Chapitre 10

Enola marchait lentement, nerveuse. Elle était arrivée dans un couloir qui donnait sur plusieurs salles, toutes fermées par des portes rouges sur lesquelles était inlassablement inscrit un numéro, tel que « Salle 4 ». Parfois, la jeune fille percevait comme des hululements ou des cris animaux…

Finalement, elle pénétra dans une salle au hasard, celle qui se trouvait an fond du couloir.

« Salle 1 ».

Et ce qu’elle vit la terrifia.

Des animaux, chiens, chats, pigeons… étaient enfermés dans de multiples cages. On trouvait des excréments, des plumes, des restes animaux dans des poubelles entassées dans une benne, au fond de la salle.

Enola n’eut pas le temps d’en voir plus. En effet, la porte s’ouvrit à la volée, laissant entrer deux hommes, dont l’un était armé d’un petit revolver. Comment s’était-il procuré cette arme ? « Posez vos mains sur votre tête ! Immédiatement ! », hurla l’un d’eux.

Enola obéit à contrecœur, et se laissa fouiller. Elle lança : « Je travaille ici. »

Les deux personnages ne dirent rien ; ils s'agrippèrent chacun à la lycéenne, et la traînèrent hors de la salle…

*

Le vieillard franchit le seuil de l’hôpital d'un pas rapide. Son téléphone portable se mit à vibrer. Il soupira en le sortant de sa poche.

Il écouta calmement sa secrétaire lui débiter quelques explications, puis, sans répondre, il raccrocha. Il lança une insulte au vent, avant de héler un taxi qui passait par là. Puis il rappela.

Comme s’il n’avait que ça à faire que de gérer les nouvelles femmes de ménage…

Il avait d’autres chats à fouetter ! Et dans son cas, cette expression était particulièrement appropriée.

*

En sortant de la pièce, l’un des deux hommes s’effondra en se tordant le ventre de douleur, libérant l’une des mains d’Enola, qu’elle utilisa pour frapper le second homme, armé. Celui-ci n’eut pas le temps de réagir.

Thomas se trouvait là. Il regarda Enola avant de lancer :

« Tu ferais mieux de partir…

- Et toi ? demanda la jeune fille en essayant de garder son calme.

- Tu m’as échappé après avoir assommé deux gardes de la société, rien que ça. Je n’ai rien pu faire. »

La jeune fille acquiesça, même si elle ne trouvait pas l’histoire bien convaincante. Elle se mit à courir en direction de la sortie. Dès qu’elle fut loin du bâtiment, elle s’élança vers la maison de son oncle. Elle allait toquer quand la porte s’ouvrit sur une policière municipale, laquelle dévisagea rapidement Enola avant de déclarer à l’oncle de cette dernière : « Je suis désolée. »

De quoi parlait-elle ? Elle s'éloigna, laissant seuls Enola et son oncle. Ce dernier invita la jeune fille à entrer, en expliquant : « Ton frère a disparu de la maison, sans laisser de mot, sans prendre d’affaires… Rien. »

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez