Chapitre 1: Le mystère de Kephren

Notes de l’auteur : Après une décennie où je n'ai rien écrit (ou presque) je reviens avec une nouvelle histoire. En espérant qu'elle vous plaise et n'hésitez pas à faire des remarques !  Merci mille fois de me lire !   EDIT: pour ceux et celles qui ont déjà lus ce chapitre : la seule partie ajoutée est le début jusqu'aux astérisques.

Antoine chaussa ses lunettes, reprit une gorgée de son thé fumé et soupira. Sa vue faiblissait avec la lumière de sa lampe. La maison grinça, mais il ne s’en étonna pas. Ces derniers jours, les fissures dans les murs faisaient un raffut de tous les diables. Une clé à molette dans une main, il s’attela de nouveau à son ouvrage. Un nouveau craquement se fit entendre, Antoine haussa les épaules. Et puis, le bruit reconnaissable de pas au rez-de chaussée.

Des intrus ?

Cette fois-ci, il se releva, son immense corps projetant une ombre sur la fenêtre. Il perçut d’autres mouvements dans le jardin et peu après des voix masculines montèrent du salon. Quel idiot ! Il ne s’était rendu compte de rien. Son sang ne fit qu’un tour. Après tout ce temps, avait-il été démasqué ?

Antoine s’accroupit sous son bureau et saisit un coffre. Il en débloqua les engrenages et y déposa précipitamment son travail. Ses gestes étaient désordonnés, ses mains tremblantes.

—  Impossible de fuir…mais ils ne doivent jamais découvrir le coffre, gronda-t-il. 

Antoine courut vers l’ancienne chambre d’enfant et le dissimula parmi les jouets. Avec un peu de chance, ils n’y verraient que du feu.

Il inspira profondément, rebroussa chemin jusqu’à sa chambre, s’arma de sa vieille carabine et descendit l’escalier. À chaque marche, le bois grinçait. Ce bruit, autrefois si familier, lui était aujourd’hui funeste.

Une fois en bas, il découvrit l’absurde spectacle d’une dizaine d’officiers de l’empereur dans son salon.  Certains étaient avachis sur les chaises, d’autres, debout, fumaient ou buvaient généreusement de son vin. Ils levèrent à peine les yeux à son arrivée. Tous étaient armés, mais aucun d’eux ne pointa son pistolet sur lui. Il ne représentait visiblement aucune menace.

—  Je ne m’attendais pas à vous voir si loin de Paris, monsieur le ministre. C’est tout un honneur de vous accueillir chez moi ! lança Antoine en lissant sa moustache, la main tremblante et crispée sur le fusil.

— Que voulez-vous… On ne vous a pas oublié, Antoine.

— Après tout ce temps ? Allons donc… voilà presque quinze ans que je n’ai pas mis la moitié d’un pied à Paris ! Je ne suis plus qu’un vieil homme sans intérêt.

Le ministre de l’intérieur posa son chapeau sur une lampe, s’assit sur l’un des fauteuils et jeta ses pieds sur la table bouillotte.

— L’empereur n’oublie jamais un ennemi. Surtout quand ce dernier a tant œuvré contre lui. Ce n’était pas très malin de votre part de reprendre contact avec la famille Loiseaux. J’ai retrouvé votre trace en quelques jours. Vous aviez pourtant si bien disparu. Dites-moi, quelle vie avez-vous mené jusqu’aujourd’hui ?

Antoine devait retourner la situation coûte que coûte. Pour préserver son travail, l'œuvre de sa vie, mais plus encore… Pour sauver sa fille. Elle vivrait. Pendant un instant lui vint à l'esprit qu'elle n'apprendrait jamais de sa bouche ce qu'il lui avait caché durant tant d'années. Il songea à tous ces actes manqués avec regrets, mais sa décision était prise. Il s’assit sur le second fauteuil, posa son arme sur l’accoudoir et reprit la parole, comme s’il se faisait des réflexions à voix haute :

— Pauvre Louis… Il n’a jamais été à la hauteur. Empereur mal-aimé, toujours dans l’ombre de son frère, François. Jaloux, colérique, manipulateur, a-t-il seulement fait preuve une fois dans sa vie de courage et d’honneur ? C’est amusant de voir à quel point Louis Cœurderoy m’a toujours craint, même avant qu’il n’arrache le trône à François. Sans doute, n'ai-je jamais réussi à cacher mon mépris à son égard. Enfin… Regardez où cela m’a conduit !

— Vous n’avez jamais su choisir le bon camp, renchérit le ministre.

— Je vois que d’autres, en revanche, ont profité du coup d’État pour se faire une belle place au sein de la cour, n’est-ce pas monsieur le Ministre ? J’avoue être déçu, malgré votre statut, ce bon vieux Louis vous fait toujours accomplir les sales besognes…

— Ça suffit ! claqua son interlocuteur. J’en ai assez entendu. Oscar, fais-le taire !

L’un des hommes, étonnamment jeune, dégaina son arme et tira dans l’estomac d’Antoine sans sourciller. Ce dernier s'affaissa en même temps que son masque de certitudes.

— Emportez tout ce qui vous plaît, c’est moi qui régale. Débrouillez-vous pour que ça ait l’air d’un cambriolage, lança le Ministre.

 Il se tourna vers Antoine, mourant, et reprit :

— Avec les compliments de l’Empereur.

Abandonné, Antoine sentit sa vision se brouiller et son souffle l'abandonner, mais une seule pensée persistait : Bérénice est sauve. 

 

***

 L'air était dense, presque suffoquant dans l'espace restreint de la tente. Une trentaine d’hommes forts vibraient, grondaient et s’interpellaient devant la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Ils étaient tous attentifs. Certains jouaient avec leur couteau… pour se détendre, se défendaient-ils. Malgré la chaleur qui les faisait frémir, malgré la sensation de frénésie palpable et la crainte que leurs émotions ne les submergent, tous retinrent leur souffle. Cernée par cette foule, une femme, à peine visible, leva la main pour obtenir le silence. En pleine réflexion, une fois sûre de son choix, elle murmura :

 — Reine en F7… échec et mat !

Les coudes posés sur ses genoux croisés, Bérénice ne put s’empêcher de sourire. Encore une victoire !

Des hochements de tête déçus, des exclamations de joie, des insultes fusant en arabe et des gouttes de sueur perlant sur plusieurs fronts. La cacophonie reprit et les murs en toile tremblèrent. Bérénice ignora les livres égyptiennes, la monnaie locale, qui passèrent de main en main.

  Une femme, étrangère, imbattable aux échecs… ils étaient attirés par ce mystère. Mais l'intérêt était mutuel.

Les Européens étaient prompts à sous-estimer les ouvriers des sites archéologiques. Or, ils étaient bien souvent plus cultivés et subtils que la plupart des scientifiques venus de France et d’Angleterre.

Elle avala d’une traite son thé, rangea son couteau dans ses robes et sortit de la tente. Le soleil ardent l'aveugla, mais elle rejoignit vite son assistant qui ramassait son étui à cartes. Elle l’aida à remettre l’ensemble des documents dans le boitier et ils reprirent le chemin du retour vers les campements principaux.

— Vous avez encore gagné, madame ?

— Encore Youssef, rassure-moi, tu n’as pas parié ?

— Non madame, mais je vous en prie… arrêtez de suite. Un jour vous vous ferrez dépouiller, ou pire ! En plus, le jour où vous partirez, ils seront tous malheureux.

Bérénice ne put retenir un rire. Ce jeu était un peu trop pris au sérieux. Surtout que ce n’était pas la principale raison de sa venue en Égypte. Cartographe, elle quadrillait le site de Gizeh de part en part et évaluait la taille de l’ensemble pyramidal. Avec Youssef, elle arpentait le désert, armée de relevés et de fanions.

Elle ignora sa mise en garde et reprit :

— Ne fais pas de zèle. Seuls les géographes parisiens retireront tous les honneurs de notre travail.

 Bérénice se remémora vivement sa visite dans la succursale de la Société de géographie de Paris en décembre dernier.  Lors de sa demande de financement pour son voyage en Égypte, le chef du cabinet aux colonies, responsable des géographes, Alphonse Milnes-Edwards lui alors avait ri au nez :

« Allons donc, si vous tenez tant à y aller, allez-y ! Mais mademoiselle Vasari, je vous le répète, ce pays n'est pas pour les femmes européennes. Si vous étiez ma fille… Ahah, je ne vous laisserai même pas y songer… »

Un tampon sur son contrat, un autre sur son visa, elle avait pris le premier bateau en partance de Marseille pour Le Caire. Elle apprendrait un peu plus tard que son interlocuteur avait envoyé un message à Antoine Vasari, pour le prévenir du comportement mal avisé de sa fille. Son père avait aussitôt brûlé la lettre.

