas de comprendre. Il se mit à pianoter énergiquement sur son clavier. Une fenêtre s’ouvrit sur son écran, inondant de lumière la pièce obscure, et les images apparurent.
— Accélère un peu... Voilà... On me voit partir du labo... observa Willebrod. Là, c’est Joey qui revient chercher son skate...
— Il y a un problème ! protesta Joey. Entre ton départ et mon retour, il manque forcément quelque chose. Le moloch n’a pas pu se volatiliser d’un coup de baguette magique !
— Effectivement, c’est la seule issue... La salle de stockage d’à côté ne mène nulle part.
Siméon s’approcha et observa à son tour les images qui défilaient sous ses yeux.
— La vidéo a sauté. Tu vois, là, la bande a été coupée, fit Siméon en appuyant son doigt sur l’écran.
Le garçon était habitué à débusquer les erreurs de codage sur des pages informatiques. Son œil aguerri ne laissa pas ce détail lui échapper.
D’un clic, Ungus fit un nouveau retour sur image.
— C’est impossible..., se désola-t-il en répétant la manœuvre une dernière fois.
— Il n’y a pas de doute à avoir… insista Siméon, laconique et sans aucune modestie.
Ungus fût bien forcé de l’admettre.
Joey, les deux coudes appuyés sur le bureau, se redressa brutalement.
— La taupe a encore frappé. Elle a dérobé Mary et maintenant, elle s’est emparée du moloch !
De l’aveu de tous, Siméon était un garçon froussard. Mais ce jour-là, grâce à ce défaut d’habitude plutôt embarrassant, le garçon avait réussi à faire renaître l’espoir dans le cœur de sa meilleure amie. Mary s’était volatilisée, mais peut-être pas aussi loin qu’elle l’imaginait.
Et j'aurai tellement fait comme Joey :p le skate dans le musée ça claque lol
Et maintenant, un reptile vivant ! On sait au moins qu'il y a un as de l'informatique dans le tas pour gérer aussi facilement les caméras de surveillance (j'en serai bien incapable). Ou est-ce qu'Ungus est dans le coup ?
"Professeur Topodoch, Laboratoire Ianós". Bon, avec ça ils devraient pouvoir faire avancer l'enquête. Je sens que Siméon va faire quelques recherches Internet ;-)
En tout cas, tout converge vers le musée. Va-t-on faire la connaissance de l'excentrique taxidermiste ? Sa brève description m'a intriguée ^_^
Ca fait plaisir de se replonger dans ton univers et encore plus à l’automne. On se replonge dans ton univers comme dans un cocon et j’adore ton univers, ce côté Indiana Jones, mais avec des enfants : je trouve que cela est encore plus beau.
Ton travail sur la maitrise des pierres, de la science en général….tu as du faire un travail très long et intense. Cela donne du coffre à ton intrigue, tu as un sérieux bagage culturel qui nous donne envie de t’écouter religieusement !
La partie sur noël est également super agréable : on les voit avec leurs vêtements d’hiver, l’ambiance de l’Hiver…Miam miam ! Le temps et l’année glissent délicieusement.
Sur la forme, je trouve que quelque chose m’interroge : je trouve ton écriture très fluide, agréable, chaque mot est correctement et rigoureusement choisi (ce qui me manque) mais je m’interroge sur la façon de s’exprimer des personnages. Nous sommes en 2000 et quelques et ils parlent plutôt comme au XIX ou XIX° siècle.
C’est une question que je me suis moi-même posée. Peut etre qu’il faudrait qu’ils utilisent un langage plus jeune, plus moderne, plus frappant et cela toucherait plus les jeunes lecteurs. Est-ce parce que leurs familles sont un peu anciennes ?
D’ailleurs je trouve que leur échange est moins « précieux » au début du chapitre 10 ! ce qui donne de la fraicheur au roman !
« Tes arrières ! Pas tes avants ! » ⇒ J’ai adoré ce passage ! je me suis marrée toute seule, c’est super !
Le skate dans le musée : génial !!!
« Quoique... J’ai toujours trouvé que la taxidermiste du troisième était une femme étrange... » ⇒ génial également !!!
