Chapitre 1 - Partie 1

Notes de l’auteur : TW : Violence, langage grossier

Edit : Le premier chapitre a été corrigé et réécrit suites à vos commentaires. Comme il faisait 5k mots à l'origine, il est divisé en deux pour faciliter la lecture.

Merci beaucoup les plumes !

Printemps 2021

 

Un champ de ruines.

C’était tout ce qu’il restait de la Rue de la Victoire à Châteaubriant.

Ses belles maisons de province, son mur d’herbiers, ainsi que ses conversations animées s'était évaporés. Il ne restait plus que les décombres des habitations qui écrasaient des cadavres, ainsi qu’un long silence qui s'était installé sur les lieux de la bataille.

Isaïe pouvait entendre les battements de son cœur. L'officier se retenait de respirer fort, mais c’était plus fort que lui. En ce moment-même, il était caché derrière les restes d’un mur dont l’un des deux côtés était décoré d’un papier peint aux couleurs chaudes.

Du moins de ce qu’il en restait.

Une onde de choc surgit. Le mur s’écroula.

Aussitôt, Isaïe sauta de sa cachette pour plonger derrière un autre mur. Dès qu’il atterrit sur le ventre, il s’immobilisa. La collision des briques avait créé tellement de poussière qu’il se mit à tousser.

L'officier retira ses lunettes balistiques pour les nettoyer, mais un des verres était fissuré. Il poussa un soupir. Après avoir épuisé toutes ses réserves de munitions, sa condition empirait davantage.

Lorsqu’il les remit, Isaïe aperçut les maisons criblées de trous. Des chambres, des salons, des repas encore chaud, des moments partagés en famille, tout avait été abandonné là. 

Fort heureusement, la majorité des habitants avaient été évacuée, mais Isaïe savait ce qui attendait les survivants.

C’était de nouveaux sans abris que les refuges créés pour les victimes de la guerre allaient devoir accueillir, mais ces endroits étaient déjà pleins à craquer. Il n’y avait jamais assez de bénévoles pour aider tous ces pauvres gens, car soit une partie de la population s’était exilée dans les campagnes, soit elle s’était déjà faite décimée.

Pour couronner le tout, les épidémies et les vols étaient monnaie courante dans ces endroits. Rien qu’à cette pensée, Isaïe eut des hauts le cœur. Il murmura une rapide prière en fixant sa croix huguenote qui pendait hors de son manteau.

Mais le sol gronda à nouveau.

Isaïe se figea une nouvelle fois.

Les tremblements surgirent une troisième fois.

Le monstre était là.

Isaïe savait ce qu’il se passerait s’il relevait la tête. Il se la ferait arracher aussitôt que la bête l'aperceverait. 

Les pas de cette dernière s’approchèrent. La respiration de Isaïe accéléra de plus belle. A présent, l’ombre du monstre était devant lui.

C’était un lycanthrope très velu qui se tenait debout sur ses deux pattes arrières. Il atteignait sans difficulté les trois mètres de haut tout en ayant le dos courbé, recouvert de poils puants où des vers grouillaient. De très longs doigts squelettiques ornaient ses mains. Chacune d’entre elles étaient cornues par des griffes sales, mais aiguisées comme des couteaux.

La bête avait un museau très allongé, puissant, ainsi que des yeux sombres et enfoncés. Sa respiration était bruyante car de la salive débordait dans chaque coin de sa gueule. Tel un chasseur qui traquait sa proie, le monstre renifla puis grogna.

Isaïe observa les alentours. A quelques mètres de lui, le corps de l’un de ses hommes gisait sous la maison qui s’était écroulée sur lui. Un boule de révulsion se forma dans sa gorge.

Le malheureux n’avait pas eu le temps de s’enfuir. Le choc avait été si violent que des morceaux de ses entrailles s’étaient étalés sur le sol. Isaïe espérait de tout coeur qu’il  n’avait pas souffert lors de l’impact.

L’inquiétude dans le ventre, il balaya son regard sur les lieux pour apercevoir plus loin,  un autre membre de son escouade. Jacob était derrière le cadre d’une fenêtre d’un mur qui était encore maintenu au sol. La chevelure noire de celui-ci dépassait légèrement. Bien qu’il avait aussi épuisé ses munitions, il était quelque peu amoché mais il tenait le coup. Isaïe soupira de soulagement.

Mais il n’entendit plus les pas du monstre.

- Je sais que tu es là humain, déclara la voix rauque et grave du lycanthrope. Je sens ta peur. Continue à palpiter comme ça, ça m’excite.

Isaïe était tétanisé. Devait-il sortir de sa cachette puis engager l’offensive ? Certainement pas, l’armée humaine retrouverait son corps tranché en morceaux. Le tout serait bien évidemment baigné dans un bouillon de sang avec pour ingrédients ses os et ses boyaux.

Isaïe commença à poser ses doigts sur son couteau militaire qui était resté accroché à sa ceinture.

- Petit coquelicot je te cueillerai, montre ta jolie tête que je te l’arrache.

Quel chant macabre, pensa-t-il. Mais il était hors de question de céder à la pression. Isaïe essaya de faire un récapitulatif mental des événements, mais un vertige le prit au dépourvu.

- Seigneur … Murmura-t-il en tenant pleinement son crâne avec la paume de sa main.

- J’te tiens petit coquelicot !

Aussitôt, le mur explosa.

Le monstre avait défoncé sa structure, mais Isaïe réussit à se projeter sur le côté.

Les briques devinrent des projectiles puis s’écrasèrent sur les pavés de la ruelle comme des obus jusqu’à ce que l’une d’entre elles lui écrasa la jambe. Isaïe hurla à pleins poumons. Il essaya de la dégager, mais en vain. 

Son couteau avait été projeté plus loin. Isaïe essaya de ramper vers celui-ci, mais la silhouette de son prédateur apparut au dessus de lui.

- J’vais t’écraser et te broyer les os comme ton p’tit camarade ! Beugla le monstre en se précipitant vers sa proie telle une bête affamée. Viens par ici jolie fleur !