 Mais au fond, les directeurs de la Société de Géographie n’avaient pas réfléchi bien longtemps. Bérénice avait deux atouts dans sa manche : elle était une cartographe douée et une experte du monde oriental.

Au-delà de ses traits méditerranéens, ses connaissances du monde arabe lui permettaient de se fondre dans son environnement mieux que n’importe quel géographe parisien.

 Bérénice ralentit le rythme, accablée par la chaleur.

— Mademoiselle Vasari, Youssef, faites une pause ! J’en connais des plus robustes qui n’ont pas résisté longtemps au pouvoir du dieu Râ !

Bérénice se tourna vers Hippolyte Loiseaux qui, vêtu de sa tenue coloniale, la salua, le visage dans l'ombre de sa casquette. Elle adorait cet archéologue aux manières à la fois grandiloquentes et très familières.

— J’allais justement retourner dans le temple d'accueil de la pyramide du pharaon Khephren. Venez avec moi, lui proposa Hippolyte. Vous serez au frais et qui plus est en charmante compagnie.

Il avait une voix grave et puissante. Bérénice appréciait cet homme qui il lui rappelait son père. Elle replaça son foulard sur ses cheveux et demanda, l’air innocent :

— Vous parlez de vous ou de ce bon vieux Khephren ?

— Les deux, ma chère, les deux… deux momies pour le prix d'une. Vous êtes gâtée.

Elle adorait leurs petits échanges. Hippolyte avait dû être un séducteur dans sa jeunesse. La jeune femme enfonça un dernier fanion dans le sable et se dépoussiéra.

— C'est d'accord, mais je dois retourner ensuite à mes cartes…

Hippolyte se frotta la moustache, amusé. Bérénice était une force inarrêtable. Mis à part ces petites incartades, elle travaillait d’arrache-pied.

— Je sais, je sais… Vous avez l'enthousiasme un peu trop débordant de la jeunesse. Ne vous inquiétez pas, ce site archéologique a plus de quatre mille cinq cent ans, il attendra une heure de plus.

L’archéologue vouait un amour sans faille à une civilisation perdue depuis des millénaires. Il attrapa la besace de Bérénice et tous trois traversèrent les chemins menant à la pyramide de Képhren, sur le site de Gizeh. Même en plein milieu du désert, Hippolyte badina :

— Bérénice, vous me rappelez tellement votre père ! La même soif de savoir et le même air effronté. 

— Un collègue géographe me l’a dépeint comme un « abominable éditeur perfectionniste », répondit-elle dans un sourire. Depuis, je ne me vante pas trop d'appartenir à la famille des Vasari.

—  C’était un compliment, je peux vous le dire. Aujourd’hui la rigueur est une notion bien démodée. Votre père est un très bon libraire, mais il est meilleur éditeur.

Des ouvriers les regardèrent passer, peu habitués à ce qu'une femme restât longtemps sur un tel chantier. Certains lui étaient hostiles - une femme sur un site funéraire était signe de malheur - d'autres étaient agréablement surpris par sa résistance. Bérénice avait rapidement renoncé à maintenir une toilette féminine. Elle se contentait du minimum, comme tous ceux qui étaient confrontés à la rugosité du désert. Ses cheveux sombres étaient perpétuellement remontés en un chignon pratique, son chapeau vissé sur sa tête, ses robes remontées aux chevilles pour voir les buttes, les pierres et surtout, les serpents. Elle s'était adaptée à son environnement et faisait presque locale.

— Voyez-vous, Bérénice, le bâtiment rectangulaire aux côtés des pyramides ?

Bérénice, une main en visière, acquiesça.

— Ce sont des mastabas. Des tombes de hauts fonctionnaires ou dignitaires enterrés auprès de leur pharaon. A l'intérieur, vous pouvez découvrir de magnifiques scènes de la vie quotidienne des Égyptiens. Pour nous, c'est une fenêtre sur le passé. A mes yeux, elles ont plus d'importance que tous les trésors, du moins ce qu’il en reste.

— Vous pensez à la tombe détruite par les pilleurs la semaine dernière ? Nous pourrions demander plus de militaires pour les protéger ? L'empereur nous aiderait.

— Je l'ai fait. Mais c'est un combat sans fin… Pour lui, c’est trop d’argent jeté par les fenêtres, pour trop peu de ruines ! Regardez là-bas !

Bérénice leva la tête vers le complexe pyramidal du pharaon Khéops. Une dizaine d'hommes, tous vêtus de noir, surgirent de derrière la pyramide. L'archéologue et la cartographe se figèrent. L'assistant d'Hippolyte, Marco, sortit de sa tente, non loin, et alla à leur rencontre. Hippolyte et Bérénice le surveillèrent alors qu’il discutait avec l'un des hommes. Soudain, il se tourna vers Hippolyte et agita son bras en un signe rassurant.

— Vous voulez qu'on y aille ? Juste au cas où, suggéra Bérénice.

Elle savait combien l'archéologue était anxieux à l'idée que l'on touche à ses précieuses pyramides. Hippolyte fit une grimace, mais reprit son chemin. A l'entrée du temple d'accueil de la pyramide de Khephren, des ouvriers égyptiens les attendaient. Bérénice les estimait énormément. Le dédale des souterrains, couloirs, chambres funéraires et pièges n’avait plus de secret pour eux.

— Nous allons dans le vestibule du temple du bas, fit Hippolyte à son adresse.

Ils s’engouffrèrent dans l'antre. Bérénice eut l'impression d'être avalée par les ténèbres.  Toute géographe qu'elle était, elle perdait rapidement son sens de l’orientation dans les pyramides et se laissa guider.

— Je vous vois mal à l’aise, pourtant sachez que vous avez de la chance, chuchota Hippolyte. Le temple d'accueil est petit. Quarante-cinq mètres de longueur. La pyramide, c'est une autre affaire.

— A quoi servaient les temples d'accueil ? demanda Bérénice, en observant les murs granitiques.

— Attention !

Toujours dans l’ombre de Bérénice, Youssef la poussa contre le mur. Étourdie, elle se pencha sur le sol et distingua un dessin de serpent réalisé à la main.

— C’est un piège. Si on appuie, on meurt.

Son cœur manqua un battement. Bérénice remercia son assistant, tandis qu’Hippolyte reprenait avec gravité :

— Excusez-nous, Bérénice ! Voilà tellement de temps que l’on pratique ce chemin, qu’on oublie de prévenir les nouveaux. Suivez nos pas. Pour répondre à votre question sur les temples d’accueil… les archéologues ne sont pas tous d'accord sur la question. Mais, ils seraient dédiés à la phase d'embaumement du corps, préservé pour l’éternité.

— Tout ça…juste pour les embaumer ? J’imagine qu’ils prenaient la mort très au sérieux, mais tout de même…

— En effet. Attendez un peu de voir la suite.

Ils atteignirent un trou réalisé par les archéologues. Une échelle artisanale. Bérénice déglutit. Elle n'aimait pas l'obscurité totale, ni le vide.

— Nous allons descendre en premier, expliqua Hippolyte. Vous fermerez la marche, dicta-t-il aux ouvriers.

Bérénice s'avança vers le trou et s’élança. Ses jambes tremblèrent sur la fragile échelle et le sang battait si fort contre ses tempes qu’elle entendit à peine Hippolyte s’écrier :

— Vous y êtes presque Bérénice ! Encore quelques mètres !

Bérénice inspira. Lorsqu'elle sentit la pierre fraiche sous ses pieds, elle relâcha sa prise, les doigts brûlés par l'effort et la crainte. Elle découvrit les décors qui s’étalaient sur les murs. Des scènes magnifiques de l'Orient Ancien. Elles représentaient des Égyptiens riches, parés d'or, entouré de jardins florissants. Ce qui l'interpella surtout fut cet étrange bestiaire. Oiseaux, crocodiles, scarabées, chats et même singes … Si représenter des animaux n’était pas rare, surtout en Égypte antique, ceux-ci affichaient un air figé, rigide.

