Chapitre 11 : Explications (enfin !)

À la tête de Sally, Cupidon sut qu’elle manqua de faire une crise cardiaque.

Elle sembla prise de faiblesse et s’adossa à la vitre derrière en fixant tour à tour le jeune homme pâle que l’on recouvrait d’un drap et celui qui se tenait devant elle. Ce dernier hésitait, les médecins pouvaient le voir d’une minute à l’autre et il n’était pas certain que la jeune fille rousse accepte de suivre un revenant.

- Viens, souffla-t-il, nous ne pouvons pas rester là.

Elle qui était d’habitude si calme et si sûre d’elle tremblait de tous ces membres.

- Mais… mais… , bégaya-t-elle.

Ils n’avaient plus le temps, Cupidon la prit dans ses bras et la traîna tant bien que mal dans un placard à balais. Elle se laissa faire en continuant de le dévisager.

- Bon, dit il une fois qu’ils furent à l’abris de tous les regards, je sais que tu es très étonnée de me voir vivant, je vais tout t’expliquer, promis, mais tu dois me croire.

Sally semblait avoir repris contenance.

- L’autre garçon, fit-elle, celui qui est dans la chambre, c’est un sosie de toi c’est ça ? Tu m’as fais peur, pendant un instant j’ai cru que ton fantôme était venu me hanter.

- Heu… non, c’est bien Miguel Corella que tu as vu mourrir.

- Impossible, déclara-t-elle, catégorique.

Cupidon ne put s’empêcher de faire une grimace. Le fameux bon sens humain. Ça promettait d’être compliqué.

- Je t’assure… écoute, mon vrai nom n’est pas Miguel Corella, mais Cupidon, je suis le dieu de l’Amour.

La rouquine croisa ses bras sur sa poitrine.

- Tu n’as rien trouvé de mieux ?

- Crois-moi je t’en pris ! Je suis Cupidon, et ma mère c’est Aphrodite, en ce moment connue sous le nom de Jessica Corella.

- Mais oui.

- C’est vrai, sinon comment explique-tu toutes ces hallucinations, ces coeurs roses, ces éclairs ?

Cette fois il sembla marquer un point.

- Et le fait que plus personne ne s’aime sur Terre ?

Sally releva les yeux vers lui, et il eut l’envie folle de la serra dans ses bras, mais il se contint.

- Je savais que tu étais spéciale, mais je n’avais pas imaginée que tu serais le dieu de l’Amour…

- Tu me crois ?

- Faut voir. Je veux des explications. Précises.

- Si toi et moi avons eu toutes sortes de délires colorés quand nous nous sommes rencontrés, c’est parce que, en ma qualité de dieu de l’Amour, toutes les sensations liées à ça sont… démultipliées. D’où les coeurs roses et les étincelles.

Il marqua une pause pour sonder Sally, mais à peine pénétrait-il dans son esprit qu’il eut de nouveaux la nausée, il renonça.

- Continue, l’encouragea la jeune fille, toujours sceptique.

- Vois-tu, mon véritable corps de dieu est immatériel e dans ce monde, et provoque la mort des humains qui le voit. Du coup, les dieux de l’Olympe, quand il se rendent sur Terre, « fabriquent » un corps humain capable de supporter leur essence. Celui-ci est à peu près identique à celui d’un humain normal. C’est ce que j’ai fait, malheureusement ce corps n’étaient pas fait pour supporter un tel déluge d’émotions divines. C’est pour ça que je me suis évanoui quand nous nous sommes rencontrés et que je suis tombé dans le coma quand… enfin tu sais.

- Et pourquoi ce « corps » comme tu dis, est mort sous mes yeux ?

- Parce que je peux y entrer seulement quand il est à l’Olympe puisque c’est là-bas que se trouve mon vrai corps, et impossible de le transporter dans cet état, surtout avec tous ces humains qui le surveillent. Il était plus facile d’en fabriquer un nouveau et de couper le Lien avec le premier. Désormais, Miguel Corella est mort. Ça a bien embêté ma mère, puisqu’elle va devoir jouer la comédie en faisant la pauvre maman éprouvée de la perte de son fils bien aimé.

- Attends attends, si je te suis bien. Les dieux grecs existent. L’Olympe aussi. Ça veut dire que tous les autres dieux n’existent pas ?

- Si, si. En fait, le monde des Cieux est composé d’Îles Célestes, l’Olympe est l’une d’elles, mais il y a aussi le Paradis de Dieu, le Nirvâna de Bouddha etc… Enfin, je dis « îles » mais elles sont au moins aussi grandes que des continents.

Sally était sciée, de nouveau elle s’affaissa contre le mur.

- Je… te crois.

Il soupira.

- Merci, je suis soulagé. Mais, maintenant il faut se bouger.

- Comment ?

- Je… je… je suis réellement tombé amoureux de toi, articula-t-il, malheureusement, quand tu m’as… rejeté, j’ai laissé échapper mon pouvoir. Ainsi, à cause de ça, tous les amoureux de la planètes, même les âmes soeurs, se déchirent. Je n’arrive plus à inverser les effets. En plus des éventuelles guerres et autres problèmes que ça pourrait causer, cela marque, à terme,  la fin de l’Humanité. Il faut empêcher ça.

- La fin de l’Humanité, rien que ça… et comment on est censé l’empêcher ?

Il hésita, se tordant les mains. Ils étaient pressés, il le savait, mais il n’arriva pas à le dire.

Soudain la porte s’ouvrit et une femme magnifique apparut.

- Il doit te séduire. Vous devez vous aimez passionnément, dit Aphrodite. Et pour commencer, cher Sally, tu vas nous suivre sur l’Olympe.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
justemadeleine
Posté le 22/06/2020
Ouiiiiiiiiiiiiiii !!!!! L'arrivée d'Aphrodite (qui doit s'affaiblir avec la perte de l'amour sur terre) est parfaite !

J'ai juste relevé une petite coquille : "- Je savais que tu étais spéciale, mais je n’avais pas imaginée que tu serais le dieu de l’Amour…"
Puisque Sully Sally (non, Sally Sully) s'adresse à un garçon (en l’occurrence, le pt'it Cupidon) alors il n'y a pas de "e" à la fin de SPÉCIAL. Donc, ça fait : "-Je savais que tu étais spécial, mais je n'avais pas imaginée que tu serais le dieu de l'Amour..."


Voili voilou, sinon ton chapitre est encore une fois super, BRAVO !!!
AudreyLys
Posté le 22/06/2020
Merci pour la coquille^^et pour ta lecture bien sûr !
Vous lisez