- Retourne te coucher sale clebs !

Jacob bondit, deux couteaux dans chaque main, puis sauta sur le loup-garou.

Il s’agrippa à la fourrure du monstre, monta sur ses épaules, et planta d’un seul coup ses lames dans chacun de ses yeux.

Dans un cri strident, du sang mélangé à du pus éclaboussa Jacob. La bête secoua son énorme tête, mais Jacob s’accrocha à la fourrure du monstre tel un véritable parasite.

Isaïe s’était douté que cela arriverait. La haine que portait Jacob contre les Monstres était telle qu’il s’emportait toujours face à eux. Mais un moment de lucidité l’éclaira.

Il était toujours vivant.

Il y a quelques secondes, il avait cru finir écrasé comme une vulgaire cochenille.

Isaïe se ressaisit. Il se rassit, puis dégagea une bonne fois pour toute sa jambe piégée. Soulagé malgré la douleur, il se mit à ramper pour récupérer son couteau.

Le loup continuait à pousser des injures de toute part. Son corps était si lourd qu’il céda sous son poids. Les murs autour de lui s’écrasèrent comme du polystyrène, mais Jacob avait réussi à s’écarter de son adversaire. 

- Putain ! Pesta-t-il. 

L’un de ses couteaux était restée enfoncée dans un des yeux du monstre.

Le sang continua à gicler des orbites de ce dernier. Il se releva avec difficulté en s’appuyant sur les décombres qui s’écroulèrent sous le poids de ses paumes. Mais lorsqu’il fut debout, il continua à chavirer. 

- Saloperie du CCP ! P’tite merde humaine ! T’es où qu’j’te bute?! Sors de là connard !

Tout de suite, Jacob se réfugia à l’étage de l’une des rares maisons qui était encore intacte.

Bien qu’il était aveugle, le loup-garou suivit sa piste. Des secousses firent trembler le bâtiment et les meubles, puis de la poussière tomba du plafond. Le monstre était devenu une toupie infernale.

Merde ! Il doit sûrement me suivre grâce à son odorat, s'affola Jacob.

Au même moment, Isaïe se releva. Les battements de son coeur s’emballèrent tandis qu’il avait observé la scène avec terreur. Si le monstre détruisait le bâtiment dans lequel son camarade se trouvait, Jacob allait se faire aplatir par le plafond de la maison. 

Et il rejoindrait le reste de leur escouade ainsi que la longue liste des soldats morts pour le salut de l’humanité.

Avec difficulté, Isaïe traîna sa jambe vers des décombres où se trouvait un autre cadavre de l’un de ses hommes. Le fusil à pompe qu’avait transporté le malheureux avait été réduit en charpie, mais un sac était toujours accroché au corps. Dans un geste rapide, Isaïe s’en empara pour l'ouvrir.

Il trouva une corde assez large et de nouvelles munitions qu’il remplaça tout de suite une par une dans l’un de ses révolvers.

- Je suis désolé Baudouin, murmura Isaïe, que le Seigneur te guide.

Une fois son arme chargée, Isaïe mit la corde sur son épaule. Il se releva en traînant sa jambe pour se précipiter vers le lieu du combat. Il n’avait qu’à suivre la traînée de sang qu’avait laissée le monstre dans sa poursuite.

La douleur brûlait ses entrailles. A chaque fois qu’il faisait un nouveau pas, une grimace distordue apparut sur son visage, mais Isaïe se retint de jurer.

Lorsqu’il entra au seuil du trou béant qu’avait créé le monstre, il aperçut sa silhouette déchaînée. Un vaste salon s’étalait sur l’ensemble du rez-de-chaussée, les sofas avaient été déchiquetés, un aquarium renversé, et le jet d’eau d’un robinet fuyait plus loin dans la cuisine. Des marques de griffures étaient imprimés partout sur le sol et les murs.

C’est bel et bien l'œuvre d’un sale monstre, fulmina Isaïe.

Au moment où le loup se mit à hurler, un acouphène compressa son cerveau. Bon dieu, que quelqu’un le fasse sortir de là. C’était donc ça l’avant-goût de la folie ? Après tout, il n’était pas trop tard pour faire demi-tour.

Les gouttes de sa propre sueur tombèrent sur le sol, puis elles se mirent à vibrer à chaque pas du monstre.

Encore quelques secondes, implora-t-il. Je t’en conjure. Va-t-en sale bête.

Lorsqu’enfin le loup s’éloigna de sa position, Isaïe scruta les alentours puis aperçut les escaliers. L’expression de son visage s’illumina.

 

Depuis que Jacob s’était caché à l’étage, il s’était transformé en statue. Sa respiration était devenue saccadée, et la surface de sa peau s’était mise à briller.

Les secondes paraissaient être des heures. De multiples pensées traversèrent son esprit.

Puis lorsque le calme atteignit son apogée, la voix de son adversaire gronda sous ses pieds.

- Putain !! J’sais qu’t’es là !! J’vais te défoncer saloperie !

Le long museau du monstre transperça le sol du grenier qui projeta des débris. Jacob sursauta et hurla à la fois, mais le calvaire ne faisait que commencer, car le monstre continua de réitérer son action.

A chaque percée, Jacob manquait de se faire arracher une jambe ou un bras. La bête enchaîna les coups et continua de trouer le plafond comme du gruyère.

Dans un rapide élan, Jacob s’accrocha à une des poutres du toit comme un koala. Les trous du sol finirent par fragiliser la surface, puis le sol s’écrasa pour créer un gouffre qui donnait vue sur le salon du rez-de-chaussée. Bien qu’il était perché, Jacob tourna avec difficulté sa tête pour apercevoir la bête qui l’attendait plus bas.

C’était le gouffre du Tartare qui l'attendait.

Les orbites du loup continuaient à injecter du sang. Le liquide écarlate s’était mélangé à sa fourrure crasseuse. Sa mâchoire était couverte de salive, sa queue était hérissée, et ses longues griffes rampaient sur le sol. Mais le couteau de Jacob était toujours plantée dans son œil.

L’odeur lui remonta aux narines. Son estomac se retourna si vite qu’il voulut vomir tandis que ses mains glissèrent sur le bois de la poutre. 

- Alors on joue à chat perché p’tit con ?! Hurla la bête en crachant dans sa direction. Descends de là saloperie !

- Ta gueule ! Cracha Jacob. Crève en enfer sale chien !

S’il mourait, autant le faire dans la dignité et les valeurs.

Les grognements du monstre se firent de plus en plus fort comme une machine à vapeur. Il prit appui sur ses pattes arrières, mais au moment où il s’apprêta à bondir, la fenêtre du rez-de-chaussée en face de lui explosa.

En à peine quelques millisecondes, un boulet de destruction le projetta en arrière. Le monstre traversa le mur derrière lui puis atterrit quelques mètres plus loin dans le jardin. Une longue traînée de terre avait marqué son passage.

Le loup avait la sensation que le poids de son crâne avait triplé. Il essaya de se relever, renifla autour de lui, puis son corps se stoppa net.

Un éclair de lucidité traversa son esprit.

La bête avait été si obsédée par Jacob qu’elle avait oublié l’existance de Isaïe.

Ce dernier avait profité de cet instant pour se faufiler à l’étage, attacher sa corde à un velux, pour ensuite passer au-dessus de celui-ci. Il avait utilisé son élan et la force de son corps pour se projeter sur le lycanthrope grâce à la corde.

Dans un excès de rage, le loup-garou se mit à creuser la terre du jardin avec chacune de ses grandes mains puis il hurla de plus belle.

Il se releva mais il avait la sensation qu’un pieu avait été enfoncée dans le creux de sa poitrine. Comment un humain pouvait-il avoir autant de force ? Et surtout lorsque celui-ci était fatigué voir blessé ?

- Qu’est-ce que- ?

Un nouveau poids tomba sur lui puis s'agrippa autour du bout de son museau. Sans perdre une seule seconde, Isaïe l’embrocha en plantant son couteau de combat à la verticale sous le menton du monstre comme s'il était en train de percer le couvercle d’un pot de yaourt.

Un flot sanguin explosa à nouveau. Le loup poussa un cri, mais le bruit fut étouffé à cause de la lame du couteau. Il secoua sa tête dans tous les sens, mais en vain, Isaïe s’accrocha comme un parasite.

Le soldat fixa le couteau de Jacob qui était toujours plantée dans l’œil du monstre. Grâce aux mouvements de son adversaire, il se balança au rythme de ceux-ci, atterrit sur son épaule, puis saisit d’une main ferme la dague de Jacob.

Sans plus attendre, Isaïe se projeta vers le sol, et trancha le monstre comme une vulgaire pièce de viande.

Accompagnés de ses hurlements, des geysers de sang jaillirent de chaque pores de la bête. Des gémissements de détresse comme ceux d’un cabot mutilé suivirent, puis elle tituba juste avant de tomber. Sa chute provoqua un séisme et un nuage de poussière se souleva.

Et le silence tomba.

Isaïe était au sol, la couteau serrée dans sa paume. C’était comme s’il refusait de la lâcher au prix de sa vie, mais son expression demeurait impassible.

Ses cheveux et son visage étaient teintés de rouge, ainsi que les vitres de ses lunettes balistiques, mais il aperçu les mouvements de la poitrine du monstre lorsqu’il se retourna. La respiration de la bête était enrouée.

Immédiatement, un torrent de fureur foudroya Isaïe. Tout de suite, il marcha sur les blessures de son ennemi, sortit de sa ceinture le pistolet qu’il avait rechargé plus tôt, puis le pointa entre ce qui semblait être les deux yeux du loup-garou. 

Les rôles du prédateur et de la proie s'étaient enfin inversés.

La respiration de Isaïe devint plus forte tandis que la nervosité fit trembler son corps. Le monstre allait enfin payer. Payer pour avoir supprimer des vies, pour le chaos qu’il avait causés, puis enfin, payer pour avoir vu le jour.

- Pi…..Pitié …. Implora le loup avec sa voix étouffée dans son propre sang. Je-

Isaïe appuya sur la détente.

Puis le silence de la délivrance vint.

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Peridotite
Posté le 13/08/2023
Coucou Carreaux,

Ton premier chapitre est plein d'action. On est en pleine baston contre un horrible loup-garou. De son aspect décharné, couvert de vers et puant, tu nous ancres de suite dans la dark fantasy. Tu nous presentes un monstre bien vulgaire qui a l'air bien remonté contre les soldats. D'ailleurs quelle taille fait-elle pour pouvoir ainsi renverser des immeubles ? Je l'imagine presque comme un Kaiju, ces immenses monstres japonais tel Godzilla.

Isaïe et Jacob sont deux soldats protestants. Il me semble que leur foi les guide pour abattre la bête. Mais aussi la perte de leur camarade et la dévastation qu'elle a laissée derrière elle. Les noms m'ont tout d'abord laissée penser qu'ils étaient juifs. Pour l'instant, ils sont en situation de détresse et leur personnalité aux deux me paraît interchangeable.

Cette ambiance dark fantasy me fait penser à Berserk (peut-être parce que je suis en train de les relire et de compléter ma collection petit à petit - et que j'en ai lu un tome ce matin-même !!). Souvent dans Berserk, les religieux ne sont pas les gentils, donc je me pose des questions quant aux persos de ton monde. J'ai donc hâte de connaître la suite 🙂

Niveau style, attention parfois aux répétitions d'idées, par exemple les deux soldats se retrouvent deux fois de suite sur le dos de la bête, deux fois de suite ils font surgir des flots de sang comme des geysers et deux fois de suite ils y sont accrochés comme des parasites. Aussi, tu as parfois des phrases un peu longues. C'est rien de fou, une relecture attentive te permettra de tout bien lisser à mon avis. Fais peut-être attention aux phrases avec "que". De manière générale, je trouve que ces "que" ont tendance à hacher les phrases et à les allonger sans raison. Mais à voir au cas par cas.

Mes notes de lecture :

"Lorsqu’il les remit,"
> Je comprends que tu parles des lunettes (enfin je pense), mais en vrai, ça renvoie à "toutes ses réserves de munitions", donc j'ai du relire et revenir en arrière pour que ce soit clair pour moi.

"Il n’y avait jamais assez de bénévoles pour aider tous ces pauvres gens, car soit une partie de la population s’était exilée dans les campagnes, soit elle s’était déjà faite décimée."
> N'est-ce pas paradoxal ? Plus haut, tu dis qu'il y a plus de réfugiés et ici tu dis qu'il y en a moins, car ils sont partis plus loin ou bien ils sont morts

"gronda à nouveau.
Isaïe se figea une nouvelle fois."
> Nouveau/nouvelle

"Isaïe commença à poser ses doigts sur son couteau militaire qui était resté accroché à sa ceinture."
> Tu peux enlever "qui était resté"

"jusqu’à ce que l’une d’entre elles lui écrasa la jambe"
> Il me semble que le passé simple n'est pas le bon temps ici

"Il essaya de la dégager, mais en vain."
> Plus haut, tu mentionnes une brique donc pourquoi ne peut-il pas la dégager ? En fait, j'imagine que la brique percute sa jambe et ne reste pas sur lui.

"- J’vais t’écraser et te broyer les os comme ton p’tit camarade ! Beugla le monstre"
> Il n'y a pas de majuscules aux incises

"mais Jacob s’accrocha à la fourrure du monstre tel un véritable parasite."
> Son dos n'était-il pas couvert de vers grouillants ?

"Jacob s’accrocha à une des poutres du toit comme un koala"
> La comparaison est-elle appropriée ? Elle me paraît trop choupie 🙂

"l’existance"
> Typo

"puis son corps se stoppa net."
> On m'a récemment dit que stopper était un anglissisme ?

"Isaïe s’accrocha comme un parasite."
> Il me semble que tu utilises la même comparaison plus haut quand Jacob est aussi sur le dos de la bete

Au plaisir de lire la suite 🙂
Carreaux
Posté le 14/08/2023
Coucou Peridotite !

Merci pour ton commentaire constructif, bien que j'ai déjà écrit et réécrit ce chapitre, il est clair que écrire des scènes d'actions n'est absolument pas facile.

"Isaïe et Jacob sont deux soldats protestants. [...] Les noms m'ont tout d'abord laissée penser qu'ils étaient juifs."
>> Tout à fait normal, je suis issue d'un milieu protestant et les familles assez croyantes donnent des prénoms comme ça à leur enfants ;)

Il est clair que l'aspect Dark Fantasy et la violence que ça renvoi donne cette impression, mais pour te dire, je n'ai jamais lu Berserk ! Je me suis inspirée du roman "A l'Ouest rien de nouveau" d'Erich Maria Remarque et de ses descriptions bien traumatisantes ainsi que d'autres romans historiques pour écrire ! De plus ce roman est du genre fantastique car il se passe dans notre monde ;)

Merci pour tes notes de lectures, de toute façon il s'agit d'un premier jet, donc il sera forcément réécrit

A très bientôt ! :)
Aspen_Virgo
Posté le 11/08/2023
Oh wow. Voilà un premier chapitre comme je les ADORE. On est projeté au milieu d'un combat, l'action était déjà présente avant et continue sur le tas, et c'est au lecteur de s'accrocher au wagon. C'est une façon très habile de présenter cet univers (dans lequel j'aimerais pas me trouver mdr, ça à l'air de craindre un peu) et les personnages.
Au début, tu dis que le chapitre 1 fait 5k de mots de base... selon moi, tu as coupé cette première partie à un endroit très malin, ça tient le lecteur en haleine (après, évidemment, je n'ai pas encore lu la seconde partie, et peut-être qu'il n'y a effectivement pas d'intérêt à en faire deux chapitres distincts).

Voilà voilà, au plaisir de te relire ^^
Carreaux
Posté le 11/08/2023
Coucou Aspen, merci pour ce super commentaire, c'est le premier que je reçois depuis les corrections. Personnellement, je suis très fan des œuvres qui commencent dans l'action, c'est pour que ça que j'en ai fais de même.

J'ai découpé le chapitre car en effet, j'avais reçu des remarques que ça pouvait faire trop pour les plumes et surtout d'une traite. (ce que je peux tout à fait comprendre) mais comme tu le dis, il faut coupé à un moment assez malin pour donner envie de continuer la suite

Merci pour ton commentaire, c'est super motivant pour la suite !
SybelRFox
Posté le 07/08/2023
Hello !
J'ai été attirée par ton synopsis et ce chapitre fait saliver !
Je trouve que tu as une jolie plume et que ton style d'écriture permet une lecture fluide et dynamique sans restreinte l'imagination de la scène. Hâte de suivre les aventure d'Isaïe !

@+
Sybel
Carreaux
Posté le 12/08/2023
Coucou Sybel !

Contente que tu sois ravie de l'action, en espérant que tu apprécies la suite ;)
Sifoell
Posté le 23/06/2023
Rebonjour Carreaux,

Je te donne mes impressions au fil de la lecture :)

Au début, je pensais que j'étais dans un univers médiéval (c'est la croix huguenote, que j'associe je sais pas pourquoi au Moyen-Âge, qui m'a induite en erreur), et donc on est plutôt de nos jours, et en plus à côté de chez moi :D

Je trouve ce monde très intrigant, il y a une belle panoplie de monstres qui ont l'air bien sanguinaires et hostiles envers les humains, et je me demande si cette guerre est bien juste, si les monstres qui ont l'air doués de parole, ne peuvent pas trouver un terrain d'entente avec les humains. C'est juste une idée comme ça, en passant.

En tout cas, tu nous as bien jeté dans le grand bain avec cette scène de bataille où Isaïe et Jacob ont eu maille à partir avec le loup-garou, et la scène précédant la fusillade m'a vraiment glacé le sang.

J'ai hâte de lire la suite ! Je trouve ton univers original :)

Merci beaucoup !
Carreaux
Posté le 06/08/2023
Coucou Sifoell, merci pour ton intérêt et ta critique, ça fait super plaisir ! Et surtout encore quand je vois que mes lecteurs habitent entre Châteaubriant et Nantes

La croix huguenote est toujours le signe porté par les protestants d'aujourd'hui, surtout que cette religion est apparue au 16e siècle ;)

J'espère que tu aimeras la suite ! A bientôt !
Drak
Posté le 04/05/2023
(Tout ce qui suit a été écrit au fur et à mesure de mon avancé, d’où un effet parfois prise de notes et qui peut se répéter)
Deux premiers paragraphes : RAS, c’est visuel, c’est joli, c’est fort !
Mais vient ensuite ce gros bloc de texte que je n’ai pas encore lu, mais qui me rebute d’avance : des sauts de lignes pour faire respirer tout ça ne serait pas de refus !
Eh et en plus c’est un truc prenant, d’action haletante ! Coller en un seul bloc un truc pareil est une mauvaise idée ( Ça y est, ces blocs de textes me donnent envie de lire en diagonale. Triste, triste pour des scènes censées être prenantes !
Je ne suis pas toujours convaincu par les tournures de phrases qui me semblent rapides…

Ressentit final :
Je me suis difficilement forcé à lire les bloques (pardon, je suis réellement sensible au problème des blocs de texte qui ne respire pas), et je suis mitigé… l’univers semble intéressant, mais je n’ai pas été bien pris par l’action… Il manque une espèce d’énergie que je définis mal (pardon de ce manque de précision)
Des reformulations pour intensifier sont peut-être nécessaires ? Mais surtout sauter des lignes. Vraiment.
Carreaux
Posté le 06/08/2023
Coucou Drak, et désolé pour le temps de réponse, mais vaut mieux tard que jamais.

Ta critique m'a été très utile, j'ai suivi ton conseil, j'ai espacé les paragraphes et divisé le chapitre en deux pour fluidifier la lecture

Merci pour le temps que tu as passé pour me lire !
Syanelys
Posté le 30/04/2023
Hey Carreaux,

J'ai pris le temps de lire ce premier chapitre d'une traite. Même s'il est particulièrement long (cela peut décourager de nombreuses Plumes), le fait qu'il soit très centré sur l'action passe. Attention à la même longueur quand tu seras dans l'explicatif et le descriptif :)

De manière générale, j'ai bien aimé l'attaque de ce gros monstre qui semble être tombé dans une sorte d'embuscade. Pas de soucis sur la violence des scènes et des propos, ça reste très cohérent. On visualise bien les scènes même si certaines répétitions cassent un peu le rythme. Je pense par exemple à ces passages-là :

"Dans un hurlement strident, la bête secoua avec de violents mouvements son énorme tête, mais Jacob s’agrippa fermement à l’une de ses dagues qui était toujours enfoncée dans l’œil du monstre. / Une de ses précieuses dagues était restée enfoncée dans un des yeux du monstre."

Si on suit bien avec les indices que tu laisses, on serait situés à une époque que l'on a du mal à identifier : du papier peint, du polystyrène, des dagues, un pistolet, une tablette, de la morphine. En lisant ta scène de guerre, on aurait tendance à la situer dans les années 40/50 mais la tablette embarasse un peu.

En parallèle, notre héros, gradé, évoque trop souvent ses "collègues" au sein de l'armée humaine. Est-ce volontaire de distinguer des grades et d'avoir une telle appelation ? Au sein d'un squad, on parlerait plutôt de frère d'arme, de soldat, de compagnon. J'ai donc du mal à bien saisir le rapport entre Isaïe et Jacob.

Le fait que le loup-garou parle humain et que tu évoques des Monstres aux apparences changeantes (humain -> monstre) est intriguant. J'aime bien le contraste que tu laisses entrevoir : des ennemis sanglants peuvent être aussi des victimes. À voir ce que tu souhaites exploiter avec cette piste.

En tout cas, j'aurais plaisir à continuer de lire la suite de ton histoire !

Quelques petites coquilles pour aider :

Fort heureusement, la majorité des habitants avaient été évacués -> évacuée* (la majorité)

recouvert de poils puants où des verres grouillaient -> vers*

Chacune d’entre elles étaient couronnées par des griffes sales, cornues, mais aiguisées comme des couteaux. -> Chacune d'entre elles était couronnée (...) cornue

La force gargantuesque du monstre : l'adjectif gêne un peu car synonyme d'énorme gourmandise/faim pas de "force"

payer pour le chaos qu’il avait commit -> commis*

Tu pourras en prendre une fois que nous serons revenu à Nantes -> revenus*

Les médecins établirent le bilan suivant : ils avaient relevé une quinzaine de morts, dont quatre soldats. (pas de majusucule après deux points)

Dieu soit loué, soupira-t-il, elle est intacte. -> Pourquoi le présent ? "était" irait mieux.

Un silence gênant s’installa pendant quelques secondes jusqu’à ce que la médecine décida de l’interrompre. -> la médecin/le médecin

Je sais que vous êtes épuisés et que vous êtes blessés, mais nous avons encore besoin de votre coopération. -> le vouvoiement est une forme de politesse adressée à une seule personne ici : vous êtes épuisé / vous êtes blessé

- Bien évidemment, mais nous sommes plusieurs pasteurs au temple, nous nous relayons. -> Je n'ai pas trop compris le sens. Il est lui-même pasteur et sera amené à la revoir ?

Isaïe prit la lettre avec sa main libre, lu le devant puis le derrière. -> lit*

Hors c’était dans leur propre sang qu’elles baignaient. -> Or*

On n’avait aucune idée à quel espèce de Monstre elle appartenait, mais peu importe. -> quelle espèce*
Carreaux
Posté le 09/08/2023
Coucou Syanelys, désolé pour le temps de réponse, mais comme on dit mieux vaut tard que jamais ! :)

Déjà merci beaucoup pour ton retour !

Comme avec les autres vu que les critiques visaient les mêmes choses, j'ai essayé de réécrire une partie et de corriger les coquilles, j'ai réglé ce problème de temporalité, la relation entre Isaïe et son escouade, et de changer les tournures de mes phrases pour alléger le texte.

Contente que tu apprécies cette facette "humaine" des Monstres, il y a des réponses à cela bien évidemment, il me tarde de les expliquer

A bientôt !
October Rust
Posté le 29/04/2023
Une belle découverte, décidemment. J’aime beaucoup cette ambiance, d’ailleurs tu retranscris très bien la tension et l’action. Ton traitement de la guerre et de ses horreurs est assez cohérent, les tortures des soldats sur les prisonniers à la fin, etc., ajoutent du concret et de la substance au récit. Tu as une écriture efficace qui se lit toute seule, très peu de fautes d’orthographes également, c’est un plaisir à lire.
Autre point positif, j’apprécie qu’on suive le personnage calme et réfléchi plutôt que le héros shonen de service. Ça change !
L’univers m’intrigue, je ne m’attendais pas à ce que les Monstres aient autant d’humanité finalement (dans la forme, la langue partagée, la sécrétion de sueur). Ça me fait beaucoup penser à l’Attaque des Titans ou Princesse Mononoke, des références que j’apprécie. Je continuerais avec plaisir !
Je te donne mes remarques ci-dessous par ordre de lecture. N’hésite pas à passer par Discord ou ici si tu veux des précisions !

* Assez étonnant de voir des noms de la vie réelle dans un roman Fantasy, on serait peut-être plus sur du Fantastique du coup. Une raison particulière pour avoir fait ce choix ? En plus, j’ai habité à Nantes, ça me fait drôle du coup x)

* « battement cardiaque » => maladroit, « les battements de son cœur » ? « Pouvait suivre le rythme de son cœur » ?

* « Aussitôt, Isaïe sauta de sa cachette puis plongea immédiatement derrière un autre mur. » Tu peux enlever aussitôt ou immédiatement, les deux en même temps n’apportent rien :)

* « Des chambres, des salons, un repas encore chaud, des moments partagés en famille, tout avait été abandonné là. » => Joli ! J’aime beaucoup cette phrase.

* « Nous n’avions également pas besoin de relever » => Ce passage au nous me trouble un peu

* Mention d’une croix huguenote => Pourquoi pas. L’info donne du corps au personnage.

* « que la pointe de ses racines blanches seraient apparues hors de sa cachette » => C’est étrange de mêler pointes et racines, et tu dis plus bas que le héros a des cheveux blancs, donc pourquoi pas « le haut de son crâne » ?

* « ils retentirent comme le glas de la faucheuse » => la faucheuse n’a pas de glas, je comprends l’effet voulu mais je le trouve maladroit. Comme un dernier glas (même s’il s’agit d’une tradition catholique et non protestante :p) ou comme le tintement funèbre peut-être.

* « où des verres grouillaient » des vers je pense x) Ou alors c’est un bar ambulant, pourquoi pas après tout !

* « Petit coquelicot je te cueillerai, montre ta jolie tête que je te l’arrache. » => Très malaisant ! J’aime beaucoup

* Une question me vient, puisque l’époque est moderne, pourquoi Isaë n’a pas de lentilles plutôt que des lunettes ? Il voit bien que c’est pas pratique en combat, surtout qu’il a l’air myope comme une taupe. Il préfère mourir que de perdre en style ? :p

* Petites notes sur les réactions naturelles de Jacob, on sent bien son adrénaline, c’est top.

* n’oublie pas tes accents sur les majuscules

* Ces escaliers étaient salvatrice => salvateurs

* du tartare : majuscule à Tartare pour ne pas que ce soit le fromage xD

* « visage scarifié » => au cas où, les scarifications sont des cicatrices portées à titre esthétiques (un tatouage sans encre en gros). Le langage commun a tendance à les confondre avec des mutilations.

* Pourquoi Jacob vouvoie Isae ? Je croyais qu’ils étaient tous deux soldats ?

* « mais c’était un euphémisme pour décrire la scène. » : maladroit, le lecteur s’en doute.


* Je reviens sur cette histoire de protestant et d’huguenot. Visiblement, Isae a des origines anglaises si son père est un lord, mais pourquoi une croix huguenote, symbole des Français protestants ? Son nom de famille ne laisse pas du tout penser à du Français non plus. Je comprends la volonté de faire apparaître un symbole sur le personnage pour montrer sa foi et ses convictions, c’est même une très bonne idée, mais les informations sont contradictoires pour le moment…

* « une boule s’était formée dans son gosier » : gorge

Pour conclure sur ce petit passage, le récit me paraît prometteur. Je rejoins mes camarades de commentaire, les formulations sont un peu maladroites parfois. On sent encore beaucoup la présence d'un narrateur externe et le récit gagnerait à s'en débarrasser. Pour ne rien te cacher, j'avais le même défaut pour mes tous premiers jets, alors je ne te jetterai pas la pierre :p
Tu pourras facilement améliorer ça, j'en suis sûre ! Il y a du potentiel là-dedans. Continue comme ça :)
Carreaux
Posté le 09/08/2023
Coucou October ! Mon commentaire est tardif mais vaut mieux tard que jamais !

Déjà merci beaucoup pour ton retour, en effet l'attaque des titans est une de mes influences en terme de récit ;) J'essaie de traiter au maximum le réalisme d'une guerre même si on est sur un univers fantastique, j'aime beaucoup trop les romans historiques pour ma part pour laisser passer ce genre de détail réaliste

Du coup comme avec les autres, j'ai réécrit et corriger le premier chapitre en suivant ta critique avec celle des autres. J'ai essayé de régler ce problèmes de temporalité, le rapport entre Isaïe et Jacob ainsi que les tournures de phrases. Merci beaucoup je sens que le texte est déjà mieux

En ce qui concerne la croix huguenote, il y a bel et bien une raison pourquoi il a la croix française alors que son père est anglais ;)

A bientôt pour la suite !
ClementNobrad
Posté le 28/04/2023
Hello Carreaux,

La scène d'ouverture nous plonge dans le vif du sujet, c'est le moins qu'on puisse dire. Tu nous présentes une scène de combat entre les deux soldats et le monstre, et globalement c'est très bien réussi. La scène est visuelle et bien chorégraphiée.
Je trouve sympa que tu fasses parler les humains et les monstres la même langue, les interactions en sont que plus agréable.

Certaines tournures de phrases (je rejoins Soah) , sont un peu à revoir, notamment sur certaines répétitions :

Exemple : "Des hommes et des femmes en uniforme kakis étaient arrivés. Isaïe et Jacob furent soulagés de les voir. L’escouade des premiers soins était arrivée [...] Quelques minutes plus tard, des ambulances et des véhicules de transports militaires arrivèrent..."
La répétition de "arriver" est un peu lourde, ici, 3 fois en quelques lignes.

Je ne sais pas ce que tu attends comme retour, puisque tu dis que c'est un premier jet. Veux-tu un relevé des coquilles orthographiques, des remarques plus sur le fond que la forme ? :)

Le gore est très présent et j'aime beaucoup. J'avais l'impression de me retrouver un peu dans l'attaque des titans, sans concession, violent car bien trop réel. C'est un point fort de ton récit.
Ton histoire semble ancrée dans notre monde (référence à Nantes,) mais aussi à notre époque, du moins assez proche, tu fais référence à du polystyrène dans une comparaison, est-ce voulu ou la comparaison est anachronique ? D'autant plus qu'un des deux soldats se bat plutôt avec des dagues, donc apparemment pas d'armes "contemporaines" à disposition hormis des pistolets également ?
À côté, les monstres que tu décris sont très orientés mythologie ^^ ce mélange des genres /époque/ est un peu dur à cerner pour moi pour l'instant. (Ce n'est pas une critique, plutôt un ressenti de lecteur) Au départ j'avais l'impression d'être dans une rue de la guerre 14-18, puis petit à petit je ne savais pas trop quel environnement/époque m'imaginer.

En tout cas, belle entrée en matière ! ( petit conseil sur PA, les chapitres de plus de 5k, sont pas toujours évidents à commenter en détails et peuvent décourager certaines lectures. Essaie peut-être de les couper un peu plus :) mais la lecture est très bien passée ceci dit)

Ajouté à ma PAL,

A bientôt !
Carreaux
Posté le 09/08/2023
Coucou Clément,

désolé de ce temps de réponse, mais vaut mieux tard que jamais haha en tout cas j'ai pris le temps d'étudier ta critique ainsi que mon texte et j'ai essayé de le corriger au mieux en suivant vos conseils, j'ai l'impression qu'il est beaucoup mieux, merci beaucoup ! J'ai essayé de supprimer et de corriger les tournures de phrases trop lourdes

J'ai essayé également de corriger ce problème de temporalité

Concernant l'attaque des titans, c'est en effet une de mes influences ;)

Merci encore à toi ! A bientôt
Soah
Posté le 28/04/2023
Me voici pour le chapitre 1, que je viens de finir de lire.

Plus bas, tu trouveras mes notes au fil de la lecture uwu mais avant toute chose, je vais faire un petit bilan. J'en profite aussi pour faire un disclaimer : tout ça, c'est que mon avis qui ne regarde que moi. Tu prends ce que tu veux dans ce message. Tu es la seule personne à savoir ce qui est bon pour ton texte.
DONC, maintenant que cette précision est faite : en avant !

Je trouve que ton idée est vraiment cool, j'aime beaucoup le cadre, le contexte et je suis vraiment curieuse de la suite, de savoir comment tout va se goupiller ! Par curiosité, je suis allée voir ton profil insta et j'ai vu que tu fais du JDR : ça se sent dans ton écriture que tu es rôliste, je ne sais pas pourquoi mais en tout cas, ça me séduit.
D'ailleurs, je trouve que tu écris bien mais tu en fais un peu trop (tu pourras le voir dans mes notes, j'ai fais quelques petits commentaires à ce sujet au fil de ma lecture) mais hormis ce détail, je trouve que c'est assez abouti (je ne sais pas si c'est un premier jet ou une histoire que tu juges terminées/à son plein potentiel.)
A cause des situations un peu “similaire”, je ne dirais pas que le rythme est impec, mais, globalement je ne me suis pas ennuyée. Je n'ai pas mis trop longtemps à lire ton chapitre alors qu'il fait plus de 5k mots.
Bref, j'ai une vision assez positive de ton histoire et je la continuerais avec plaisir, je l'ajoute même dans ma PAL et j'essayerais de suivre la publication avec attention uwu

Je te laisse avec mes notes, en vrac, à mesure que j'ai lus et si tu as besoin que l'on en discute – et si tu veux garder cet échange plus privé, hésite pas à me contacter sur le Discord de PA, j'y ai le même pseudo.

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“Isaïe pouvait entendre son propre battement cardiaque.”  → c'est un peu alambiqué pour dire simplement qu'il entend son cœur. Peut-être juste “Isaïe pouvait entendre les battements de son cœur.”

Dans ton quatrième paragraphe, je pense que tu devrais à nouveau scindé en plusieurs paragraphes. Un paragraphe c'est une idée, une unité. Tu peux décrire la situation initale ; son saut et sa nouvelle cachette ; puis ce qu'il voit et ses pensées à ce sujet. Ca ferait une découpe en 3 voir 4 paragraphes ce qui rendraient la lecture plus agréable et fluide – à mon avis.
Petite note sur cette phrase :“Nous n’avions également pas besoin de relever les misérables conditions de vie dans lesquelles les réfugiés vivaient. “ ça fait très journalistique, on passe d'un point de vue à “il” pour s'envoler vers un “nous” qui est très détaché. Et je trouve que le changement n'est pas très heureux.