— Bérénice, je vous présente Kephren !

Bérénice se retourna et fit face à une statue plus grande qu'elle. Un homme musclé, grand, portant les insignes royaux du pouvoir durant l'Égypte antique, le pharaon dans toute sa superbe.

— Il est parfait, souffla-t-elle en s'approchant.

Il était taillé dans la pierre, une sorte de granite noir aux striures turquoise.

— Ne vous y trompez pas. Il ne l'était pas. Pour les Égyptiens, le roi était représenté parfaitement dans la mort. En vie, il était assez laid.

Bérénice effleura du bout des doigts l'un des bras de la statue. La pierre avait l'air vivante comme animée.

— Qu'est-ce que cette pierre ?

— Ah ! Je savais que vous auriez l’œil. 

— Je ne la connais pas. Ce n’est pas du granite noir, murmura Bérénice, rivée sur le roi Khephren. … ni du lapis-lazuli.

— En effet… Ni l'un, ni l'autre, fit Hippolyte en lissant sa moustache. Il s'agit de gneiss anorthositique, ou plus communément appelé pierre diorite. Si elle est d'un noir profond dans les ténèbres… à la lumière du jour… Attendez, je vais vous montrer. Ça vaut le détour.

            Hippolyte contourna Bérénice qui remarqua enfin que Khephren n'était pas la seule statue a avoir été enterrée dans cette cavité. Il y en avait beaucoup d’autres, en piteux état.

— Pourquoi a-t-on eu l'idée d'enterrer ces statues ici ? Ni dans la chambre funéraire, ni à la vue de tous. C'est étrange.

            L'un des Égyptiens se tourna brusquement vers elle, amusé. Bérénice était reconnue sur le chantier pour poser beaucoup de questions. Ils aimaient son esprit de déduction.

— Excellente question, jeune fille. Moi-même… je n’en ai aucune idée ! Nous avons encore tant à découvrir.  Attendez, je vais vous montrer la pierre de plus près.

            Hippolyte prit une pierre diorite au sol, et invita Bérénice à regagner la sortie, ce qu’elle s'empressa de faire non sans un dernier regard pour le roi et dieu vivant Kephren.

            Lorsque tout le monde fut remonté, Hippolyte prit la direction du retour.

— Là, ce sera parfait, s'exclama-t-il.

            Ils entrèrent dans une pièce baignée par un puits de lumière. Bérénice releva la tête et sentit du sable tomber sur elle. Elle s’empressa de plonger son regard sur la pierre diorite.

Dans un premier temps, rien ne se passa. Seuls des bruits provenant des chauves-souris perturbèrent la quiétude. Une lumière bleu pâle se dégagea de la pierre et gagna peu à peu en intensité.

— Pour que l'éclat soit plus intense, il faut les casser, reprit-il.

            Hippolyte attrapa une seconde pierre et les cogna l'une contre l'autre. La pierre diorite prit un tel éclat qu’elle illumina le visage de chacun. C’était une merveille si incroyable, que Bérénice dut plusieurs fois cligner les yeux, éblouie. Après quelques minutes durant lesquelles la lumière ne faiblit pas, la couleur bleue s'estompa enfin.

            Bouche bée, Bérénice garda le silence. Seul Hippolyte osa le rompre de sa voix grave :

— Vous êtes surprise Bérénice… Mais pas autant que je le croyais. Dites-moi, ce n'est pas la première fois que vous observez ce phénomène, n'est-ce pas ?

            Bérénice acquiesça :

— Oui, je crois que j’ai déjà vu une telle pierre.

            À présent, elle était complètement ordinaire. Bérénice la porta à son visage et demanda :

—  Ces animaux sur les parois de la cavité… que sont-ils ?

— Je les ai étudiés dans les moindres détails, répondit Hippolyte. Mais, …

            Soudain, le plafond trembla et du sable s’infiltra davantage par la percée au-dessus de leurs têtes. Des pas d’hommes résonnèrent sur le toit du temple.

— Des pilleurs de tombe… s'alarma Hippolyte, en se redressant. En pleine journée ?

            Bérénice savait que les pilleurs n’hésiteraient pas à tuer pour obtenir les trésors des pharaons. Les ouvriers s’agitèrent autour d’eux, paniqués. Certains courraient dans tous les sens, d’autres scrutaient Hippolyte, attendant les ordres.

            Tout d’un coup, le toit, ne supportant pas le poids des pilleurs, s’effondra sur leurs têtes. Bérénice fut projetée contre le sol. La pierre diorite tomba, roula et disparut, tandis que le sable envahissait tout l’espace.

— Hippolyte ? Hippolyte ? cria-t-elle, paniquée.

Elle releva son chapeau, frotta ses yeux brulés par le sable. Elle se releva précipitamment et tomba nez à nez avec un pilleur.

— Bérénice ? s’exclama au loin la voix d’Hippolyte, étouffée par des bruits de lutte.

            Devant elle, l’homme était à la fois soulagé de se retrouver face à une femme et hésitant à se battre. Bérénice profita de son doute pour fuir. Il l’attrapa par les hanches et elle s’effondra sur le sol. Elle saisit une planche de bois qu’elle fracassa contre la tête de son agresseur. La planche rebondit et le corps s’écroula sur elle. Elle suffoquait sous son poids. Bérénice se tordit dans tous les sens, se dégagea et se releva.

            Sous ses yeux, la scène n’était que chaos. Des hommes luttaient de toutes parts, les chauves-souris, effrayées, battaient des ailes autour d’eux. L’une d’elles piqua droit vers Bérénice qui parvint à lui échapper de justesse.

            Un ouvrier attrapa son bras et la tira vers la sortie. Bérénice se débattit. Affolé, il se tourna vers elle et cria :

— Il faut fuir ! Vite ! Vite !

            Il avait le visage couvert de sang et de poussière.

— Et Hippolyte ? Je ne pars pas sans lui.

            Il l’empoigna à nouveau pour la mener vers la sortie. D’autres ouvriers s’enfuirent dans leur direction. Malgré elle, Bérénice se laissa entrainer par le flot humain.

            Les ouvriers et Bérénice s’échappèrent. Ils s’arrêtèrent à quelques mètres du mastaba. Bérénice s’écroula sur le sol sableux de la vallée du Nil. D’autres ouvriers alertés par le bruit, les avaient rejoints, mais personne n’osa entrer. Parmi les survivants, Bérénice reconnut Youssef, ébranlé.

— Il faut secourir ceux qui sont restés, rugit-elle, lorsqu’elle fut relevée.

            Impuissante, elle courait vers chacun des ouvriers. Soudain, les pilleurs sortirent de la pyramide. Les travailleurs attrapèrent Bérénice et formèrent un écran entre elle et leurs assaillants. Les pilleurs lançaient des regards terribles dans leur direction, prêts à en découdre. Alors qu’elle allait se jeter vers la pyramide pour retrouver Hippolyte, le temple d’accueil s’effondra dans un énorme fracas.

            Elle entendit un « Circulez, y’a rien à voir » et les ouvriers reprirent leur travail, comme si de rien était. Elle repoussa un bras qui tentait de l’éloigner de la scène, mais reconnut Marco, l’assistant d’Hippolyte. Il la regarda tristement et secoua la tête négativement.

— Pourquoi tu ne fais rien ? Je retourne dans le temple ! s’écria Bérénice, révoltée.

— Hippolyte est mort, asséna-il les yeux sombres, la mâchoire contractée. C’est trop tard.

            Bérénice se figea. Elle n’avait pas rêvé. Elle se souvenait de ce moment où, dans le mastaba, elle avait reconnu un symbole accroché fièrement sur le torse de son agresseur. Une abeille, aussi dorée qu’élégante. L’uniforme des soldats de l’empereur.

            Elle releva les yeux vers Marco. Il grondait de l’intérieur, mais se savait impuissant. Ses mains tremblaient. Il maintenait si fort son appareil à photographies que Bérénice se dit qu’il allait le casser.

— On ne peut rien faire… murmura-t-il. Sinon, ils nous arrêtent.

            Des larmes s’écoulèrent pour la première fois sur ses joues, alors qu’ils continuaient à avancer. Marco, aussi hébété que Bérénice, la prit dans ses bras et la guida vers les tentes alors que dans leurs dos, les hommes en costume impérial s’affairaient tout autour de la tombe, pillant les richesses de l’Égypte.

