CHAPITRE 10

Par Taranee
Notes de l’auteur : N'hésitez pas à commenter,
tant que ce n'est pas agressif, je prends en compte et j'essaie d'améliorer l'histoire pour une éventuelle réécriture.

Bonne lecture.

PRESENT : NETHAN

 

            La jeune fille ferma les yeux, se concentra, et atterrit dans les tréfonds de son esprit. Le monde était noir et vide. Il y avait seulement ce mur, avec une porte et un panneau qui pouvait se retourner. Elle rassembla plus de concentration encore, rien. Elle appela Jio, d’une petite voix, d’abord, puis en haussant le ton. Rien. Aucune réponse, seulement l’écho de sa voix, comme un vieux gramophone enrayé. Il n’y avait pas le fil que Jio avait dit qu’il construirait et elle ressentit une pointe de déception. A quoi est-ce que tu t’attendais ? Ce genre de chose ne se fait pas en un jour ! Oui mais. Ce jeune homme était spécial, elle le savait. Elle savait exactement qui il était, elle avait attendu qu’il la contacte pendant des années. Et maintenant, maintenant elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas quand il allait revenir, elle ne pouvait pas utiliser son pouvoir rien que pour ça, c’était démesuré. Elle ouvrit les yeux et se laissa tomber sur son lit, scrutant le plafond sans le voir, perdue dans un labyrinthe de pensées tourbillonnantes. Elle se sentait coupable. Elle n’aurait pas dû accepter qu’Elijah voit Jio, elle n’aurait pas dû demander à Jio d’étendre sa communication, elle aurait dû intervenir dans leur dispute. Elle aurait dû faire quelque chose, n’importe quoi. Mais elle n’avait rien fait. Elle les avait juste regardés sans comprendre. Qui étaient-ils, l’un pour l’autre ? Quand s’étaient-ils connus ? Pourquoi Elijah, son plus cher ami, semblait-il haïr le jeune mage d’ombres ? Que s’était-il passé entre eux ? Une ribambelle de questions sans réponses qui défilaient dans ses pensées. Parfois j’ai vraiment l’impression d’être un adulte dans un monde d’enfants ! Cette phrase qui était sortie si spontanément ne pouvait-être qu’un mensonge. Car, après tout, cela faisait bien longtemps qu’elle n’était plus un enfant.

 

PASSE :

 

            La deuxième explosion retentit et des débris volèrent, s’écrasant sur des enfants et des médecins qui couraient en dehors du LERM. Nethan ne savait pas quoi faire. Elle avait réussi à se débarrasser du médecin qui l’avait faite sortir de sa cellule mais le feu était là, partout, et l’encerclait dans un anneau rouge et chaud qui se resserrait petit à petit. Elle voyait les sujets d’expérimentation courir, s’échapper. Voler vers la liberté. Il y avait de tout, des petits, des grands, des jeunes, des vieux. Leurs visages déformés par la terreur. La première explosion avait démarré l’incendie, il y a vingt minutes, et le feu s’était propagé dans toute l’aile Est du bâtiment. Les dortoirs des DK avaient brûlé en premier, emportant avec eux une bonne partie des jeunes qui y étaient retenus. Certains avaient réussi à s’échapper et, avant même de penser à sauver leur vie, avaient fait la peau aux premiers médecins qui passaient par là, comme les fous qu’ils étaient. D’autres étaient simplement partis en vitesse, juste avant que tout ne s’écroule sur eux. Il y avait un bruit monstre, tout le monde criait et, dans cette pagaille, les médecins poursuivaient les sujets, leurs revolvers à la main, n’hésitant pas à tirer sur des enfants s’ils ne pouvaient pas les rattraper. Les cadavres jonchaient le sol, couverts de suie et de cendre, brûlés, pour certains, ou simplement recouverts de débris, pour d’autres. C’était affreux. Meurtrier. Ces tarés de rebelles qui avaient réussi à démarrer le feu à côté du labo n’avaient à aucun moment pensé aux victimes qu’il allait y avoir.

- Eh, toi, approche petite, tu ne peux pas rester là, tu vas mourir !

La fillette se retourna. Il y avait un médecin qui se tenait à deux ou trois mètres derrière elle, bloquant une brèche qui s’était ouverte dans le mur de flammes. Il lui tendait les bras, presque avec amour, alors même qu’on lisait la convoitise dans ses yeux. Il ne voulait pas la sauver. Seulement l’attraper, peu importait qu’elle soit brûlée vive au passage. Elle ne bougea pas. Le médecin fronça les sourcils et se mit à crier.