Tu as également le même soucis de découpe dans ton huitième paragraphe où, je pense qu'il serait plus intéressant de bien séparer les idées, les descriptions. Et puis, c'est une suggestion qui ne tient qu'à moi mais, je pense que vu les circonstances, tu devrais peut-être faire des phrases plus courtes, incisives.
Il y a aussi ce “nous” qui vient un peu brisé l’immersion. Et s'il y a bien un conseil que j'ai retenu et intégré, c'est que c'est OK de répéter les prénoms dans un roman. Du coup plutôt que “le soldat aux cheveux blancs”, utilise “Isaïe”. Car, même si on à comprit qu'il avait des cheveux blancs, on ne peut pas déduire qu'il a la totalité de ses cheveux blancs à partir de “racines” qui est évoqué en début de paragraphe. Et pour l'instant, on ne le connait pas encore, pas vraiment. Donc, il faut que l'on identifie bien ton PP.
“La chevelure noire de son coéquipier dépassait légèrement, il était quelque peu amoché mais il semblait tenir le coup. Jacob était vivant. “ Je pense que tu peux te dispenser de ces phrases qui pour l'une tombe un peu sous l'évidence (s'il était mort, tu nous aurais dit que l'on voyait le cadavre/le corps de Jacob, pas juste Jacob.) et l'autre est une redite de ce qui précédente :)

« Petit coquelicot je te cueillerai, montre ta jolie tête que je te l’arrache. » est-ce une ligne de dialogue ? Si oui, pourquoi as-tu un changement dans ta convention typo (avant tu utilisais des tirets de dialogue) ?

Tout au long de ton récit, tu donne un peu trop de précisions/tu complexifie beaucoup les choses : tes lecteurices sont capables de faire des liens, des déductions. Il faut leur laisser la place de se faire leurs idées des choses, des scènes.

→ Typiquement : “ L’odeur était infecte, car le liquide carmin s’était mélangé avec sa sueur. “ tu peux t'arrêter à “l'odeur était infecte”, parce que l'on sait que le sang ça ne renifle pas la rose et puis, puisque juste avant tu nous dit qu'il y a eu lutte pendant quelques temps, on peut se douter qu'Isaïe n'est pas tout frais.

Ou “Une douleur fulgurante l’avait aussitôt saisi qu’il mit ses mains autour de sa cuisse. : s'il hurle à plein poumon, on se doute qu'il a mal, que ça soit à cause de l'impact que sa jambe subit ou par la pression de ses mains. En plus ça donne l'impression que son toucher est plus douloureux que le reste.

Ou encore “Elle possédait un étage, et il était monté dans celle-ci pour se réfugier.” pourquoi pas juste “Il se réfugia à l'étage” ?

**

Note, tu emploies le mot “polystyrène”, et ça a été inventé en 1839 ; du coup je me demande pourquoi Isaïe et Jacob se battent avec des dagues/couteau et non pas des armes à feu. Parce que du coup, je pars du principe que ton histoire se situe au 19ème (ou équivalent de cette période) et l'attirail à disposition était quand même pas mal. (edit : un peu plus tard, je lis qu'il y a des armes à feu mais ma question demeure : peut-être aurait-il fallut dire que ni l'un ni l'autre n'avait de balle ? Ou qu'iels ont perdu leur armes dans la bataille pour éviter de se prendre un petit “quand somme nous ??” à la lecture ? )

“Il pria pour que le loup ne remarque pas sa présence. Isaïe avança à pas de velours puis se cacha derrière un des sofas déchiquetés.” → même s'il est discret, étant donné qu'il a saigné / saigne et sent fort, l'odorat du loup devrait l'alerté, non ? Comme tu nous a décris ce sens comme étant affiné chez ce monstre en particulier, c'est compliqué de le surprendre juste en étant discret.

Petite remarque : d'après le curseur de PA, je suis arrivé·e à environ la moitié du chapitre et, je trouve que tu as beaucoup de situations/d'idées qui se recoupent. Des phases de cachettes dans les maisons, descriptions des maisons, Isaïe au sol/acculé face au loup-garou... C'est souvent les mêmes schémas qui se répètent et donc, ça donne une impression de “déjà vu”. Soit il faudrait varier les situations pour éviter cet effet, soit ma foi, il faut tailler un peu dans le gras de ton chapitre pour l'épurer. Qu'est-ce que tu veux raconter, avec ce chapitre ? Qu'est-ce que tu veux montrer ? Demandes-toi si toutes les scènes/situation sont nécessaires où si ce que tu as déjà écrit suffit à montrer ce que tu veux évoquer.
Si tu voulais montrer la violence des combats, de la guerre face aux monstres, je pense que c'est fait depuis pas mal de temps.

Je commence le dialogue entre Isaïe et Jacob et, quelque part, j'ai l'impression de ne pas avoir le même personnage en narration qu'en dialogue. Dans tout le récit du combat, j'ai eu l'impression eh bien ma foi, qu'Isaïe était pas forcément quelqu'un de très brave. Plutôt même l'inverse. Et là, je découvre quelqu'un d'ultra confiant, ça me déstabilise un peu mais si ça se trouve, j'ai mal compris la personnalité que tu désirais offrir à ton PP.

A la mention de “Nantes”, je comprends que l'on est dans notre monde haha ! Je vis près de Chateaubriant et de Nantes, alors ça me fait sourire x') pardon ! C'était une note pas très utile.


En espérant t'être utile. Et, encore une fois, ce n'est que mon opinion qui ne regarde que moi.
A bientôt,
Soah.
Carreaux
Posté le 28/04/2023
Bonjour Soah ! Merci de ton retour ça me fait vachement plaisir qu'un.e inconnu.e me lise, ça me donne un nouveau point de vue que quand ce sont les proches et mes amis qui me lisent x)

C'est un premier jet, j'ai conscience que le texte est voué à être travaillé encore et encore mais toute critique est la bienvenue !

Je suis contente que le texte t'ais plu dans l'ensemble ! Je serais heureuse d'en parler plus en privé. Je vois moi même les défauts que tu as relevé c'est dur de repérer tout les défauts de notre propre manuscrit même si je l'avais fais reposé déjà maintes et maintes fois x)

Merci encore à toi et à critique !!
Soah
Posté le 28/04/2023
Je t'en prie, ça me fait plaisir d'aider !
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