Loup avançait entre les arbres d’un pas prudent. L’odeur de l’humus lui collait à la peau. Son vieux sac à dos en toile cognait ses reins à chaque mouvement brusque, lorsqu’il entendait le bruissement des feuilles ou le craquement d’une branche. Il contourna un tronc centenaire et laissa traîner ses doigts sur l’écorce rugueuse. Il appréciait cette sensation ; il ne se sentait jamais aussi apaisé qu’au milieu de la forêt.
Peut-être qu’il découvrirait enfin ce qu’il cherchait… L’un des précieux refuges accueillant les enfants, les adolescents et les jeunes adultes qui, comme lui, ne trouvaient leur place nulle part ailleurs. Refuges cachés, dans les forêts, dans les montagnes, près des rivières… Refuges protégés par la Nature elle-même, disait-on. S’en approcher porterait malheur, affirmaient d’autres.
Mais pas pour Loup. Après de longs mois d’errance sur les routes du pays, il se raccrochait au maigre espoir d’en trouver un pour tenir bon.
Un bruit le fit sursauter ; craquement, bruissement, souffle.
Il s’immobilisa pour sonder son environnement d’un regard inquiet.
Une ombre passa dans son champ de vision.
Ses réflexes prirent aussitôt le dessus sur sa raison ; une décharge d’adrénaline traversa son corps comme un courant électrique. Il bondit à l’opposé de l’ombre, le cœur battant à tout rompre. Ses pieds martelèrent la terre meuble de la forêt, écrasèrent les feuilles et soulevèrent des nuages de poussière. Son sang pulsait dans ses tempes ; la peur s’insinuait dans ses veines. Était-ce une bête sauvage ? Ou des militaires s’étaient-ils lancés à ses trousses ? Quelqu’un avait-il deviné la vérité à son sujet au cours de son voyage et l’avait dénoncé ? Il ne préférait pas prendre le risque de s’attarder pour obtenir des réponses.
Le doute n’était pas permis pour ceux qui étaient pourchassés à cause de ce qu’ils étaient.
Il buta contre une racine et s’écroula dans l’humus. Un gémissement s’étrangla dans sa gorge lorsqu’une douleur foudroyante traversa sa cheville avant de remonter le long de son mollet. Il se releva avec maladresse, s’immobilisa quelques instants, le souffle saccadé. Le silence était revenu ; il n’entendait plus que sa respiration et le sifflement du vent.
Ce n’était qu’une bête sauvage, qui avait dû avoir aussi peur que lui.
Il reprit sa route, manqua de chuter lorsqu’il s’appuya sur sa cheville, bascula son poids sur son autre jambe. La solitude attisait sa paranoïa. Que viendraient faire des militaires au milieu d’une forêt ? Il n’était pas suffisamment intéressant pour drainer leur attention si son existence atteignait leurs oreilles, mais les refuges étaient des endroits recherchés par l’armée, raison pour laquelle il échouait pour l’instant à les trouver. Au fil de son périple, les rumeurs l’avaient conduit jusqu’à Brocéliande.
La forêt est maudite…
Un monstre se cacherait au coeur des bois…
Monstre.
Loup avait entendu ce mot toute sa vie. Ce n’était peut-être qu’une coïncidence, ou peut-être pas. Il devait vérifier par lui-même. Mais cela faisait presque un mois qu’il avait atteint la forêt et que ses recherches demeuraient vaines. S’il devait être honnête, un étrange pressentiment avait contribué à l’attirer jusqu’ici, sans qu’il parvienne à en déterminer l’origine, sans qu’il parvienne à le mettre de côté non plus.
Aujourd’hui, il commençait à croire que sa quête était vouée à l’échec, qu’il ne trouverait rien dans cette forêt. Ses espoirs l’avaient-ils aveuglé ?
Des pépiements résonnèrent au loin. Il aurait aimé être capable de reconnaître les oiseaux auxquels ils appartenaient, mais il ne connaissait pas grand-chose. Personne n’avait jamais pris la peine de lui apprendre ce qu’il ne savait pas. Un sourire triste étira ses lèvres tandis qu’il poursuivait son chemin entre les arbres. Aux yeux des Hommes, qui haïssaient la Nature, Loup n’était qu’un paria, une « anomalie » qui n’aurait jamais dû naître. Les moins virulents faisaient preuve d’une méfiance prononcée, les plus déterminés étaient prêts à détruire tout ce qui leur rappelait la Nature.