- Bon sang mais vous tenez pas à la vie, vous, les mages ? Vous vous croyez immortels ? Vous croyez que vous pouvez refuser notre secours alors que personne d’autre ne viendra vous sauver ? Viens là, putain ! Je t’ai dit de venir !

Il sortit un revolver de la poche de sa blouse et le pointa sur la petite qui eut un sursaut d’étonnement. Elle hésita, d’abord, puis fit un pas. A ce moment, un « bang » retentit et le médecin d’écroula, une balle logée dans la tête. Un jeune homme venait d’apparaître dans la brèche. Il devait avoir 16 ou 17 ans. Il portait un pyjama blanc de sujet d’expérimentations et, dans sa main, son revolver fumait encore. Il n’était pas très grand et plutôt frêle. Ses yeux d’ambre brillaient de détermination et ses joues, de même que ses mains, étaient recouvertes de sang encore dégoulinant. Des larmes séchaient sur ses joues mais il souriait calmement et chaleureusement.

- On dirait que je suis arrivé à temps, hein ?

L’enfant se sentit immédiatement envahie de confiance. Elle sut qu’elle pouvait avoir foi en cette personne. Alors elle s’approcha, et le garçon lui tendit la main. Elle la prit.

- Je suis là, dit-il, je vais te protéger.

Il serrait sa main un peu fort et sentait le brûlé. Il tremblait. Il était terrifié. Nethan avait envie de rester avec lui. Elle avait envie de le protéger. C’était dans ses capacités. Le jeune homme la regarda une dernière fois puis tourna la tête.

- Ecoute. On va devoir traverser le parc extérieur du LERM. Tes pieds sont dans un sale état. Je vais te porter.

Elle baissa les yeux. C’est vrai qu’elle avait les pieds engourdis, ensanglantés et pleins de suie. Mais elle ne s’en était pas rendue compte dans l’adrénaline.

- Qu’est-ce que tu faisais toute seule ici ? Pourquoi étais-tu autant à l’écart des autres ? Non, tu sais quoi, je m’en fiche. On va d’abord sortir d’ici.

Elle lui était reconnaissante de poser ces questions sans attendre de réponses. Si seulement il savait à quel point elle était vieille et lasse, fatiguée de tout cela… Elle observa ce jeune homme, son chevalier blanc, serra sa main un peu plus fort. Puis il la prit dans ses bras, vacilla un peu sous son poids, et tout deux disparurent dans la nuit enflammée.

 

PRESENT :

 

            Elle poussa un soupir et porta une main devant ses yeux. Elle avait été bête. Si bête de se disputer avec Elijah… Elle devait s’excuser, se réconcilier. Ce n’était pas le moment de se disputer. Pas alors qu’il avait tout fait pour la protéger. Elle devait absolument lui présenter ses excuses. Mais Elijah n’avait pas été vu de toute la journée. Il était parti de la chambre, hier, et n’y était pas revenu ensuite. Plusieurs personnes étaient d’ailleurs passées voir s’il n’était pas ici. Dès qu’il reviendrait, elle lui parlerait.

 

PRESENT : ELIJAH

 

            Il leva la main, la baissa, la leva encore, et la laissa finalement à cette hauteur, en suspens, à un centimètre du battant qui attendait patiemment que l’on frappe dessus. Mais Elijah ne put s’y résoudre. Bien sûr, il se demandait pourquoi McDorsey voulait le voir au point de lancer des gens à ses trousses dans les coursives de la base. C’était Abigail qui l’avait trouvé et l’avait prié de venir de son plein gré. Alors il était là, maintenant. Mais il n’osait pas entrer. Finalement, la porte s’ouvrit d’elle-même et Jake apparut. Il arborait le faux sourire chaleureux qu’il avait eu le jour de sa rencontre avec Elijah et cela énerva le jeune homme. McDorsey lui intima d’entrer et il le fit. Ensuite, lorsqu’ils se furent tous deux installés, un silence presque religieux tomba dans la pièce et pendant un moment, ils se contentèrent de s’étudier du regard, constatant chacun ce que la nuit avait fait à l’autre. Elijah semblait épuisé, des cernes gris soulignaient ses paupières et le doré de ses yeux semblait lointain, effacé. Il était un peu pâle et ses mèches blondes étaient en désordre, comme s’il les avait lui-même ébouriffées. Jake semblait plus reposé et ne portait pas son cache-œil mais la crispation qu’on décelait dans son sourire laissait deviner que sa nuit n’avait pas été de tout repos.

- Qu’est-ce que tu veux ? demanda Elijah.

- Je voudrais bien te dire que je suis affreusement désolé pour hier et m’inquiéter de savoir si tu vas bien mais rien de ce qui sortirait de ma bouche ne serait vrai.

Elijah ne releva pas. Ce n’était pas le moment de provoquer une nouvelle dispute.

- Je veux m’assurer que tu ne vas pas te défiler à cause de ce qu’il s’est passé hier. Enfaite, je ne sais absolument pas ce qu’il t’a pris, mais ça a eu l’air de t’énerver. Et comme tu n’avais pas l’air dans ton état normal, je passerai outre le fait que tu m’aies insulté et traité d’assassin.

- Merveilleux. Sois rassuré : je ne compte pas me défiler, comme tu dis.

- Parfait. Conclut Jake.

Le silence revint, accompagné d’un sentiment de malaise. Ils se regardaient, sans trop savoir quoi faire, et finalement, c’est Jake qui prit la parole.

- Plus sérieusement, l’œil-d’or. Je suis curieux de savoir ce qui t’a pris, cette nuit.

- Tu n’as rien à savoir, si ce n’est que je porte un nom : Elijah, et que ce n’est pas la peine de continuer à m’appeler « œil-d’or ».

- Bref. Tu viens donc de m’assurer que tu continuais avec nous. Dans ce cas, il est temps de t’expliquer ce que tu vas faire pendant les prochaines semaines.

Elijah leva un sourcil interrogateur et Jake poursuivit sans y faire attention.

- J’ai pu évaluer tes capacités en combat rapproché lorsque je t’ai attaqué, hier. Je constate que tu ne te débrouilles pas trop mal mais il y a un problème majeur : tu ne révèles tes véritables capacités au combat que lorsque tu te sens en réel danger.  Le problème c’est qu’on peut avoir besoin de combattre même s’il n’y a pas vraiment de danger. Je ne sais pas ce que tu vaux avec des armes à feu donc je vais aussi tester ça. Mais pour l’instant, j’aimerai que tu t’entraînes avec moi aux fondamentaux du corps à corps et du combat à armes blanches.

- Avec toi ?

Le visage d’Elijah s’assombrissait. Le combat. Toujours combattre. Pourquoi fallait-il que les hommes tiennent tant à s’entretuer ? Et pourquoi diable parmi toutes les personnes présentes chez les Libellules devait-il s’entraîner avec Jake McDorsey, la personne qu’il espérait croiser le moins souvent possible ?!

- Oui, avec moi. Et avec d’autres personnes, parfois.

- Je ne suis pas une personne violente. Pourquoi est-ce que je devrais apprendre à me battre ?

- Tu n’apprends pas à te battre parce que tu es une personne violente. Tu apprends à te battre parce que tu en as besoin.

C’était censé. McDorsey avait le regard de quelqu’un qui cherche à convaincre pour la bonne cause. Là, maintenant, il n’avait pas l’air de ce jeune homme qui voulait voir s’il était capable de foutre la pagaille au LERM. Il n’avait pas l’air d’un fou sanguinaire, seulement d’une personne résolue à combattre pour sa cause. Il avait l’air d’un véritable leader. Il était différent.

- Tu es quoi, au juste ? articula Elijah en détachant chaque syllabe.

- C’est-à-dire ?

- Pourquoi tu es à la fois un fou, meurtrier et un leader chaleureux ? Tu as une sorte de trouble de la personnalité ? Il y a plusieurs personnes en toi ? Je ne comprends pas. Je n’arrive pas à te cerner.

Jake rit. Ce n’était pas ce rire moqueur qu’il pouvait avoir, ni cet autre rire hypocrite ou encore ce rire froid et effrayant. C’était un vrai rire, un rire qui venait du fond du ventre et qui sortait avec spontanéité. Et cela déstabilisa plus encore le jeune mage de soins. Il n’arrivait pas à comprendre Jake McDorsey. Et c’était pour cette raison que cet homme l’insupportait et le rendait méfiant. Il ne comprenait pas comment cet être fonctionnait et cela l’agaçait.

- Rassure-toi ! reprit McDorsey lorsque son rire se fut calmé : Je n’ai pas de trouble de la personnalité ou quoi que ce soit dans le genre. Je suis comme ça, c’est tout. Tu es bien placé pour savoir que le LERM peut avoir des effets étranges sur le comportement d’une personne, non ?