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hannah.gurnard
Posté le 30/08/2023
Bonjour, bonjour !

Ayant connu une période à vide en termes de lectures et d'écriture, tomber sur cette histoire m'a fait du bien. Un bien fou !


L'écriture est fluide, légère. On continue de lire sans voir le temps passer.

J'adore aussi l'ambiance, ce mélange d'histoire et cinéma. Car comme "La Momie", je voyais les personnages, l'action,... J'ai adoré quoi !

J'ai hâte de lire la suite !
Fannie
Posté le 08/01/2021
Coucou Arabella,
Ce début d’histoire accroche bien le lecteur, je trouve. J’aime bien Bérénice, qui a une forte personnalité sans le côté versatile et acariâtre dont sont souvent affublées les « femmes fortes » dans les productions hollywoodiennes. J’aime bien aussi le regretté Hippolyte.
On peut se demander pourquoi Antoine provoque pareillement le ministre ; j’ai supposé qu’ils avaient un contentieux de longue date et qu’il pouvait avoir envie de lui dire ses quatre vérités avant de se faire tuer, s’il savait que c’était inéluctable.
J’ai eu de la peine à comprendre le début de la scène où Bérénice joue aux échecs. Ce passage sans transition d’une scène à l’autre est déroutant. D’autant plus qu’on ne comprend pas si ça se passe à la même période ou si l’assassinat d’Antoine est un « flash-back » (je devrais dire une analepse).
Il me semble que tu appliques les rectifications orthographiques de 1990. Me trompé-je ? J’ai même l’impression que tu me l’avais dit à Paris, alors que nous faisions partie de la même tablée au restaurant. Mais ma mémoire me joue souvent des tours : j’oublie des choses ou je me crée des faux souvenirs en toute bonne foi.
Pendant un moment, j’ai été troublée par la présence des deux titres ; l’ancien figure toujours sur la photo de couverture, ce qui m’a donné l’impression que ton histoire comptait plusieurs tomes.
Coquilles et remarques :
Il y a des endroits où le texte est précédé de toute une série d’espaces : tu devrais plutôt utiliser les tabulations ou introduire un style de paragraphe.
— Contrainte de suivre les traces de son passé, tout la mène à Paris. (Résumé) [Syntaxe : l’épithète détachée « Contrainte » devrait se rapporter au sujet du verbe conjugué. Solutions possibles : « Alors qu’elle est contrainte de suivre les traces de son passé, tout la mène à Paris » ou « Contrainte de suivre les traces de son passé, elle découvre que tout la mène à Paris ».]
— C’est l’exposition universelle de 1900, des artisans inventifs, les Habiles, à l’origine de machines aussi formidables que dangereuses (Résumé) [Il faudrait un signe de ponctuation plus fort après « 1900 » : point ou point-virgule. / Il ne devrait pas y avoir de majuscule à « habiles » ; ce sont des artisans, pas un peuple ni une ethnie, semble-t-il.]
— Et puis, le bruit reconnaissable de pas au rez-de chaussée. [Je ne mettrais pas de virgule après « Et puis » ; en général, on la met quand on emploie « et puis » dans le sens de « d’ailleurs » / au rez-de-chaussée]
— Il perçut d’autres mouvements dans le jardin et peu après des voix masculines montèrent du salon. [Il faudrait placer « peu après » entre deux virgules.]
—Le ministre de l’intérieur posa son chapeau sur une lampe, s’assit sur l’un des fauteuils et jeta ses pieds sur la table bouillotte. [Le ministre de l’Intérieur / Je dirais « dans l’un des fauteuils » / Qu’est-ce qu’une « table bouillotte » ? Une table de bouillotte (pour jouer à la bouillotte) ?]
— Dites-moi, quelle vie avez-vous mené jusqu’aujourd’hui ? [menée]
— Antoine devait retourner la situation coûte que coûte. Pour préserver son travail, l'œuvre de sa vie, mais plus encore… Pour sauver sa fille. [Si les points de suspension marquent une hésitation au milieu de la phrase, il vaut mieux mettre une minuscule à « pour sauver ».]
— Pendant un instant lui vint à l'esprit qu'elle n'apprendrait jamais de sa bouche ce qu'il lui avait caché durant tant d'années. [Cette tournure est bancale. Je propose : « Pendant un instant, il lui vint à l'esprit (...) ».]
— Il songea à tous ces actes manqués avec regrets, mais sa décision était prise [avec regret]
— Il s’assit sur le second fauteuil [Je dirais « dans » ; sur une chaise, mais dans un fauteuil.]
— Sans doute, n'ai-je jamais réussi à cacher mon mépris à son égard. [Pas de virgule après « Sans doute » parce que le sujet et le verbe sont inversés.]
— n’est-ce pas monsieur le Ministre ? J’avoue être déçu, malgré votre statut, ce bon vieux Louis vous fait toujours accomplir les sales besognes… [Virgule avant « monsieur » / point-virgule après « déçu ».]
— Ça suffit ! claqua son interlocuteur. [Le verbe « claquer » n’est pas un verbe de parole ni un verbe auquel se superpose naturellement l’idée de parole. Je propose : riposta, fulmina, vociféra, asséna, ...]
— Débrouillez-vous pour que ça ait l’air d’un cambriolage, lança le Ministre [le ministre]
— Il se tourna vers Antoine, mourant, et reprit [On s’attend à ce que l’apposition « mourant » se rapporte au sujet « Il » ; je te propose de simplement enlever « mourant ».]
— Avec les compliments de l’Empereur. [Normalement, « empereur » ne prend pas de majuscule, sauf pour désigner Napoléon Ier.]
— Abandonné, Antoine sentit sa vision se brouiller et son souffle l'abandonner [Je propose : « Mourant, Antoine sentit sa vision se brouiller et son souffle l'abandonner » ou « Abandonné, Antoine sentit sa vision se brouiller et son souffle le quitter ».]
— L'air était dense, presque suffoquant dans l'espace restreint de la tente [suffocant ; « suffoquant » est le participe présent]
— En pleine réflexion, une fois sûre de son choix, elle murmura [C’est contradictoire : une fois qu’elle est sûre de son choix, elle n’est plus en pleine réflexion.]
— et ils reprirent le chemin du retour vers les campements principaux [et ils prirent ; à moins qu’ils se soient arrêtés sur le chemin du retour et qu’ils reprennent la route]
— Encore Youssef, rassure-moi, tu n’as pas parié ? [Virgule après « Encore », point après « Youssef ».]
— Non madame, mais je vous en prie… arrêtez de suite. Un jour vous vous ferrez dépouiller, ou pire ! [Virgule avant « madame » / tout de suite / ferez ; « ferrez » est la forme du verbe « ferrer ».]
— Surtout que ce n’était pas la principale raison de sa venue en Égypte. [« D’autant plus que » serait préférable dans la narration.]
— Seuls les géographes parisiens retireront tous les honneurs de notre travail. [C’est redondant. Je propose : « Les géographes parisiens retireront tous les honneurs de notre travail » ou « Ce sont les géographes parisiens qui retireront tous les honneurs de notre travail » ou encore « Seuls les géographes parisiens retireront les honneurs de notre travail ».]
— Si vous étiez ma fille… Ahah, je ne vous laisserai même pas y songer… [laisserais ; conditionnel présent]
— Mais au fond, les directeurs de la Société de Géographie n’avaient pas réfléchi [la société de géographie]
—Vous serez au frais et qui plus est en charmante compagnie. [Je placerais « qui plus est » entre deux virgules.]
— Bérénice appréciait cet homme qui il lui rappelait son père [qui lui rappelait ; il y a un « il » en trop]
—ce site archéologique a plus de quatre mille cinq cent ans [cinq cents]
— Certains lui étaient hostiles - une femme sur un site funéraire était signe de malheur - d'autres étaient agréablement surpris par sa résistance. [Il faut employer des tirets longs, cadratins ou demi-cadratins ; je mettrais une virgule avant « d’autres ».]
— ses robes remontées aux chevilles pour voir les buttes , les pierres et surtout, les serpents [« pour laisser voir » ou « pour qu’elle puisse voir » ; ce ne sont pas ses robes qui voient / il faut placer « surtout » entre deux virgules ou bien enlever la virgule à droite ; c’est soit une double virgule, soit aucune]
— Elle s'était adaptée à son environnement et faisait presque locale [« local » est invariable selon le dictionnaire de l’Académie française. Je cite : Fam. Avoir telle apparence, telle allure. Dans cet emploi, lorsque faire est suivi d’un adjectif qualificatif, celui-ci reste invariable. « Elle ne fait pas vieux pour son âge. »]
— A l'intérieur, vous pouvez découvrir de magnifiques scènes / A mes yeux, elles ont plus d'importance [À]
— L'assistant d'Hippolyte, Marco, sortit de sa tente, non loin, et alla à leur rencontre [non loin de qui ? Des protagonistes ou de la dizaine d’hommes ?]
— A l'entrée du temple d'accueil de la pyramide [À]
— A quoi servaient les temples d'accueil ? demanda Bérénice, en observant les murs granitiques. [À / pas de virgule avant « en observant ».]
— Voilà tellement de temps que l’on pratique ce chemin, qu’on oublie de prévenir les nouveaux. [Pas de virgule avant « qu’on oublie ».]
— Mais, ils seraient dédiés à la phase d'embaumement [« réservés, dévolus, affectés à » seraient préférables]
— Nous allons descendre en premier, expliqua Hippolyte. Vous fermerez la marche, dicta-t-il aux ouvriers. [Ces incises me laissent dubitative. Je propose quelque chose comme : « Nous allons descendre en premier, annonça Hippolyte, avant de s’adresser aux ouvriers : Vous fermerez la marche ».]
— Ses jambes tremblèrent sur la fragile échelle et le sang battait si fort contre ses tempes qu’elle entendit à peine Hippolyte s’écrier [« tremblaient » serait plus logique]
— Vous y êtes presque Bérénice ! [Virgule avant « Bérénice ».]
— Des scènes magnifiques de l'Orient Ancien [ancien]
— La pierre avait l'air vivante comme animée. [Virgule avant « comme ».]
— En effet… Ni l'un, ni l'autre, fit Hippolyte en lissant sa moustache. [Pas de virgule dans « Ni l'un ni l'autre ».]
— Ni dans la chambre funéraire, ni à la vue de tous. [Pas de virgule avant « ni ».]
— Hippolyte prit une pierre diorite au sol, et invita Bérénice à regagner la sortie, ce qu’elle s'empressa de faire non sans un dernier regard [Pas de virgule avant « et » / virgule après « de faire ».]
— Ils entrèrent dans une pièce baignée par un puits de lumière. [Elle est baignée de lumière, pas baignée par un puits ; je propose « éclairée ».]
— Seuls des bruits provenant des chauves-souris perturbèrent la quiétude. [Je dirais « des bruits émis (ou « produits ») par les chauves-souris » ou « des bruits émanant des chauves-souris » ; « provenant appelle une indication de lieu (ou de cause).]
— C’était une merveille si incroyable, que Bérénice dut plusieurs fois cligner les yeux [Pas de virgule avant « que ».]
— Vous êtes surprise Bérénice… [Virgule avant « Bérénice ».]
— Certains courraient dans tous les sens [couraient ; « courraient » est la forme du conditionnel présent]
— Hippolyte ? Hippolyte ? cria-t-elle, paniquée. [Il y a déjà le mot « paniqués » peu avant ; je propose : affolée, terrifiée, épouvantée]
— Devant elle, l’homme était à la fois soulagé de se retrouver face à une femme et hésitant à se battre. [Je dirais « hésitant à l’idée de se battre ». Autrement « hésitant » est perçu comme un participe présent plutôt que comme un adjectif.]
— D’autres ouvriers alertés par le bruit, les avaient rejoints, mais personne n’osa entrer. [Il faudrait placer « alertés par le bruit » entre deux virgules.]
— Elle entendit un « Circulez, y’a rien à voir » et les ouvriers reprirent leur travail, comme si de rien était [y a ; pas d’apostrophe parce qu’il n’y a pas d’élision / comme si de rien n’était]
— Des larmes s’écoulèrent pour la première fois sur ses joues, alors qu’ils continuaient à avancer. [Je dirais « continuaient d’avancer » pour éviter le hiatus.]
Isapass
Posté le 25/11/2020
Hello, Arabella !
Depuis que nous en avions discuté ensemble à Montreuil (enfin au resto, puisque nous y étions voisines de table), je suis tentée par ton histoire, mais pour cause de PàL débordante, je ne suis finalement jamais venue. Aujourd'hui elle croule littéralement, ma PàL, mais je joue le jeu des HO ! Avec bonheur puisqu'il me pousse enfin à venir faire la connaissance de Bérénice.

Ma première impression est très positive ! Le début focalisé sur Antoine nous jette tout de suite dans le mystère et le drame. Rien de mieux pour accrocher le lecteur ! Le point négatif c'est que j'ai été triste à l'idée de perdre Antoine si facilement : je l'avais trouvé attachant, ce qui est une performance en si peu de temps :) Et même remarque pour Hippolyte, quel dommage !
Quant à Bérénice, elle me plaît bien aussi. Elle a l'air dynamique et prête à relever les défis. J'aime bien que tu l'aies présentée dans une situation où ce n'est pas elle l'experte : ça montre qu'elle sait aussi être humble et poser des questions dans ce cas.

Finalement, ma seule remarque tourne autour de la fin : j'ai trouvé que c'était peut-être un peu confus (bon, ça, à la limite, ça s'adapte à ce que les persos éprouvent vraiment), mais surtout, j'ai eu l'impression que le fait que les pillards soient finalement des soldats de l'empereur n'était pas assez mis en valeur. Alors que ça m'a l'air d'être quand même une info sacrément importante, non ? D'ailleurs, en parcourant vite fait les commentaires, il me semble que quelques plumes sont même passées à côté. En fait, tu n'as pas géré cette révélation comme un "coup de théâtre" : Bérénice s'en avise après coup, et ça passe un peu inaperçu. A tel point que je me suis demandé si c'était une situation anormale ou pas tant que ça (je pense que même que oui).
Alors que si tu en parlais pendant l'action, au moment où Bérénice voit l'insigne avec l'abeille, ça serait peut-être plus évident. Ca expliquerait pourquoi ils attaquent en plein jour alors que des pillards n'auraient probablement pas fait ça. Ou même si tu ne l'expliques que plus tard, il faudrait peut-être insisté davantage sur l'effet que ça produit sur Bérénice. Elle devrait être choquée, non ? Là, on a l'impression que tout le monde se résigne en haussant les épaules, même elle. Comme si ça arrivait souvent et que les gens n'avaient même plus le réflexe de protester.
Si tu montrais que Bérénice est choquée, révoltée, ça aiderait le lecteur à comprendre que c'est aberrant. Et surtout, ça ouvrirait un nouveau mystère (en lien avec le premier, apparemment, puisque l'empereur est là aussi concerné) qui accrocherait encore plus le lecteur en lui donnant une piste de réflexion, un fil rouge.
Ceci dit, j'ai peut-être tout compris de travers !

Je continue ma découverte de ta belle plume !
Morgane64
Posté le 21/08/2020
Bonjour. J'ai lu vos premières pages avec beaucoup de plaisir, votre style est fluide, on voyage, on atterrit directement dans un mystère. C'est très bien.
J'aurais juste à faire de petites remarques de précision. Au début, peut-être faudrait-il poser un peu plus le décor (où se trouve la maison, même si c'est un endroit reclus, un mot, un site...). Et un peu plus de précisions sur Antoine. Si c'est un vieil homme, l'annoncer un peu plus tôt. Il est fébrile, mais il tient tête. Quand il voit les hommes en armes, préciser que parmi eux se trouve le ministre. Et pourquoi le ministre ne lui pose-t-il pas plus de questions alors que c'est un homme qui a été recherché depuis des années ? Je me suis demandé pourquoi il ne tentait pas de lui arracher son secret/des informations.
Pour la suite, j'aurais juste le même genre de remarque pour étoffer : situer plus avant l'Egypte, à la limite l'époque si vous le voulez, planter juste un peu plus le décor.
Mais vraiment c'est prometteur. Merci.
Arabella
Posté le 14/09/2020
Bonjour Morgane64, désolée de vous répondre si tard (la faute à de longues vacances loin des écrans). Merci pour votre lecture et les compliments. C'est vrai que je reste assez vague dans ce premier chapitre, mais c'est fait exprès, on en apprend davantage déjà dans le suivant et tout au long du roman. Le mystère est tout entier pour pouvoir continuer le reste de l'histoire. Du coup, vous posez d'importantes questions, mais j'y réponds au cours de l'histoire. Pour l'Egypte également, l'histoire ne commence qu'en Egypte, mais la suite se déroule à Paris durant l'exposition universelle de 1900. J'ai donc du éviter également trop de détails (étant donné que l'histoire fait déjà 350 pages word ahah). En tout cas merci beaucoup pour votre lecture, je vais essayer de rajouter quelques détails à droite à gauche et merci encore d'être passée par ici ! :)
Luna
Posté le 21/04/2020
Coucou Arabella !

Alors je ne sais pas si tu te souviens de moi, on s'était croisé il y a looooongtemps sur l'ancien FPA. J'ai été moi-même un membre fantomatique pendant longtemps, avec des va-et-vient plus ou moins réguliers. Quand j'ai vu que cette histoire si attrayante était de toi, je n'ai pas pu résister à l'envie de te lire ;)

Quel superbe premier chapitre ! Le rythme, les personnages et leurs opposants, l'atmosphère, tout y est. J'ai particulièrement aimé la scène où Hippolyte fait découvrir à Bérénice cette pierre si belle et si étrange. Les choix des noms des personnages sont vraiment sympas. J’ai trouvé celui de Cœurderoy particulièrement bien trouvé. ♥ Je suis déjà sous le charme et je sens que je vais adorer la suite.

Je me demandais comment l'histoire d'Antoine allait s'emboîter avec celle de Bérénice, bien que je me doutais qu'il s'agissait de sa fille, mais l'irruption des soldats de l'empereur à la fin m'a très agréablement surprise, c'était très bien trouvé !

Quelques petites remarques :
- « Ce bruit, autrefois si familier, aujourd’hui lui était funeste. » : J’ai un peu buté sur cette phrase à la lecture. C’est dommage car j’aime beaucoup l’idée qu’elle contient. Du coup, petite suggestion pour la fluidifier : j’inverserais simplement le « aujourd’hui » et « lui était » pour que ça donne « Ce bruit, autrefois si familier, lui était aujourd’hui funeste. »
- « Pendant un instant lui vint à l'esprit, qu'elle n'apprendrait jamais de sa bouche ce qu'il lui avait caché durant tant d'années. » : Ici j’ai le sentiment que la virgule n’est pas au bon endroit, ce qui la rend plus difficile à comprendre à la lecture. Je vois deux solutions : soit tu places la virgule après « Pendant un instant » et tu enchaînes (j’aurais d’ailleurs rajouté le pronom « il »), soit tu ne places aucune virgule dans la phrase, elle n’est pas si longue donc ça passerait très bien.
- Je n’ai pas trop compris comment Hippolyte a compris que les pas d’hommes étaient ceux de pilleurs de tombe. Est-ce que personne ne passe là d’habitude ? Est-ce que les pillages sont très courant sur ce site en particulier ? De même l'effondrement a été un peu rapide, je n'ai pas réussi à bien me représenter comme c'était arrivé.
- « Elle saisait une planche de bois qu’elle fracassa contre la tête de son agresseur. » : saisit ?

Bon ben, je ne vais pas attendre longtemps pour lire la suite, j'en ai l'eau à la bouche ^^

À très vite !
Arabella
Posté le 21/04/2020
coucou Luna ! merci beaucoup pour ton message ! Comme il est long et tu as pris tant de temps pour un si beau commentaire.. Merci beaucoup beaucoup <3 Je suis désolée, je ne me souviens pas de grand monde de l'ancien FPA (même pas de Sej et Dan...honte). Désolée j'ai vraiment une mémoire de poisson rouge. En tout cas ça fait vraiment plaisir de savoir que nous les anciennes on revient à la charge héhé ! J'espère que du coup si tu avais laissé tomber l'écriture, tu as pu reprendre :). Merci beaucoup pour tes compliments. Je me suis beaucoup amusée pour les noms, et j'ai volé Coeurderoy a une personne que je connaissais et qui s'appelait comme ça. Je trouvais aussi ce nom sublime ! Pour les fautes, j'ai corrigé, merci beaucoup pour ton regard affuté et tes remarques super pertinentes. En espérant que la suite te plaise également :) :) :)
Alice_Lath
Posté le 14/04/2020
Ooooh, j'ai adoooré, le vocabulaire est fin, précis, l'héroïne attachante, puis surtout la scène d'ouverture où elle joue aux échecs face aux ouvriers... Ce passage là m'a régalé, vraiment. Je me suis sentie sous la tente, dans l'ambiance moite, avec la fébrilité des spectateurs! Juste un point qui me tracasse: je ne suis pas certaine d'avoir bien saisi d'où provient les causes de l'effondrement. Mais sinon, en dehors de ça, purée, c'est un superbe démarrage et moi qui kiffe les civilisations de Méditerranée, notamment orientales, je vais passer un bon moment je pense huhuhu
Arabella
Posté le 15/04/2020
coucou Alice_Lath ! Merci de passer par là ! je suis contente que ce début te plaise, notamment la scène avec les échecs, tu y as vu exactement ce que je voulais y mettre ! Je vais corriger pour la scène de combat, mais l'effondrement est dû aux voleurs qui passent pas le toit du mastabas ! J'espère que la suite te plaira, et merci encore beaucoup pour ce commentaire. Par contre, je ne veux pas te décevoir, mais le reste de ce tome se déroule à Paris. Désolée <3
Gwenifaere
Posté le 20/03/2020
Ca commence sur les chapeaux de roues tout ça, j'aime beaucoup ! J'ai adoré toute l'ambiance de la première partie, j'ai été surprise par le changement radical d'atmosphère dans la deuxième, mais ça fonctionne très bien.

Le personnage de Bérénice m'intéresse beaucoup. Il me fait un peu penser à Lady Trent, de la série de Marie Brennan.

Petit bémol à ma lecture : j'ai trouvé la fin un peu confuse, il m'a fallu un instant de pause pour comprendre ce qu'il s'était passé après l'effondrement.

J'ai hâte de voir comment tout cela va s'articuler en tout cas !
Arabella
Posté le 22/03/2020
Coucou Gwenifaere, merci pour ton message ! Je suis contente que ce chapitre te plaise. Je ne connais pas Lady Trent, j'irai voir ! Je vais revoir la fin et la corriger, cela revient souvent dans les commentaires, la confusion de fin de chapitre. En même temps, je voulais montrer ce tohu-bohu, mais peut être est-ce trop justement hihi. Merci beaucoup encore pour ton message ! en espérant que la suite te plaise ! bise :)
Rimeko
Posté le 17/03/2020
Coucou Arabella !
On en avait parlé à la retraite littéraire, alors me voilà ;)

Coquillettes et suggestions :
"dégaina son arme et tira dans l’estomac sans sourciller" Dans l'estomac de qui ? (On a compris mais...)
"*Abandonné*, Antoine sentit sa vision se brouiller et son souffle *l'abandonner*" Repet
"mais elle rejoi(gni)nt vite son assistant" (je crois ?)
"Au delà de ses traits typiquement méditerranéen(s)"
"ce site archéologique à (a) plus de quatre mille cinq cent(s) ans"
"vôtre (votre) père est un très bon libraire"
"Des dessins de sa taille représentai(en)t des Egyptiens riches, parés d'or, entouré(s)"
"Si représenter des animaux n’étaient (n'était) pas rares (rare)"
"que Kephren n'était pas la seule statue a (à) avoir été enterrée"
"l’usure avait formé un puis (puits) de lumière
"des hommes marchaient au dessus d’eux et aller (allaient) bientôt entrer dans la tombe"
"entre elle et leurs assaillan(t)s"
- Attention aussi, il y a quelques virgules bizarrement placées, notamment entre un sujet et son verbe...