À faire disparaître Loup et ses semblables.
Une douleur familière lui pinça le cœur. D’une certaine manière, il avait eu de la chance. Il n’était pas né dans l’une des Villes-Acier, où il n’aurait sans doute pas survécu, même si la législation variait d’un endroit à un autre. Comment grandir dans un lieu qui rejetait la Nature, lorsqu’on partage un lien aussi étroit avec elle ? Au milieu d’une population qui vous déteste et vous rend responsable de tous ses maux ? Loup était né dans l’un des campements qui avaient éclos le long des routes au fil des ans. Les gens avaient fini par s’y installer de manière pérenne parce qu’ils n’avaient pas d’autres endroits où aller. Il ne haïssait pas foncièrement ce lieu, mais n’éprouvait aucune affection non plus à son égard. Rien n’aurait pu le retenir là-bas, et certainement pas son père. Il n’avait sans doute pas autant souffert que d’autres, mais un jour, il ne s’était plus senti capable de supporter la méfiance qui le suivait, les regards qui faisaient de lui une bête de foire.
Un craquement.
Il se retourna avec un sursaut, mais il n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste supplémentaire ; quelque chose percuta son estomac et l’envoya à terre. Un cri de surprise lui échappa, tandis qu’une douleur sourde se diffusait dans son abdomen. Sa vue se brouilla un bref instant.
— Iris !
Il battit des cils. Une jeune femme se tenait devant lui, un long bâton en bois dans la main. La lumière qui se faufilait entre les feuilles des arbres dessinait des triangles plus clairs sur sa peau noire. Elle brandit son arme dans sa direction pour le défier de bouger, et ses nombreuses tresses sombres, qui viraient graduellement au blond en descendant vers les pointes, glissèrent le long de son épaule. Ses yeux charbonneux l’observaient avec méfiance. La cicatrice qui barrait sa joue à la verticale lui donnait un air encore plus redoutable. Ce n’était pas une militaire, constata Loup avec soulagement. Elle était habillée comme une civile ; d’épaisses bottines en cuir, un legging noir et une veste kaki.
Une seconde personne – celle qui avait interpellé Iris – contourna Loup pour lui faire face. S’il portait une tenue similaire, il paraissait plus doux que sa partenaire. Une lueur navrée dansait dans son regard pâle. La brise ébouriffa ses mèches cendrées, tandis qu’un sourire aimable relevait le coin de ses lèvres. Loup remarqua une brûlure sur son cou, qui descendait vers sa clavicule. Était-ce…
— Pardonne-nous cette brutalité. Tu rôdes dans les environs depuis bientôt un mois et il était temps que nous en apprenions plus sur ton but.
Loup écarquilla les yeux.
— Je…
Sa voix rauque se coinça dans sa gorge. Il n’avait pas parlé depuis une éternité.
— Qui… êtes-vous ?
— Je m’appelle Camille, répondit le dernier arrivant. Et voici Iris.
Loup les jaugea du regard pendant de longues secondes. Ils devaient tous les deux avoir le même âge que lui, à peu de choses près, n’étaient pas militaires – n’en avaient pas l’air tout du moins…
— Vous faites partie d’un… refuge ?
Camille inclina la tête sur le côté.
— En effet. Nous venons du refuge de Brocéliande.
— Cam’…
— Il faut bien l’inciter à nous répondre, et il n’est pas en position de force.
Loup garda le silence quelques instants. L’espoir s’embrasait dans sa poitrine. Pouvait-il les croire ?
— Comment… Comment puis-je vous faire confiance ?
Ils échangèrent un long regard, puis Iris acquiesça avec un soupir et tendit sa main libre devant elle. Une pousse verte jaillit du sol. La tige se déploya avec grâce et Loup l’observa avec fascination… jusqu’au moment où la jeune plante s’enroula autour de son cou et le força à courber l’échine. Des pétales blancs chatouillèrent sa peau.
— Que…
— Au moindre geste suspect, cette plante t’étranglera, l’avertit Iris.
Loup acquiesça de manière presque imperceptible, de peur que la tige ne devance les désirs de sa créatrice et enserre davantage sa gorge.
Iris possédait donc l’un de ces pouvoirs inexplicables, qui leur valaient d’être mis au ban de la société et les poussaient à se cacher dans des refuges pour échapper à la haine qu’on leur vouait.
Des anomalies causées par la Nature… disait-on. Pour mieux détruire les Hommes.
— Je cherche le refuge de Brocéliande, avoua Loup.
— Pourquoi ?
— Parce que… je suis comme vous.
Il crut un instant que son murmure se perdrait dans le vent, mais la plante relâcha son emprise et le libéra.
— Prouve-le.
Il déglutit, mais hocha la tête. D’ordinaire, il s’abstenait d’utiliser son pouvoir en présence d’autres personnes, mais Iris et Camille étaient différents. Iris lui avait montré ce dont elle était capable ; il pouvait faire de même, leur prouver qu’ils pouvaient lui faire confiance. Il posa ses mains sur l’humus et ferma les yeux. Une sensation familière l’envahit, des petits crépitements qui faisaient frémir sa peau, comme une caresse, une chaleur qu’il ne ressentait que dans ces moments si précieux – où il se sentait en phase avec son environnement. Ses perceptions s’affinèrent. Il discernait la présence de métal enfoui dans le sol, humait presque l’odeur particulière qui venait des profondeurs de la terre. Il y avait de l’or et de l’argent. De l’étain peut-être également, mais il ne pouvait pas l’affirmer avec certitude. Il fronça les sourcils et attira à la surface des fragments de métaux.
Il rouvrit les yeux. Autour de lui flottaient des éclats d’or et d’argent qui capturaient la lumière du soleil. Il les contempla pendant de longues secondes, incapable de détacher son regard du métal brillant. Un sourire timide étira ses lèvres, mais celui-ci s’amenuisa rapidement lorsqu’il remarqua la stupéfaction mal-dissimulée de ses vis-à-vis.
— Du métal… Voilà qui est peu commun, constata Camille avec une expression insondable.
— Je…
— Nous te mènerons au refuge, mais la décision de t’autoriser à rester ne nous appartient pas.
Loup se releva avec prudence, veillant à ne pas trop s’appuyer sur sa cheville blessée – rien de grave heureusement, estima-t-il. Iris brandit un carré de tissu, et il mit un instant à comprendre où elle voulait en venir.
— Par précaution, précisa-t-elle.
Il donna son accord du bout des lèvres, mais ne put s’empêcher de tressaillir lorsque le bandeau recouvrit ses yeux. L’obscurité l’enveloppa, raviva ses peurs. Les battements de son cœur résonnaient dans son crâne.
— Nous devons te fouiller, l’avertit Camille.
Il se laissa faire lorsqu’on le délesta de son sac à dos en toile, puis des mains palpèrent ses vêtements avec délicatesse. Loup ne transportait que deux couteaux en céramique dans son sac à dos. Ils ne trouveraient rien d’autre, et certainement pas ce qu’ils redoutaient. Une fois qu’ils eurent vérifié qu’il ne cachait rien dans ses chaussures élimées, ils s’écartèrent de quelques pas.
— Allons-y.
Loup suivit le mouvement à l’aveuglette. Les doigts de Camille posés sur son bras le guidaient, sans parvenir à l’empêcher de buter contre les racines et les aspérités du sol.
— Tu penses qu’il aura levé la barrière ? demanda Iris.
— Je serais étonné qu’il ne l’ait pas fait. Il sait tout ce qu’il se passe dans la forêt.
Loup aurait aimé les interroger, mais il se ravisa au dernier moment. Inutile d’attiser leur méfiance avec des questions qui trouveraient leur réponse tôt ou tard. Il se laissa entraîner en silence, s’efforçant de ne pas perdre son équilibre dès qu’il butait contre une branche ou une pierre. Il ne sut pas combien de temps dura le trajet jusqu’au refuge, ni même s’ils avaient réellement pris le chemin le plus direct.
L’obscurité lui faisait perdre la notion du temps.
Il effectua un nouveau pas à l’aveuglette. À cet instant, une sensation étrange le parcourut et un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale.
— C’est toujours surprenant la première fois, lui indiqua Camille d’une voix amusée. Nous avons traversé la barrière qui protège le refuge.
Le tissu qui couvrait ses yeux tomba enfin pour lui révéler le paysage. Ils se trouvaient à la lisière d’une vaste clairière entourée d’arbres centenaires. De petites maisons en bois – des cabanes presque – et des chapiteaux se dressaient çà et là, tapissés de lierre, de chèvrefeuille et de glycine. Il ne put retenir un pas vers l’avant, avide de découvrir cet endroit qu’il avait cherché pendant si longtemps. Au centre de la clairière, un cercle en pierre délimitait un espace sans doute dédié aux feux de camp, au vu des cendres qui parsemaient l’herbe. Il imagina aussitôt les membres du refuge se rassembler autour des flammes le soir pour partager des conversations animées. De nombreuses fleurs poussaient un peu partout, donnant à la clairière des allures sauvages. Des taches blanches émaillaient le sol vert tendre. Des pâquerettes.