Elijah était bien placé pour le savoir, en effet.

 

PASSE :

 

- AAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Le hurlement avait été atroce. L’examinateur en avait fait tomber son bloc-notes et Elijah avait manqué de trébucher du tapis de course. L’examinateur arrêta la machine et se pressa dehors, l’enfant à sa suite. On vit six médecins sortir du bloc d’à côté. Ensemble, ils retenaient une fillette de 12 ou 13 ans. Elle n’était pas bien grande, ni très musclée, mais ses yeux exprimaient une pure folie et ses iris roulaient comme des balles folles. Elle serrait un scalpel ensanglanté dans son poing et les médecins n’arrivaient pas à le lui confisquer. Du sang avait giclé sur son visage par gouttelettes. Elle riait aux éclats. Bientôt, un médecin en chef sortit de la pièce en hurlant des injures à l’encontre de la jeune fille. Il se tenait l’œil gauche et pointait l’enfant du doigt en l’accusant de lui avoir crevé l’œil avec « ce putain de scalpel » et en criant que ça faisait mal, nom de l’omniscient. Les médecins s’éloignèrent en traînant presque la petite fille derrière eux et le médecin en chef se tourna vers Elijah et l’examinateur qui n’avaient pas bougé d’un poil. De son unique œil encore valide, il porta son regard sur Elijah, considéra ses yeux d’or, puis sembla le reconnaître et une lueur éclaira son regard.

- T’attends quoi pour me soigner, toi ?! aboya-t-il en s’approchant à grands pas du garçon et en l’empoignant par le col de son pyjama.

Elijah ne sut pas d’où lui vint cette vague de courage, de témérité, même. Mais elle l’envahit tout à coup. Il ne savait pas s’il voulait soigner cet homme. Les médecins étaient méchants, ici, ils faisaient tout le temps du mal aux mages. Et l’autre jour, l’un d’eux avait envoyé Caleb dans la pièce noire. Non. Tout compte fait, il n’avait absolument pas envie de le soigner. Son pouvoir était dysfonctionnel. S’il l’utilisait sur cet homme, il allait mourir. Et il ne voulait pas mourir en ayant soigné l’un de ces déchets humains du LERM. Alors il leva son regard vers l’homme borgne, et lui répondit avec toute la nonchalance dont il était capable :

- Vous êtes médecin, non ? Soignez-vous vous-même. Vous n’avez qu’à mettre un œil de verre, ce sera très joli.

Même s’il avait vu la gifle arriver, elle fut bien plus violente qu’il ne se l’était imaginée. Il en eu les larmes aux yeux et ressentit une telle haine envers le labo qu’il aurait frappé cet homme, s’il l’avait pu. Mais l’homme en question était trop fort pour lui. Il s’approcha de l’oreille de l’enfant et lui dit d’une voix sournoise :

- Je te déconseille de retenter ce genre d’expérience insolente, petit. Ou la sanction pourrait être bien pire qu’une simple gifle. J’ai entendu dire que tu avais une certaine peur de la pièce noire ?

Le lâche. Il se servait de sa faiblesse comme d’un poignard et l’enfonçait profond dans l’esprit d’Elijah. Le médecin en chef s’écarta de l’enfant et lui tapota la tête, presque avec affection.

- Merci de bien vouloir me soigner, t’es un bon petit.

L’examinateur demanda au médecin ce qu’il s’était passé avec la fillette.

- Je ne sais pas. Elle était calme et a complètement changé, d’un coup. Les gens ont ce genre de revirement, parfois. Ce doit être la magie qui fait ça…

 

PRESENT :

 

            Elijah restait tout de même méfiant. Après tout, il pouvait se passer n’importe quoi pendant ces séances d’entraînement que lui proposait McDorsey. Il pouvait très bien se faire tuer, à qui aurait-il manqué ? A Nethan ? Alors qu’elle était remontée contre lui ? Jake dut percevoir le doute qui subsistait car il poussa un soupir résigné.

- Ok. Tu n’es pas encore prêt à me faire confiance, je comprends. J’attendrai. Si jamais tu changes d’avis, je serais dans la dernière salle, tout au fond du couloir de l’aile ouest. Toque six fois à la porte. Bref. Tu devrais dormir dans ta chambre, cette nuit, ça t’évitera d’avoir le même genre de problèmes que la nuit dernière.