Hé bien, quel premier chapitre ! Des persos hauts en couleur, un meurtre et une attaque, le tout qui semble bien cacher un complot... ou en tous qui révèle un empire auquel je ne ferai pas du tout confiance o.O
Et du coup, si je ne me suis pas emmêlée les pinceaux, les deux scènes se passent plus ou moins au même moment ? Vu que Bérénice n'a pas l'air de savoir que son père est mort...
Une petite remarque : tu présentes Hippolyte, ou plutôt sa personnalité, plusieurs fois au milieu du dialogue, ça faisait un peu redondant... surtout pour un personnage qui semble, malheureusement, disparaître bien vite.
J'aime beaucoup le personnage de Bérénice en tous cas, cette femme dans ce monde d'hommes, avec sa résistance et son courage aussi, quand elle veut venir en aide à Hippolyte... et son impuissance, d'ailleurs, aussi :(( J'ai hâte d'en découvrir plus à ses côtés en tous cas ! Surtout que cette drôle de pierre bleutée et ces dessins m'intriguent beaucoup :P
Arabella
Posté le 22/03/2020
Coucou Rimeko ! ca me fait plaisir de te voir là ! Désolée de pas avoir donné de news (corona oblige). Je note toutes tes remarques...les premiers chapitres sont toujours les plus maladroits pour moi. Oui les scènes se déroulent au même moment. J'ai parfois une écriture un peu théâtrale, il faut que j'allège ce dialogue avec Hippolyte, je note tes remarques, tu as sans doute raison (j'ai peur de relire ce chapitre, de peur de vouloir tout recorriger de suite). Merci beaucoup pour ton commentaire super riche. Des bisous :)
Esmée
Posté le 19/01/2020
Un premier chapitre trépidant, qui donne envie de lire la suite. Un roman historique avec une femme scientifique comme héroïne, voilà qui est intéressant. On sent que l'auteur a des connaissances scientifiques lui aussi, qui lui permettent d'apporter du réalisme à l'histoire. Beaucoup de morts dans ce premier chapitre, je me demande si la suite sera aussi sanglante !
Arabella
Posté le 19/01/2020
Merci Esmée pour ton message et tes compliments! ils me vont droit au coeur ! Pour les morts...oups je suis désolée ! je promets d'être plus sage dans la suite de l'histoire (en vérité, je suis un bébé qui a peur du sang !) merci beaucoup pour ta lecture ! :)
Rachael
Posté le 22/09/2019
Hello Arabella,
Je suis en train d’écrire une histoire qui se passe en partie à Paris en 1905 (pas sur PA encore), alors ton histoire qui se passe à peu près à la même date m’a intrigué. Et puis, j’ai aussi un Hippolyte ! ^^
Quelques remarques en passant : Je ne comprends pas trop pourquoi Bérénice dit à Youssef de ne pas faire de zèle. Si elle est là, c’est bien qu’elle veut des résultats, sinon pourquoi venir ?
J’aurais aimé savoir pourquoi elle connait si bien la culture locale. Tu parles de connaissance du monde arabe mais d’où cela provient-il ?
Concernant le piège du serpent dans la pyramide, si c’est vraiment dangereux, je trouve qu’Hippolyte le prend bien trop à la légère (Hippolyte riait aux éclats)
Cela s’anime en fin de chapitre, avec l’attaque des pilleurs qui sont en fait des hommes de l’empereur… (c’est qui cet empereur ? quelqu’un que tu as inventé plutôt qu’un personnage historique ?)
D’une manière générale, j’ai bien aimé ce chapitre, même si on ne comprend pas encore où tu vas nous emmener avec cette histoire. Il y a le père, qui se fait tuer (je n’ai pas vraiment compris pourquoi il provoque ainsi les hommes de l’empereur), et la fille qui joue les cartographes (si j’ai bien compris) en Egypte. Et toujours au milieu les hommes de l’empereur.
Un début sympa, avec un bon rythme, des dialogues assez fins entre Loiseaux et Bérénice. Et pleins de questions…

Détails
mais elle rejoint vite son assistant : rejoignit
J’avais oublié que vous le connaissiez, répondit la jeune femme dans un sourire : ça ne m’a pas paru très vraisemblable, surtout si elle fréquente Hippolyte depuis quelque temps… (sinon j’aime bien les dialogues entre Bérénice et Hippolyte)
mais la plupart était en piteux état : avec la plupart employé seul, le verbe est au pluriel (étaient)
certains courraient dans tous les sens : couraient (ils peuvent vraiment courir dans tous les sens dans la pyramide ? )
s’exclama au loin d’Hippolyte, étouffé par des bruits de lutte : la voix d’Hippolyte ?
les chauves-souris, effrayées, battaient des ailes autour d’eux et essayaient de s’accrocher à leur cheveux : les chauve-souris ne s’accrochent sûrement pas exprès à leurs cheveux, elles cherchent plutôt à fuir !
Rachael
Posté le 17/10/2019
Hello Arabella, j'ai vu ton message sur le forum, concernant la réponse aux commentaires...
Je comprends que ça te stresse, mais éventuellement, tu devrais prévenir tes lecteurs, car tu risques de décourager certaines plumes qui te lisent... ;-)
Arabella
Posté le 19/10/2019
coucou Rachel, Merci pour tous tes messages. En effet, cela risque de décourager des lecteurs, mais malheureusement entre le travail très prenant, l'émotion que suscitent les commentaires, le temps qu'il me faut pour écrire, lire etc...je n'arrive pas à être sur tous les fronts ! certaines plumes y arrivent beaucoup mieux que moi, je ne suis pas une fille très connectée en plus...Cela n'aide pas ! Je suis du style à ressortir de ma grotte à chaque vacances (comme tu peux le constater aujourd'hui). En tout cas merci pour ton conseil. Pour ton commentaire, il y a plusieurs éléments que je ne peux pas encore révéler (sa connaissance du monde arabe par exemple...Cela viendra dans tresssssss longtemps ! Et je suis tout à fait d'accord avec toi sur le côté "éclat de rire" quand je relis mes premiers chapitres, je vois qu'il y a une forme de légèreté forcée. J'ai l'impression que dans ma tête, j'avais les rires des personnages dans les Miyazaki, des rires un peu exagérés, mais que j'adore. J'imagine que j'ai voulu reproduire cela; Pour tes autres commentaires, je les note pour corriger la nouvelle version (qui viendra dans très longtempssss). Merci pour ce regard aussi habile et fin qu'Icare ! :) et j'ai hâte de découvrir ton histoire sur 1905. Le XIX° et la belle époque me fascinent !
peneplop
Posté le 30/04/2019
Coucou !
Je me suis plongée dans ton texte ce soir. Joli voyage ! Je me suis vue au milieu du chantier de fouille !
J'ai beaucoup aimé l'intrigue qui a bien piqué ma curiosité ! Et alors cet oiseau mécanique, c'est charmant. J'aime les petites choses désuètes comme ça ! J'ai donc bien envie de connaître la suite.
Je peux te faire quelques remarques si cela peut aider :
- Dialogue : j'ai eu du mal parfois à savoir qui prenait la parole. A voir mais c'est peut-être à cause du fait que, d'une manière générale, j'ai toujours besoin qu'on balise beaucoup le chemin pour que je comprenne qui est qui.
- Tu dis que Bérénice joue aux échecs (jeux d’argent en parallèle). Donc les hommes ont l'habitude de la voir ? Ils ont bien dû se passer le mot ? Donc : pourquoi certains s'étonnent-ils de la voir passer ? 
- Je me suis demandée pourquoi les pilleurs de tombes agissent en pleine nuit et pourquoi ils intiment autant la crainte aux ouvriers ? Pourquoi agissent-ils avec autant d'impunité ? Comme Bérénice, ça m'a révoltée, ah, ah !
 
- Je n'ai pas vu venir le passage de l'éboulement et c'est allé très vite. Trop, peut-être ? 
Voilà :) 
Arabella
Posté le 30/04/2019
Coucou Pénéplop ! Merci pour ton retour ! 
Je pense que nos histoires ont en commun ce petit côté désuet comme tu dis! J'adore ça aussi ! 
 Oui certains hommes ont l'habitude de la voir, d'autres non, les hommes sur les chantiers de fouille pouvaient étaient renouvelés. Aujourd'hui, les chantiers de fouille sont beaucoup plus contrôlés, surveillés, balisés qu'à l'époque. 
 Je vais revoir le passage pour l'éboulement. Pour le passage sur les pilleurs: en fait, ils agissent en toute impunité car ce sont en fait des hommes de l'empereurs. Ils sont invulnérables. 
Tac
Posté le 30/04/2019
Salutations !
C'est un premier chapitre agréable à lire, toutefois j'ai plusieurs points à soulever :
- je le trouve trop descriptif alors que tu pourrais montrer ce que tu décris (notamment les caractères et les liens qui unissent les personnages)
- je ne m'y connais pas en égyptologie, cependant je trouve très étrange que des pilleurs viennent dans une pyramide alors qu'il y a des gens tout autour. Pour moi, les pilleurs vont dans les pyramides où il n'y a personne. Ou alors ils attaquent de nuit. Donc pour moi, ce n'est pas très cohérent (mais peut être est ce dû à mon ignorance)
- la transition entre l'égypte et la france est hyper abrupte, trop à mon goût
- le verbe interpeller s'écrit avec deux l
Voilà ! je vais tâcher de lire le second chapitre, bonne continuation à toi :)
Arabella
Posté le 30/04/2019
Coucou Tac, merci pour tes retours. Grâce à toi j'ai déjà apporté quelques changements. 
Pour les pilleurs, il est dit à la fin du chapitre que ce sont en fait des hommes de l'empereur. Donc du coup, on se rend compte que le pillage sert surtout à tuer Hippolyte. :) Après, des pillages le jour, la nuit, à l'époque il n'y a pas trop de moyens de les retrouver, il me semble. S'évaporer dans la nature est plus facile. Mais je verrai avec Eulalie (ma Béta-lectrice) si c'est vraiment génant au niveau historique.
 J'ai changé la transition, pour qu'elle soit plus douce ! Merci beaucoup  !  
Eulalie
Posté le 30/04/2019
Salut Arabella,
j’ai bien aimé ce premier chapitre. Ton sujet me plaît vraiment vraiment beaucoup (je t’en ai déjà parlé ;-) ). Je reste un peu sur ma faim concernant le rythme de ton récit. Certaines descriptions ou détails me paraissent superflus et d’autres me manquent ailleurs. J’aurais également aimé une transition plus douce entre l’Égypte et la France.
J’adore les noms de tes personnages, oniriques et très XIXe ! En revanche je trouve certaines de leurs réactions un peu exagérées ou en décalage. L’impression générale que je ressens à la lecture de ton texte est que tu as une super idée, que tu te régales de l’univers que tu as choisi et que tu es pressée de tout raconter. J’ai envie de te dire : prends ton temps ! Fais-nous goûter à chaque étape de ton récit !
J’aime bien ton rapport décalé à l’Histoire. Un empereur mort en 1886, Hippolyte Loiseau au XIXe siècle, j’y trouve un côté merveilleux dans le réel. Extra ! Cependant, il me semble que dans ton JdB tu disais vouloir être fidèle à l’histoire. Du coup, ces décalages sont-ils voulus ?
Ton texte comporte quelques fautes d’orthographe et de typographie qui seront dans ma BL par mail.
Bravo et merci pour le bon moment que tu m’as fait passer ! J'ai aimé les abeilles...
Eulalie
Arabella
Posté le 30/04/2019
Coucou Eulalie ! Merci beaucoup pour ton retour ! Je ne t'embete pas pour savoir quels éléments te semblaient superflus ou manquants puisque je pense que tu me le diras par mail, difficile de faire le tri ! J'ai fais une suggestion dans mon JdB, en espérant qu'elle comble au moins les manques (surtout la transition plus douce) et j'ai hâte de savoir ce qui ne va pas dans les dialogue, c'est une de mes faiblesses, le fait de rendre les dialogues naturel.
Merci en tout cas pour ton enthousiame et tes conseils, je les note tous scrupuleusement ! 
:)  
 
Makara
Posté le 29/04/2019
Coucou Arabella :)
Me voici pour te faire un petit retour concernant le premier chapitre :)
Bon déjà j'ai passé un très bon moment de lecture, c'est un super début :) J'adore l'égypte et tu nous projetes parfaitement dans l'ambiance de l'époque. Cela m'a complètement rappelé la serie Tutankhamon, je ne sais pas si tu l'as vue ? 
Ton style est vraiment agréable et maîtrisé, tout s'enchaine bien :)
Le personnage de Bérénice est directement attachante, c'est bien jouée ! Peut-être que tu décris un peu trop son caractère. J'aime plus quand les choses sont montrées, que l'on découvre le personnage par ses actions, mais en soit c'est une préférence personnelle :p 
En lisant, le passage sur la mort du père, j'ai trouvé cela dommage que tu ne l'exploites pas plus. Si tu veux être dans la même veine que Benjamin Gates, pour moi il faut instaurer une scène d'action dès le début qui plonge le lecteur directement dans l'histoire et j'aurai bien vu la mort du père au comencement de ton histoire. Tu introduirais rapidement Bérénice sans trop en dire et tu enchainerai sur un meurtre :D => TAC MYSTERE ! lol. C'est une idée comme ça, peut-être que cela ne va pas aller du tout dans la structure de ton texte mais je t'en fais part, car cela m'a traversé l'esprit !
En tout cas, ce concept d'animaux automates est très intéressant et assez poétique, je trouve. J'ai hâte d'en savoir plus :p
Quelques remarques en vrac :
Qui sont donc les Empereurs mentionnés plusieurs fois ? Est-ce la même personne ? 
Le tombeau que découvre Bérénice semble connu de tous, cela me semble peu problable que les pilleurs s'y attaquent après la découverte... (mais j'ai l'impression que tu vas l'expliquer plus tard). 
J'ai beaucoup aimé les passages avec les pierres, je pense qu'elles ont leur importance dans le roman, j'ai raison ? 
Pauvre Hippolyte, je suis triste pour lui :(
Bref, je suis très contente de ma lecture, je vais lire la suite de ce pas :)
A bientôt, collègue ;-) 
Arabella
Posté le 29/04/2019
Coucou Makara ! Merci pour avoir pris le temps d'un si long et pertinent commentaire !...Qui m'a mise dans l'embarras, car je trouve tes idées géniales ! Je pense essayer de suivre ton conseil pour la mort de son père ! (tu es brillante !)
Pour les empereurs, on saura plus tard, dans le 1er chapitre, je dis juste qu'il y a eu un changement d'empereur en 1886, la suite sera apprise plus tard. 
En fait pour les mastabas, je pense que tu as dû comprendre à la lecture du 2ème chapitre, il s'agit d'un assassinat. Ce ne sont pas de vrais pilleurs puisqu'ils ont l'uniforme impérial. Mais si ce n'est pas clair, j'essayerais de modifier pour qu'on puisse mieux comprendre ! 
Oui, la vie d'Hippo dans mon histoire fut brève...désolée :( Mais il y aura d'autres personnages attachants je pense :)  
 Merci beaucoup pour ce commentaire qui revigore et pousse à écrire et progresser !  
Gabhany
Posté le 02/05/2019
Hello Arabella !
Ton résumé m'a intriguée, eh bien je ne suis pas déçue de m'être attardée à te lire ! C'était très plaisant ce voyage en Egypte. J'aime bien Bérénice, elle a l'air d'e^tre déterminée et indépendante ! J'ai deux petites remarques :
La scène de bagarre dans le temple mériterait d'être un peu plus "nerveuse". Je trouve les phrases un peu longues, du coup on y perd un peu de rythme.
La transition entre les deux parties du chapitre : je n'avais pas du tout compris qu'on n'était plus en Egypte et d'où sortait cette maison. Il faudrait que tu expliques un peu plus ce qui se passe, par exemple qu'une autre mauvaise nouvelle la rappelle en urgence chez elle. Cette histoire de lettres m'a perdue, j'ai du lire un peu plus bas pour comprendre qu'on n'était plus au même endroit que pour la première partie.
En dehors de ça, j'ai beaucoup aimé ce premier chaptire et je lirai la suite avec plaisir
A bientô, t
Gab 
Arabella
Posté le 02/05/2019
Coucou Gaghany ! Mille excuses, j'étais persuadée de t'avoir répondu ! 
Je te remercie pour ton compliment et tes conseils ! 
Pour la scène de la bagarre: j'avoue être vraiment pas douée la dedans, c'est mon gros point faible ! je suis d'accord avec toi, on s'emmêle. Après je voulais montrer la confusion, puisqu'il y a de la poussière partout, on ne sait pas qui est bon qui est méchant, mais quand même, ca reste trop flou ! Je vais retravailler ça (et toutes mes autres scènes de bagarre... haha)
Pour la transition, j'ai pris en compte ton idée (et celle d'autres lectrices) en effet, elle est trop abrupte ! Du coup, j'ai pris mon temps et j'ai changé cela. En espérant que ce soit plus clair ! 
Merci beaucoup pour ton retour ! :) A bientôt ! 
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