Un sourire illumina son visage, la joie éclaira ses yeux mordorés.
De l’autre côté de la clairière, il repéra un grand potager. Plusieurs personnes – enfants, adolescents et jeunes adultes – étaient agenouillées, les mains dans la terre. D’autres circulaient entre les minuscules habitations, les bras chargés de fruits et de légumes, ou bien avec une arme similaire à celle que tenait Iris.
Une vague d’espoir réchauffa le cœur de Loup. Il avait longtemps rêvé d’un tel endroit. Un endroit où il pourrait vivre en harmonie avec la nature, où il ne serait pas rejeté pour ce qu’il était. Les larmes affleurèrent à la bordure de ses cils.
Sa solitude se briserait-elle ici ?
Une jeune femme vint à leur rencontre avec un sourire chaleureux. Ses épais cheveux châtains avaient été noués en un chignon serré, peut-être pour ne pas la gêner au cours de ses activités. Comme Iris, elle portait un legging noir rentré dans des bottines en cuir, mais elle avait revêtu un pull en mailles blanc, déchiré au niveau du coude et maculé de terre. Elle posa sur Loup un regard céladon empli de curiosité, s’approcha suffisamment pour qu’il puisse discerner les éclats ambrés disséminés dans ses iris et les quelques taches de rousseur qui parsemaient son nez. Elle possédait une beauté simple, naturelle, avivée par son assurance tranquille.
— Bienvenue au refuge de Brocéliande, déclara-t-elle avec douceur. Je suis Théodora.
— L’une des fondatrices du refuge, précisa Camille en décochant un clin d’œil à Théodora.
Elle secoua la tête avec amusement.
— Je prends le relai.
Camille lui adressa un sourire affectueux, puis s’éloigna avec Iris en discutant à voix basse. Théodora reporta son attention sur Loup.
— Je vais te conduire à l’autre fondateur du refuge. Nous déciderons si tu peux rester.
Loup acquiesça, envahi par une inquiétude soudaine. Et s’ils ne l’estimaient pas suffisamment digne de confiance ? Si on le renvoyait d’où il venait ?
— Ne t’en fais pas, rit Théodora. S’il t’a laissé entrer dans le refuge, c’est qu’il considère que tu n’es pas un danger. Et nous avons pour principe d’accueillir tous ceux qui possèdent un lien avec la Nature.
Loup déglutit, pas rassuré pour autant.
— Pardonne-nous, ajouta-t-elle en remarquant son trouble. Nous sommes obligés de nous montrer très prudents, encore plus depuis quelque temps.
— Pourquoi ?
Le mot jaillit difficilement de sa bouche tant l’angoisse lui nouait la gorge.
— Des militaires rôdent de plus en plus souvent dans les environs. Ils cherchent le refuge sans le trouver, mais ils sont toujours plus offensifs. Nous ne pouvons courir aucun risque. Nous avons failli frôler la catastrophe à plusieurs reprises.
Loup passa une main nerveuse dans ses cheveux bruns coupés à la va-vite. Au cours de son errance, il avait aperçu des militaires à de nombreuses reprises, les avait fui le plus rapidement possible. Que se passerait-il s’ils parvenaient à atteindre le refuge de Brocéliande ?
Théodora l’entraîna vers une maison plus grande que les autres. L’entrée donnait sur une vaste pièce aménagée pour former un salon confortable, où prenaient place plusieurs canapés en bois recouverts d’épais tissus. Ils traversèrent la pièce pour rejoindre un couloir où se trouvaient plusieurs portes fermées. Théodora s’immobilisa devant l’une d’entre elles et tourna la tête en direction de Loup.
— Tu es prêt ? demanda-t-elle avec un sourire enjoué. Tu vas rencontrer Eos.
L’estomac de Loup se contracta. Son avenir se jouerait dans les prochaines minutes.
Quel plaisir que de lire cette histoire qui se passe dans ma très chère forêt de Brocéliande ! Est-ce que tu y vas souvent ? J'espère que tu nous mettras par-ci par-là des descriptions de certains endroits.