Sur ces mots, il ouvrit la porte et laissa sortir Elijah. Une fois dehors, le jeune homme s’adossa contre un mur et renversa la tête. Il ne comprenait pas. Il n’arrivait pas à comprendre cette personne, ce qu’elle avait en tête. Était-elle sincère, dans ses demandes, ou n’était-ce qu’un moyen détourné d’obtenir ce qu’elle voulait ? Il secoua la tête. Il repenserait à ça plus tard. Pour le moment, il avait une chose à faire.

 

PRESENT : NETHAN

 

            La porte s’ouvrit juste après que les deux coups eurent retenti, avant même que la jeune fille n’eût pu répondre, et Elijah passa la tête dans l’encadrement. Il se racla la gorge et murmura un « Je peux entrer ? » timide.

- C’est aussi ta chambre Elijah. Fais ce que tu veux.

Le jeune homme serra les dents à l’entente du ton de la fillette. Elle n’avait pas voulu dire ça avec un ton aussi cassant mais trop tard. C’était sorti. Le mage entra et s’assit sur son lit, face à l’enfant qui l’observa. Il évitait ce contact visuel avec beaucoup d’application et portait une attention démesurée à la pointe de ses chaussures.

- Ecoute… Je suis désolé.e. soufflèrent-t-ils en même temps. Hein ? Non ! C’est moi qui suis désolé.e !

Ils s’observèrent et éclatèrent de rire. Lorsque la crise se termina, Nethan se tenait le ventre, Elijah essuyait des larmes, au coin de ses yeux. La jeune fille reprit son calme en premier.

- Plus sérieusement : Excuse-moi pour hier. Je… n’aurais pas dû te crier dessus alors que tu as sûrement tes raisons pour ne pas faire confiance à Jio.

- Non. C’est moi, j’aurais dû t’expliquer avant, te parler de mes soupçons quant à son identité le jour même où vous vous êtes rencontrés.

La gêne qui s’était insérée dans leur relation avait disparue. Ils se sentaient idiots, tous les deux, et voulaient présenter bien plus que de simples excuses. Mais il n’y avait pas de mot pour décrire ce qu’ils ressentaient. Néanmoins subsistait une certaine tension et ça, Elijah parvint à mettre des mots dessus.

- Nethan… Euh… Et Jio dans tout ça ?

- Quoi ?

- Qu’est-ce qu’il représente pour toi ? Tu as l’air de t’être vite attachée à lui…

- Il est spécial Elijah. Il est spécial.

Ce sentiment, là, qui venait enserrer son cœur… Était-ce une pointe de jalousie ? C’était le fait de ne pas être « spécial », lui aussi, qui lui faisait ça ? Et alors ? Ça ne veut rien dire « spécial ». Pourtant, il dit tout de même :

- Fais attention à Jio, Nethan. Il peut-être une bonne personne, mais un jour ou l’autre, il finira par retourner sa veste, je pense.

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Canopus
Posté le 23/05/2022
ILS SONT ADORABLES!!! Y'a pas d'autre mot pour les définir. Et notre petit Jake, toujours aussi mystérieux (puis-je t’avouer quelque chose.... je ship Jake et Elijah... PARDON!!)

Bref, encore un chapitre magnifique. Ça fait vraiment plaisir de te lire. A chaque fois! En plus, c'est vraiment sympa d'avoir le point de vu de ces deux persos en même temps étant donner qu'ils sont vraiment proche.

Aussi, je le répète beaucoup mais c'est une réalité, tes descriptions sont magnifiques. Vraiment. En aucun cas c'est ennuyant ou quoi. Bravo!!
Taranee
Posté le 23/05/2022
Ha ha !
Mon premier ship ! Un grand évènement ! ^^
Contente de te revoir en tout cas !
Jake est l'un de mes personnages préférés dans l'histoire, on va bien voir ce qu'il deviendra et comment évoluera sa relation avec Elijah... ; )
C'est super que tu apprécies toujours autant mes descriptions parce que ça fait quand même une grande partie du livre ! (Euh... Est-ce que ce que je viens d'écrire est français ?)
Bref ! Merci pour ton commentaire, c'est un réel plaisir de te retrouver à chaque chapitre !!
A bientôt !
Canopus
Posté le 24/05/2022
Tu me mets dans l'attente là! XD En tout cas, tant mieux si tu le prend pas mal, on est jamais trop sur ^^
Et non, effectivement, c'était pas trop français mais t’inquiète XD
Si ça te fait plaisir, alors a moi aussi ^^
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