Je trouve que le chapitre 10, tu sembles te « lâcher » dans l’écriture, comme si tu gagnais en aisance, en confiance en toi et en ta progression dans l’intrigue. Tu insères super bien l’intrigue principale (avec le reptile) et les dialogues légers. On adore le duo Joey et Siméon !
En tout cas super lecture, j’avance doucement mais j’ai hâte de découvrir la suite : Mary a disparu, le reptile aussi…Que se passe-t-il ???
Merci pour ton analyse. Tu vises vraiment très juste en disant "D’ailleurs je trouve que leur échange est moins « précieux » au début du chapitre 10 ! ce qui donne de la fraicheur au roman !". En vérité, ce chapitre a été bien retapé. La scène du dialogue et de la course folle en skate ont été écrites... La semaine dernière ! J'avoue avoir mis du temps à trouver le "ton".
Je suis d'accord avec toi sur la préciosité de certains échanges. C'est un point qui me donne du fil à retordre, je dois reprendre petit à petit les interactions des personnages !
Concernant le début du chapitre, je trouve qu'il manque de descriptions et de contextualisation. Je vais essayer de mieux "l'habiller".
Merci de ta lecture, peu importe quand elle intervient ;)
Voici mes commentaires pour ce chapitre:
Je le trouve un peu moins rythmé que les précédents, les dialogues me semblaient, à la lecture, moins profonds que précédemment, l'intrigue un peu plus lente. Je me demande si certains dialogues ne pourraient pas être intégrés dans du texte afin de redonner du rythme à la lecture (je m'explique : au lieu de dire "Il a peut-être disparu, dit Joey", ce pourrait être : "elle lui fit remarquer qu'il avait peut-être disparu". C'est un exemple à la va-vite qui n'a rien à voir avec ton texte, c'était juste pour donner un exemple). Après, ce n'est que mon avis, cela ne change en rien l'histoire que je trouve toujours prenante !
J'ai tout de même bien envie de comprendre ce qu'il se passe de louche dans ce musée... Et j'ai lu tes réponses à mes précédents commentaires, du coup ça me permet de mieux comprendre certaines petites choses que je n'avais pas bien saisies :)
Joey fait du skate ouiiii ! Joey me plaît, elle a de la personnalité !
Les coquillettes du chapitre 9:
Une petite mise à la ligne avant la phrase suivante (juste après le dialogue) : Le téléphone qui vibrait bruyamment dans sa poche s’était finalement chargé de lui rappeler qu’il était déjà en retard pour sa prochaine course. Le garçon s’en alla sans même dire au revoir.
— Oh oui, il est sûrement aussi idiot que celui qui a essayé d’ouvrir une serrure à l’aide d’un fil de fer alors que la clef se trouvait son nez... (il manque le mot "sous")
— Il y a une boîte transparente à l’intérieur, on dirait qu’elle est en plastique... Mais je ne vois pas ce qu’il y a dedans..., expliqua Willebrod en ajustant sa position. Comme tu as déjà précisé que c'était Willebrod qui allait s'exprimer, tu pourrais simplement mettre "expliqua-t-il" pour plus de légèreté.
Comme lui, Joey se demandait où pouvait bien se trouver le laboratoire Ianós ? Le point d'interrogation peut être enlevé car ce n'est pas une question directe.
mais Willebrod ne s'embarrassa pas de ces détails. Le paléontologue enleva le couvercle de la caisse et aperçut le sommet d’une boîte de transport. Il attrapa la poignée et la souleva avant de la redéposer délicatement sur la table. Willebrod esquissa un sourire : (peut-être remplacer par "il", car son nom est répété souvent ?)
Franchement, ne te formalise pas pour les fautes, c'est tellement normal d'en trouver dans un texte, on a le nez dedans, à la fin on ne voit plus rien ! Il y a vraiment peu de fautes terribles dans toute ton histoire. Tout ce que je relève c'est de la broutille !
J'aurais bien enchaîné plusieurs chapitres mais je tombe de sommeil ce soir. Je garde la suite pour demain ;)
Je suis déçue que ce chapitre soit moins entraînant... Faut que je mette les dernières versions car je crois l'avoir beaucoup modifié. Mais je prends bonne note pour l'améliorer :)