Loup est un protagoniste intéressant, même si pour l'instant on n'a pas beaucoup d'indices sur son caractère. J'aime beaucoup l'atmosphère en tout cas !
Hâte de lire la suite :))
Seul petit commentaire :
"Il posa ses mains sur l’humus et ferma les yeux." --> Je te recommanderais de revenir à la ligne et de faire un nouveau paragraphe, pour plus d'impact
Malheureusement non, je ne vais pas souvent à Brocéliande (vie de citadine), c'est peut-être pour cette raison que j'avais autant envie d'écrire un récit qui se déroulait dans une forêt ^^ C'est vrai que je n'ai pas beaucoup de descriptions de lieux précis comme le récit tourne beaucoup autour du refuge, mais je vais réfléchir à en incorporer ! J'avais prévu de retravailler toute la première partie du roman avant d'enchaîner avec la suite :)
Loup est le genre de protagoniste un peu réservé qui se révélera au fur et à mesure hehe. Ravie que l'atmosphère te plaise !
C'est noté pour ton commentaire :) Merci pour ton retour !
Je continue ma lecture au goutte à goutte !
Très bon début ! Les personnages sont d'emblée attachants et intéressants, les descriptions efficaces, l'ambiance et le danger bien amenés. Bravo :D
A bientôt
Je suis ravie que ce premier chapitre te plaise, il m'a donné du fil à retordre ! Merci pour ton retour, ça me fait très plaisir :D
À bientôt !
J'ai plutôt bien accroché avec ce premier chapitre, les personnages sont bien construits et on a l'impression d'être aux côtés de Loup dans cette forêt, ça marche !
Le passage d'introspection s'intègre plutôt bien dans le récit, ça ne casse pas outre mesure le rythme de la narration. Peut-être pourrais-tu rendre encore le chapitre un peu plus vivant en insistant sur la peur de Loup, sa fuite et sa paranoïa ? J'ai beaucoup aimé l'emploi de phrases très courtes à cet égard pour donner du rythme et projeter le lecteur, lui faire ressentir cette angoisse.
Par exemple : "Un craquement." ou "Une ombre passa dans son champ de vision".
Je regrette presque qu'il n'y en ait pas davantage.
Par exemple, pendant sa course avant de buter sur la racine, il pourrait entendre du bruit, regarder autour de lui, avoir l'impression d'être suivi, etc...
Sinon rien à redire, une très bonne entrée en matière. Je passe au chapitre suivant !
Je suis contente que ce premier chapitre te plaise et qu'on ressente l'atmosphère de la forêt ! C'est un début plus calme que ce que je fais habituellement, donc ça n'a pas été facile à mettre en oeuvre haha.
Je note bien tes suggestions sur le fait d'insister un peu plus sur la peur de Loup durant sa fuite. Et ravie que l'emploi des phrases courtes te plaisent, ce n'est pas encore très visible à ce stade, mais au fur et à mesure des chapitres, mon style fluctue pour que certains passages se rapprochent parfois de formes plus libres (comme les vers libres) !
Merci pour ce retour ;)
J'aime beaucoup Loup comme nom pour un protagoniste. Les premiers personnages introduits ont tous un petit truc qui permet de les identifier et de donner envie de les revoir. Theodora dégage un aura de puissance chaleureuse qui donne très envie d'en apprendre plus sur elle.
J'ai du mal à croire que l'entretien du prochain chapitre ne se révèle pas concluant mais il va sans doute nous apprendre pas mal de choses sur le refuge donc très curieux de le lire.
Je poursuis ma lecture !
Haha, j'ai l'impression que le prénom de Loup a du succès xD (j'ai un gros faible pour ce prénom en tout cas) Je suis contente de savoir qu'on identifie bien les différents personnages, c'était un aspect assez difficile à écrire je trouve ! Et contente que Théodora te plaise, elle a beaucoup de choses à dire ^^
Non en effet la réussite de l'entretien n'est pas le plus gros enjeux, mais ce n'est heureusement pas sa seule fonction :p
À tout de suite !
Avant toute chose : Théodora <3 <3 <3 <3
Je ne la connais pas encore mais vu le prénom qu'elle porte, elle ne peut que être chouette :p
Brefn revenons à nos moutons :p
Un premier chapitre efficace ! Il pose les bases de ton monde. Loup est attachant même si je pense que tu pourrais davantage creuser ses émotions et réactions lorsqu'il rencontre les deux jeunes puis par la suite quand il entre en Brocéliande.
Au début, j'ai cru qu'il connaissait déjà Iris, peut-être pourrais-tu rajouter une incise lorsqu'elle est appelée ? J'ai cru que c'était Loup qui parlait :p
Les motivations de Loup sont claires. J'espère qu'on va en savoir un peu plus sur sa relation avec son père. J'aime bien les querelles familiales :p
Si j'ai bien compris, pour l'instant on est en dehors des villes aciers ? Les militaires, par contre, viennent des villes-aciers ?
Pleins de bisous
Forcément, les Théodora sont toutes chouettes, en tout objectivité :p
Je suis ravie que ce premier chapitre te semble efficace ^^ Je note bien tes remarques sur le fait de creuser davantage les émotions de Loup (et pour l’incise) ! C’est vrai que d’habitude j’ai l’habitude de faire des débuts très dynamiques, donc j’ai changé cette approche pour ce roman mais j’avais tout de même peur de trop tomber dans l’introspection ^^’ Évidemment, on en apprendra plus sur sa relation avec son père et ce qui l’a poussé à partir :p Tu l’avais deviné mais j’ai également un faible pour les querelles familiales xD
Pour l’instant, le roman commence effectivement loin des Villes-Acier ! Les refuges sont un peu l’exact opposé, et mieux vaut qu’ils soient le plus loin possible x) Pour les militaires, je n’en dis pas davantage, tu l’apprendras bien assez vite :p
Merci pour ton retour ! Plein de bisous <3
Étant donné que je suis déjà allée dans Brocéliande, il m'est facile d'imaginer l'environnement. Petite remarque comme ça ^^
En tout cas, le rythme est bon, tout est bien présenté et on se retrouve vite.
Je poursuis ma lecture ;)
Haha, c'est chouette si tu imagines facilement le décor ^^ Ravie que ce premier chapitre te plaise en tout cas !
J'aime que cela se passe en France, pouvoir visualiser géographiquement les lieux. Remarque inutile certes, mais le prénom du protagoniste est au poil étant donné le contexte ;D !
Si je peux me permettre une petite réflexion sur une phrase...?
"Il se laissa faire lorsqu’on le délaissa de son sac à dos en toile" >> Ne voulais-tu pas dire "délester" au lieu de délaisser ?"
Ah, et même questionnement que le commentaire précédent : Loup cherche le refuge depuis un mois mais semble errer depuis deux ans ? Ça m'a un peu rendue confuse quant à ce qu'il fait depuis tout ce temps. D'ailleurs, peut-il se nourrir/se mettre à l'abri facilement ? Il est très peu à l'aise en forêt, très tendu, alors que j'aurais attendu d'un voyageur aguerri un peu plus de sang froid. Mais peut-être évoluait-il dans un environnement différent jusque-là ?
Des encouragements pour la suite !
Je suis ravie que ce début t’intrigue ! Choisir la France était une évidence à mes yeux, à la fois pour le décor et parce que je ne voyais pas l’intérêt de choisir un autre endroit. Et j’avoue, le nom de Loup n’était pas prémédité mais je l’aimais beaucoup et effectivement il tombait à point nommé xD
Oups, tu as tout à fait raison, c’est bien « délesta » et non « délaissa » !
Par rapport à Loup : il n’est pas originaire de la raison, donc il a quitté l’endroit où il a grandi il y a deux ans, s’est mis à la recherche d’un refuge de fil en aiguille, et a fini par arriver à Brocéliande il y a un mois où il cherchait ce refuge précisément. À la origine les personnages étaient un peu plus âgés donc deux ans me paraissait bien comme durée, mais je les ai rajeunis donc je vais songer à raccourcir la durée de son voyage aussi. Et par rapport au fait qu’il soit très tendu, ça tient à la fois de son tempérament très stressé et de la situation (où les jeunes comme lui sont recherchés), donc même s’il se sent à l’aise en forêt, il reste toujours sur le quai vive !
Merci pour tes encouragements et à bientôt !
Oh ravie que ce début te plaise ! J'essaierai de ne pas trop tarder à publier la suite, j'ai quelques chapitres d'avance ;)
Oups, pour Loup je vais tenter d'éclaircir mais il était sur les routes depuis deux ans et cherchait un refuge, mais il est arrivé dans la forêt de Brocéliande il y a un mois seulement. Il cherchait juste ailleurs avant !
À bientôt !